Mix façade et diffusion

Les Victoires de Stéphane Pelletier et Delphine Hannotin

Comme nous l’a si bien dit Olivier Illouz, une des plus grandes qualités de gens de Silence est leur adaptabilité, mais pas que. Ils savent aussi escalader les montagnes, sans oxygène, sans harnais et même sans les mains, et pourtant il était haut le massif Victoires. C’était sans compter sur les guides de haute galère, Pelletier et Hannotin. Même en les laissant dans le bahut, ils les auraient fait sonner leurs E15 et leurs S10.

L’ensemble des régies son, éclairage, machines, projection et j’en passe, vu depuis le parterre.

L’ensemble des régies son, éclairage, machines, projection et j’en passe, vu depuis le parterre.

Suite de notre journée passée au cœur des Victoires 2015 avec l’interview de Stéphane Pelletier, ingé son, designer, mec patient et vrai pro dont les propos sont à lire à l’aune de ceux d’Olivier Illouz, le décorateur de cette cérémonie, et qui sont disponibles ici : http://www.soundlightup.com/archives/reportages/le-decor-des-30e-victoires-une-page-blanche-cameleon-signee-olivier-illouz.html.

Nous évoquerons aussi le couple Aringoli/Maurice au mix antenne et celui Maggi/Kalfon aux retours, quatre ingés son que la décence et la peur d’en prendre une nous a poussé à ne pas déranger. On se contentera de publier leur visage en pleine action et de redire à quel point leur calme et leur expérience rassurent les artistes, les ingés son accueillis et la prod toute entière.

Les Victoires 2015

En pleine découverte des sources qui leur arrivent, Mallaury Maurice à gauche et Jean-Marc Aringoli à droite dans le mobile son de Silence refait à neuf. Au fond, la toute nouvelle Vista5 qui l’équipe désormais à demeure ; les deux consoles à gauche et droite prenant la route en fonction des besoins. Remarquez le museau d’Olivia de The Dø qui semble mécontente de ma présence ;0)

Les Victoires 2015

Jérôme Kalfon et Alex Maggi en train de découvrir la conformité entre ce que dit le patch et ce que disent les oreilles…


A l’impossible nul n’est tenu, sauf Silence

SLU : Quels ont été les challenges auxquels vous avez été confrontés pour intégrer la diffusion lors de cette 30e édition des Victoires ?

Stéphane Pelletier (ingé son face et concepteur du système pour Silence) : Lorsqu’on nous a présenté le projet, on a compris que nous n’aurions pas de problèmes avec le décor, pas plus qu’avec l’éclairage. Notre souci a été la spidercam et la vidéoprojection de face. La spidercam par exemple a un plan de vol très précis et doit être collée le plus possible à l’écran pour pouvoir tourner autour des artistes. Elle est portée par 4 câbles qui eux-mêmes frôlent l’écran.

Stéphane Pelletier Ingé son façade et concepteur de la diffusion en plein travail

Stéphane Pelletier Ingé son façade et concepteur de la diffusion en plein travail

Durant les répétitions, les opérateurs font des tas de passages différents qui sont tous mémorisés afin que le réalisateur puisse par la suite faire son choix et retrouver les plans correspondants. Quand on a commencé à penser à nos emplacements d’accroche pour le son afin de bien couvrir la salle, cela n’a pas été possible car c’était précisément là où devaient se situer les câbles avec la poulie. Les câbles porteurs en question sont assez fins et ne gêneraient en rien notre son, en revanche il y a tout un système de poulies et de contrepoids assez sophistiqué et qui ne peut être déporté.

SLU : La vidéo ?

Stéphane Pelletier : Il a fallu éviter d’être dans les faisceaux des projecteurs vidéo qui sont de face et ont bougé à de nombreuses reprises. Ils ont par exemple migré du début du gradin et de la fin de la fosse à l’aplomb de la régie où ils se trouvent actuellement. La problématique a donc été de se dire : « ok, et je mets le son où ? ».

Une fois que nous avons accepté d’être derrière l’écran formé par les panneaux, on a attaqué l’épineux problème du tissu. On nous a proposé du perforé cinéma ou bien le lycra blanc qui est tendu actuellement. J’ai fait des essais avec les deux en mesurant devant et aussi derrière les enceintes afin de connaître la nature des réflexions auxquelles on pouvait s’attendre en fonction des choix. Le perforé nous masquait beaucoup d’aigu, et surtout on avait plus de son derrière que devant l’enceinte.

Ecran perforé ou tulle en lycra

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