Avec Max Ménélec

TOP 55°, la tournée qui sonne même sur les bords

Tout a commencé par un mail de Maxime Ménélec qui disait précisément ceci : « Je suis au Zénith de Paris le 9 avril avec Steph et je voudrais te faire écouter quelques truks ».
Dictaphone OK, appareil photo OK, oreilles OK, nous voici partis à la rencontre de toute l’équipe de la tournée Top50 de passage dans la capitale où Max officie au système et fait des expériences, non pardon, des truks !

Max Ménélec et Frédéric Bailly de L-Acoustics, une association qui fait plein de décibels !

Max Ménélec et Frédéric Bailly de L-Acoustics, une association qui fait plein de décibels oui, mais cohérents !

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Maxime Ménélec a commencé en assistant Stéphane Plisson, époque MiniMax, puis il a pris en main le système de Steph, perdant au passage le Mini.
Depuis quelques mois et après avoir bien potassé des bouquins avec beaucoup d’images mais pas de jolies filles dedans, il est devenu KSE (K System Engineer) pour L-Acoustics, autant dire qu’il est reconnu comme étant un bon, surtout vu son âge.

Un coup d’œil dans la salle suffit à comprendre que ce ne sont pas les K1 en principal, ou les K2 en rappel latéral et downfill qui constituent la nouveauté à écouter. Pas non plus de KS28 ou de LA12X qui viennent d’être dévoilés à Francfort. La surprise de Max tient dans l’accroche et le calage du K2 dans le K1. Tout simplement. Simplement ? Pas tant que ça.
Après une poignée de main à Frédéric Bailly, ingénieur application Touring L-Acoustics; présent lui aussi dans la salle, on laisse Max s’expliquer.

Le système à cour tel qu’il apparait quand on rentre dans le Zénith. Le bas du renfort latéral est calé par le bas à hauteur des deux « downfills » en K2. Comme nous l’a avoué Max, ça passe tout juste entre les deux lignes.

Le système à cour tel qu’il apparait quand on rentre dans le Zénith. Le bas du renfort latéral est calé par le bas à hauteur des deux « downfills » en K2. Comme nous l’a avoué Max, ça passe tout juste entre les deux lignes.

Maxime Ménélec : “L’idée est d’avoir le minimum de recouvrement, juste une zone de raccord entre le K1 en principal et le K2 en rappel latéral. Ce dernier est déployé en ouverture horizontale 70°.
Ce montage très proche entre les deux lignes rend le grave le plus constructif possible. Quand on éloigne l’“outfill” du système principal, on créé des interférences dans le grave.

SLU : Qui a eu cette idée ?

Maxime Ménélec : L’idée vient d’une discussion avec Fred Bailly. Il y a deux ans lorsque nous sommes partis pour “Danse avec les Stars” avec Alex Ly, on a accroché la diff en K2 à l’avant du carré de danse, de sorte à bien couvrir le haut des gradins tout en plaçant du Kara pour arroser la fosse.
Ayant le choix de positionner les “outfills”, on a fait des tests avec deux lignes de 10 boîtes. On a commencé à placer les latéraux derrière le “main” de sorte à avoir le point arrière de l’“outfill” aligné avec les deux points du “main” et on a testé en découvrant qu’on était hyper constructif partout.

Le plan de rigg du montage « resserré »

Le plan de rigg du montage « resserré »

A la régie on n’a que 2 millisecondes de variation avec tout le système. Il n’y a que la petite zone d’overlap qui peut sous certaines conditions poser problème, si ce n’est qu’on ne l’entend pratiquement pas. Les systèmes actuels sont aujourd’hui très bien conçus en directivité et si tu penses bien ta ligne, normalement c’est presque gagné.

SLU : C’est exact, ça passe très bien. Du coup le délai entre K1 et K2 est de combien ?

Maxime Ménélec : 2 milli, et c’est le “main” qui est délayé sur l’“outfill” et non l’inverse, ce qui permet en plus de ne pas avoir de source virtuelle qui se crée en permanence. Dans une configuration habituelle où tu as délayé ton “outfill” placé à 5 ou 6 mètres de ton “main”, quand tu es en régie, c’est l’effet inverse qui se produit et tu créés encore plus de points d’interférence.
Avec des latéraux constitués de petites boîtes comme le Kara, ce n’est pas trop problématique car même avec 9 boîtes, on n’atteint qu’un petit contour, mais quand les “outfills” sont constitués de K2 et que t’en alignes 12, 16 mais même moins, le contour va générer beaucoup d’interférences dans la salle. Rien que ce soir, avec 6 K2, j’atteins déjà 8 dB, d’où l’idée de placer les “outfills” derrière et très près du “main”.

Le système vu de près. On aperçoit nettement les deux volets du système Panflex tirés sur les 6 K2. Chacun d’entre eux réduisant l’ouverture horizontale de 20°, on passe de 110° à 70°. Ceux des deux K2 qui prolongent et terminent la ligne de K1 en revanche sont repoussés car c’est justement l’ouverture latérale la plus large qui est recherchée.

Le système vu de près. On aperçoit nettement les deux volets du système Panflex tirés sur les 6 K2. Chacun d’entre eux réduisant l’ouverture horizontale de 20°, on passe de 110° à 70°. Ceux des deux K2 qui prolongent et terminent la ligne de K1 en revanche sont repoussés car c’est justement l’ouverture latérale la plus large qui est recherchée.

SLU : Vis-à-vis de la scène tu es placé comment ?

Maxime Ménélec : Le “main” est avancé à trois mètres, le point avant des K2 est à deux mètres et le point arrière à 40 cm de la scène.

SLU : Ce type de montage peut être déployé partout et pour tout type de prestation ? Il génère un poids moins réparti et une gêne visuelle un peu plus importante.

 

Merci d’avoir lu cet article jusqu'ici. SLU est 100 % gratuit à lire, mais pas à écrire. Dans le plus strict respect du Règlement Général sur la Protection des Données, nous vous proposons de cocher cette case et nous confier votre adresse e-mail pour pouvoir lire la suite de cet article. Cela nous permettra de vous envoyer deux fois par mois notre Newsletter SLU Infos et une moyenne maximum de deux fois par semaine, une newsletter sponsorisée par l’un des annonceurs du site (SLU Flashup), une de nos sources de financement essentielles. Et c’est tout. Pour plus d'informations, lisez notre politique de confidentialité ici. Merci de votre confiance et bonne lecture!