Le Martin Mac One à portée de Main

C’est avec une certaine satisfaction que nous avons eu l’honneur de découvrir et de tester dans le studio de LA BS le dernier né de la grande famille Martin. Plus de neuf mois de gestation furent nécessaires dans les laboratoires de recherche et de développement de l’entreprise Martin, pour donner naissance au nouveau petit Wash Beam à effets, “le Mac One”.

Comme ses grands frères le Mac Aura XB, Le Max XIP et le Mac Aura PXL, on reconnaît facilement son design comme étant issu de la même lignée.
Ce nouveau petit bébé de 4,4 kg grâce à son zoom 4° – 30° et son effet Aura, va permettre aux éclairagistes de donner vie à leurs idées et d’incorporer dans leurs designs ce projecteur compact au poids plume.
Cet appareil peut être géré avec les systèmes de contrôle DMX, Art-Net, sACN et Martin P3 et participer à toutes les intégrations vidéo.


Démontage du Mac One par Yohan Ory, chef produit lumière Algam et Maxime Raffin, concepteur lumière.

[private]


Premiers Pas… Lumineux

Dès ses premiers pas, le Mac One impressionne par sa luminosité éclatante et sa polyvalence étonnante, sa rapidité mais surtout par sa taille extrêmement compacte. Enfin une machine qui allie puissance et poids, qualités très recherchées dans le monde du spectacle. Très rapides, ses moteurs puissants lui permettent de se rapprocher de la vitesse d’un scan. Il est prêt à illuminer les plateaux de télévision et saura s’adapter à chaque événement grâce à sa polyvalence.

La lentille Fresnel du Mac One.

Que ce soit en télévision pour éclairer un public, pour les fonds de gros plans, en grappe ou en amorce, il va rapidement trouver sa place. Un filtre est prévu pour ne pas voir la source et un autre filtre plus soutenu est en préparation.

En concert, en festival, les grandes scènes ne lui feront pas peur, car Martin a pensé à un certain nombre d’accessoires. On pourra les assembler pour former un mur de leds ou bien les positionner en bloc de quatre machines pour les installer rapidement sur des ponts ou au sol.

Aussi bien dans des petites salles que pour des petits projets, le Mac One aura sa place grâce à son petit gabarit, il pourra ajouter de l’animation grâce à sa corolle de leds et, si on s’en sert en projection, on verra apparaître de jolis effets.
Enfin pour les théâtres qui rêvent d’avoir un projecteur silencieux et passe-partout, il fera aussi le travail demandé en rétro éclairage comme en projection ou bien de face.


Spécificités techniques

La source LED RGBL de 120 Watt bien nette au centre de l’image, assure l’éclairage principal du Mac One.

Une corolle des 24 leds RGB produit l’effet Aura du Mac One.

En plus d’un moteur de leds RGBL (Lime) de 120 W développé sur mesure par Martin, le Mac One se caractérise par cette couronne de vingt-quatre LED RGB offrant un effet Aura que Martin maîtrise parfaitement.

En plus des protocoles DMX-RDM, Art-Net et SACN, la machine peut recevoir des données du Martin P3 (qui a bénéficié d’une nouvelle version avec une belle interface).
Une entrée True1 pour l’alimentation électrique est doublée d’une sortie pour reconduire le courant vers d’autres projecteurs.
La connexion entre 2 machines est assurée jusqu’à 100 m en RJ45.
Un Switch est intégré à la machine, un relais garde la continuité du signal.
Liaison réseau fiabilisée : si l’appareil perd son alimentation ou si on l’éteint, l’émission du signal Ethernet est maintenue. Les commandes Art-Net / sACN / P3 sont relayées aux autres appareils sans interruption.
L’afficheur est alimenté par batterie pour la configuration et le réglage et l’écran facilement remplaçable pour le SAV.


Les connexions et l’afficheur du Mac One.


Design et ergonomie et qualité de fabrication

Avec un design qui reprend celui de ses grands frères, le Mac One s’adapte parfaitement dans un kit lumière. C’est une machine robuste qui utilise la même matière plastique que le Mac aura XB.

Son embase et ses bras sont constitués d’un alliage en aluminium solide qui renferme un bon nombre de connectivités. Le Zoom, très rapide, quant à lui est monté sur un système de bielle.

Système de fixation du projecteur sur un mono crochet quart de tour et de l’élingue de sécurité.

Ces choix faits par le fabricant ont pour but de garantir une meilleure durée de vie de ses projecteurs. Facilité d’utilisation pour sa connectivité et son poids. Indice de protection : IP20. Toutes les cartes électroniques sont tropicalisées.


Système de refroidissement

L’appareil dispose d’un volumineux radiateur à caloduc refroidi par ventilateurs. Vous pouvez choisir un mode de ventilation via le panneau de contrôle, par DMX, par RDM ou par P3.

Le Radiateur à caloduc…

… associé à des ventilateurs.


L’appareil propose de 5 modes de ventilation.

– Constant Fan Full, force la ventilation à pleine vitesse pour garder la température des leds la plus basse possible. Ce mode donne priorité à la puissance du faisceau.
– Constant Fan Medium, règle la ventilation à vitesse moyenne constante sans régulation de température. L’appareil réduit la puissance du faisceau si la température dépasse le seuil maximal acceptable.
– Constant Fan Low, règle la ventilation à vitesse basse constante sans régulation de température. L’appareil réduit la puissance du faisceau si la température dépasse le seuil maximal acceptable.
– Constant Fan ULow (Ultra Low), règle la ventilation à très basse vitesse constante sans régulation de température. L’appareil réduit la puissance du faisceau si la température dépasse le seuil acceptable.
– Le mode Regulated Fans (réglage par défaut), règle la ventilation pour équilibrer le bruit de l’appareil et les caractéristiques du faisceau. La ventilation est abaissée au maximum et augmentée en fonction de la température de l’appareil. Si l’appareil atteint un seuil de température et que la ventilation à pleine vitesse n’est plus suffisante, la puissance du faisceau est limitée pour maintenir l’appareil dans des plages de température acceptables.


Dimmers, couleurs, uniformité

Les couleurs vives et saturées du Mac One sont bien équilibrées et la transition entre les couleurs est douce et progressive. Même en pastels, le Mac One donne de bons résultats.


Son dimmer est d’une régularité proche de la courbe d’un tungstène qui est rare pour de la LED.

Courbe de dimmer de 0 à 100 %.

Courbe de dimmer de 0 à 10 %.


Il n’y a pas de variation de luminosité soudaine ou inégale. Son blanc est très propre ainsi que son correcteur de température.


Quelques-unes des nombreuses possibilités de couleurs de la source principale.


Références / Canaux DMX

Martin a prévu 4 modes de contrôle DMX : Compact 20, Basic 36, Ludicrious 108 et compact direct 20. Vous pouvez régler le mode DMX sur le projecteur, par RDM ou par P3.

Le mode DMX Ludicrous donne le contrôle individuel des pixels d’arrière-plan. Ils sont numérotés comme indiqué sur l’image lorsque l’appareil est suspendu, pan à 50 %, et afficheur vers l’arrière.

– Le mode Compact, 20 paramètres : les leds d’arrière-plan suivent les couleurs et l’intensité de celles du faisceau (sauf si elles ont été désactivées avec le canal de contrôle et configuration.)

– En mode Basic, 36 paramètres, on peut utiliser le P3 et utiliser des effets préenregistrés.

– Le mode Ludicrous, 108 paramètres, est le plus étendu du projecteur utilisant à pleine puissance toutes ses capacités.

– En mode Compact Direct, 20 paramètres, les leds d’arrière-plan suivent les couleurs et l’intensité de celles du faisceau (sauf si elles ont été désactivées avec le canal de contrôle et configuration).


Qualité du faisceau et performances

La lentille Fresnel assure au faisceau une belle uniformité pour un wash, un faisceau serré bien concentré et une lumière répartie de manière homogène sur l’ensemble du faisceau large.

L’amplitude du zoom : 4° – 30°.


Vidéo P3

Lentille Fresnel du Mac One avec uniquement sa corolle de 24 leds allumée.

Le MAC One intègre le protocole vidéo P3 propriétaire de Martin. Ce protocole fiable permet de diffuser des signaux vidéo depuis un serveur média ou toute autre source vers des systèmes d’affichage vidéo et des projecteurs LED compatibles P3 via un simple câble Ethernet.

L’effet Aura du Mac One relié en Art-Net.

Le système P3 s’affranchit de l’adressage IP, réduisant la complexité et optimisant la communication. Le protocole P3 transmet simultanément les commandes DMX et les informations vidéo via un seul câble réseau.
Il est possible de Piloter l’intensité et la couleur du faisceau principal, de l’arrière-plan ou les deux simultanément via les canaux P3 Mix DMX. Le MAC One et le protocole P3 de Martin offrent une solution puissante et conviviale pour une gestion optimale de vos systèmes d’éclairage.


Vidéo de présentation et simulation 3D


En première Synthèse

Les points positifs du Mac One

Poids : Il est léger, ce qui le rend facile à transporter et à installer.
Taille : Il offre une taille compacte, idéale pour une utilisation dans différents espaces.
Rapport qualité/prix/performance : ce qui en fait un bon investissement.
Différents accessoires en option (Prix revu à la baisse) qui rentrent dans le flight case.
Connectiques : Plusieurs options de connexions intégrées
Eco responsabilité : sur la durée de vie de leur Leds et le SAV moteur (identique à ceux du Mac aura XB)

Les points négatifs

Son classement IP20 signifie qu’il peut ne pas être résistant à la poussière ou à l’eau.
Crochets mono : Bien que le projecteur soit très léger, le fait qu’il dispose de crochets mono peut parfois entraîner un mauvais serrage, ce qui peut affecter la stabilité de l’installation.
Système de fixation du filtre : Mise en place compliquée qui peut rendre son utilisation moins pratique.
Zoom limité : un zoom plus large offrirait plus de flexibilité sur la taille du faisceau projeté.


Mesures photométriques

Derating

Machine posée à 5 mètres de la cible nous allumons à pleine puissance la source centrale, RGBL, (sans les diodes de l’effet Aura) pour tracer la courbe de derating (atténuation de l’éclairement en fonction du temps de chauffe).
En 5 minutes, l’éclairement baisse de moins de 9 % et se stabilise ce qui est un très bon résultat pour une machine aussi compacte.

La lumière ainsi stabilisée nous pouvons démarrer nos mesures d’éclairement tous les 10 cm dans les 4 directions autour du centre de la cible.

Faisceau serré

Partant de l’éclairement au centre de 14 330 lux après derating, nous cherchons sur la cible où se situe la moitié de cette valeur i/2 pour mesurer l’angle le plus serré offrant le maximum d’énergie en Beam. Il égale 3,72°.
Puis nous procédons de la même façon pour trouver l’angle correspondant au dixième de la valeur au centre, i/10. L’angle de projection passe à 7,5°.
Le flux est de 1 630 lumens après derating, 1 830 lumens à froid.


Faisceau 20°

En réglant le faisceau à 20° sur notre cible (i/10), l’éclairement au centre passe à 1 760 lux après derating (1 980 lux à froid) et un flux de 2 140 lumens (2 400 lm à froid). Le moteur de 120 W de leds est très bien exploité.


Faisceau large

Nous mesurons un angle de 29,4° à i/10 au plus large. L’éclairement au centre devient 1 045 lux (1 180 lux à froid) et le flux atteint 2 230 lumens (2 500 lm à froid).
En positionnant le filtre de diffusion nous mesurons une atténuation de flux de 15 %.


Conclusion : Luminosité Intense, Conception Compacte

Que vous soyez un éclairagiste en herbe, débutant ou professionnel chevronné, le Mac One vous offre la polyvalence et la performance nécessaires pour donner vie à vos conceptions, aussi bien sur un plateau de télévision, sur une scène de théâtre ou dans tout autre contexte créatif.
Sa taille réduite et sa facilité d’utilisation en font un compagnon pratique pour les tournées qui ont besoin de précision, offrant toutes les fonctionnalités et la qualité que l’on peut attendre des produits Martin, mais ce dans un format ultra-compact et léger.


On aime :

  • Son Poids
  • Sa Taille
  • Son rapport qualité/prix/performance
  • Les accessoires optionnels Les différents protocoles de contrôle
  • L’éco responsabilité

On regrette :

  • Son classement IP20
  • Les crochets mono
  • Système de fixation du filtre de diffusion
  • L’absence de Puce NFC

Tableau Général

[/private]

 

Découvrez la vidéo de l’Atelier Machinerie ESL



Créé en 1998, l’atelier Machinerie couvre un large champ d’action dans la production de câblerie et de machinerie scénique. Grâce au savoir-faire et à l’expertise de ses techniciens, Ils élaborent et fabriquent une grande gamme de produits haut de gamme, en standard ou sur-mesure. Les gammes standard d’élingues et de palans « prêt à partir » répondent à un maximum d’utilisations et disposent d’un stock permanent…

Pour toute demande : [email protected]

 

Impact Événement recrute Technicien(nes) Logistiques de Quai

Le siège de Longjumeau d’Impact Événement, société experte dans les métiers techniques de l’événementiel & de la TV depuis plus de 36 ans, recrute Technicien(nes) Technicien(nes) Logistiques de Quai. (Les postes à pourvoir s’adressent aux postulants Hommes, Femmes et aux personnes touchées par un handicap).


Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

Yamaha AFC Enhance et Image, et NEXO au CNSMD de Paris

Nous avons déjà eu l’occasion de vous parler dans nos colonnes dématérialisées d’une machine de Yamaha qui génère des acoustiques qui le sont tout autant. Appelé tout d’abord AFC4 pour Active Field Control, 4 étant la quatrième itération de ce moteur, il a depuis été renommé AFC Enhance pour la partie générant une acoustique différente à celle naturelle de la salle où le système est déployé et AFC Image pour l’algorithme mettant en œuvre des objets sonores en vue d’immerger le spectateur.


AFC sait donc tout faire et, on le verra plus loin, il est à l’aise dans les deux applications, séparément et même ensemble dans le même système de diffusion, pour peu qu’il soit correctement dimensionné. Si vous voulez plonger dans nos reportages précédents pour mieux comprendre comment fonctionne AFC, cliquez sur :


Rendez-vous est pris au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris le CNSMDP pour écouter une configuration mettant en œuvre les deux algorithmes avec François Deffarges de NEXO et Alexis Ling le Responsable du service audiovisuel du CNSMDP.

Dès notre arrivée le matin on est happé par le ballet des étudiants qui arrivent et se déplacent avec grâce dans ce complexe moderne constitué d’un grand nombre de salles de tailles diverses offrant tout le confort, l’insonorisation et l’outillage nécessaire à l’acquisition de l’excellence musicale et chorégraphique.
François qui n’a pourtant plus grand-chose du jeune étudiant, nous conduit dans la salle de répétition d’une centaine de mètres carrés où a été déployée une configuration AFC complète constituée d’un processeur et des contrôleurs, enceintes et micros nécessaires à son fonctionnement plus uns station Nuendo et une console numérique QL1. Nous y retrouvons Alexis Ling.


Alexis Ling, Responsable du service audiovisuel du CNSMDP.

SLU : C’est une salle de répétition ce plateau ?

Alexis Ling : Oui, au départ il a servi en tant que tel, mais ensuite il a été délaissé et récupéré par le pôle son, les agents du Service audiovisuel qui l’ont équipé pour donner des cours de son à l’image à nos étudiants. Ensuite y a été installé un système Dolby Atmos domestique pour explorer l’élévation d’où les enceintes B&W encore visibles, autant dire que le son spatialisé on connaît ici. On a commencé en 1997, j’étais encore élève !

Ces agents du service audiovisuel qui sont tous ingénieurs du son, ont même développé leur propre moteur binaural et transaural pour travailler au casque. (écoutez avec un casque ici)

Notre chance c’est d’avoir le temps pour expérimenter et, par exemple, arriver à effectuer une captation et un mixage compatible en stéréo et en 3D. Nous avons aussi des ingénieurs du son extérieurs qui apportent leur expérience en plus des cours théoriques. Les étudiants apprennent aussi grâce à des travaux pratiques, ont accès au matériel et prennent aussi les manettes pour enregistrer nos orchestres avec un tuteur qui les conseille et les oriente.
On fournit à chaque élève un cartable numérique avec notamment un ordinateur et un casque binaural tracké ce qui leur permet de travailler plus facilement sur des projets immersifs. A ce propos, nos ingés son sont associés à des projets de recherche dont un, développé en partenariat avec un chercheur de Polytechnique a permis le développement d’un plugin VST de binauralisation qui s’appelle MyBino et a été vendu à Music Unit.


Le plateau du CNSMDP où est déployé le système audio NEXO servant à la fois à l’algorithme d’acoustique augmentée AFC Enhance et celui de diffusion immersive AFC Image. Sur la gauche un piano acoustique Yamaha Disklavier sur lequel on reviendra plus loin dans ce reportage et à droite la QL1 toujours fidèle au poste.

SLU : Et puis est arrivé Yamaha avec AFC ?

Alexis Ling : C’était en 2021. Il a été décidé d’aller plus loin et de transformer ce plateau en labo de travail immersif par le biais d’un partenariat avec NEXO et Yamaha, qui existait déjà par ailleurs pour des produits plus habituels. L’AFC de 4è génération est une première dans un conservatoire et permet à nos élèves de faire de la recherche sur l’immersif, ce qui rejaillit aussi sur les équipes pédagogiques.
C’est un véritable outil créatif et pédagogique où l’on explore, on expérimente. Nos élèves peuvent travailler avec leur casque tracké et déployer leur travail sur ce plateau dans lequel on peut modéliser toutes les salles de concert du conservatoire. Et ça marche !


François Deffarges, Engineering support et development strategy director pour NEXO.

SLU : François, tu nous en dis un peu plus sur cet atterrissage en douceur de NEXO et Yamaha au CNSMDP ?

François Deffarges : Il y a quelques années ce conservatoire a décidé d’ouvrir le son live à sa formation aux métiers du son, qui se fait en 4 ans d’études et est de très haut niveau. Cela a impliqué la connaissance et l’utilisation de matériels qui peuvent être gros, chers et qui diffèrent de ceux utilisés pour la production musicale.
Avec NEXO on a proposé un partenariat pédagogique où, en fonction des besoins on leur prête du matériel ou bien ils viennent dans nos murs à Senlis, sans que nos marques ne soient spécialement mises en avant. Ce qu’on leur explique c’est le métier et cela est parfaitement applicable à d’autres marques. Yamaha était présent déjà avant notre partenariat mais est arrivé via un second partenariat lorsque le CNSMDP a décidé de lancer un projet de recherche autour de l’immersif.

SLU : Et depuis vous avez la possibilité de venir dans ce studio pour des démos un certain nombre de fois…

François Deffarges : C’est ça, en harmonie avec les besoins pédagogiques du conservatoire, nous disposons de plages de présence pour nos équipes, des visiteurs comme SLU et d’autres partenaires ou clients, mais aussi pour avoir des retours des étudiants et des profs, de l’échange avec eux.
Une des raisons de notre présence dans ce studio en particulier tient à son acoustique naturelle assez difficile, ce qui le rendait peu apprécié par les musiciens et très disponible pour la formation aux métiers du son. Depuis qu’il est équipé, le planning est plein et les musiciens voudraient que tous les studios disposent du même équipement. Nous aussi (rires !)

SLU : L’arrivée de AFC Enhance et Image correspond à la sortie de la 4è itération de ce processeur

François Deffarges : Oui, celle où l’on peut mutualiser le grand nombre d’enceintes nécessaires à la création d’une acoustique augmentée dite Enhance pour à la fois faire du son en 3D, de l’immersif, ou plus simplement Image. La puissance de calcul actuelle permet d’intéresser des utilisateurs pointus comme le CNSMDP.

Pour resituer le fonctionnement de AFC et d’autres, il s’agit d’un système hybride qui mélange le principe régénératif où l’on vient capter le champ réverbéré de la salle avec des micros omni, on l’amplifie et on le rediffuse avec l’ensemble de stratégies nécessaires pour éviter tout bouclage, et d’un système en ligne où, à l’aide de capteurs plus directifs et proches des musiciens, on génère une réponse impulsionnelle de réverbération de salle synthétisée ou mesurée que l’on diffuse sur le public.

Yamaha a mesuré les réponses de 8 salles différentes avec une très grande résolution et en 96 kHz. Les réflexions précoces sont majoritairement générées par le système en ligne afin de recréer une acoustique émanant des murs latéraux et celles tardives au contraire sont produites et entretenues par les enceintes, les micros et la régénération. Chaque constructeur dispose de ses algorithmes et de son dosage.

SLU : Est-ce que AFC Enhance peut travailler différemment entre salle et plateau ?

François Deffarges : Oui bien sûr. Il suffit de le prévoir en plaçant des haut-parleurs et des micros spécifiques à la scène. L’été dernier Ron Bakker qui est European Systems Marketing Manager de Yamaha, s’est occupé du Philarmonique de Berlin pour un concert en plein air car il avait besoin d’un dispositif lui offrant une conque acoustique augmentée.


Une image montrant bien le fonctionnement des diverses zones de captation et d’influence d’Enhance avec Stage et Under Balcony en plus de la salle elle-même qui dispose d’une partie de réflexions primaires, les Early Refs, et une autre de réverbération.

La diffusion était parfaitement conventionnelle mais l’orchestre a ainsi pu bénéficier de conditions d’écoute proches de celles auxquelles il est habitué en salle avec une attention toute particulière aux réflexions précoces. On peut aussi travailler différemment les balcons en leur redonnant un peu de précision et de volume en bénéficiant de la puissance de calcul très importante et en quelque sorte partageable du processeur.
On exploite parfois deux traitements indépendants ne serait-ce que pour gagner 3 dB. On peut donc travailler avec un traitement unique, deux ou quatre traitements en fonction des besoins du projet.

SLU : Ce qui complique les choses ce sont les configurations variables en salle

François Deffarges : Effectivement. Au-delà de la partie matérielle, c’est surtout le réglage du système qui prend du temps et requiert de bien définir le cahier des charges quant à l’emplacement de la scène et des spectateurs. Il faut savoir qu’en termes d’acoustique augmentée, il existe désormais trois cellules pour concevoir le système, une aux USA, une en Europe et une au Japon mais tous les projets partent au Japon pour validation, Yamaha prenant l’entière responsabilité du résultat. On est loin de la vente en carton (sourires)

SLU : Est-ce que le déploiement et le calage d’une configuration est long ?

François Deffarges : Non, une fois que l’intégrateur a placé la diffusion, la captation, l’électronique et que tout est parfaitement fonctionnel et conforme au projet validé, il y a deux jours de travail de calage des enceintes et de mise en place des programmes, et ensuite il y a un jour de fine tuning par setup. Pour être plus précis on commence à mesurer toutes les enceintes en boucle ouverte.
Puis on regarde comment elles rétroagissent dans les micros, on égalise, on ferme la boucle et égalise à nouveau, et ainsi de suite avec une partie qui est automatisée. Ce qui ne l’est en revanche pas c’est le fine tuning et ce que l’on va appeler l’esthétique de la salle car la première partie de calage ne sonne pas forcément et nécessite de trouver la couleur finale, la bonne répartition temporelle, latérale et la perception que l’on a du lieu en trois dimensions.


Une vue de la configuration NEXO mise en œuvre au CNSMDP. En bleu on voit les 5 enceintes coaxiales P10 pour le frontal avec en guise de LFE, trois L18. Deux rangs de ID24, 29 au total, servent de surround et huit ID14 rayonnent du plafond. Pour rendre les 24 et 14 full range, NEXO a ajouté quatre subs ID110, chacun recevant un quart de pièce en termes de signal via une matrice. Cet ensemble d’enceintes est aussi utilisé par Enhance, y compris le frontal en P10.

SLU : Cette dernière étape est effectuée par des spécialistes de Yamaha ?

François Deffarges : Oui, des gens qui ont une perception musicale et esthétique mais pas que. Il y a aussi le directeur musical, le programmateur de la salle et l’on fait venir un orchestre pour juger à l’aune de la source principale. Six mois après, ayant reçu les commentaires des utilisateurs et des propriétaires de la salle, on revient pour effectuer des ajustements plus fins. La perception de l’acoustique c’est d’une finesse extrême.

SLU : Si quelque chose change dans la salle…

François Deffarges : Il faut recaler ou retravailler en fonction de ce qui a changé. Par exemple le plateau où nous nous trouvons a vu son traitement acoustique remplacé l’été dernier, le rendant plus mat. Nous avons dû refaire le fine tuning pendant six jours.

SLU : Le système d’Enhance une fois calé est fermé ?

François Deffarges : Oui, l’écosystème est complètement fermé et personne ne peut y accéder. Il n’existe qu’un petit panneau en guise d’interface avec les 5 salles que l’on peut modéliser. Ici, un musicien qui arrive le matin pour répéter, trouve le système allumé et n’a qu’à choisir l’acoustique dans laquelle il souhaite travailler son instrument. Une des vertus pédagogiques d’AFC est d’ailleurs la possibilité donnée de s’exercer dans différentes acoustiques ce qui est un plus pour un musicien qui vivra de son art. Une pédagogie de l’acoustique par la perception.

Sous certaines conditions, il est possible via ProVisionaire et un mot de passe de donner quelques choix en plus d’exploitation d’AFC pour des applications bien précises comme ici au CNSMDP qui dispose d’une configuration avec une carte Dante 128 pour Enhance, c’est la partie verrouillée, et une seconde carte Dante 128 a vocation à être ouverte avec Image pour que les ingés son puissent s’y connecter et diffuser dans le système en bénéficiant d’une couche logicielle spécifique et développée par Yamaha : AFC Image Editor.


Image…en image !


SLU : Combien de micros sont pris en compte par le processeur d’Enhance ?

François Deffarges : Le maximum est de 32 micros dans une salle.

SLU : Le but visé par Yamaha avec Enhance est d’apporter de la flexibilité à des salles dont l’acoustique les prédestine à une exploitation très préférentielle…

François Deffarges : Tout à fait. Un quatuor à cordes ne demande pas la même acoustique qu’un symphonique ou un opéra, mais le tout repose aussi sur l’acoustique du lieu qui doit être saine et assez courte pour pouvoir ensuite être augmentée.

SLU : Alexis, j’imagine que le rêve serait d’avoir plus d’une salle équipée d’Enhance…

Alexis Ling : Je pense que n’importe quel prof rêverait que sa salle de cours dispose d’une acoustique modulaire…

François Deffarges : Au cours de ma longue carrière (sourires) j’ai aussi été prof…

Alexis Ling : Je sais, je t’ai vu (rires)

François Deffarges : …et la meilleure façon d’enseigner l’acoustique, au-delà de la théorie et des formules, c’est aussi de la faire écouter car c’est à ce moment précis que l’on prend conscience des choses. Un musicien par exemple a besoin de comprendre l’acoustique d’une salle car elle conditionne le son et son jeu et c’est pour ça qu’ils viennent souvent ici découvrir la différence entre les espaces où ils auront à exercer tout au long de leur carrière.

SLU : Est-ce possible avec Enhance de générer aussi des défauts ?

François Deffarges : Oui bien sûr. Tu peux générer des défauts mais pas enlever des défauts existants. Tu peux générer un flutter, car tu gères un traitement du signal. Tu peux durcir le son dans le médium et l’aigu comme sous un chapiteau ce qui peut être très intéressant pour des étudiants en acoustique.


Pour cette mâtinée de démo, Yamaha et Nexo sont venus en force. De gauche à droite pour Yamaha : Eric Valenchon, Piano, electric piano et keyboards sales manager, 2/3 de Nicolas Vermot, Pro audio marketing manager France, Aya Lakhlifi, Spécialiste marketing piano, Laurent Chenieau, Assistant sales manager pianos, Bertil Sommer, Sales manager France pour Yamaha music Europe, et trois paires d’oreilles d’élite de chez NEXO avec Jean-Jacques Vias, Sales manager France et Afrique du nord, Nicolas Poitrenaud, Engineering support manager et Formateur Audioversit yet enfin François Deffarges, Engineering support et development strategy director.

Enhance : ON

Après l’effort, le réconfort ou encore, après le poids des mots, le choc des échos. Enhance est commuté en mode « le même studio où l’on se trouve, mais sans son traitement absorbant » et d’un coup on respire un peu mieux, notre parole est libérée. On ne localise pas d’où vient du son et pourtant il y en a, ce qui est parfait.

François nous propose ensuite un volume de 4 fois supérieur et idéal par exemple pour un piano en répétition. Ça marche bien et au bout de quelques secondes on s’habitue au son. Notre parole est vivante, naturelle, jamais choquante. L’illusion est généralement plausible jusqu’à deux fois et demie le TR du lieu.

Le passage (inaudible, aucun bruit de commutation) vers le preset petit théâtre de 500 à 800 places est moins plaisant, cette « salle » n’a pas beaucoup de velours et pas mal de staff un peu dur dans le bas médium. Clairement nos yeux commencent à accepter moins volontiers ce que l’on entend.
Le Large Hall suivant est joli mais l’exercice ressemble un peu à un grand écart facial sans échauffement et même en fermant les yeux, il manque de l’air, des mètres cubes d’espace qu’on ne peut réduire à un processeur, aussi puissant et naturel est-il. On perçoit en revanche la finesse et la densité de ce qu’envoie le processeur.

Le preset cathédrale qui sert parfois à travailler des sons d’orgue au conservatoire, un instrument qui ne peut pas exister « à sec », est très beau et, une fois encore, il irradie de manière omnidirectionnelle, faisant en quelque sorte, « disparaître » les murs.
Aucune amorce de bouclage ou de filtre en peigne n’est audible, l’équilibre électrique est parfait, de même que la couleur de la réverbération qui reste avant tout très naturelle. Irréelle certes, mais crédible.


Un piano Yamaha ou plutôt un Disklavier, un vrai piano acoustique disposant de servomécanismes pour en activer les touches et les pédales en phase de reproduction mais aussi de nombreux capteurs pour en enregistrer le jeu en phase d’enregistrement. Il est utilisé pour les cours de captation, le jeu et donc la dynamique et le son étant ainsi toujours identiques.

La même écoute des différents presets en laissant le Disklavier du studio exciter le système, permet de bien appréhender les algorithmes de réverbération et la puissance et résolution des ressources disponibles. Ce n’est pas spécifiquement beau, ce n’est pas ce qu’on demande, et il ne faut pas prendre ce processeur pour une réverbération studio, c’est simplement sincère et crédible. L’appétence des élèves pour ce petit studio de répétition en est la meilleure preuve. Si on ferme les yeux, au bout de quelques minutes, on tend à oublier les murs.

Image : ON

La démo d’Image avec Nicolas Poitrenaud du Support Ingénierie et formateur Audioversity chez NEXO est tout aussi réussie avec la partie immersive frontale exploitant les 5 enceintes coaxiales P10, et en guise de LFE, pas moins de trois L18 à leurs pieds, plus l’ensemble du déploiement de ID24 et ID14 qui construit l’acoustique augmentée.

Nicolas Poitrenaud en pleine démo d’Image.

Un réputé trompettiste résonne dans le système et se balade partout, ancré par une super guitare style demi-caisse. L’illusion est parfaite d’autant qu’il ne s’agit pas d’un banal déplacement d’une source, mais bien d’une promenade immergée dans une réverbération tridimensionnelle vivant avec la trompette et sa distance, sa position et sa puissance. C’est saisissant de beauté, de fluidité et, une fois encore d’authenticité, même si la distance avec les gamelles est insuffisante…

Pas besoin de faire compliqué pour que ça sonne.

La démo suivante est basée sur un sobre Ya Rayah acoustique que tout le monde a connu avec au chant le regretté Rachid Taha. D’abord en triste stéréo, le mix objet frontal qui suit, dégoupille les instruments et on se régale de la qualité audio des P10 qu’on découvre comme par enchantement là où elles paraissaient toutes ternes avant. Saluons aussi la réverbération 3D qui habille les instruments et la chanteuse qui trouve sa place partout dans le design immersif.

On nous propose ensuite un chœur allemand repiqué par une trentaine de micros et rejoué vers autant d’objets dans un mix frontal avec une réverbération prise dans le trousseau de 8 salles mesurées par Yamaha et qui génère 32 réponses impulsionnelles. Hélas l’enregistrement a été effectué dans un studio très, très mat ce qui rend la « mise en son » difficile, un peu artificielle.
Le même enregistrement est alors rejoué en simulant la présence des choristes tout autour de la salle avec une réverbération plus large. Une sorte d’immersion ++ comme la définit Nicolas en poussant certains objets en dehors de l’enveloppe du studio et de sa diffusion, une possibilité très convaincante offerte par Image. Le résultat devient spectaculaire dans le sens étymologique du mot.


La chorale en version ++

Vient ensuite l’écoute d’une pièce originale encodée en Dolby Atmos sur 16 pistes et délivrée via les entrées auxiliaires au processeur afin d’atteindre des enceintes précises. Cela donne un rendu assez figé et peu immersif. Rappelons que l’Atmos travaille suivant une zone préférentielle dite Reference Listening Point. Les mêmes 16 pistes routées dans le processeur en tant qu’objets, une sorte d’Atmos virtuel, sont rendues avec beaucoup plus d’espace et de vie, même si l’œuvre prend une direction assez éloignée de l’original avec une ambiance réverbérée qui couvre un traitement déjà présent sur chaque piste.

On nous propose une autre très belle œuvre créée par les élèves du conservatoire avec SPAT pour la configuration de diffusion en place. L’écriture des sons comme de l’espace est un travail essentiel qui appelle souvent un duo, surtout sur scène, avec un créateur et un RIM ou Réalisateur en Informatique Musicale, chacun prenant en main une des tâches artistiques.

Enfin une belle histoire clôture cette séance d’Image. Une université américaine spécialisée dans la formation des futurs producteurs de musique est venue passer quelques jours au CNSMDP avec dans ses clés USB, des médias rares. NEXO a eu la chance de pouvoir programmer une version immersive sur des stems très planants de Coldplay et le résultat est somptueux, la musique en bénéficie énormément gagnant en profondeur sans que des mouvements rapides sur des sons complexes, ne génèrent le moindre artefact. Chapeau les trois diapasons !


La QL1 du studio dispose de la commande du processeur AFC.

A la régie on remarque la présence d’un Nuendo connecté à la carte Dante d’Image et le soft AFC Image Editor offrant une grosse latitude de réglages et de déplacements programmés et/ou déclenchés par TC ou par des trackers, voire par OSC, ce qui donne à Image la possibilité de s’ouvrir vers le monde extérieur.

Afin de pouvoir concevoir des systèmes immersifs plus précisément, rapidement et avec un seul logiciel, toutes les enceintes Yamaha ont été ajoutées à la database de NS-1 le soft de simulation de NEXO.
En plus il y a un petit assistant qui permet de déterminer les règles d’espacement à respecter entre les enceintes en sachant que plus elles sont directives et plus il faut en mettre, mais également la distance du premier auditeur à l’enceinte. Plus on est près et plus il faut d’enceintes ; plus on s’éloigne et moins il en faut, l’espacement pourra donc être plus grand.


Beaucoup de boîtes cela demande des amplis millepattes, ici cinq XMV8280-D, le D étant pour Dante, soit 40 pattes. Les plus grosses boîtes récupèrent du lourd avec un NXAMP 4×1 mkII pour les 4 petits subs ID110 et deux NXAMP 4×2 mkII pour les cinq P10 et les trois L18. Tout en haut trône le processeur AFC.

SLU : Enhance et Image sont les deux facettes du processeur AFC de quatrième génération et les deux exploitent idéalement la même diffusion, mais est-ce que cela est sensé de jouer à 100 dB dans une salle à l’acoustique augmentée ?

François Deffarges : Non, pas vraiment. Pour jouer à ces niveaux, on le fait dans des salles de concerts amplifiés, typiquement des Zéniths, où l’acoustique est conforme avec le type de spectacle.
Si la question est : peut-on jouer avec les deux algorithmes en même temps en exploitant la même diffusion, la réponse est oui, si cela est pertinent.
Si l’on regarde le synoptique du processeur d’AFC, le + signifie bien qu’il y a une sommation entre deux blocs de calcul, le tout aboutissant aux mêmes sorties et, in fine, dans la même diffusion.

Mais Enhance par exemple dispose d’un calage très spécifique de la diffusion y compris en termes d’égalisation qui ne peut pas être touché car cela mettrait à mal la création d’une acoustique augmentée.
Ces paramétrages sont d’ailleurs gérés par Enhance et ne sont pas accessibles.


Un diagramme montrant les blocs/fonctions entre les deux cartes Dante en entrée à gauche et en sortie à droite et le plus dans un cercle est le sommateur.


Conclusion. Longue, mais sans flutter

Si le but de cette démo était de démontrer que Yamaha a accouché dans un seul et unique châssis de deux belles machines, c’est réussi. Enhance est très naturel et Image d’une absolue fluidité. On se prend à rêver des salles de spectacle qui sortiront bientôt de terre avec une acoustique saine et assez mate pour être équipées d’une solution d’acoustique augmentée permanente.
Il suffira d’y ajouter une multi diffusion pour la face et des vidéoprojecteurs pour y donner un concert d’orgue dans une cathédrale, avant de basculer vers un quatuor à cordes dans une église de taille moyenne et de finir avec un récital de piano ou au contraire un Boléro de Ravel, les acoustiques s’adaptant à chaque usage et les VP immergeant le public dans les lieux ayant été simulés. Le show classique ultime et grand public.


Un 18” à longue excursion et aimant néodyme, 140 dB en crête, 32 Hz à -6 dB, autant dire qu’un L18 aurait suffi, mais pour la photo, ça en jette !

Notre Service Public pourrait aussi dans son camembert sonore de la radio et de la musique, équiper de façon permanente un de ses grands plateaux en immersif, appelons-le le Pierre Schaeffer, afin d’y donner des créations contemporaines rappelant les grandes heures de la musique concrète, mais en infiniment plus puissant et original. L’acousmonium des temps modernes où joueraient des émules de Pierre Henry ou le couple Molécule & Déjardin et tout artiste créant sons et espaces.


La belle époque des pionniers du son (image Wikipedia).

Le potentiel artistique mais aussi commercial d’AFC Enhance et Image est infini et pourtant la France semble traîner des pieds.
A l’instant où cet article est publié, les projets foisonnent mais aucune salle Hexagonale à vocation commerciale, n’est encore équipée d’une acoustique augmentée permanente, quelle qu’en soit la marque. Doutes sur la technologie et le rendu, prix difficile à amortir, complexité d’exploitation, lenteur de déploiement voire un peu des quatre, les raisons ne manquent pas, mais prises une à une, elles fondent comme neige au soleil.


P10, un grave de 10” à aimant néodyme, un moteur de 1,7” en montage coaxial et une sensibilité de 107 dB SPL, si on y ajoute une coupure basse à -6 dB de 63 Hz, on a une boîte idéale pour l’immersif avec une dispersion conique de 100°.

Ajoutons que le ticket Yamaha & NEXO créé de facto une marque complète en mesure de fournir de l’électronique de pointe et le bois qui va bien pour l’acoustique augmentée mais aussi la diffusion de puissance, comme nombre d’autres grands noms de la profession le font depuis des lustres.

La quête en immersif d’un vrai grave dans les enceintes surround pour éviter la décorrélation entre les subs et le signal s’éloignant du plateau, se règle facilement en feuilletant le catalogue NEXO.

Ne reste qu’à espérer qu’un lieu accueillant du public boucle son tour de table artistique et financier et se lance, ouvrant les vannes au son de demain. On a envie de découvrir le stade 2.0 à l’acoustique « tranquille » accueillant du sport en « supporterisme augmenté » mais revenant à son acoustique sage lors de l’accueil de concerts géants, au hasard le futur stade du PSG par exemple.


Pendu par son fil, un des micros Schoeps dédié à la captation du son pour Enhance. Sur la droite il s’agit d’une ID14, un enceinte deux voies passive, avec un 4” et un petit moteur coaxial de 1,4” à aimant néodyme.

Il en va de même avec des salles de taille moyenne offrant la possibilité de couvrir l’ensemble des ambiances les plus recherchées pour attirer des enregistrements classiques ou jazz ou simplement étendre leur programmation. Ou bien les salles de répétition des philharmoniques et autres orchestres qui pourront avoir un son proche de la grande salle avec simplement un plateau « augmenté ».

Enfin les comédies musicales pourraient pleinement exploiter l’immersif à 360 en faisant passer certains protagonistes brièvement dans le public. Quasimodo glissant deux répliques ou quelques notes de chant avec le son de Notre Dame, Johnny Rockfort traversant les souterrains de Monopolis (le parterre de la salle) sur une moto chargée d’échos primaires.

Et il serait enfin bon de travailler sur une version abordable d’Enhance pour les petites jauges des villes moyennes qui programment absolument de tout dans des salles au mieux sans personnalité et qui souffrent beaucoup de leur son ou plutôt de son absence…

Il y a tout à faire.
Qui ouvre le bal ?

Pour plus d’infos sur :

– Le CNSMDP
– Yamaha et AFC
– NEXO

 

Impact Événement recrute des Technicien(ne)s Logistiques Préparateur(trice)s

Le siège de Longjumeau d’Impact Événement, société experte dans les métiers techniques de l’événementiel & de la TV depuis plus de 36 ans, recrute des Technicien(ne)s Logistiques Préparateur(trice)s. (Les postes à pourvoir s’adressent aux postulants Hommes, Femmes et aux personnes touchées par un handicap).


Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

Impact Événement recrute un(e) Technicien(ne) de maintenance Structure & Levage

Le siège de Longjumeau d’Impact Événement, société experte dans les métiers techniques de l’événementiel & de la TV depuis plus de 36 ans, recrute un(e) Technicien(ne) de maintenance Structure & Levage. (Les postes à pourvoir s’adressent aux postulants Hommes, Femmes et aux personnes touchées par un handicap).


Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

France 24 s’équipe de découpes Ovation E-2 FC CHAUVET Professional

Diffusée 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la chaîne d’information internationale France 24, touche une audience impressionnante de près de 500 millions de foyers dans le monde, en français, arabe, espagnol et anglais.
Comme partout à Paris, l’espace est très limité et France 24 doit tirer le meilleur parti de ses capacités, ses plus grands studios faisant un peu moins de 100 mètres carrés, avec une hauteur de gril de 3,50 mètres.


Compte tenu de la diversité des programmes diffusés par France 24, les caméras de ces plateaux sont disposées très différemment selon les émissions. En effet, il arrive que les axes des caméras soient inversés de 180 degrés. De plus, chaque équipe d’information et de rédaction ayant besoin de sa propre signature lors des émissions, les studios ne disposent pas d’un, mais de cinq plateaux mobiles différents sur roulettes.


Dans ce contexte, Jean-Louis Rousseaux, Directeur de la Photographie de France 24, recherchait un projecteur compact et très polyvalent, doté d’une focale relativement large et capable d’éclairer plusieurs sujets à très courte distance pour moderniser deux nouveaux studios pour la chaîne. De plus, il souhaitait un projecteur offrant le contrôle précis nécessaire pour isoler un sujet sur le plateau.


OVATION-E2-FC

À la recherche d’une solution d’éclairage capable de répondre à ces exigences, Jean-Louis Rousseaux s’est tourné vers son conseiller de confiance, Alain Lheriteau de Dushow. Pour y répondre, il lui a proposé la découpe Ovation E-2 FC de CHAUVET Professional.
168 de ces projecteurs RGBA-Lime ont été fournis et installés sur les deux plateaux par Dushow, chacun doté d’un nombre équivalent de projecteurs.

« Alain et Dushow ont toujours été d’une aide extraordinaire », a déclaré M. Rousseaux. « L’appareil que je voulais devait avant tout être compact, car les décors sont petits, avec des hauteurs de gril réduites.
Nous travaillons aussi dans des situations d’éclairage différentes, il fallait donc que je puisse en installer beaucoup tout autour du plateau. Il est vrai que l’installation d’asservis aurait été un choix plus judicieux, mais dans le cadre de France 24, c’était un choix impossible car il n’y a pas de postes de pupitreurs dans les équipes. »


« Un autre détail de cette découpe qui nous a été très utile est la possibilité de réduire la hauteur de la fixation, grâce aux différents réglages prévus sur son support », poursuit M. Rousseaux.
« La précision de cette découpe m’a également permis d’isoler un sujet. Ses possibilités en termes de préréglages de température de couleur, ainsi que l’utilisation de tous ses modules LED pour plus de puissance, fonctionnent à merveille. »

Les possibilités de couleurs infinies offertes par l’Ovation E-2FC sont également utiles pour les programmes spéciaux diffusés par France 24. En plus des actualités et des documentaires primés, la chaîne diffuse parfois de la musique en live. Dans ce cas, une abondance de couleurs est souvent nécessaire, ce qui donne à son Directeur de la Photographie une autre raison de se réjouir de cet investissement.

Plus d’infos sur le site Chauvet Professional

 

Nouvelle gamme Anolis Lyrae et iProMotion

Anolis présentait en première au salon Light+Building (Francfort) les nouveaux luminaires d’encastrement Lyrae, Agame pour rehausser les façades architecturales ainsi que la version étanche iProMotion du projecteur vidéo et d’effets sur lyre motorisée ProMotion.


Anolis Lyrae

Grâce à leur capacité à ajuster l’inclinaison de leur source en interne, jusqu’à 20 ou 25° en fonction des versions, les Lyrae minimisent la pollution lumineuse et diffusent la lumière de manière plus efficace, ce qui en fait une solution parfaite encastrée dans le sol pour les applications d’éclairage extérieur soucieuses de l’environnement nocturne.
Classés IP 67, ces luminaires sont proposés en plusieurs versions de sources multipuces collimatées, RGBW ou RGBA pour les Lyrae M. MC et différentes températures de blanc ou en blanc variable pour les Lyrae M. SC.

Sur commande, la gamme peut être équipée d’un verre de sortie antidérapant et de différents collimateurs pour adapter l’angle de diffusion à vos besoins : 10°, 15°, 25°, 30°, 45° ou encore bi symétriques 10° x 30 ou 15° x 45°.


Anolis Agame

Le luminaire Agame est une solution d’éclairage multifonctionnelle avec un indice de protection IP67, spécialement conçue pour accentuer les périmètres des fenêtres et des arches. Disponible en 8 W, ce luminaire produit une lumière monochromatique ou RGBW / RGBA uniforme, rehaussant les façades architecturales. En outre, le luminaire Agame a un angle de rayonnement de 180°, ce qui assure une distribution large et uniforme de la lumière sur toute la zone concernée.

Anolis iPromotion

Version étanche du projecteur vidéo et d’effets sur lyre motorisée Robe ProMotion, le nouveau iProMotion offre des possibilités d’utilisation polyvalentes, que ce soit en intérieur ou en extérieur.
Doté d’une roue de gobos numériques, de changements de couleurs en RGB ou CMY, ainsi que d’une roue d’effets graphiques proposant une variété d’animations et de kaléidoscopes… Les possibilités créatives sont infinies !

Compact, élégant et réactif, le iProMotion permet de projeter des images et des vidéos personnalisées téléchargées dans la mémoire interne de 32 Go du projecteur ou son port HDMI.
Les fonctionnalités motorisées de correction de trapèze, d’iris et de mise au point offrent un contrôle total sur toutes les projections. De plus, deux capots optionnels permettent de dissimuler l’écran et les connecteurs, rendant ainsi ce projecteur discret.

Avec cette nouvelle version, vous avez également le choix entre une orientation portrait (verticale) ou paysage (horizontale) pour la projection, selon vos besoins.

Plus d’infos sur le site Anolis et sur le site Robe Lighting France

 

Découvrez la vidéo de l’Atelier Eclairage Architectural ESL



Forts de leur connaissance des rubans de LED (LED Strip) et de leurs capacités d’intégration dans tout type de profilés, l’Atelier Éclairage Architectural d’ESL vous propose une gamme de luminaires sur mesure totalement dédiés à vos demandes les plus créatives, en statique ou en dynamique pour toutes applications…

Pour toute demande : [email protected]

 

Les consoles Light Shark arrivent chez Dimatec

Dimatec, distributeur des plus grandes marques d’éclairage depuis plus de 30 ans, est fière d’annoncer son partenariat avec la marque de consoles d’éclairage Espagnole Light Shark.

Dimatec souhaite ainsi poursuivre son développement vers les consoles et solutions dématérialisées de nouvelle génération. Les consoles Light Shark, à la fois compactes, intuitives et puissantes, correspondent parfaitement à cette évolution.

Forte de son expérience dans le domaine de l’éclairage, Dimatec complète son catalogue de produits en proposant une gamme fiable, idéale pour les événements de petite et moyenne envergure. Dimatec accompagne dès aujourd’hui les clients et utilisateurs de la marque Light Sharket et assurera les démonstrations des produits.

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Light Shark

HIT MUSIC recherche un(e) Technicien(ne) SAV (H/F)

Dans le cadre de son développement, la société HIT MUSIC (27 personnes, 13 Md’€ de CA), Acteur Majeur dans les produits « Son et Lumière » en France et en Europe, recherche un(e) TECHNICIEN SAV (H/F).

Vous êtes doté(e) d’une formation en BAC à Bac + 2 en Electronique (type Bac Pro SEN, BTS SNEC, BTS CIEL ER, etc…) et vous vous intéressez au matériel de sonorisation et d’éclairage et/ou participez à l’installation d’évènements « Son et Lumière »



Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

Theatro Marrakech choisit K2 et A15 L-Acoustics

Lorsque Theatro Marrakech a ouvert ses portes en 2003, il s’agissait de la toute première boîte de nuit au Maroc. Aujourd’hui encore, cette salle de 2 000 places offre l’une des expériences nocturnes les plus uniques au monde. Son classement constant en tant que meilleur club du Maroc, d’Afrique et l’un des 50 meilleurs au monde a permis à l’établissement de figurer sur la liste des étapes à ne pas manquer des voyageurs et des artistes.

Avant de devenir un haut lieu de la vie nocturne, Theatro a été le premier music-hall d’Afrique, inauguré il y a plus de 60 ans, et de ce passé, le club a gardé à la fois son décor unique, un mélange de thèmes théâtraux et marocains dynamiques et un goût immodéré pour le spectacle.

Déploiement d’un système son professionnel pour défendre son statut de leader mondial

Pour défendre une place de choix dans le classement mondial des lieux de vie nocturne, il faut rester à la pointe de la technologie. C’est pourquoi Theatro Marrakech s’est récemment équipé d’un système son haut de gamme L-Acoustics K2 afin d’attirer les meilleurs artistes et DJ internationaux qui connaissent et apprécient la marque.

Le DJ Booth avec le nouveau L-Acoustics « Power Headphone » basé sur une paire de A15 Focus au-dessus d’un KS21. Par côté. Groovy !

Inspirée par une visite à l’Omnia de Las Vegas et son système made in Marcoussis, la direction de Theatro a travaillé avec Timothée Renard, consultant en boîtes de nuit basé à Paris, de l’agence Fox, et l’intégrateur certifié L-Acoustics Potar Hurlant pour l’intégration.

« Notre principal objectif était d’offrir un système prêt à l’emploi afin d’attirer des artistes internationaux et d’offrir une expérience unique à tous nos clients, du parterre aux espaces VIP », commente Renard.

Timothée Renard et l’équipe de POTAR, avec Pascal Charousset, ingénieur d’application L-Acoustics, ont créé un design sonore unique pour chaque secteur de la salle : la piste de danse centrale, la mezzanine, un salon ultra-VIP faisant face à la piste de danse, et une zone mini-VIP juste derrière la cabine du DJ.

La piste de danse principale et un balcon supérieur sont couverts par un L/R de six K2 par côté, avec quatre KS28 en configuration cardioïde placés derrière chaque ligne, tandis que trois A15 Wide placés sur les côtés assurent l’in-fill et deux A15 Focus par côté sont utilisés pour donner de l’énergie au podium accueillant les artistes et les danseurs.


La piste de danse du Theatro Marrakech et un balcon supérieur sont couverts par un système L/R de six K2 par côté avec quatre KS28 en configuration cardioïde derrière chaque ligne, tandis que trois A15 Wide par côté servent de in-fill.

La cabine du DJ est encadrée d’un KS21 par côté, surmonté de deux A15 Focus pour le monitoring. Une zone mini-VIP en gradins située derrière la cabine du DJ est équipée d’un système LCR composé de trois A15 Wide pour le gradin supérieur, tandis que le gradin inférieur est desservi par cinq coaxiaux X8. Un seul KS28 et des clusters L/R de trois A15 Wide couvrent la piste de danse depuis cette zone. Quatorze contrôleurs amplifiés LA12X et trois LA4X pilotent l’ensemble du système via le réseau Milan-AVB.


Un Ultra-VIP Lounge

Un salon ultra-VIP situé sous le balcon est équipé de deux enceintes A15 Wide et A15 Focus à l’avant, de deux enceintes A15 Wide supplémentaires dans les coins arrière et d’un KS28 posé au sol surmonté de deux KS21.

Trois A15 Wide par côté assurent les côtés de la piste de danse, et deux A15 Focus par côté sont utilisés pour la couverture d’un podium pour les artistes et les danseurs.

« Nous voulions offrir une expérience inégalée dans l’espace VIP, en créant un impact profond dans la gamme des très basses fréquences.
Nos invités les plus estimés ne méritent rien de moins que de ressentir la musique autant qu’ils l’entendent », commente Julien Antinoff, responsable de la communication au Theatro Marrakech.

« La modernisation du système son a suscité des réactions positives de la part de nos clients et artistes. Faire l’expérience du son concert de L-Acoustics, c’est comme entrer dans une nouvelle dimension du clubbing. L’espace VIP, en particulier, témoigne de cette transformation », conclut M. Renard.

Pour plus d’infos sur :

– Theatro Marrakech
– L-Acoustics
– Potar qui hurle encore et toujours

 

ISE 2024

Le nouvel Element du tableau périodique Portman

En compagnie d’Alain-René Lantelme, directeur général adjoint d’Axente, distributeur Portman sur notre territoire, nous découvrons en première présentation sur le sol européen le P2 Evo Element, un nouvel objet lumineux qui arbore fièrement l’ADN de la marque polonaise, à savoir un design rétrofuturiste de technologie LED et doté ici de nouvelles solutions de modularité. Il est ici présenté par Dominik Zimakowski, PDG de Portman




La nouveauté Portman déclinée en deux éléments, le projecteur Evo Element surmonté de son connecteur E-CONN.

Visuellement, il ressemble comme deux gouttes de H2O à un demi P2 Evo, à savoir trois sources hexagonales, chacune équipée d’un stick haloLED™ de 60 W émulant avec exemplarité une lampe crayon au tungstène. Chaque alvéole est équipée du rétroéclairage couleurs, toujours à base de leds RGBW (12 W par cellule).

L’appareil propose un contrôle DMX via 6 modes différents, une compatibilité RDM ou encore l’option W-DMX. Notons que dans un souci de compatibilité des gammes, les P2 Evo et Evo Element partagent les mêmes dimensions de pixels, sources lumineuses et accessoires de base.

La grande nouveauté nous vient du E-CONN™, un connecteur multidirectionnel réglable et étudié pour raccorder plusieurs modules d’Evo Element. Chaque départ de connexion du E-CONN peut voir son angle modifié sur une plage de 30°.


Le fameux module mutidirectionnel à angles variables E-CONN plus en détail.

On s’autorise donc une multitude de possibilités de design et d’assemblages jusqu’alors impossibles à obtenir avec un P2 Evo classique que l’on ne pouvait évidemment pas plier en deux !

En vertical, avec ou sans E-CONN, on pourra superposer ou suspendre jusqu’à six Evo Element (ce qui reviendrait donc après une savante déduction à trois P2 Evo), soit un total d’un peu plus de 30 kg.

Portman nous révèle que cet appareil ne sera pas la seule nouveauté de l’année et nous donne rendez-vous à Prolight+Sound pour en savoir plus !


Un exemple d’utilisation des Evo Element secondés par les récents, S-Tribe sur le stand Portman de l’ISE 2024.


Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site Portman et sur le site du distributeur français Axente

 

ISE 2024

Lancement européen du JDC2 IP, le nouveau strobe/washer hybride survitaminé de GLP

Une déclinaison nouvelle génération du célèbre JDC1 fait son apparition au catalogue de German Light Products. Nous le découvrons en détail avec Greg Westwood, spécialiste produit pour GLP.



Gros succès implanté dans les parcs de prestataires aux quatre coins du globe, le JDC1 partage désormais l’affiche avec son petit frère logiquement baptisé JDC2 IP. Petit, pas tant que ça car la tête de l’appareil a vu ses dimensions quasiment passer du simple au double.


Le tout nouveau JDC2 de GLP, évolution logique du JDC1.

En parlant de son physique, il arbore fièrement la mention IP65 et pourra donc vous suivre en intérieur comme en extérieur.
Si nous plongeons un peu plus dans ses données techniques, on apprend que sa ligne centrale compte désormais 84 leds blanches de 10 W (autrement dit, ça dépote !).
Cette barre centrale est entourée de 1728 leds SMD se pilote de plusieurs façons, ce qui constitue l’une des évolutions majeures de cette nouvelle mouture.

En DMX et réseau, l’appareil occupera au maximum 128 paramètres contrôlant alors des segments de la matrice de leds. Un des modes du projecteur permet d’ailleurs d’être 100 % compatible avec le JDC1 et donc de les interchanger en y voyant que du feu !

Le JDC2 IP intègre un nouveau générateur d’effets baptisé DigiFX qui utilise le processeur à double cœur orienté 3D de la carte mère pour créer une multitude de visuels graphiques utilisant chacun des petites leds SMD pour des rendus très précis et fins (et simplement accessibles comme des macros), presque dignes d’un écran LED. Et tant qu’on en parle, cette matrice de pixels de 1 025 cm² peut aussi servir de support vidéo puisque le projecteur est apte à recevoir du flux vidéo en NDI via la connectique Ethercon.


Ici vu avec son filtre frost amovible, adoucissant sa puissante matrice de leds.

Sa tête, toujours motorisée en tilt est dotée d’une nouvelle vitre de protection spécialement traitée afin d’éliminer au maximum les réflexions parasites provenant d’autres sources.
L’appareil est également pourvu du réseau sans fil GLP iQ Mesh accessible depuis smartphone dont la redondance est automatiquement générée entre les projecteurs, il peut aussi recevoir en option un module sans-fil CRMX Lumen Radio.

Petit twist supplémentaire, la tête se pare d’accessoires, nous en avons eu la démonstration avec un filtre diffuseur dont le rendu suggère les motifs générés par les sources avec un peu plus de douceur.


Les premières unités de cet hybride mi-strobe mi-pixel seront disponibles à l’expédition à la fin du mois de mars.

Plus d’informations, sur le site GLP et sur le site La BS son distributeur français

 

ISE 2024

Les nouvelles lyres de Prolights : Hybrid 330IP et Jet Hybrid 200

Fabio Sorabella, directeur général de l’entreprise italienne nous présente les deux nouvelles lyres Beam/Spot à leds au format compact. Elles intègrent désormais les séries Astra et Jet.



Astra Hybrid 330IP

Principale nouveauté sur le stand Prolights, l’Astra Hybrid 330IP est une lyre Beam/Spot adaptée à la plupart les configurations, des petits plateaux aux scènes d’envergure (grâce à son moteur led de 330 W), à l’intérieur ou l’extérieur (certifiée IP65), hors applications de longue portée.

Design sobre et passe-partout, la nouvelle Astra 330IP trouvera sa place dans la plupart des configurations.

Délivrant de 8 500 à plus de 15 000 lumens (selon l’angle d’ouverture), son moteur de lumière qui propose un blanc natif à 7000 K a de la ressource. Et il en faut un minimum pour alimenter en photons les différents modules de l’appareil !

Commençons avec la couleur, elle est obtenue par un système de trichromie CMY utilisant trois roues plus une additionnelle dotée de filtres pour faire varier la température du blanc (CTC), à ce module viennent s’ajouter trois autres roues supplémentaires (rien que ça !) disposant de filtres dichro de couleurs ainsi que de filtres faisant varier l’IRC.

Les projections graphiques sont générées par deux roues de gobos, l’une avec motifs tournants l’autre fixes et une roue d’effets supplémentaire. On peut aussi évoquer deux prismes (cercle et ligne), le tout pouvant être plus ou moins frosté via un filtre dédié. Son zoom nous autorisera à resserrer le faisceau jusqu’à 3° ou bien l’étaler au maximum à 50°.

L’appareil pourra voir ses 29 canaux pilotés en DMX/RDM, ArtNet, sACN ou encore en sans-fil (module LumenRadio Timo Fx). Enfin, son boîtier hermétique léger en alliage de magnésium rendra ce projecteur insensible à l’humidité (IP65) en cas d’utilisation extérieure.


Jet Hybrid 200

La Jet Hybrid 200, nouveau produit d’appel dans la gamme des lyres Beam/Spot de Prolights.

Le Jet Hybrid 200, aux mensurations encore plus compactes et doté d’un moteur de LED de 200 W. Ce produit d’appel, destiné aux petites structures distille un faisceau qualifié d’hybride Beam/spot de 3,5 à 40° via son module de zoom asservi.

Ici, pas de trichromie mais une roue de 11 pastilles dichroïques, avec filtres CTO (3200 K) et filtre IRC élevé (84 au maximum), deux roues de gobos (l’une de tournants et l’autre de fixes), un frost linéaire interchangeable et un prisme rotatif à cinq facettes.

Ces deux nouvelles références, dont les expéditions débuteront au printemps sont respectivement proposées à des tarifs qui avoisinent les 5 000 et 2 600 € HT public.

Plus d’infos sur le site Prolights

Et sur le site ESL, distributeur en France