Interview de Jean-Marc Hauser et Wilfried Mautret

Sardou Bercy 2012 : mix façade et calage du Leo

Michel Sardou. Bercy 2012

Soulignées par les lumières de Jacques Rouveyrollis, le système principal photographié dans le feu de l'action. Manquent juste à l'appel les deux lignes latérales en Milo. (Photo : Cyril Ubersfeld)

De gauche à droite, Freddy Demannes, Jean-Marc Hauser et Wilfried Mautret.

L'équipe façade de la tournée de Michel Sardou avec de gauche à droite Freddy Demannes, assistant multicarte, en charge du système et de son accroche, Jean-Marc Hauser dit "brut de fonderie" dit "décapitator" dit "le coupeur de têtes" et j'en passe ! Enfin et arborant la chemisette Meyer rêvée pour la photo, Wilfried Mautret en charge du système.

Après une mise en bouche ”produit” avec nos impressions sur le système Leo, dernier né de Meyer Sound, place maintenant aux hommes sans qui ces boîtes seraient muettes : Jean-Marc Hauser au mix façade, Wilfried Mautret au système et Freddy Demanne en super assistant. N’oublions pas non plus Xavier Gendron et Sébastien Rouget, aux retours, que nous avons délaissés faute de temps, certainement pas faute d’envie.

Réputé peu bavard, c'est pourtant un Jean-Marc Hauser de compétition (et avec la puissance de feu d'un croiseur NDR) qui nous a accueilli aussi peu stressé que son artiste malgré le fait de jouer à Paris devant un parterre de VIP à vous paralyser la plus endurcie des équipes. Face à tant de bonne volonté, nous avons lâché les chevaux !

Avec un minimum d’effets

SLU : T’es pas un féroce au niveau des effets, la voix de Michel est très belle mais tes racks sont pourtant bien vides…

Jean-Marc Hauser : Y’a juste un Chandler LTD1 qui apporte sa couleur et prolonge chaque vibration de corde vocale par une harmonique, comme une sorte de Larsen qui n’en est pas mais donne beaucoup de relief et de présence, suivi par un Distressor dont je me sers très légèrement en termes de réduction de gain (un taux de 2:1 NDR). Disons que j’arrondis les angles (rires !). Pour la voix de Michel il ne faut rien de plus. Pour les effets je me contente ponctuellement de quelques réverbérations générées par la console elle-même et de la réverbération naturelle de la salle sauf dans certaines comme par exemple Pau. Au pire je prends une PCM80. Je ne coûte pas cher en périphériques !

LE rack d'effets de la tournée !

Attention, voici LE rack d'effets de la tournée et encore...tout ne sert pas !! On y retrouve le Chandler et le Distressor pour Michel, le préamplificateur Aphex pour les Stentors et, juste au dessus de ce dernier, un lecteur CD Tascam et bien plus puisque disposant d'un port USB pour y raccorder toute sorte de mémoire.

SLU : Ta façon de travailler avec très peu d’effets est habituelle chez toi ?

Jean-Marc Hauser : Y’a 15 ans, j’en mettais des tonnes comme tout le monde. Je partais avec des racks bien pleins et puis les salles m’ont vite calmé. Je viens du studio donc les conditions d’écoute ne sont pas les mêmes.
Bien entendu avec certains groupes, il faut utiliser des effets. Je pense par exemple à Archive dont la musique en regorge. J’ai été voir Philippe Dubiche qui mixe ce groupe, et j’ai vu comment il bosse.
Dans le cas de Sardou, c’est de la variété donc le son doit être avant tout pur et compréhensible.

SLU : Je ne vois pas non plus beaucoup de diodes rouges sur la Vi au rayon ”dynamics”.

Jean-Marc Hauser : La dynamique est très libre. Je compresse un peu la basse, les chœurs pour les aligner et le piano ; quasiment tout le reste est libre.. Je ”gate” un peu la grosse caisse et les toms.
Je n’aime pas non plus les plugs. A Bercy on a déjà tellement d’éléments perturbateurs et qui colorent le son que je vais à l’essentiel.

 

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