Avec Bose

ShowMatch, ShowDevant !

L’entrée du Théâtre des Sablons à Neuilly sur Seine

L’entrée du Théâtre des Sablons à Neuilly sur Seine

Une SM5 en bas et une SM10 posées sur leur frame

Une SM5 en bas et une SM10 posées sur leur frame

On connait RoomMatch, le système d’installation à courbure constante de Bose dont le principe de flexibilité de couverture verticale comme horizontale s’appelle DeltaQ.
Voici ShowMatch, un nouveau système qui joue encore et toujours la carte de l’optimisation mécanique de la couverture DeltaQ, mais offre aussi la possibilité de fonctionner en ligne-source et donc d’attaquer de nouveaux marchés plus « Show » où SPL, poids et taille comptent.

Une démo a été organisée à Paris par le constructeur américain. SLU était présent, nous vous livrons nos premières impressions. L’accueil au Théâtre des Sablons de Neuilly est aussi chic que réussi, un grand bravo à Sophie Molitor et l’équipe de Bose Pro France au grand complet pour l’organisation vraiment parfaite.
Après dégustation de quelques petits fours, on profite de la présence d’un certain nombre de boîtes en présentation statique pour en apprécier la conception, les transducteurs et les matériaux.

Pour celles et ceux qui auraient raté notre news de présentation de ShowMatch à l’Infocomm 2016, revenons sur les caractéristiques principales de ce nouveau système.

ShowMatch en quelques lignes

La SM5 montée en 70°, une ouverture assez serrée pour une tête de petite taille et facilitant la projection.

La SM5 montée en 70°, une ouverture assez serrée pour une tête de petite taille et facilitant la projection.

Ce système deux voies est composé de trois têtes SM5, SM10 et SM20, et un sub SMS118 de même largeur et permettant des montages en accroche ou en stack. Les trois têtes diffèrent par leur ouverture verticale de 5, 10 ou 20° et par la forme arrière de l’ébénisterie s’affinant de plus en plus en fonction des angles et réduisant aussi un peu le volume de charge.
Contrairement aux systèmes spécialisés, ShowMatch offre la possibilité d’être monté en mode courbure constante, les boîtes étant choisies en fonction de la couverture verticale désirée et de la pression recherchée en fonction de la distance, ou bien en courbure variable via le modèle ouvrant à 5° et disposant d’une accroche permettant la prise d’angles par pas de 1°, une première pour le fabricant américain qui lui ouvre grand le marché de la prestation.

Une SM20, 20° d’ouverture et donc des formes biseautées permettant de constituer des lignes en courbure constante.

Une SM20, 20° d’ouverture et donc des formes biseautées permettant de constituer des lignes en courbure constante.

Le kit 55° livré en standard avec la SM5 et offrant l’ultime portée et SPL.

Le kit 55° livré en standard avec la SM5 et offrant l’ultime portée et SPL.

Mais qui dit design DeltaQ, dit aussi possibilité de faire varier l’ouverture horizontale. Contrairement à RoomMatch qui en parfait produit d’installation, demande de choisir son ouverture à l’achat, ShowMatch gagne en flexibilité via des volets latéraux interchangeables à l’aide de 4 vis et passant la directivité de 70° à 110°, deux kits étant livrés avec chaque tête.
Ne vous plaignez pas trop vite, des volets optionnels à 55° et 120° augmentent encore le nombre de combinaisons. Enfin et comme chez d’autres constructeurs, il est possible de panacher deux ouvertures pour des couvertures asymétriques, autant dire que virtuellement tout est possible avec ce système, des petites salles aux applications live nettement plus ambitieuses.

Deux moteurs EMB2S surpris par le flash dans le volume de charge dévolu aux deux 8’’.

Deux moteurs EMB2S surpris par le flash dans le volume de charge dévolu aux deux 8’’.

Question transducteurs, Bose n’a pas lésiné sur la qualité et la quantité, pleinement conscient qu’on ne peut pas intégrer le monde de la prestation sans cracher du SPL. Le chiffre de 127 dB crête dans le grave et 132 dB crête dans l’aigu pour le modèle SM5 est là pour en témoigner.
Pour atteindre ce niveau, malgré sa petite taille et son poids très raisonnable d’environ 30 kg, les anciens moteurs de la gamme RoomMatch ont été améliorés en modifiant leur propension à démarrer assez bas en fréquence puisqu’ils ne prennent le relai qu’à 800 Hz dans ShowMatch.
Désormais appelés EMB2S, il délivrent 4 dB de plus que le modèle précédent et en étant couplés en série parallèle par 4 sur leur guide d’onde CADS (Continuous Arc Diffraction Slot).

Le 8’’ aussi ventilé que puissant et clairement Made in Italy sur cahier des charges Bose.

Le 8’’ aussi ventilé que puissant et clairement Made in Italy sur cahier des charges Bose.

Quand on dit ventilé, cela n’est pas un vain mot

Quand on dit ventilé, cela n’est pas un vain mot


Un montage cardioïde de trois SMS118, quelque chose de facilité par une prise doublée en face avant.

Un montage cardioïde de trois SMS118, quelque chose de facilité par une prise doublée en face avant.

il complètent très bien la paire de 8’’ à grande excursion, bobine de 3’’ et aimant au néodyme, d’origine italienne et de très belle facture, dont on verra plus loin le nerveux et la capacité à descendre dans le grave.
Le sub SMS118 embarque dans un montage bass reflex un 18’’ lui aussi à grande excursion et aimant au néodyme et est prévu pour être accroché en tête de ligne ou bien stacké au pied des lignes. ShowMatch dispose de nombreux accessoires, et notamment du bumper principal lui permettant de lever 24 modules avec un facteur de sécurité de 10 pour 1.
Pour l’amplification, Bose propose deux solutions. Pour l’installation, le PowerMatch PM8500, un ampli malin, puissant et flexible comme la gamme d’enceintes, et tirant parti de la possibilité de mise en pont des 8 modules de 500 Watts qui le composent, on verra après comment.

Des racks de PM8500, l’ampli couteau suisse de Bose, tels qu’ils voyagent de ville en ville pour cette série de démos de ShowMatch.

Des racks de PM8500, l’ampli couteau suisse de Bose, tels qu’ils voyagent de ville en ville pour cette série de démos de ShowMatch.

Pour le touring, Bose adoube Powersoft qu’on ne présente plus, et à qui il va fournir les presets nécessaires au bon fonctionnement itinérant de ShowMatch.

Suivez-nous dans l’auditorium des Sablons

Sophie Molitor expliquant le déroulement de l’écoute et aussi son plaisir de nous présenter ce nouveau produit très prometteur.

Sophie Molitor expliquant le déroulement de l’écoute et aussi son plaisir de nous présenter ce nouveau produit très prometteur.

Après cette rapide présentation, on reprend le cours de cette après-midi de découverte de ShowMatch avec son écoute dans la salle du Théâtre où nous attendent Sophie Molitor, la Directrice de la division systèmes professionnels & live music de Bose France, et Blaise Dupiellet, le Responsable du bureau d’études de Bose France, et question décibels, on va être gâté.

Bose ShowMatch

Blaise Dupiellet ravi de l’effet produit par les quelques passages musicaux distillés durant son intro technique de ShowMatch.

Un gauche/droite de 7 boîtes par côté et 4 subs posés au sol toujours par côté ont été déployés, le même système qui fait le tour d’Europe des distributeurs ou des filiales de la marque.

7 boîtes ShowMatch en l’air, une configuration largement suffisante pour couvrir le Théâtre des Sablons.

7 boîtes ShowMatch en l’air, une configuration largement suffisante pour couvrir le Théâtre des Sablons.

SLU : Quel type de boîte est accroché ?

Blaise Dupiellet : Nous avons quatre 5° et trois 10° pour finir la ligne. Sur le nez de scène, nous avons quatre 20° en lip et huit subs en deux groupes de quatre en montage cardioïde.
Pour l’amplification on utilise des PM8500 dont on bridge deux paires de canaux et les quatre restants sont exploités dans une configuration parallèle/pont (appelé Quad mode) permettant d’obtenir 2000 W sous 4 ohms.
L’ampli devient donc un trois canaux en 2 x 1000 W et 1 x 2000 W et alimente une paire de têtes en parallèle et un sub. Les têtes sont des 6 ohms pour la section aigüe et 8 ohms pour le grave. Le sub est en 4 ohms. C’est donc très confortable.

SLU : Les presets actuels sont relativement simples..

Blaise Dupiellet : Il s’agit de filtres standard, d’égaliseurs, de délais et de limiteurs. On est aujourd’hui pour cette journée assez flat, avec un alignement effectué essentiellement pour la console, mais Bose a passé un accord avec Powersoft pour permettre à ShowMatch de voyager, nos amplis étant conçus pour l’installation, et de bénéficier d’une plateforme DSP plus élaborée.
Nous conseillerons les X4 et X8 pour la prestation ou l’installation de prestige. Les presets ShowMatch pour Powersoft seront disponibles quand nous aurons finalisé le package prestation.

Quatre SMS118 en montage end fire. Deux PM8500 sont nécessaires pour les alimenter.

Quatre SMS118 en montage end fire. Deux PM8500 sont nécessaires pour les alimenter.

Nous avons aussi un « shooter » assez simple mais efficace pour RoomMatch et ShowMatch et qui permet de faire du champ direct très rapidement, le Bose Array Tool. Le but est de faire un design en moins de 5 minutes et exporter un rapport avec toutes les informations nécessaires à l’accroche, voire d’utiliser une option qui propose, en fonction d’une zone de couverture, le bon nombre de boîtes pour y parvenir.

Plus d’infos encore avec Arthur Boutin

Arthur Boutin et à droite Romain Gamundi avec qui nous parlerons disponibilité, prix et positionnement un peu plus loin.

Arthur Boutin et à droite Romain Gamundi avec qui nous parlerons disponibilité, prix et positionnement un peu plus loin.

Nous avons rendu Blaise Dupiellet à l’ensemble des intégrateurs, techniciens et clients présents et avons repris notre farandole de questions avec Arthur Boutin, un technico-commercial de Bose avec un solide bagage technique, pour avoir des précisions sur le système.

SLU : Les moteurs EMB2 semblent avoir pris du poil de la bête.

Arthur Boutin : Ils ont été modifiés pour accompagner des 8’’ là ou avec RoomMatch ils travaillaient par six à la fois mais avec deux 10’’ et descendaient pour cela à 500 Hz. ShowMatch est coupé à 800 Hz, ce qui a permis à ces moteurs rebaptisés EMB2S d’avoir une meilleure réponse dans les aigus et de délivrer 4 dB en plus de 8 à 16 kHz, ce qui est indispensable dans un line-array et évite de trop charger dans les presets.

Une image qui montre bien les sorties aboutissant dans le guide d’ondes dont une seule moitié est volontairement en place, une 100°.

Une image qui montre bien les sorties aboutissant dans le guide d’ondes dont une seule moitié est volontairement en place, une 100°.

SLU : Les volets qui modifient les angles de couverture horizontale des boîtes sont au total au nombre de 4 ?

Arthur Boutin : Chaque module a sa directivité qu’on appellera de livraison, par exemple pour le SM5 on monte 70° en usine, mais il est possible de les équiper avec le second choix qu’on trouve dans le carton et parfois même une troisième en option. En résumé le SM5 accepte 55°, 70° et 100°, le SM10 accepte 70° et 100° et le SM20 accepte 70°, 100° et 120°. Il y a donc 8 possibilités en tout. Le preset est commun aux 8 variantes de directivités. Il est enfin possible de panacher deux ouvertures différentes afin, par exemple, de ne pas exciter un mur horizontal ou encore une passerelle sur laquelle passent des artistes micro en main. Ce travail au niveau des directivités doit être fait avec rigueur, on ne peut pas passer d’une boîte en 55° à une en 120°. « Modeler » est d’une grande aide pour voir si l’association entre différents modèles peut marcher ou pas.

Une vue du volume de charge des 8’’ équipant les têtes ShowMatch. On devine les moteurs qui baignent, comme souvent, dans l’onde arrière. Les évents au nombre de 4 sont largement dimensionnés.

Une vue du volume de charge des 8’’ équipant les têtes ShowMatch. On devine les moteurs qui baignent, comme souvent, dans l’onde arrière. Les évents au nombre de 4 sont largement dimensionnés.

SLU : Les deux 8’’ sont chargés comment ?

Arthur Boutin : La particularité de cette enceinte tient au partage de tout le volume de charge entre les deux transducteurs ce qui donne une réponse dans le grave assez étendue. Il n’y a guère que le guide d’ondes et les 4 moteurs qui lui prennent un peu de place. RoomMatch partageait ce volume en deux et les moteurs étaient à part.

SLU : Quelques mots sur le sub ?

Arthur Boutin : Il a été développé en même temps que ShowMatch et en reprend les cotes exactes, ce qui permet toute sorte d’exploitation en accroche ou en ground stack. Bose a veillé à placer une Speakon en face avant pour faciliter les montages cardio.

Le SMS118. 62 kg avec son accroche et un niveau crête de 135 dB SPL posé au sol et 129 en l’air.

Le SMS118. 62 kg avec son accroche et un niveau crête de 135 dB SPL posé au sol et 129 en l’air.

SLU : Le HP ?

Arthur Boutin : Un super 18’’ fabriqué en Italie sur cahier des charges Bose. Grande élongation et aimant néodyme, ce qui donne, entre autres, un poids raisonnable.

SLU : Je vous repose la question car on sent du potentiel non encore exploité dans ce système. Où en sont les presets ?

Arthur Boutin : On a aujourd’hui des presets qui sont définis, mais on sait bien que cette partie logicielle vit avec le système et ses utilisateurs, donc tout ça va évoluer.

Les têtes en mode installation. Le gain de place et la discrétion sont manifestes.

Les têtes en mode installation. Le gain de place et la discrétion sont manifestes.

SLU : Tout système line-array demande sa plateforme software.

Arthur Boutin : Chez nous elle s’appelle Modeler, un outil puissant de simulation électro-acoustique, équivalent de Ease et CATT, et intégrant par exemple les matériaux de la salle et leurs caractéristiques acoustiques ainsi que les formes complexes. Ayant conscience que l’installation et la prestation ne se traitent pas de la même manière, nous avons préféré créer un outil plus simple, intuitif et rapide à utiliser qu’on a appelé Bose Array Tool, et qui fonctionne sur la base de Modeler avec les mêmes outils de dessin.

SLU : Revenons à l’installation. Est-ce que vous avez des variantes de ShowMatch dédiés à ce marché ?

Arthur Boutin : Non. ShowMatch est prévu pour l’installation comme la prestation et pour cela les deux poignées arrière de transport et les flancs, dans lesquels deux autres poignées sont moulées, peuvent être ôtés. Il en va de même avec les goupilles touring qui sont remplacées par des modèles plus petits et courts. Tout cela fait gagner de la place et rend les boîtes encore plus discrètes pour les intégrateurs.

Une vue de près de la mécanique de prise d’angles par l’arrière des SM5. On distingue bien aussi les goupilles touring avec le verrouillage par deux pièces qui s'effacent lorsqu’on appuie sur le bouton doré bien visible. Chaque goupille est solidement arrimée à l’aide d’un lien acier.

Une vue de près de la mécanique de prise d’angles par l’arrière des SM5. On distingue bien aussi les goupilles touring avec le verrouillage par deux pièces qui s’effacent lorsqu’on appuie sur le bouton doré bien visible. Chaque goupille est solidement arrimée à l’aide d’un lien acier.

SLU : Je ne vois de mécanique de prise d’angle que sur les SM5.

Arthur Boutin : C’est normal, c’est ce modèle qui sera essentiellement employé en touring et en accroche. On propose d’aller de 0 à 5° par pas de 1°. Les SM10 et 20 seront utilisées plutôt en installation en DeltaQ, en courbure constante. Dans ce cas il suffit de les accrocher avec les goupilles courtes. A propos de goupilles, celles de touring disposent d’un slider pour les tenir en place et elles glissent vraiment bien (rires).

SLU : Quels matériaux sont utilisés pour vos enceintes ?

L’arrière d’un volet dans les mains d’Arthur Boutin, la partie qui fait face au bord de chaque HP de 8’’ et qui assure la mise en phase de ce dernier.

L’arrière d’un volet dans les mains d’Arthur Boutin, la partie qui fait face au bord de chaque HP de 8’’ et qui joue sur la phase de ce dernier.

Arthur Boutin : Du multiplis de bouleau balte pour l’ébénisterie, de l’acier pour les accroches et pour le reste du polymère pour plus de légèreté.
L’avantage de ce type de bois, c’est d’être résistant à l’eau comme aux changements de température.
Le système va résister à une pluie légère, ceci étant nous n’avons pas encore le recul nécessaire pour juger de sa tenue dans le temps.

SLU : Il paraît étudié l’arrière de vos volets faisant varier la directivité…

Arthur Boutin : Ils le sont. Ils atténuent certain modes du 8’’ et surtout ils modifient et optimisent la réponse polaire.


SLU : A-t-on une idée de la disponibilité à la vente de ShowMatch ?

Romain Gamundi (Marketing & Events Coordinator chez Bose) : Allez, je me lance. Tout devrait être disponible début décembre.

SLU : Une idée des prix ?

Romain Gamundi : Les trois enceintes coûteront le même prix de 3850 € HT et le sub 3400 € HT. Le pavillon additionnel (les deux côtés) va être vendu à 110 €, enfin le grand frame 2950 € HT. C’est un positionnement prix qui est environ à 30% en dessous des marques les plus connues et qui qui permettra de bien exploiter ce système des trois façons prévues.
Par exemple avec trois SM20 en 70° ou 100° d’ouverture horizontale, on a un système point source puissant et abordable. En panachant plus les modules et les ouvertures on dispose d’un système DeltaQ à part entière avec tous ses avantages en installation, mais avec plus de SPL et une taille plus réduite qu’avec Room Match.
Enfin en utilisant les modules SM5 et SM10 en courbure variable, on peut aisément tirer à 50-60 mètres et sonoriser des événements de belle taille. En prenant par exemple les clubs, on peut équiper du plus petit au plus gros en tirant en plus parti de nos nouveaux subs qui descendent à 32 Hz.

SLU : Pourrez-vous vendre des configurations touring complètes avec les amplis ?

Le Powersoft X8, une sacrée fabrique à watts savants grâce à sa puissance DSP et à watts tout court , avec 40 KW crête au total sur 8 canaux. Un excellent choix de la part de Bose.

Le Powersoft X8, une sacrée fabrique à watts savants grâce à sa puissance DSP et à watts tout court , avec 40 KW crête au total sur 8 canaux. Un excellent choix de la part de Bose.

Blaise Dupiellet : Bien sûr. Outre les configurations d’installation et 100% Bose, nous vendrons les racks touring équipés d’amplis Powersoft et spécifiquement prévus pour ShowMatch. C’est une société belge qui s’occupera de les assembler suivant notre cahier des charges.

Le mot d’un homme rare

Nous avons enfin eu la chance de parler avec Akira Mochimaru, le Responsable Monde de Bose Professionnel, un homme rarement dans nos contrées, et à qui nous avons demandé le pourquoi du choix de Powersoft comme ampli pour le touring.

Akira Mochimaru, aussi souriant que disponible.

Akira Mochimaru, aussi souriant que disponible.

Akira Mochimaru : PowerMatch est un excellent ampli, très solide, et je suis certain qu’il pourrait prendre la route, simplement il est configuré pour l’installation avec, par exemple, des connecteurs Euroblock qui ne conviennent pas pour le touring.
Plutôt que de rester fermes sur notre préconisation, nous avons choisi de laisser libres nos utilisateurs d’utiliser d’autres modèles et spécialement Powersoft qui est une excellente marque, fiable et proposant des produits de grande qualité.
Ils disposent par ailleurs d’un très bon réseau de distributeurs aptes à assurer du service après-vente. Enfin notre accord inclut l’accès à leur plate-forme DSP pour y intégrer nos presets et la possibilité de commander la diffusion.
J’insiste sur le fait que l’on n’oblige personne à utiliser des amplis Powersoft, mais c’est vrai que nous n’avons pas testé et donc validé d’autres marques et qu’en revanche les essais menés dans les laboratoires de Bose avec la marque italienne se sont révélés concluants.

Conclusion & écoute

Bose ShowMatch

Courageux, culotté même penseront certains, Bose se lance avec ShowMatch dans le grand bain du line-array avec la volonté d’en élargir considérablement la palette d’emploi via sa technologie DeltaQ. Il met aussi tous les atouts de son côté avec le choix malin de Powersoft pour fournir puissance et fonctionnalités évoluées, indispensables pour séduire le milieu du touring.
L’écoute confirme cette bonne première impression dès les premières notes jouées. Avec des sources masterisées, l’aigu et le médium apparaissent justes et plaisants, et prolongent bien un grave intéressant et suffisamment nerveux où le raccord avec les subs passe bien si ce n’est un léger manque d’impact de ce dernier, tout du moins dans la salle où a eu lieu cette brève écoute. Les têtes seules ont en revanche une attaque et un rendu intéressant dans le grave, largement suffisant à faible niveau ou sur des groupes vocaux.
L’écoute sur le mix live du groupe qui a joué spécialement pour Bose, permet d’affiner nos impressions. Les voix sont reproduites avec clarté et définition, sans aucune dureté. Il en va de même avec les instruments, batterie comme claviers, le rendu est franchement « live » avec ce qu’il faut de punch, et de couleur, pour séduire un large auditoire. Le sentiment de puissance est bien là à une pression allant de 100 à 102 dB(A) et qui nous a semblé plus que suffisante.

Rien de tel que de vrais instruments et de vraies voix avec toute leur dynamique pour juger un système qui part à l’assaut des prestataires.

Rien de tel que de vrais instruments et de vraies voix avec toute leur dynamique pour juger un système qui part à l’assaut des prestataires.

J’ai en revanche remarqué que quelques petits progrès restent à faire au niveau de la couverture polaire. La sommation mono du système est pour le moment perfectible et la classique bosse de niveau face au point 0° des boîtes demande à être un peu lissée. Il n’est pas exclu que la salle soit pour partie responsable de ce comportement d’autant qu’une ouverture de 12 mètres n’est pas idéale dans un lieu somme toute assez petit.
N’oublions pas aussi que nous avons écouté un système filtré en bon vieux Butterworth là où la concurrence travaille en FIR, et qu’aucune amélioration via des DSP n’a été mise en œuvre. Je suis donc très curieux de réécouter au plus vite ShowMatch avec du Powersoft et surtout drivé par des presets spécifiques bénéficiant de la puissance de calcul embarquée dans ces amplis, à même de peaufiner la polaire, permettre de constituer de longues lignes et mettre le son encore plus dans la face. Peut-être aussi que ces nouveaux presets prendront en compte la variété d’ouvertures symétriques ou pas qui sont possibles.

Le groupe en plein ShowMatch !

Le groupe en plein ShowMatch !

En attendant cela ne fait aucun doute, ShowMatch est mécaniquement et acoustiquement bien né, et le travail qui va être fait avec les remontées de terrain, finira de l’inscrire dans un paysage professionnel où il a d’ores et déjà sa place.

Specifications techniques

 

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