Lyre asservie Wash à LED

AYRTON WILDSUN 500S

This paper is available in English too

AYRTON WILDSUN 500S

Dans la famille des lyres wash Wildsun 500, il y a aujourd’hui trois modèles. Le 500C, premier du nom, RGBW avec un zoom 11°- 45° et un blanc moyen à 4000K est un vrai succès, déjà adopté entre autres dans les parcs de Dushow, de Phase 4 et dans le kit de la tournée Bruce Springsteen avec Morpheus. Il y a aussi le 500S (S comme Stage), RGBW, avec un zoom plus serré 8° – 40° et un blanc plus froid de 6700K pour offrir encore plus de peps aux faisceaux. C’est lui que nous avons choisi d’étudier.

Il y a aussi le K, ultra bright, en lumière blanche, avec sous chaque optique une seule diode blanc chaud (very high power) à 3000K pour le K3, une seule diode blanc froid à 7000K pour le K7 et quatre puces blanches, dont deux à 3000 K et deux à 7000 K pour le KD qui offre une variété de blancs.

PRESENTATION

Nous avons affaire à une machine assez imposante, d’ailleurs pas forcément dans la tendance actuelle. Ici, point de miniaturisation, on pressent que l’accent a été mis sur l’efficacité de l’appareil : une tête volumineuse de fort diamètre, des optiques visiblement surdimensionnées, une large et robuste lyre débordant allègrement de sa base.
Son poids nous indique également que nous sommes face à un engin sérieux : 23 kg. Les plaques d’aluminium et d’acier y sont omniprésentes, ce qui dénote une construction volontairement robuste. Les capots en plastique, particulièrement bien finis, sont également à l’honneur, et on y retrouve les lignes arrondies et le design soigné auquel Ayrton nous a maintenant habitués.

Mais ce qui frappe surtout, passé le premier coup d’œil, c’est cette tête arrondie, présentant à l’avant ses 31 gros yeux cristallins, et cachant à l’arrière un bien curieux système d’ailettes noires au travers desquelles on aperçoit un enchevêtrement de cuivre et d’aluminium… Nous y reviendrons en détail plus tard.

Comme évoqué plus haut, le Wildsun 500S fait partie d’une famille de lyres Wash. Il est en fait une version spéciale du Wildsun 500C, qui a démarré la série. Tout comme son frère jumeau, il dispose d’un zoom et d’un système de mélange de couleurs mixant rouge, vert, bleu et blanc, mais le Wildsun 500S s’en différencie par un zoom X5 notablement plus serré (annoncé de 8° à 40° par le fabricant), mais aussi et surtout par le choix d’une source blanche calibrée à 6700K, au lieu des 4000K de son alter-ego. Un choix semble-t-il préconisé pour un usage scénique (d’où le « S » pour « Stage ») : un zoom plus serré signifie en effet une portée accrue, et le blanc froid est destiné à renforcer l’impression de luminosité du projecteur.

Effet.

Le contrôle séparé des 4 couronnes de LED ajoute des effets à ce wash.

La machine dispose de 3 couronnes de sources LED concentriques plus une LED centrale. Ces 4 éléments sont contrôlables en symbiose ou indépendamment, ce qui ajoute un côté « effets » fort intéressant aux aptitudes de ce projecteur.

Il est doté d’origine d’un système de contrôle sans fil quasi-universel, et son logiciel interne peut être mis à jour si nécessaire au travers de la ligne DMX, via un boîtier dédié.

3 Modes de gestion DMX sont proposés, laissant au choix de l’utilisateur 17, 24 ou 49 canaux DMX pour son contrôle plus ou moins évolué.

Enfin, ce que l’on trouve lors du déballage mérite qu’on s’y attarde : un robuste carton brun de type chaussette protège l’appareil… Et surprise, à l’intérieur, outre les divers accessoires tels que la paire de crochets « Omega », une élingue de sécurité et le manuel d’utilisation en Anglais / Français, on y trouve le projecteur confortablement logé dans une enveloppe noire moulée épousant parfaitement ses formes. Cette mousse de protection, livrée en standard, estampillée du logo Ayrton, est réutilisable et destinée à faciliter la fabrication de flight-cases, tout en offrant une protection optimale à la machine. Une idée lumineuse qui ravira les prestataires.

La mousse d’emballage prévue pour un flight-case

La machine est livrée dans un carton contenant cette mousse amortissante spécialement moulée à la forme de la machine.

flight-case

EXAMEN APPROFONDI

LA TÊTE

Elle regroupe les fonctions essentielles de la machine.
Une épaisse vitre en matière plastique (polycarbonate), logée dans un large capot arrondi, noir, lui aussi en plastique, protège intégralement la sortie de lumière. La conception fermée de cet ensemble place le système optique à l’abri des poussières. 4 vis permettent son retrait aisé, découvrant ainsi la plaque mobile du zoom, qui emprisonne les 31 lentilles visibles depuis l’extérieur de la machine. Trois petits moteurs pas à pas, répartis à 120 degrés, autorisent le déplacement en translation de cette plaque, tandis que 3 guides coulissants garantissent un alignement parfait des lentilles de zoom avec les collimateurs situés en dessous, ceci quelle que soit la position de la plaque. On constate en effet que les lentilles de zoom s’encastrent dans les collimateurs pour former une pièce unique lorsque la plaque de zoom est en position basse (zoom serré). Le fabricant n’a pas lésiné sur les solutions mécaniques permettant d’obtenir de tels ajustements : les guides solides sont réalisés par des cages à billes de précision coulissant le long de tiges calibrées de fort diamètre, tandis que les moteurs sont montés « souples ».

Les guides à bille du zoom

L’un des 3 systèmes de précision qui permettent le guidage en translation du zoom. Répartis à 120 degrés, ils assurent l’alignement des lentilles de zoom par rapport aux collimateurs lors du déplacement. De l’horlogerie !

Les moteurs de Zoom

Ce sont 3 microscopiques moteurs pas à pas qui assurent le déplacement de la plaque de zoom. Leur course est réduite.


Quant aux collimateurs proprement dits, les optiques primaires qui canalisent le faisceau lumineux naturellement large des sources LED, ce sont de pièces hors du commun, des blocs de 45 millimètres de diamètre. Ils sont regroupés et maintenus sur une plaque support usinée d’une seule pièce, laquelle est directement fixée au châssis en aluminium de la tête. Puis enfin, en retirant cette plaque et tous les collimateurs associés, on accède aux 31 LED Osram de type Ostar de forte puissance à 4 couleurs, combinant rouge, vert, bleu et blanc froid au sein d’un même boîtier. Cette machine totalise 124 LED unitaires ou « chip ». Les 31 LED « multi-chip » sont directement soudées sur un unique circuit rond de type MCPCB (Metal Core Printed Circuit Board), dont l’âme est en aluminium (ou matériau approchant), ceci afin de permettre un transfert thermique optimal entre les LED et le système de refroidissement choisi. Car c’est un fait, une LED, ça chauffe ! Et même beaucoup, puisqu’en général c’est près de 75% de la puissance qui lui est injectée qui se transforme en chaleur. Et mieux vaut savoir évacuer cette chaleur si l’on souhaite que la LED dure.

La sortie lumière

4 vis pour retirer le capot avant et la mécanique de la machine se dévoile : 31 systèmes optiques en 2 parties, de dimensions hors du commun (45 mm de diamètre) y sont implantés. Toute la partie frontale est mobile en translation et constitue l’effet Zoom.

Carte LED

La carte (MCPCB) équipée de 31 LED multi chip RGBW Ostar d’Osram.


D’ailleurs, il est temps de passer de l’autre côté de la tête, dédié au système de refroidissement, pour se rendre compte du savoir-faire du fabricant sur ce point.
Le bâti arrière, une pièce ajourée et dotée de nombreuses et larges ailettes, ressemble quelque peu à un saladier. Il est réalisé en fonte d’aluminium peint en noir.

Il constitue une armature protectrice emprisonnant le véritable système de refroidissement constitué d’un empilement de fines lamelles d’aluminium dans lesquelles s’encastrent des tubes en cuivre. Voici le cœur du système de refroidissement : des radiateurs appelés « caloduc » utilisant le principe de transfert de chaleur par tubes et fluides caloporteurs. Trois caloducs de ce type représentant chacun une portion de cercle sur 120°, forment une couronne. Ce système, aujourd’hui largement répandu dans certains produits high-tech (informatique notamment), reste encore très anecdotique dans le domaine de l’éclairage, et fonctionne de la manière suivante : un mélange liquide/gazeux à changement de phase est prisonnier de tubes hermétiques, lesquels sont en contact à l’une de leur extrémité avec la source de chaleur à refroidir (en l’occurrence la carte supportant les LED, elle-même fixée sur une plaque en aluminium épais constituant une semelle). Sous l’action de la chaleur, le mélange confiné dans les tubes devient gazeux et par ce fait « pompe » les calories. Il se disperse dans ces tubes, dont l’autre extrémité est dotée d’ailettes, qui sont ventilées et refroidies par l’unique ventilateur de tête de la machine.

Ventilateur de tête

Un unique ventilateur assure le refroidissement des caloducs, en liaison thermique directe avec les sources LED. Il est isolé du châssis par des « silent-blocks » afin de limiter les vibrations et le bruit.

Ceci provoque le refroidissement du mélange qui redevient partiellement liquide et retourne vers la source de chaleur, et le cycle se reproduit de façon permanente. Ce système, en circuit fermé, ne devrait demander aucun entretien particulier. Le ventilateur, associé aux caloducs, est monté sur des fixations souples afin de ne pas transmettre ses vibrations à la machine et diminuer le bruit.

LA BASE

La base regroupe sur une face le panneau de connectique, doté des classiques embases XLR en 3 et 5 broches pour le DMX IN et OUT, l’interrupteur général, un porte-fusible, et une antenne escamotable destiné au système Wireless DMX de Wireless Solution installé d’origine dans la machine : un raffinement fort utile.

La connectique de l’appareil

L’essentiel y est : Câble d’alimentation secteur en prise directe, connectique DMX In et Out sur embases XLR 3 et 5 broches, interrupteur Marche/Arrêt, porte-fusible, et l’antenne escamotable du système Wireless DMX, bien à l’abri des coups dans son logement.

L’antenne WIreless DMX

L’antenne en position de travail. Elle est articulée, et orientable sur 360 degrés.


Le panneau avant de la base est dédié à l’interface homme/machine. Outre un afficheur graphique LCD couleur du plus bel effet, bien qu’un peu petit (mais le menu de la machine y reste lisible), on découvre 6 touches pour la navigation dans les menus et une touche dédiée à la mise en route de l’afficheur lorsque celui-ci est alimenté par sa batterie…. Car la machine dispose de cet accessoire intégré, pratique lors les paramétrages à la va-vite au sortir du flight-case.
On distingue aussi un minuscule trou pour le micro servant la fonction de déclenchement audio des effets enregistrés.

Le panneau de contrôle de la machine

Très sobre, le panneau regroupe l’afficheur graphique LCD couleur et les boutons de contrôle, en plus du minuscule trou pour le capteur micro et enfin l’indicateur d’état du système Wireless.

2 poignées de transport situées sur la base disposent d’une finition caoutchoutée agréable, et le dessous révèle une plaque où vient se fixer la paire de colliers Omega. Cette plaque peut se retirer, ceci par exemple afin de fixer directement la machine sur un support quelconque au moyen de 4 vis.

La plaque de fixation

Pièce visiblement rajoutée à la lyre, maintenue par 4 grosses vis, elle permet d’y fixer 2 fixations « OMEGA » à ¼ de tour pour crochets standards, et une élingue de sécurité.

L’intérieur montre la carte mère / afficheur, sur laquelle est greffée une petite carte verte : c’est le module OEM de Wireless Solutions. En retrait, on découvre les 4 cartes de « driving » nécessaires au contrôle indépendant des 4 couronnes de LED. Puis au centre est implantée l’alimentation électronique constituée de 2 blocs distincts, logés de part et d’autre de l’axe du PAN. Pas de moteur dans la base, ils sont dans la lyre. Les deux petits ventilateurs sont également montés « souples » pour minimiser la transmission de leurs vibrations au châssis.


L’électronique

La quasi-totalité des cartes électroniques est regroupée dans la base de la machine, et l’accès est aisé. La carte mère intégrant display et boutons est en bas, coiffée par une carte verte qui est le module Wireless DMX. Les 4 cartes du haut sont les drivers des 4 couronnes de sources LED.

L’alimentation

La lyre AYRTON dispose d’une alimentation électronique spécifique, constituée de 2 blocs séparés (au centre de la base).

LA LYRE

Les bras de la lyre sont imposants, et même si leurs capots arrondis adoucissent l’allure générale. Certes, ils ont une tête d’un fort diamètre à supporter.
Mais la largeur inhabituelle s’explique aussi par l’intégration des moteurs pas à pas de PAN et de TILT, un dans chaque bras. Et les moteurs choisis sont visiblement surdimensionnés. Serait-ce le présage de vitesses de déplacement rapides ? Les essais nous le diront… L’entraînement des mouvements s’effectue de manière classique via une courroie crantée et une couronne à forte démultiplication. On trouve également dans un bras une carte de commande moteur pour la fonction Zoom, et dans l’autre bras la carte de commande moteur du PAN et du TILT.

Un bras

Ce bras intègre le moteur de PAN ainsi qu’une carte électronique relativement simple. On notera que les câbles qui vont vers la tête traversent un conduit en téflon pour éviter tout risque d’abrasion lors des rotations répétées.

L’autre bras

Classiquement, on y trouve l’entraînement du TILT par courroie et roues crantées à forte démultiplication, commandé par un moteur logé en retrait, et une carte électronique pour la gestion de la fonction zoom.

Verrouillage du TILT

Le très discret système de verrouillage du TILT, un petit loquet rotatif qui permet de bloquer la tête de la machine dans une multitude de positions.

LES ESSAIS

Les essais sont effectués selon notre protocole de test : pièce noire, climatisée, projection sur cible blanche graduée de diamètre total 5 mètres, distance de projection 5 mètres.

Mesures de Flux

I Faisceau Serré

A 5 mètres, intégration par couronnes de 10 cm
Toutes les mesures d’éclairement sont effectuées à chaud (après derating)

MESURE SUR 2 AXES (à 5 mètres) – Eclairement en lux à chaud
 GaucheHautDroitBasEclairement moyen par couronne à 5m (lux)
Centre84508450
couronne 181207960802080708043
couronne 271007050710072607128
couronne 359205650578056805758
couronne 444404140428042504278
couronne 531002910305029403000
couronne 620501870199918401940
couronne 712601190127011701223
couronne 8769736807712756

Mesures à I/2 (Eclairement au centre/2)
Diamètre du faisceau : 0,81 m
Angle correspondant : 9,26°
Eclairement au centre à l’allumage : 9126 lux
Eclairement au centre à chaud : 8450 lux
Flux à l’allumage : 3917 lm
Flux à chaud : 3627 lm

Mesure à I/10 (Eclairement au centre/10)
Diamètre du faisceau : 1,56 m
Angle correspondant : 17,68 °
Eclairement au centre à l’allumage : 9126 lux
Eclairement au centre à chaud : 8450 lux
Flux à l’allumage : 6727 lm
Flux à chaud : 6229 lm

Profil du faisceau serré
Profil du faisceau serré

II Faisceau Large

A 5 mètres, intégration par couronnes de 10 cm

MESURE SUR 1 AXES (à 5 mètres) – Eclairement en lux à chaud
 GaucheHautDroitBasEclairement moyen par couronne à 5m (lux)
Centre400400
couronne 1398398398398398
couronne 2396396396396396
couronne 3393393393393393
couronne 4390390390390390
couronne 5389389389389389
couronne 6386386386386386
couronne 7384384384384384
couronne 8383383383383383
couronne 9382382382382382
couronne 10377377377377377
couronne 11373373373373373
couronne 12365365365365365
couronne 13348348348348348
couronne 14324324324324324
couronne 15313313313313313
couronne 16293293293293293
couronne 17275275275275275
couronne 18257257257257257
couronne 19234234234234234
couronne 20213213213213213
couronne 21192192192192192
couronne 22174174174174174
couronne 23162162162162162
couronne 24147147147147147
couronne 25130130130130130
couronne 26120120120120120
couronne 27113113113113113
couronne 289090909090
couronne 298585858585
couronne 308484848484
couronne 317878787878
couronne 327373737373
couronne 336464646464
couronne 345555555555
couronne 354747474747
couronne 364040404040

Mesure à I/2 (Eclairement au centre/2)
Diamètre du faisceau : 4,10 m
Angle correspondant : 44,58°
Eclairement au centre à l’allumage : 432 lux
Eclairement au centre à chaud : 400 lux
Flux à l’allumage : 4760 lm
Flux à chaud : 4408 lm

Mesure à I/10 (Eclairement au centre/10)
Diamètre du faisceau : 7,2 m
Angle correspondant : 71,51°
Eclairement au centre à l’allumage : 432 lux
Eclairement au centre à chaud : 400 lux
Flux à l’allumage : 7463 lm
Flux à chaud : 6911 lm

Profil du faisceau large
Profil du faisceau large

En zoom serré, l’angle à i/2 est mesuré à 9,2°, soit un peu plus que la donnée constructeur (8°). Le faisceau émis est alors particulièrement intense et défini.
En zoom large, l’angle à i/2 atteint 44°, ce qui est au dessus de la valeur du fabricant.
L’homogénéité du faisceau est très bonne, ceci quelle que soit la position de zoom choisie.

La luminosité du projecteur est remarquable en regard de sa relative faible consommation (inférieure à 500 watts). Le système optique de la machine bénéficie visiblement d’un excellent rendement, car un zoom est habituellement très consommateur de flux. La notion de « Green Power » prend donc ici tout son sens.

Comme toute source à LED, avec le temps la température des sources s’échauffe, et il faut s’attendre à une baisse de luminosité (qu’on appelle le « Derating »). Le Wildsun 500S, laissé avec toutes ses sources allumées à 100%, s’est rapidement stabilisé, montrant une baisse de luminosité de moins de 8%, ce qui est un très bon point : un gage de stabilité de la luminosité dans la durée.

Derating

Couleurs et mélanges

Le projecteur, doté de sources à LED, bénéficie par nature d’une trichromie additive RVB, associée à une source blanche. Par rapport à une source de luminosité équivalente de type lampe à décharge conventionnelle associée à une trichromie soustractive CMY, certaines couleurs primaires ou combinées seront donc plus lumineuses, c’est le cas notamment du Vert, du Bleu, du Magenta et du Cyan. Dans la pratique, cette notion se vérifie avec des luminosités mesurées de respectivement 42%, 4,6%, 16% et 47% de la lumière totale émise par le projecteur (toutes les sources RVB + blanc allumées).

COULEUREclairement (Lux)Pourcentage relatif
ROUGE seul (R)93011,01
VERT seul (G)362042,84
BLEU seul (B)3904,62
BLANC CHAUD seul (WW)00,00
BLANC FROID seul (CW)473055,98
AMBRE seul (A)00,00
JAUNE (ou Rouge + Vert) (Y)458054,20
MAGENTA (ou Rouge + Bleu) (M)141016,69
CYAN (ou Vert + Bleu) (C)404047,81
R+G+B seulement490057,99
TOUS (R+G+B+W+etc…)8450100

Le rouge est profond (625-632 nm), le vert intense (521-527 nm), le bleu relativement sombre (449-453 nm) mais reste lumineux (données récoltées auprès du fabricant, issues de la Data Sheet OSRAM). Quant au blanc, il offre à lui seul la puissance nécessaire à bien des applications d’éclairage.
D’ailleurs, le choix du blanc froid en 6700K comme 4e source est propre au Wildsun 500S. S’il il privilégie l’impression de puissance lumineuse ressentie par l’œil humain, c’est peut-être au détriment de l’obtention d’une palette de couleurs très riche en teintes chaudes et ambrées.

L’effet indésirable « multi-ombres » généré par le faisceau d’un projecteur doté de sources multiples est ici logiquement présent, bien que peu marqué.

La qualité du mélange de couleurs est très bonne, les couleurs sont uniformes et n’ont aucune tendance à varier sur la périphérie du faisceau. La palette de couleurs que l’on peut obtenir est très riche, et l’ajout du blanc permet d’obtenir les teintes pastelles les plus subtiles.

Effets

Le dimmer est progressif (voir sa courbe de réponse). Il est très bon sur les niveaux bas, sans aucun effet de paliers visible (Il est contrôlé en mode 16 bits).

Variation du dimmer

La fonction « Strobe » annonce une cadence maximale de 25 Hz (normal, car la fonction est gérée uniquement par électronique). Elle dispose d’effets de flashes par rafales.

Le contrôle indépendant des couronnes de LED (3 anneaux concentriques + la LED centrale) élargit le domaine d’application de la machine. Il est par exemple possible de travailler des faisceaux bicolores, voir même de n’utiliser que la LED centrale pour effectuer du calage discret « à vue ».

Des canaux de contrôle sont dédiés à l’animation de ces couronnes de LED, offrant le choix parmi plusieurs chenillards dont il est possible de régler la vitesse et le fondu enchaîné. Un « dimmer d’effets » permet même de mixer les couleurs fixes réglées à la trichromie et les effets dynamiques ou les « presets » de couleurs préprogrammés.
Car la machine dispose également d’une roue de couleurs «virtuelle », regroupant différentes températures de couleurs de blanc, plus une poignée de couleurs spécifiques, pour enfin proposer des combinaisons bicolores ne faisant intervenir que certaines couronnes de LED. Ceci dit, sur notre modèle d’essai, les températures de couleur des blancs n’avaient pas encore été calibrées, et les couleurs préenregistrées n’ont pas de correspondance annoncée avec les références des filtres Rosco ou Lee.
Un canal DMX spécifique gère une variation dynamique de la couleur en fondu enchaîné, dont la vitesse de défilement est variable.

Zoom: les impressions

Nos mesures révèlent une amplitude de zoom variant de 9,2° à 44° (angle mesuré à i/2), soit un bon rapport 5X. Le faisceau serré est très intense, bien défini et ne bave pas. L’angle large affiche plus de 70° si l’on retient sa valeur à i/10, seuil considéré comme la limite « naturelle » de perception visuelle du faisceau. Dans cette configuration, la courbe d’intensité est en pente douce avec un léger plateau central. Il est facile dans ce cas de napper de couleur assez uniformément une grande zone, même à faible distance de projection.

A noter que les effets que procurent le contrôle séparé des couronnes de LED sont surtout efficaces visuellement en zoom serré, car en position zoom large la lumière émise par une couronne de LED a tendance à « baver » dans les optiques de la couronne voisine si celle-ci est éteinte, ce qui peut nuire à l’effet recherché si on regarde la machine de face plutôt que son faisceau projeté.

Quant à la vitesse de déplacement du zoom, elle est réglable sur la machine via son menu (mais pas via DMX). Sur l’échantillon testé, une présérie, le zoom met au mieux 2,1s pour son excursion totale (contre 3,2s pour sa vitesse lente). Le fabricant nous indique que sur la série définitive, c’est la vitesse de zoom du K7 qui sera appliquée, soit une excursion totale en 0,9 s pour la vitesse rapide, (la vitesse lente restant à 3,2 s), ce qui devrait permettre des effets de pompage étonnants.

Déplacements et Bruits : les impressions

Les déplacements Pan et Tilt sont vifs et précis, on apprécie le choix des moteurs « généreux ». Les temps de réaction sont quasi-immédiats.

La vitesse de PAN/TILT est réglable sur la machine via son menu (4 vitesses). Ces réglages influent principalement sur les amortissements en fin de course. La vitesse aller/retour du PAN sur 360° varie de 2,3s à 3,4s, tandis que celle du Tilt pour un aller/retour sur 180° varie de 2,3s à 3,6s : de très bons résultats.

En ce qui concerne les déplacements lents, comme les diagonales, le projecteur s’en sort honorablement, le résultat est bon.

Au niveau du bruit, la machine nous a étonnés : elle est particulièrement silencieuse. Elle dispose de plusieurs Modes de gestion de ses ventilateurs, mais en usage courant le mode « Auto » remplit parfaitement sa mission : le seuil maximum atteint en déplacement, mesuré à 1 mètre, n’est que de 41dB, ceci pour 33,1dB ambiant. Et lorsque la machine s’immobilise, LED allumées, le bruit descend à 39,5dB, pour finalement tomber à 36dB peu après que les LED s’éteignent (le ventilateur de tête s’arrête alors). Finalement, lorsqu’on colle l’oreille à la machine, ce sont les ventilateurs de la base que l’on entend faiblement, car dans toutes les situations testées, le ventilateur de tête reste quasiment inaudible. Aucune fréquence audible gênante n’a été remarquée. L’isolation vibratoire des ventilateurs est réussie sur cette machine.

Mesures Générales
Température la plus chaude sur le projecteur66 °C entre les ailettes du châssis de la tête (mesuré à 21°C ambiant)
Bruit ambiant33,1 dB
Bruit machine en route @1m36 dB machine en veille (LEDs éteintes) – 39,5 dB avec LEDs allumées (ventilation active)
Bruit en fonctionnement au plus bruyant @1m41dB
Consommation (Phase 230 volts)NC
Vitesses & Temps
Durée du Reset complet (OFF/ON)42 sec
Durée du réamorçage de la lampe (OFF/ON)Allumage/Extinction instantanée des sources LED
Déplacements rapides
Pan 360°de 2,3 sec (mode vitesse « Speed 1″) à 3,4 sec (mode vitesse « Speed 4″)
Tilt 180°de 1 sec (mode vitesse « Speed 1″) à 1,6 sec (mode vitesse « Speed 4″)
Aller/Retour Pan 360°de 4,2 sec (mode vitesse « Speed 1″) à 7,2 sec (mode vitesse « Speed 4″)
Aller/Retour Tilt 180°de 2,3 sec (mode vitesse « Speed 1″) à 3,6 sec (mode vitesse « Speed 4″)
Déplacements lents
Fluidité du Pan et Tilttrès bon, 4 sur 5

CONCLUSION

Le Wildsun 500S est une machine atypique au premier regard, qui brille par sa qualité de réalisation et sa technicité. Ses multiples modes d’utilisation, associés à ses banques d’effets internes, le rendent facilement accessible et efficace quelles que soient les conditions d’utilisation. Son design spécifique et sa tête bardée de multiples gros yeux lui procurent une réelle signature visuelle : il est immédiatement reconnaissable sur une scène ou un plateau. Son efficacité, tant au niveau du zoom qu’au niveau de sa luminosité ou encore de la qualité du mélange des couleurs, fait de cette machine une lyre Wash de tout premier choix dans sa gamme de puissance. Bienvenue dans le cercle prisé des nouveaux projecteurs incontournables ! Un beau retour en force d’AYRTON sur ce type de projecteurs.

Caractéristiques générales
Longueur305 mm (profondeur base)
Largeur446 mm (largeur lyre)
Hauteur544 mm (tête inclinée à 90°)
Poids22,8 Kg (donnée fabricant)
Contrôlevia protocole DMX512 -système Wireless DMX intégré
Nombre de canaux DMX et Modes DMX17 (mode Basic) / 24 (Mode Standard) / 49 (Mode Etendu)
Type de lampe – T° K – Durée de vie31 sources LED à 4 couleurs (rouge, vert, bleu et blanc 6700K) de type Ostar Osram
Système optiqueCollimateur primaire + lentille de zoom mobile, en 31 groupes
Accès à la têtevia 1 capot amovible, doté de 4 vis
Accès aux bras6 vis par capot
Accès à la base1 face avant (4 vis) + 1 face arrière (4 vis) + 2 plaques métalliques (8 vis)
Accès aux effetsFacile, le seul effet mécanique est le zoom
Nombre de moteurs5 moteurs pas à pas
Connectique2x XLR 5 + 2x XLR 3
Panneau de contrôleAfficheur LCD graphique couleur + 7 boutons
Version logicielle du modèle d’essaiV 1.2
Mise à jour logicielleOUI, via liaison DMX filaire
Fixation des crochets2 fixations rapides 1/4 de tour type Oméga amovibles
Blocage PAN et TILTOUI, 2 positions sur PAN (intervalle 180°) et 7 positions sur TILT (intervalle 45°)
Poignée(s) de transport2 sur la base
Point de fixation pour élingue de sécuritéOUI, sous la base
Fonctions
Pan et TiltPAN 540° – TILT 270°
Zoom8° à 40° linéaire
Dimmer / ShutterOUI, contrôle électronique du dimmer sur 8 ou 16 bits – strobe jusqu’à 25 flashs/sec
CouleursQuadrichromie additive R+G+B+CW et roue de couleurs virtuelle
Paramètres de vitesses2 vitesses de zoom, 4 vitesses de Pan/Tilt, 1 canal DMX de vitesse/mode de déplacement
FONCTION du canal DMX
Canal DMXMode BASIC (17 canaux)Mode STANDARD (24 canaux)Mode EXTENDED (49 canaux)1PANPANPAN2TILTPAN FINPAN FIN3VITESSE PAN/TILTTILTTILT4ROUGE GénéralTILT FINTILT FIN5VERT GénéralVITESSE PAN/TILTVITESSE PAN/TILT6Bleu GénéralROUGE GénéralSHUTTER STROBE7BLANC GénéralROUGE Général FINDIMMER Général8SHUTTER STROBEVERT GénéralDIMMER Général FIN9DIMMER GénéralVERT Général FINMACRO de COULEURS10MACRO de COULEURSBLEU GénéralPRESETS de COULEURS11PRESETS de COULEURSBLEU Général FINDIMMER pour Presets Couleurs12DIMMER pour Presets CouleursBLANC GénéralCHASE PATTERNS13CHASE PATTERNSBLANC Général FINCHASE SPEED14CHASE SPEEDSHUTTER STROBECHASE FADE15CHASE FADEDIMMER GénéralZOOM16ZOOMDIMMER Général FINZOOM FIN17RESET + Programmes InternesMACRO de COULEURSROUGE – Anneau 118 PRESETS de COULEURSROUGE – Anneau 1 -FIN19 DIMMER pour Presets CouleursVERT – Anneau 120 CHASE PATTERNSVERT – Anneau 1 – FIN21 CHASE SPEEDBLEU – Anneau 122 CHASE FADEBLEU – Anneau 1 – FIN23 ZOOMBLANC – Anneau 124 RESET + Programmes internesBLANC- Anneau 1 – FIN25  ROUGE – Anneau 226  ROUGE – Anneau 2 -FIN27  VERT – Anneau 228  VERT – Anneau 2 – FIN29  BLEU – Anneau 230  BLEU – Anneau 2 – FIN31  BLANC – Anneau 232  BLANC- Anneau 2 – FIN33  ROUGE – Anneau 334  ROUGE – Anneau 3 -FIN35  VERT – Anneau 336  VERT – Anneau 3 – FIN37  BLEU – Anneau 338  BLEU – Anneau 3 – FIN39  BLANC – Anneau 340  BLANC- Anneau 3 – FIN41  ROUGE – Anneau 442  ROUGE – Anneau 4 -FIN43  VERT – Anneau 444  VERT – Anneau 4 – FIN45  BLEU – Anneau 446  BLEU – Anneau 4 – FIN47  BLANC – Anneau 448  BLANC- Anneau 4 – FIN49  RESET + Programmes Internes

 

Crédits -

Texte et photos : FF

Une réflexion au sujet de « AYRTON WILDSUN 500S »

Laisser un commentaire