Avec Fabien Langard aux faders de la CL5

Detroit à l’Olympia, le divin Kudo assure un gros son rock

Qui l’eut cru, l’association entre une salle acoustiquement réputée, un design et un calage bien réalisés, un mixeur qui a de la feuille et des musiciens qui assurent nous a fait entendre du Kudo comme rarement avant, dense, plein et précis. Et si cette boîte qui fête ses dix ans était faite pour le rock et rien que pour le rock ?

Detroit et Bertrand Cantat Un artiste phénoménal qui monte un nouveau groupe et se produit à l’Olympia avec Potar à la technique, on ne risquait rien, sinon une grosse claque. Bingo.

Dès notre arrivée dans la salle, nous sommes renversés par une balance flirtant avec le 0Vu sur la CL5 et faisant la part belle à tout le catalogue rock mondial, le bœuf rêvé. Autant dire que ça commence fort au sens propre comme figuré.

L’arrivée du patron sur scène nous permet de savourer quelques titres du show dont un où la complicité entre Bertrand Cantat et Fabien Langard, qui assure la face, fait plaisir à voir et à entendre. On profite de ces instants de son, de gros son, pour nous balader dans une salle en mode « parterre tout debout » avant de remonter à la console les yeux cernés par cette heure de patate cadeau, afin de discuter et découvrir qui se cache derrière ces bons dB.

Une vue de la diffusion principale avec au centre 4 SB28 en montage cardioïde et deux lignes de 8 Kudo.

Une vue de la diffusion principale avec au centre 4 SB28 en montage cardioïde et deux lignes de 8 Kudo.

SLU : En quelques mots, tu nous racontes ta vie Fabien ? Tu as l’air carrément jeune… 25 ans ?

Fabien Langard : 38 ans (rires) ! Je fais jeune il paraît… Allez, je les aurai très bientôt. Ca fait 13 ans que je fais ce métier.

A gauche Matthieu Marrionneau ingé système de la tournée et à droite Fabien Langard en charge du mix façade, une tâche dont il s’acquitte plus que bien.

A gauche Matthieu Marrionneau ingé système de la tournée et à droite Fabien Langard en charge du mix façade, une tâche dont il s’acquitte plus que bien.

SLU : Tu as démarré tard…

Fabien Langard : Oui c’est vrai. J’ai commencé par des études d’anglais et de phonétique, mais je suis musicien depuis toujours et je suis venu au son tardivement.

SLU : Tu fais partie des Potar’s boyzzz ?

Fabien Langard : Non, j’ai commencé au Batofar et à la Guinguette Pirate où j’ai accueilli des tonnes de groupes avec une Yam 03D avec laquelle il fallait gérer la face et les retours. J’ai énormément appris.

Par la suite, je suis assez vite parti en tournée avec les groupes que j’ai accueillis et qui me demandaient de faire leur son, et j’ai rencontré Thierry Langlois, le patron d’Uni.T, le tourneur de Detroit. Ma petite carrière est donc entièrement due à des tourneurs et pas du tout à des prestataires, ce qui a un peu compliqué mon apprentissage de tout ce qui concerne le matériel. Je n’ai par exemple pas été confronté à de multiples systèmes de diffusion, ce qui fait que j’apprends tous les jours.

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SLU : Question idiote de fan, mais te retrouver face à un artiste comme Bertrand Cantat qui a certainement été l’un de ceux que tu écoutais dans ta chambre, ça fait quoi…

Fabien Langard : C’est excellent…C’est génial. J’ai aussi la chance d’être très bien entouré par l’équipe de Potar.

Bertrand Cantat et detroit

SLU : Et l’instant magique où tu apprends que c’est toi…

Fabien Langard : C’est drôle la façon dont ça s’est passé. Thierry Langlois m’appelle aux Etats-Unis où j’étais en tournée avec Kavinsky, et me demande si je suis libre le lendemain. Je lui dis que je rentre mais qu’entre l’horaire d’atterrissage, la fatigue et le décalage horaire je risque de ne pas être au top. Il insiste et me demande de venir aux répétitions de Detroit, un groupe qui à ce moment-là était en train de se former.

Quand je suis arrivé le lendemain, le feeling est super bien passé avec Bertrand et les premiers membres du groupe, et c’est comme ça qu’après les répètes on a attaqué avec un peu de promo pour lancer la machine. Assez rapidement tout a grossi, nombre de dates comme jauge des salles, sans parler des festivals de l’été où les critiques ont été unanimes : Detroit et Bertrand Cantat c’est énorme. J’ai le souvenir d’un mémorable Tostaky aux Vieilles Charrues, ce qui n’empêchera pas la tournée de s’arrêter en décembre car le groupe souhaite travailler sur un nouvel album. Ils ont plein d’idées.

SLU : Du coup tu vas collaborer avec d’autres artistes. Tu enregistres en studio ?

Fabien Langard : Non, je fais un peu de production en studio mais rien derrière la console. Je participe plus comme arrangeur.

Retranscrire l'énergie du groupe

 

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