PittOcha large comme ça, avec Damien Pichat & L-ISA

L’immersif en mix objet devient une mode et continue de pousser vers la sortie le gauche/droite. Vous dire que c’est toujours justifié et qu’un système classique n’aurait pas fait aussi bien pour moins cher et plus rapide à mettre en l’air, parfois ça nous titille. Mais cette fois-ci, on aurait vraiment eu tort.
Ne connaissant pas Les Ogres de Barback, et ayant gardé un souvenir plus que mitigé des concerts sous chapiteau, on est arrivé sur la pointe des pieds dans l’aire réservée aux circassiens à Bordeaux.


Le chapiteau des Ogres, aussi accueillant qu’une salle de spectacle en dur.

Merci au passage aux services techniques de la ville qui ont benné quelques tonnes de copeaux de résineux pour couvrir et assécher la gadoue d’un décembre très arrosé. Le teauchapi ou le chapitto de PittOcha tout de rouge vêtu et d’une jauge de 600 spectateurs est bien sec, chauffé et accueillant.

Coupé en un tiers et deux tiers dans le sens de la largeur, il reçoit le public avec un bar et le merch du petit côté et le laisse atteindre l’autre grande moitié où il peut s’assoir sur le gradin, rester debout devant la scène et même assoir les plus petits sur une galerie tapissée de coussins face au plateau peu profond mais très long avec deux côtés plus spacieux, le tout ouvrant à environ 150°.


Sol comme plateau, tout est en bois ce qui notamment évite de patauger dans la terre. Le tulle noir en haut des gradins sépare la salle du Bar et du Merch. La passerelle recouverte d’un coussin rouge s’appelle « le poulailler » et accueille 80 enfants au plus près des artistes, l’orchestre 300 personnes et le gradin 220.

Dans leur régie adossée aux gradins, deux techniciens s’affairent, Damien Pichat au son et Alix Veillon aux lumières. Cela fait un bail que le show n’a pas été donné et tout le monde souhaite peaufiner qui un titre, qui un calage d’automatiques.

Cela nous donne l’occasion de découvrir la nature du spectacle reposant sur le talent et le travail d’orfèvre des Ogres de Barback, une fratrie pour le moins étonnante, cinq frères et sœurs, tous multi-instrumentistes et capables de vous sortir du Vivaldi au violon, au piano, au violoncelle pour se dégourdir les doigts et de s’échanger des instruments en plein morceau, y compris des cuivres; pour rire et faire rire.


De haut en bas et de gauche à droite : Jérôme Chabert (Backline et plateau), Matthieu Yakovleff (Lumière et machinerie), Benoît Hardy (Régisseur technique, plateau et HF), Damien Pichat (Mix face et matriçage L-ISA), Alix Veillon (Régisseuse lumière et Chef Road), Zoé Pizette (Plateau son et technicienne lumière) et Mathieu Picot (Régisseur retour et System tech).


Le son vient de partout et de n’importe quoi. Des instruments parfois improbables sortent de nulle part, descendent avec des filins, arrivent dans les bras des musiciens et le son jaillit pile là où il faut. Donnons la parole à Damien Pichat, l’homme qui tient le son et qui va tout nous expliquer par le menu.


Quand un sondier rencontre un autre sondier, ils se racontent quoi ? A gauche Jean-Charles Schmid, ingé application Touring et à droite Damien Pichat, mixeur et jongleur d’objets des Ogres. (réponse : du son, du son et encore du son).

SLU : PittOcha et Pichat, vous étiez fait pour bosser ensemble…

Damien Pichat : C’est un pur hasard. On se connait depuis longtemps avec les Burguière, alias les Ogres, parce que j’ai toujours navigué parmi les groupes indé, mais on ne travaille ensemble que depuis 2019 suite au départ de la personne qui a tenu leur son pendant des années. J’ai commencé avec une tournée en salle des Ogres de Barback; appelons cela de la musique pour adultes.

En parallèle les Ogres ont aussi fait de la musique pour les enfants et ils en sont à leur 4è album autour du personnage qui porte le nom de PittOcha. Ils ont décidé de partir en tournée pour la jeunesse mais à leur façon, aussi libres que d’habitude, d’où le retour du chapiteau qu’ils avaient déjà utilisé à leurs débuts.

SLU : Il y a beaucoup d’instruments et de HF, c’est sportif derrière ou il y a assez de packs pour tout le monde ?

Damien Pichat : Il y en a, mais ça crosspatche et ça valse un peu pour que personne ne soit oublié. On a beaucoup de repiquages en proximité mais aussi quelques filaires sur pied qui entrent et sortent au bon moment. C’est assez rodé et ça passe par des mutes et des fermetures et ouvertures à la face, une problématique assez classique.

SLU : Le patch est de combien ?

Damien Pichat : Au plateau on est à un peu plus de 80 lignes et la matrice L-ISA et ses 96 entrées est au complet car il y a quelques effets et séquences que je lance depuis la régie. On a 16 départs qui sont aussi au complet : 9 clusters à la face, 2 groupes de deux subs sous la scène et les 5 derniers alimentent deux renforts latéraux, deux surrounds arrière et trois douches au-dessus du public debout.


La SSL Live 350 de Damien Pichat avec sa vue imprenable sur la scène éclairée par Alix Veillon. A gauche l’analyseur et le player de quelques sons additionnel et à droite, le L-ISA Controller.

SLU : Quelles sont les références du bois ?

Damien Pichat : La face ce sont neuf clusters de deux A10 Focus, les subs sont des KS21 et les compléments en douche, en side et arrière sont des X8. Avec cet ensemble on a une couverture de 100% y compris au bas des gradins, et on est à 75% pour la zone de partage. (cf le mélange harmonieux des 9 points de diffusion frontaux). C’est un très bon résultat vu la largeur de la scène, la proximité du public et le choix des A10 Focus pour laisser un peu de latitude de mouvement aux artistes et passant au-dessus d’eux avec la boîte du bas.

Six des 18 enceintes deux voies A10, avec 9 clusters en tout.

SLU : Elle ouvre à combien la A10 Focus ?

Damien Pichat : Verticalement 10° et horizontalement 70, 90 ou 110°. C’est évidemment ce dernier choix qui est le nôtre. C’est une boîte passive qui embarque un 10” et un moteur 2,5”. Pour les premiers rangs on est un peu juste mais ce design génial n’est fait que de compromis et marche quand même très bien.


Max Menelec

C’est Maxime Ménélec (la bise si tu nous écoutes Max ndr) qui l’a conçu. On lui a parlé du projet et il nous a trouvé ce design.
La hauteur des potences conçues sur mesure dans les ateliers de S-Group par Philippe Monlong est calculée au centimètre près. Bien sûr ce serait chouette de mélanger une Focus et une Wide en remontant un peu les clusters mais on est à la limite de la toile.

Philippe Monlong dit FiFi, le DirTech de S-Group.

Pour revenir à Fifi (Philippe Monlong ndr.) c’est un homme qui sait tout faire !

SLU : T’as pas une marge énorme, sur certains tableaux ça tourne gentiment…

Damien Pichat : C’est vrai, j’aimerais bien sur quelques situations, avoir un dB ou deux de plus mais c’est difficile, on a ajouté des statiques et le recul n’est pas immense. Notre marge de manœuvre est assez contrainte. On a aussi quelques instruments qui ne sont pas très sonores comme la scie musicale et qui ont tendance à partir plus vite. Mais on a aussi des instruments qui sont assez sonores et comme la salle est petite, on peut jouer doucement.


On aura beau dire, un chapiteau n’est pas l’idéal d’un point de vue acoustique, raison pour laquelle un triple lé de tissu vient absorber et éviter les retours vers la régie placée en dessous.

SLU : C’est quoi le drap qui pend du haut du chapiteau ?

Damien Pichat : C’est un plafond acoustique maison qui nous tient autant le public que le son de la scène. On s’est rendu compte de son efficacité durant une répé où on ne l’avait pas. Ça tient bien le son et ça évite les réflexions hyper désagréables propres à la toile.

SLU : Vous êtes sur groupe électro ?

Damien Pichat : Ici non ; on a demandé l’énergie en on est sur le réseau EDF, mais cela arrive que l’on travaille sur un groupe électrogène ce qui n’est pas très pratique car on ne le laisse pas tourner toute la nuit et, en fonction du climat, on aime laisser certains appareils sous tension pour éviter la condensation.
Au son on ne tire pas grand-chose et même l’éclairage tout en LED n’est pas très gourmand. Et je me demande si nos quartiers, cuisine, couchettes et salle de bain ne consomment pas plus (rires). On progresse dans l’univers du spectacle, en poids en taille et surtout en conso !


On se croirait en pleine campagne et pourtant le chapiteau des Ogres est sur les quais à Bordeaux. On aperçoit le chauffage qui aide à assécher l’air mais qui est éteint la nuit. Remarquez aussi l’arche conçue spécialement pour remplacer l’autre paire de mats carrés qui seraient tombés pile devant la scène.

SLU : Qui a les préamplis ?

Damien Pichat : C’est moi. On a trois ML 32.32 SSL dont je pilote les gains depuis ma Live 350 et je renvoie des flux MADI à la DiGiCo SD12 des retours en Blacklight. Les deux consoles parlent couramment le MADI, ça fonctionne très bien. De mon côté j’utilise deux autres ports MADI pour le Soundcheck et le port Dante en natif de la table pour ajouter une dizaine de pistes d’effets sur un petit séquenceur.
On a enfin un petit ordi qui reçoit aussi les flux MADI direct out pré tout et qui permet à Ben (Benoît Hardy en charge des retours des HF et du plateau NDR) d’écouter chaque micro et même d’enregistrer chaque show pour pouvoir remonter à la panne ou au buzz et mieux le traiter.

Une vue en détail du positionnement des objets. Le spectacle oblige Damien à intervenir pour gérer certains mouvements.

SLU : Il fallait une console retours ?

Damien Pichat : Dans le projet de départ il n’y en avait pas et je m’en occupais depuis la face comme lors de la tournée d’été des Ogres. C’est lors de la résidence où l’on s’est rendu compte que la charge de travail avec l’immersif était trop grande pour gérer efficacement les retours et Mathieu fait ça très bien tout en continuant à suivre les signaux et le plateau. Il donne même des tops à ceux qui font vivre la scéno.

SLU : Comment travailles-tu à la console entre mix et objets ?

Damien Pichat : J’ai un snap par titre où je fais les ouvertures et fermetures à la main et parfois un snap en plus mais cette fois-ci dans le L-ISA Controller pour certains effets spéciaux ou mouvements sur scène. La passerelle entre la SSL et le Controller est le DeskLink à même la surface.


Regardez bien l’écran de gauche de la L350, L-ISA est à portée de doigt.

SLU : Et tu peux prendre la main en direct sur les objets ?

Damien Pichat : Pas autant que je le voudrais. J’aimerais bien par exemple pouvoir ajouter un contrôleur externe et lui attribuer des groupes d’objets, mais pour le moment c’est impossible car un objet ne peut pas être piloté par le Controller et par des commandes externes en même temps. On ne peut pas cumuler snapshot et OSC.
Plus précisément DeskLink et les snapshots cohabitent car c’est une configuration validée et débuggée par L-Acoustics, mais je suis un ancien et j’aimerais travailler sans écran tactile. Je peux prendre la main sur des groupes via l’OSC, mais je ne peux pas l’enregistrer dans un snapshot.

SLU : Et ça ne te va pas (rires)

Damien Pichat : J’en parle depuis un certain temps à Stéphane Pelletier chez L (Steph, si tu nous écoutes !)

Située dans la régie à la face, la matrice L-ISA avec un P1.

SLU : Tu as la nouvelle matrice

Damien Pichat : Oui, normalement j’aurais dû partir avec la 16 sorties de S-Group mais comme elle devait repartir se faire faire une beauté chez L-Acoustics, on a eu une chouette 32 sorties en prêt, mais dont je ne me sers que de 16 puisque ma config est ainsi faite. J’ai aussi préféré rester avec la vieille V2 car je ne me voyais pas passer en V3 une fois la tournée lancée, malgré des évolutions qui semblent intéressantes.

SLU : Tu te sers du générateur de réverbération de la matrice

Damien Pichat : Tout à fait et même pratiquement que de ça à part quelques effets spéciaux. J’aime la logique de précédence et localisation de cet effet, le son qui est excellent et la puissance de traitement offerte. S’il fallait que j’utilise des effets externes avec 16 sorties et 96 objets, ce serait ingérable.

SLU : Tu te sers très bien de la localisation des sources dans l’espace. Quand un son vient de la droite, on regarde et on tombe pile sur la source dudit son…

Damien Pichat : Oui, on a été à fond dans le côté hyperréaliste avec des jeux où des objets virtuels sont envoyés d’un côté à l’autre de la scène, et ça marche parfaitement bien (on confirme NDR). Lors d’une résidence avec Max, on a observé des petits entre 4 et 6 ans et lorsqu’une contrebasse à joué à jardin et que le son est arrivé complètement de la gauche, on a vu 25 petites têtes tourner comme un seul homme dans la bonne direction. Il y a un gros potentiel avec cet aspect de localisation et de mouvement et il se pourrait que le spectacle évolue encore dans ce sens.


Alice à la contrebasse et Sam Burguière au violon et croyez-moi, ça joue vraiment, vraiment bien. Pour une fois assez proches, ils sont aimablement ventilés par Damien et respirent un peu plus large. Ça change tellement du gauche/droite. Et quand on vous dit que les lumières d’Alix sont belles…

SLU : Damien, tu nous tends la perche. Comment L-ISA est arrivé chez les Ogres ?

Damien Pichat : Les Ogres via Sébastien Hardy qui est au bas mot leur Régisseur général, manager et sans doute plus que ça, ont présenté à Leon Van Empel PDG de S-Group, le projet de PittoCha.

Leon Van Empel, PDG de S-Group

Ce dernier a immédiatement proposé une démo de L-ISA. Dans la foulée on a fait une résidence un peu « labo » avec Max et les musiciens en testant les positionnements complètement à cour et jardin pour voir comment les artistes allaient appréhender la distance.

On a aussi enregistré les sorties de la matrice pour pouvoir leur faire écouter PittoCha en mode hyperréaliste. Ils ont tout de suite demandé : « ça peut venir de partout ? » et moi : « disposez-vous partout et ça va marcher » et c’était le cas. A la réécoute ils ont donné leur aval, je dirais même plus, ils ont intégré ce dispositif dans la mise en son de leur spectacle.


SLU : Mais on est bien d’accord que la cohérence de groupe est donnée par les ears…

Damien Pichat : Bien sûr, il n’y a pas de wedges ou de side et lorsqu’ils ont commencé en ne portant qu’une oreille, ils ont vite compris. Chacun baigne dans son propre son qui couvre le peu de direct qui provient des instruments placés assez loin et qui, eux aussi, reçoivent dans leur dos leur propre son.

SLU : Oui, ce côté exclusif, presque égoïste de ce que chacun entend, demande des retours qui en plus mettent tout le monde au même temps

Damien Pichat : C’est ça. Léon a bien compris aussi l’importance du son dans les albums PittoCha où ce personnage joue et jongle avec les sons et donc le besoin de donner au groupe un outil qui offre encore plus de possibilités créatives.

Manon Rivière, la « pièce rapportée » dans la famille Burguière, un talent, une gouache et une polyvalence rare. Les deux A10 Focus sont vraiment aussi près d’elle et légèrement derrière, autant dire qu’il est risqué de faire le malin à la console.

SLU : T’as imaginé de faire ça en gauche/droite ?

Damien Pichat : Je ne vois pas comment je pourrais… Ce qu’il y a de bien justement c’est qu’avec 9 points de diffusion avant, le son disparaît. Il est tellement raccord avec l’image qu’il donne l’impression de provenir de l’instrument lui-même.

J’ai des collègues qui m’ont dit qu’ils en sont déstabilisés tant le son est ponctuel et colle à la scénographie et c’est vrai que j’ai un peu ‘élargi’ sur certaines sources pour gagner en SPL en réduisant le niveau du stack à l’aplomb du statique, ou bien sur certaines autres sources où on triche un peu pour leur donner plus de taille. Vers la fin du show, cela se passe entièrement à gauche.

J’ai évité le plan « Beatles au casque » en étalant presque jusqu’au centre de la diff sans trop perdre en localisation. Jamais je n’aurais pu faire ça avec un mix stéréo, cela dit je suis encore en train d’apprendre et de fignoler à chaque date.

SLU : C’est ton premier show par objets ?

Damien Pichat : Oui. J’ai découvert L-ISA avec cette tournée. Comme je suis lyonnais, j’ai fait un saut chez Fa avec qui je travaille depuis une trentaine d’années…oui tu as raison, Novelty Auvergne Rhône-Alpes (rires) …car il y a des jeunes là-bas qui sont à fond dans l’immersif et j’ai ainsi pu mettre les mains dedans.

SLU : En plus de leur taille, les A10 font bien le job

Damien Pichat : Oui et pourtant je suis piquouzé à une autre marque. J’ai découvert cette enceinte l’été dernier et j’ai été très agréablement surpris par sa couleur. Ils l’ont bien réussie et j’ai plein de nouveaux potes maintenant à Marcoussis (gros rire) et ils ont notamment validé le fait de remonter le point central de 20 centimètres pour mieux laisser passer la scéno. On est tellement proche que j‘aurais aimé que A10 ouvre un peu plus que 110°, une sorte de bébé L2 qui en bas est une 140°. Peut-être L-Acoustics créera une petite L3 pour étendre la zone de mélange en L-ISA, qui sait… (sourire)


Eclairés par autant de lyres, les 9 petits clusters de deux A10 Focus.

SLU : Comment tu gères les signaux de la matrice ?

Damien Pichat : Je rentre en MADI et je sors en AVB vers une paire de LA7.16i. On a des versions d’installation car lorsque nous sommes partis il n’y avait pas encore la version touring. Chaque A10 a sa patte d’ampli, de même que chaque KS21 et X8. On utilise 31 voies en tout.


Fred Burguière : “Ma voix est dans un objet qui sort de là-haut » ;0)

SLU : Les quatre subs sont par deux sur chacun des 7.16i ?

Damien Pichat : Non sur le même, et je suis d’accord que théoriquement on aurait dû les ventiler sur chacun des deux, mais je ne joue vraiment pas fort. On a vérifié l’état des ressources des deux amplis et on est loin de les prendre à défaut.
Autre gros avantage de cet ampli, avec 4U on peut animer 32 boîtes avec en plus des entrées numériques. C’est assez fou et surtout ce genre d’économie de place et de poids nous permet de faire tenir toute la technique, backline, son et lumière, dans une semie « chargée à l’ancienne ».

SLU : Comment fonctionne la tournée en termes d’organisation logistique et technique ?

Damien Pichat : On a deux équipes. Une de 6 est chargée du chapiteau. Lorsque nous arrivons à 7 personnes sur site vers midi à J-1, il est monté ainsi que gradin et plateau. Après déjeuner et jusqu’au soir on monte toute la technique son et lumières ce qui nous prend en moyenne six heures. Le lendemain on est ainsi prêt pour toute répétition, raccord ou filage dès le matin et ça joue le soir même. Comme dans toute équipe et encore plus dans cet environnement circassien, nous nous aidons dès que c’est nécessaire et chaque tech est polyvalent.


De gauche à droite Manon Andersen puis Fred Burguière, Alice Burguière, Leo Burguière, Mathilde Burguière et Sam Burguière.

SLU : Les Ogres sont toujours indépendants

Damien Pichat : Complètement. Ils ont leur maison d’édition, gèrent leurs enregistrements comme leur carrière, produisent leurs tournées et on va dire que tout est à eux et fait par eux, sauf le matériel de la tournée qui est loué chez S-Group. Il y a avec Leon (Van Empel PDG de S-Group) une vraie complicité humaine et partenariat technique.

SLU : Quelques remerciements ?

Damien Pichat : Bien sûr. Aux 5 frères et sœurs du groupe plus Manon et tout le staff des Ogres. C’est une vraie aventure humaine qui dure depuis 30 ans et en faire partie depuis quelques années, est un plaisir. À S-Group aussi qui nous accompagne vraiment bien, je pense à FiFi mais aussi Nicolas Cantier, Raphaël Goldbach et toute l’équipe du dépôt. Ils sont tous à l’écoute et je me régale.


Clap de fin

On vous le dit souvent, mais une fois encore nous avons été accueillis comme des amis, avec des poignées de mains et des sourires désarmants de gentillesse. Peut-on critiquer quelque chose…même pas, tout était bon, du spectacle au son, des lumières au catering et ce n’était qu’un show de reprise après un long break, c’est dire la qualité de l’équipe d’artistes et de techniciens qui est sur la route.


La scène bien occupée par les artistes et tout aussi bien représentée par le système son et ses 9 points frontaux.

Quand j’ai passé la tête sous le chapiteau, je ne savais pas où j’allais, mais je sais désormais pourquoi j’y retournerai. Les Ogres de Barback et qui plus est en immersif, c’est un bain de sons, de musique, de trouvailles, le tout magnifié par une diffusion très proche des instruments et qui localise à la perfection chaque seconde du show.


Les enfants captivés par les étranges instruments des Ogres où, non seulement il faut savoir jouer d’un clavier, mais aussi taper sur la grosse caisse intégrée, le tout étant parfaitement repiqué.

C’est même la première fois qu’une multidiffusion par objets avec sa réverbération interne, crée aussi bien son espace et sert à ce point de moteur au talent et aux idées d’un groupe. Le plus drôle c’est qu’on a carrément envie de fermer les yeux pour se laisser guider par les ondes sonores et l’usage créatif et récréatif qu’en font les Ogres.

Damien à la face tient bien les niveaux et rend presque inutiles les casques anti bruit que certains parents ont prévus pour leurs enfants, très jeunes pour la plupart. Bravo à lui aussi d’avoir fait un chouette son à une batterie…pas.. comment dire, énorme. Les lumières sont belles et les quelques photos du show en sont le meilleur témoignage. Un dernier mot à l’équipe qu’on ne voit jamais mais qui bosse fort et bien derrière. C’est aussi beau que devant. Et aussi bon aussi !

Pour plus d’infos sur :

– La série A
– L-ISA
– S-Group
– Les Ogres et PittOcha


S-Group
Leon Van Empel
Philippe Monlong
Nicolas Cantier
Raphaël Goldbach et toute l’équipe du dépôt

L-ISA
Maxime Menelec Design et Lancement du Projet
Jaï Louvet Calibrage du Système

Equipe Technique Tournée
Matthieu Yakovleff Lumière et Machinerie
Jérôme Chabert Backline et Plateau
Zoé Pizette Plateau Son et Technicienne Lumière
Benoît Hardy Régisseur Technique, Plateau et RF
Mathieu Picot Régisseur retours et Système Tech
Alix Veillon Régisseuse Lumière et Chef Road
Damien Pichat Régisseur FOH

Régie Générale
Sébastien Hardy
Titi Herain

Equipe Site et Chapiteau
Xavier Lefur
Noé Perochon
Arnaud Joly
Guillaume Freix
Jillian Leplay
Soizic Lambin
Victor Nigil
Mathieu Valignat
Leo Douet Guerin

Cuisine
Morgan Croze

Equipe Bureau
Yannick Legrain
Julien Gourlay
Magali Puddu

 

Début de carrière du Robe iFORTE LTX en France

Le dernier fleuron de Robe Lighting, le iFORTE LTX arrive en France ! Plusieurs acteurs majeurs de la prestation pour le spectacle et l’événementiel, dont le Groupe Novelty-Magnum-Dushow, MPM Audiolight, Loct’Ambule et MOG Rent ont confirmé leur investissement. 260 machines s’apprêtent à rejoindre leurs parcs de location en France.

Équipé d’une source LED de 1 000 W, et pesant moins de 50 kg avec sa plage de zoom allant de 2° à 52°, le iFORTE LTX vient succéder à deux produits iconiques de la marque Robe que sont le BMFL Wash Beam et le BMFL LT.


Bruno Garros, directeur général de la filiale française Robe Lighting, exprime son enthousiasme pour ces nouveaux investissements : « Ce lancement est un énorme succès qui va entraîner des répercussions très fortes sur le marché français mais également au niveau européen et mondial. 2024 ne pouvait pas mieux démarrer, un grand merci à nos clients pour leur confiance renouvelée ! »

Cette machine qui est classée IP65, sera parfaitement adaptée aux futurs événements majeurs, qu’ils se déroulent en intérieur ou en extérieur.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

 

Cameo Pixbar IP G2 : le lifting d’hiver à base de led SMD

Vue d’ensemble du nouveau Pixbar SMD IP G2, ici équipé d’un coupe flux (crédits Caméo).


La firme allemande Cameo nous dévoile la Génération 2 de sa Pixbar en utilisant des sources SMD. Compatibilité, C’est le maître-mot et l’un des principaux arguments de la série Pixbar G2 dont la dernière descendante en date, la Pixbar SMD IP G2 hérite également. Fabrice Dayan, spécialiste des produits Cameo nous fait découvrir l’appareil.



Cette barre led reprend le même design extérieur, les mêmes dimensions, les mêmes systèmes d’accroche et de couplage que les autres produits de la série et s’offre un lifting interne complet pour s’orienter sur une utilisation plus visuelle (entendez par là, en tant que source d’effets directs et visibles par le spectateur) que ses autres congénères qui eux sont plus à l’aise pour l’éclairage de surfaces, du nappage, de l’architectural…


De près, la disposition des leds montées en surface avec le bandeau de leds blanches entourée de leds RGB.

Cette nouvelle aptitude est donc due à l’utilisation de leds SMD (pour rappel, leds montées en surface de PCB et de très petite taille permettant une multiplication de la densité des sources). L’appareil propose donc évidemment un mode pixels permettant de scinder la barre en plusieurs segments utilisables indépendamment.

Le mode le plus étendu de l’appareil déploie 121 canaux, avec possibilité de piloter deux fois 16 segments RGB (haut et bas dans le sens de la longueur), ainsi que 16 segments blancs centraux qui prennent place entre les deux rangées de leds de couleur, de quoi proposer une multitude d’effets de matriçage et blinders colorés !


Le système de couplage de barres, efficace et de mise en œuvre pratique.

À propos du couplage, les Pixbar G2 disposent d’un système plug & play très simple et intuitif pour assembler jusqu’à trois appareils entre eux à la verticale (ce nombre est limité par le poids global d’une grappe, dû à l’épaisse enveloppe IP65 dont la gamme hérite).

Toujours dans les équipements, Cameo propose plusieurs accessoires dont des filtres pour gérer l’étale de la lumière de 25° et jusqu’à 70°, filtres que l’on vient directement glisser devant la sortie de lumière. On retrouvera également des outils d’accastillage et de fixation sur ponts et sur embases.

Parmi les autres caractéristiques techniques de l’appareil on peut notamment relever la gestion du blanc, variable entre 2800 et 8000 K, ainsi que la gestion de la fréquence de rafraîchissement des leds, contrôlable entre 650 Hz et 25 000 Hz. La Pixbar SMD IP G2 mesure 1 mètre de long par 20 cm de large, pour un poids de 12,5 kg.

Cette nouvelle barre est d’ores et déjà disponible à la vente.

Pour plus d’informations, sur le site de Cameo

 

Le groupe Novelty-Magnum-Dushow s’implante au Portugal

Novelty a le plaisir d’annoncer l’acquisition de la société CHS – Creative Productions. Fondée en 1994, cette société cofondée par Carlos Esteves est spécialisée dans les services techniques pour les festivals, les tournées et l’événementiel.

CHS fait désormais partie du groupe Novelty-Magnum-Dushow et devient l’agence de référence pour le Portugal (CHS by Novelty – Novelty Portugal).

L’équipe exécutive comprend Jacques de La Guillonnière en tant que Président, Olivier Hagneré et Christian Lorenzi à la Direction Générale, et Carlos Esteves, co-fondateur de CHS, qui continuera à diriger l’équipe.


CHS by Novelty-Novelty Portugal bénéficiera de l’ensemble de l’infrastructure et des services de support du Groupe afin de garantir aux clients la même expertise. Le Groupe soutiendra cette nouvelle structure portugaise en investissant dans de nouveaux équipements audiovisuels et en déménageant dans de nouveaux locaux, à 30 minutes du centre de Lisbonne.


Carlos Esteves

Carlos Esteves, directeur de la filiale portugaise, a déclaré : « C’est un honneur de rejoindre le groupe Novelty-Magnum-Dushow, de servir les clients du groupe au Portugal et d’élargir notre offre technique sur le marché portugais ».

Nous souhaitons la bienvenue aux équipes de CHS by Novelty-Novelty Portugal dans le Groupe.

N’hésitez pas à contacter nos équipes : Carlos ESTEVES | Directeur | [email protected] | + 351 212 321 926

 

ISE 2024 Barcelone du 30 janvier au 2 février 2024

L’ISE 2024, s’apprête à afficher complet, avec plus de 1300 exposants confirmés une surface d’exposition de +30 %, répartie dans huit halls de la Fira de Barcelona Gran Via.


Ce salon offre un large éventail d’entreprises qui répondent à tous les intérêts des professionnels de l’audiovisuel professionnel et l’intégration de systèmes.



L’ISE qui s’est encore agrandi, occupera également les halls 1 et 4 de la Fira Barcelona Gran Vía. Le hall 1 devient le nouveau siège de l’éclairage et de l’équipement de scènes, tandis que le hall 4 offre un nouvel emplacement pour la production et la distribution de contenu, tout en permettant l’extension des zones multitechnologiques, d’éclairage et d’équipement de scènes.

Une nouveauté dans le programme de conférences de l’ISE est le sommet AV Europe/Amérique latine (ELAS), qui jettera un pont entre deux continents. Cet événement de deux jours réunira des représentants gouvernementaux et des chefs d’entreprise du secteur audiovisuel des deux régions afin de renforcer les liens entre les individus, les organisations, les entreprises et les pays. ELAS est soutenu par le gouvernement catalan et le conseil municipal de Barcelone.


Les points forts de l’ISE 2024

Outre les innovations de plus de 1 300 exposants, dont quelque 80 entreprises qui feront leurs débuts cette année, l’ISE pour son 20e anniversaire offre les caractéristiques suivantes.

– Drone Arena de 700 mètres carrés

– Le musée de l’audio de l’ISE, avec le système son de Dark Side of The Moon de Pink Floyd et celui de Pompeii de WEM, ainsi que de nombreux autres joyaux de l’histoire de l’audio.

– Le yacht de l’équipe néo-zélandaise de l’America’s Cup sur le sol de l’exposition

– ISE Time Tunnel, marquant 20 ans de développements technologiques à l’ISE

– Plug and Play Stage, la principale plateforme d’innovation qui met en relation les start-up, les entreprises, les sociétés de capital-risque, les universités et les agences gouvernementales, organisera un programme de quatre jours.
Les sessions du matin débuteront par des conférences et des tables rondes sur des thèmes liés à l’innovation, tandis que les après-midi seront entièrement consacrés aux start-up qui auront l’occasion de présenter leurs solutions sur scène et de faire des présentations aux investisseurs.

– Les ISE Tech Tours qui emmèneront les visiteurs dans les coulisses des principales installations de Barcelone. Pour plus d’infos sur les Tech Tours et vous inscrire, connectez-vous ici

– Une chasse au trésor ISE, permettra de débloquer des prix étonnants sur le site de l’exposition.
– Barcelona Extravaganza. Outre les technologies de pointe présentées, ISE 2024 offre aux visiteurs un mélange unique d’affaires et de loisirs dans le cadre de Barcelone.

– Congress Square et la zone de découverte La zone de découverte de Congress Square, est élargie cette année. Plus de 80 nouveaux exposants à l’ISE depuis 2022 présenteront leurs innovations, ce qui permettra de découvrir des solutions inattendues qui pourraient révolutionner vos projets.


L’ISE est également fier d’annoncer des collaborations croissantes avec des partenaires locaux et régionaux.

AFIAL, l’association espagnole qui rassemble les fabricants et importateurs de technologies audiovisuelles, intègre son AVL SUMMIT au programme de l’ISE.

Le pavillon de la Catalogne, situé sur la place des congrès, accueillera un large éventail d’entreprises de la région, ainsi que le programme de rencontres technologiques Open Innovation Challenge, organisé par ACCIÓ, l’agence du gouvernement catalan pour la compétitivité des entreprises.

Le conseil municipal de Barcelone sera à nouveau très présent à l’ISE 2024 ; son vaste stand présentera des start-up locales et le groupement AV catalan.


Les Conférences

Avec neuf conférences payantes, spécialisées se déroulant pendant le salon, les visiteurs peuvent apprendre des chercheurs de l’industrie, en profitant de démonstrations immersives, de tables rondes et d’ateliers. Des sessions gratuites se dérouleront également parallèlement aux conférences.

L’approche de l’ISE s’étend cette année au déploiement d’un service de traduction et de transcription en temps réel, alimenté par l’IA et fourni par KUDO garantissant ainsi que le contenu sera accessible au plus grand nombre.


Plus d’infos sur le programme complet de conférences

Et d’autres informations sur le site ISE

Chauvet Maverick Storm 4 Profile, un éclair de génie !

On ne pouvait pas rater la première source led 1 250 W ! Mais si en plus elle est implantée dans un projecteur capable de danser sous la pluie, que demander de plus? Une liste de paramètres longue comme ma mon bras? Un nombre de protocoles qui ferait pâlir d’envie un administrateur réseau? Une connectique complète? Un démontage simple et rapide des modules? Et pourquoi pas la lune en plus?



Chauvet : Et si on vous proposait tout ça ?

SLU : Même la lune ! ?

Chauvet : Tout sans la lune…

SLU : Bon d’accord mais pour quand ?

Chauvet : C’est déjà dispo !


Un beau bébé !

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Pour cette nouvelle source, la marque américaine a frappé très fort. C’est, grâce à la collaboration entre les équipes de Chauvet Etats-Unis et Europe, qui ont collecté puis croisé les demandes des loueurs et des utilisateurs que ce projet a vu le jour.

Les deux poignées d’amour (pour le dos) idéalement placées pour faciliter le transport du projecteur.

On va tout de même commencer par le début et bien spécifier que le Storm 4 Profile est principalement destiné aux grands espaces. D’une part, c’est un joli poupon qui mesure 836 mm du dessus de la tête au-dessous de la base.

Il est aussi bien baraqué avec ses 469 mm de large de poignée à poignée ! Il faut aussi dire que la sage-femme a changé 2 fois de lunettes pour vérifier les 46,5 kg de ce sacré bébé !
Pour le porter, aucun problème, deux poignées supplémentaires ont été ajoutées sur la lyre pour faciliter les déplacements. Si l’on manque de place, elles peuvent être démontées grâce à 4 vis BTR.


L’IP Tester Chauvet, c’est gonflé !

Il est également important de préciser que dès la naissance le nouveau-né était propre, nous n’avons détecté aucune fuite d’air ou de lumière. Comme toute la gamme Storm, il est IP65 et l’étanchéité impose d’appliquer une pression permanente en interne.

Il fait également partie de cette nouvelle génération de sources IP que l’on peut ouvrir. Grâce à “l’IP Tester”, qui est, en gros, un compresseur avec un contrôleur de pression. On peut d’une part contrôler que tout va bien, mais aussi recréer automatiquement la bonne pression dans la tête et la lyre. Cela permet de vérifier que tous les carters ont bien été remontés et que les joints n’ont pas bougé.


De la tête aux pieds

Le connecteur d’air comprimé est situé sur l’arrière de l’embase, juste au-dessus de la prise USB qui sert aux mises à jour. Il est possible de modifier la version du logiciel sur plusieurs projecteurs s’ils sont reliés en DMX. On n’y pense pas toujours, mais cette prise peut s’avérer aussi très utile aussi pour connecter une lampe USB si l’on a besoin de faire un peu de maintenance ou de rangement dans un coin sombre.

On trouve également deux prises XLR 5 pour le signal DMX, une prise d’alimentation Seetronic PowerCON et deux connecteurs RJ45 In et Out pour l’ArtNet et le sACN. Le Storm 4 se contrôle aussi via le W-DMX et il est compatible RDM. Si vous utilisez le Protocole CRMX en mode G4S, vous pouvez utiliser le Micro T-1 TRX G6 de Chauvet. Bien entendu, tous les connecteurs sont IP65 et doivent être capuchonnés s’ils ne sont pas utilisés.

Vous les préférez carrées, rondes ou plates ?

Tout comme le panneau arrière, le panneau avant de la base se démonte en façade (non par le dessus) tenu par 8 vis. C’est un détail qui me semble pratique pour la maintenance. Sur l’avant de la base, l’écran LCD permet d’afficher l’état de la machine. On peut aussi visualiser le menu et modifier les options en utilisant Les 6 boutons de navigation.


Le bébé est déjà en pleine adolescence, écran et boutons !

En petite astuce très pratique si vous avez besoin d’intervenir sur le projecteur, un appui prolongé sur les deux boutons du haut (quand la machine est posée) désactive les paramètres pan et tilt. On peut ainsi contrôler des paramètres sans risquer d’être gêné par un mouvement de la tête.

Ici quand on vous montre la carte, ça fait tilt. Le moteur entraîne la lyre dans un cercle beaucoup plus vertueux que son homonyme, fils d’Hermès.

Les capots latéraux des bras de lyre sont maintenus par 10 vis chacun. C’est le moyen le plus efficace pour garder une pression homogène sur tout le pourtour du joint d’étanchéité.

Comme sur la majorité des machines, on retrouve d’un côté l’entraînement de la tête (tilt) mais pour une fois avec une carte de gestion des moteurs plus un toron de câbles, et dans l’autre, les montées d’alimentations avec deux cartes électroniques. On peut également voir dans ce bras, l’imposant moteur pas à pas triphasé du paramètre Pan.

Chacun des capots de la tête est maintenu par 8 vis. Comme pour les bras de la lyre, il est nécessaire d’avoir un contact régulier et complet entre les deux capots et la structure de la tête pour assurer le maintient de la pression et garantir l’étanchéité.

Les lois de la physique font que l’architecture globale de la tête ne diffère pas des autres sources. À l’arrière se trouvent la source et son refroidissement, puis le compartiment des paramètres et enfin l’optique.


C’est comme cela que l’on voit que tout est millimétré. On ne pourra pas dire que le Storm 4 manque de souffle !


Complètement à l’arrière, l’énorme radiateur permet de refroidir les 1 250 watts de leds. Il est traversé par un flux d’air généré par 6 ventilateurs, 3 au-dessus et 3 en dessous. Il est aussi traversé par une série de tuyaux dans lesquels circule un fluide à l’état liquide qui se vaporise en absorbant de l’énergie thermique émise par la source chaude.


Ça chauffe marcel !

La vapeur circule alors jusqu’au système de refroidissement où elle se condense pour retourner à l’état liquide. Posée contre le radiateur, la matrice de leds est à la frontière entre la partie arrière et le premier compartiment.

Force est de constater que, comme à la maison, plus on a de place plus on charge ! Le Storm 4 est loin d’avoir le gabarit d’un gringalet et l’on aurait pu supposer y trouver un peu d’espace vide dans le compartiment des paramètres, mais que nenni. Même pas la place pour le petit doigt !

Par contre, on constate que le démontage des 2 blocs de paramètres est plus aisé que dans certaines machines plus petites. Grâce à deux « grosses » vis que l’on peut aisément desserrer avec un tournevis plat ou cruciforme, on peut éventuellement remplacer le bloc de paramètres sans décrocher la machine du pont et conserver ainsi une précision optimale dans les points de focus.

Sur le premier module, au plus près de la source, se trouvent les 6 drapeaux (2 par teinte) CMY de la trichromie et les 2 du CTO. Coté couleurs il y a également une roue avec 6 emplacements accueillant 1 CTB, un correcteur CRI et 4 couleurs. C’est la solution des verres dichroïques collés les uns aux autres qui a été utilisée, elle permet une meilleure transition entre les slots et une bien meilleure restitution des faisceaux bicolores.


Sur le premier module, coté source, au milieu d’une forêt de moteurs, on peut voir 4 des 8 drapeaux CMY et CTO.

Juste au-dessus se trouve la roue d’effet avec un axe d’insertion et le second pour la rotation continue. Et pour terminer, 2 roues de 6 gobos rotatifs. On note également la présence de 5 ventilateurs permettant à tout ce petit monde de fonctionner sans problème.


De l’autre côté, les roues de couleurs et effets ainsi que les 2 roues de gobos.

La taille des gobos.


Sur le second module, c’est plus rapide mais pas moins chargé. C’est là que se trouvent les 4 couteaux qui utilisent chacun 2 moteurs pour se mouvoir. Le module supportant tous les couteaux est bien entendu rotatif. Le denier paramètres est l’iris.

Dans la partie haute de la tête, le zoom vadrouille entre deux sections et bien sûr le focus. Il y a également 2 diffuseurs et 2 prismes. On remarque une plaque de métal qui peut venir se placer devant le zoom. C’est le « Sun Shield » (Pare-soleil) qui permet de protéger les composants optiques lorsque le soleil traverse la lentille de 188 mm.


Ayant fait mes études au milieu des machines-outils et des tables de dessin je suis toujours admiratif devant les modules couteaux.

L’iris est également un paramètre très sensible à la chaleur.


Il y a en constante chez Chauvet, le design de la base de tous ses projecteurs. Même s’il y a des variations de taille, on retrouve toujours le rectangle avec les 4 coins arrondis vers l’intérieur pour former les poignées. Les lyres sont aussi très similaires avec quelques différences suivant la taille du moteur Pan. On retrouve la forme ovalisée ainsi que l’alternance de cercles extérieurs avec des angles aux arrondis intérieurs (petit rappel de la base).
Ce sont souvent les rainures qui, en plus de la position du nom de la série, identifient le modèle. Sur le Storm 4 Profile, elles sont peu profondes, contrairement à celles du Force 3 Profile, mais présentes en nombre sur tous les côtés. Elles permettent d’affiner sa silhouette plutôt ventrue. Je trouve l’ensemble bien proportionné avec un mélange équilibré de lignes et de courbes qui font ressortir la force tranquille de cette machine.


Les premiers pas

Grâce aux 6 boutons de part et d’autre de l’écran, l’utilisation du menu est un jeu d’enfant et l’on y trouve une multitude d’options ! Pour éviter toute erreur, l’accès au menu est verrouillable. Si un collègue a oublié de retirer l’option et que vous ne voulez pas lire le manuel, le code est 0920 ! Pour faciliter la configuration de base, le choix de l’adresse, du protocole et du mode sont en début de menu.
Même si souvent on utilise l’option dans le contrôleur, on peut également inverser le pan et le tilt dans la machine mais l’on dispose aussi d’un choix de 3 angles de débattement pour chacun des deux axes. Tant qu’à être logique autant mettre l’inversion de l’écran avec l’inversion du pan et du tilt, même si j’aurais préféré un raccourci sur 2 boutons, toujours plus pratique que de chercher dans le menu, la tête à l’envers.

Dans les options les plus intéressantes, le menu propose différentes options de « Move in Black », un reset total et 5 autres resets par types de paramètres, 3 mémoires du menu pouvant être automatiquement synchronisées aux Storm 4 Profile de la même ligne DMX et 5 vitesses de ventilateurs !

Présentation vidéo



Avec une seule machine et un univers complet à ma disposition, je m’offre le luxe de choisir le mode 55 canaux. Le contrôle via l’ArtNet fonctionne au premier tour de roue. Œuf Corse, j’oriente grosso modo le nez vers la cible blanche et @ Full, puis « ça claque sa race » ! Une chose est sûre, ça ne manque pas de lumière !

Les deux paramètres pan et tilt sont bien gérés. J’ai testé avec plusieurs vitesses les mouvements, tilt seul, pan seul et une combinaison des deux. Vu le poids de la tête, on aurait pu s’attendre à des problèmes mais les imposants moteurs pas à pas triphasés permettent d’obtenir des déplacements fluides avec des transitions lentes ou rapides et un lissage des fins de mouvements.

Côté optique, la plage d’ouverture est très proche de celle des grand et petit nets. On peut regretter une amplitude un peu courte mais elle est largement suffisante pour la grande majorité des prestations. Selon vos habitudes de travail, ou ce que vous voulez faire, il y a une option « Minimum Zoom Focus » qui offre une indépendance totale entre les deux paramètres ou un réglage automatique du focus quand le zoom se rapproche de sa valeur minimum. On peut aussi ajouter l’iris pour obtenir un bâton de lumière.


A 5 m on obtient un diamètre de faisceau net de 5 m à 60 cm ou même 20 cm avec l’iris.

Le blanc de base est à 6855 K (selon nos mesures) avec un CRI de 72. Même si je préfère travailler avec des températures de blancs un peu plus basses cette valeur augmente l’impact visuel. Le CRI est quant à lui dans la plage de la plupart des projecteurs les plus utilisés en spectacle.


Ce qui nous amène tout naturellement aux paramètres de couleurs. Comme on l’a vu, le Storm 4 bénéficie d’une trichromie CMY avec des couteaux en verre dichroïque. L’insertion des couleurs est discrète et l’on peut ainsi travailler avec de jolis pastels. Il produit également de belles teintes saturées même si le blanc de base limite un peu la profondeur des rouges.


Un tout petit échantillon des possibilités de la trichromie.

4 couleurs et 2 correcteurs sur la roue de couleurs.


Les 2 drapeaux du CTO en mode balade au milieu du faisceau !

On peut aussi jouer avec le CTO progressif pour réchauffer le blanc ou une couleur. La roue de couleurs comporte 4 teintes difficiles à obtenir avec la trichromie, un correcteur qui permet d’obtenir un CRI de 91 et un CTB. La combinaison de tous ces paramètres fait que l’on dispose d’un large panel de couleurs et la puissance de la source permet de faire ressortir certaines teintes saturées.

C’est toujours un plaisir d’avoir au moins 2 roues de gobos tournants. Avec 2 fois 6 gobos tournants on est à l’aise, surtout que le choix des images est intelligent. Ils sont souvent efficaces en projection et en volumétrique avec bon panel de luminosité et de finesse. Certaines combinaisons de 2 gobos sont très intéressantes avec une possibilité de jouer sur plusieurs focales. On a également de jolis effets d’eau ou de feu en ajoutant de la couleur.

A cela s’ajoute la possibilité de superposer un des prismes avec un ou deux gobos. Le premier prisme 5 facettes produit une multiplication circulaire et le second, avec le même nombre de facettes, multiplie l’image sur une ligne. Enfin la roue d’effet, qui peut être utilisée seule ou avec les gobos et / ou les prismes, en produisant une animation linéaire, ajoute une dimension à la rotation des gobos. Le Storm 4 a un panel complet de paramètres empilables pour créer quantité d’effets et s’adapter aux différentes ambiances d’un spectacle.


12 gobos indexables et rotatifs pour des effets volumétriques.

En rond ou en ligne c’est x 5.

Le module couteaux est également un des paramètres que je trouve efficace. Chaque couteau peut traverser entièrement le faisceau mais, suivant l’ouverture du zoom, on arrive tout de même à avoir un net acceptable sur plusieurs couteaux, avec l’avantage d’avoir une défocalisation, presque homogène sur tous les côtés.
Bien sûr, si votre zoom est ouvert en grand, une grande découpe ce ne sera pas possible mais avec un peu de pratique on peut anticiper et positionner la machine au bon endroit pour avoir un résultat optimal. Le module complet est indexable sur 120°, c’est, à mon avis, le minimum pour ne pas avoir trop de soucis de recadrage quand on joue avec les axes pan et tilt.


Attention ça va couper !

Le dernier paramètre mécanique est double, léger et / ou moyen. Ce sont les 2 filtres frost séparés sur deux paramètres. Je trouve judicieux le choix de ces diffuseurs qui correspondent parfaitement aux principales utilisations. Il y a également un paramètre virtuel qui peut s’avérer intéressant, le « Virtual Shaking ». C’est une sorte de « chaser » dans la matrice led qui génère des effets de scintillements. On peut simuler un vieux film, un faisceau laser ou des brillances dans un gobo.


Le frost : sans, léger ou médium.


Une tempête de chiffres

Derating

La mesure de derating montre que malgré ses 1 250 watts de la source leds, le flux se stabilise en 10 minutes avec 3,42 % d’atténuation de l’éclairement au centre.
Par acquit de conscience, mais aussi pour aller déguster des Sushis, nous laissons la machine allumée un peu plus d’une heure. A notre retour nous retrouvons la même valeur.


Faisceau 20°

On peut donc commencer les mesures avec l’ouverture de référence à 20°. Au centre de la cible, on relève 26 420 lux après derating, (27 355 à froid) et entre 8 100 lux et 10 400 lux aux bords du faisceau. Le flux lumineux atteint 53 720 lumens (55 620 lm à froid). Si je ne m’abuse ce doit être notre plus haut score dans la catégorie Spots et Profiles ! Aucun incident n’est visible sur la courbe d’intensité. Je peux également vous dire qu’avec le correcteur D’IRC la température du blanc descend à 5900K et avec le CTO à full 2900K.


Le plus petit net

Normalement la série suivante concerne le plus petit net (sans iris) mais la plage de mesures limitée à 99 999 lux de notre luxmètre Minolta était dépassée par l’éclairement du Storm 4. A cette ouverture, les relevés photométriques de Chauvet indiquent un éclairement au centre de 131 608 lux à 5 mètres et un flux 26 678 lumens pour une ouverture de 6,6°.


Le plus grand net

Pour le zoom le plus large, nous pouvons reprendre notre cellule qui affiche au centre de la cible 3 852 lux après derating (3 990 lux à froid) et 1 000 lux au bord. Le flux atteint 53 600 lumens (54 500 lm à froid) pour une ouverture de 53,13°. La courbe d’intensité est bien dessinée.


Orage Oh des espoirs !

Le Storm 4 est taillé pour affronter les grands espaces. Très lumineux, il propose un panel de fonctions complet avec une avalanche de gobos tournants, un torrent de couleurs et un déluge d’effets. Le développement et la fabrication offrent un produit de qualité qui semble fait pour durer. Le rapport qualité prix en fait un projecteur très attractif que l’on devrait retrouver très rapidement sur les plus grands espaces scéniques de la terre et, peut-être un jour, au-delà !


On aime :

  • La Puissance lumineuse
  • Le rapport qualité prix
  • Le menu très complet

On regrette :

  • L’inversion de l’afficheur via les boutons

Tableau Général

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Minuit Une recherche un(e) Distribution network manager

Minuit Une, a French pioneer in the lighting industry, is recognized for its groundbreaking IVL lighting technology. Since our foundation in 2013, we’ve been unwavering in our commitment to design, develop, and manufacture new solutions that provide immersive and efficient lighting experiences.
Their international growth is a clear testament to their success and the growing demand for their innovative products and are pleased to announce an exciting opportunity to join the team as a Distribution network manager.



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Minuit Une recherche un(e) Représentant(e) Commercial(e) (France, Belgique, Luxembourg)

Minuit Une est une société d’ingénierie innovante à caractère industriel et en forte croissance, dont les travaux en R&D s’appliquent aux éclairages du monde du spectacle : ses luminaires IVL, made in France, permettent la conception de lighting designs nouvelle génération.
Dans le cadre de son développement, Minuit Un(e) recherche un(e) Représentant(e) Commercial(e) (France, Belgique, Luxembourg) pour rejoindre son équipe.


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MAC One, le nouveau wash ultra-compact signé Martin

Vous aimez le faisceau wash et le rétroéclairage du MAC Aura, la matrice de l’Atomic Dot et les dimensions de l’ERA 150 ? Martin a associé le tout et fait cohabiter les principales caractéristiques de ces appareils dans un seul et même nouveau produit.

Le nouveau MAC One ultra-compact, sa lentille de Fresnel et sa large base où prennent place connectique et afficheur.

La firme danoise nous dévoile donc en cette fin d’année 2023 un petit projecteur aux mensurations et tarif très réduits, mais débordant d’énergie. Cette nouvelle lyre wash de la gamme MAC intègre un moteur central de 120 W de leds sur une base RGBL (lime), qui visuellement génère un faisceau d’une puissance similaire à celui du MAC Aura classique.

Cette source est déjà une nouveauté en elle-même puisqu’elle sort directement des chaînes de fabrication de Martin, un choix du constructeur afin d’assurer la longévité de sa production (au moins 15 ans) et de pouvoir gérer au mieux ses caractéristiques (et la cohérence des séries) sur la durée.

Sa lentille de Fresnel motorisée permet d’obtenir un faisceau d’ouverture variable entre 3 et 30° (donc proposant également un wash/beam très serré). Notons que la lyre est fournie avec deux filtres amovibles permettant d’élargir un peu plus le faisceau (7/43° et 10/50°).

Le système de motorisation du zoom est lui aussi novateur, utilisant un système de vilebrequin/bielle via un moteur à rotation à sens unique, il permet des transitions d’ouvertures ultra rapides. En périphérie arrière de la lentille de Fresnel se cachent 24 autres leds RGB faisant office de pixels (comme le VDO Atomic Dot) de rétroéclairage (comme le MAC Aura), pilotables indépendamment selon les différents modes que propose l’appareil.
Le Mac One est compatible avec une large gamme d’accessoires d’accastillage permettant toutes les fantaisies de groupage et d’accroche. Parmi eux, une barre conçue pour 4 projecteurs avec connecteurs/câblage intégré, le tout s’intègre directement dans un flight case sans nécessité de démontage, ou encore un ring autoporté, compatible avec les produits Dot et Bold.

Point très important que nous n’avons pas encore développé : ses mensurations ! Plus petit qu’un MAC Aura avec 34 cm de hauteur (hors tout), il n’affiche que 4,4 kg sur la balance et sera donc manipulable avec une facilité déconcertante. Sa base asymétrique (compatible avec les omégas Martin classiques) joue sur l’envergure plutôt que sur sa hauteur à la différence du MAC Aura par exemple doté d’une embase taraudée centrale unique (et parfois récalcitrante) et lui conférera une bonne assise une fois posée. Cette stabilité est nécessaire en raison de la nervosité globale du projecteur, y compris ses mouvements pan tilt fulgurants, approchant ceux des miroirs de scanners.


Le MAC One seul au centre d’une chorégraphie orchestrée en P3.

La fiche technique du MAC One nous apprend également que la température de couleur du faisceau est variable entre 1000 et 12 850 K, les meilleures valeurs d’IRC et TLCI obtenues sont respectivement de 83 et 84. Autre nouveauté, Martin propose une garantie de 5 ans sur sa source led centrale.

Côté pilotage, plusieurs modes sont disponibles, allant de 20 à 108 paramètres. On retrouve sur la base du projecteur les différentes connectiques, l’embase d’alimentation True1, l’entrée/sortie XLR 5 pour le pilotage DMX/RDM ainsi qu’une entrée et sortie Ethercon dédiées aux protocoles IP (Artnet / sACN / P3).

Pour finir cette mise en bouche, le produit a été conçu pour être également proposé à un tarif très compétitif, avec un prix public avoisinant les 2 200 € HT.

Plus d’informations sur le site Algam Entreprises

 

Les Robe T32 Cyc et l’iT12 Profile arrivent dans la gamme théâtre

La gamme théâtre “T” de Robe accueille deux nouveaux appareils intelligents. L’iT12 Profile un projecteur fixe IP65 et un appareil dédié à l’éclairage de cyclorama T32 Cyc que nous découvrons en compagnie de Vincent Bouquet, directeur technique pour Robe France.



T32 Cyc

Le T32 Cyc et un projecteur asservi utilisé pour l’éclairage de surfaces et cyclorama. Il prend la forme d’un imposant Boîtier rectangulaire tronqué sur l’une de ses arêtes où sont disposées les lentilles de sortie, et utilise le même type de leds RGBBAL que les autres produits de la gamme, lui conférant une parfaite intégration et un respect total de la balance des couleurs.

Pour bien assimiler l’aspect et les proportions du nouveau projecteur pour cyclos T32 Cyc. Il en impose !

Il accueille 16 leds de 40 W regroupées en 4 segments dont la saturation est pilotable de manière indépendante. Les grandes innovations de ce produit résident dans la conception optique et les systèmes déposés VertiSpot et Opti-6.
Le premier permet un réglage asservi du point chaud de la projection sur l’axe TILT, maintenant donc directement accessible depuis la console lumière.

Secondé par les lentilles asymétriques Opti-6, le faisceau obtenu ouvrira sur 85/ 45°, avec un beau ratio de 1:6 ! Traduisez par là qu’avec cet appareil, on pourra couvrir efficacement 6 mètres de cyclo avec un recul de seulement 1 mètre !
La lumière obtenue affichera un IRC maxi de 96 ainsi qu’un TLCI de 97 pour un flux maxi de 17 565 lumens. Le système L3 (Low Light Linearity) et son dimmer codé sous 18 bits permet un fade au noir ultra-smooth aux pas imperceptibles.


Une première idée de rendu obtenu sur cyclo avec 3 projecteurs T32 placés au sol. Ne vous fiez pas au coin supérieur gauche légèrement dans l’ombre, dû à la prise de vue elle-même, le résultat réel est plus que satisfaisant.

Côté pilotage, l’appareil sera autant à l’aise en DMX/RDM que piloté en Art-Net, sACN, MA-Net (MA-Net 2), Kling-Net et CRMX en option. Les deux modes de pilotage du T32 nous accordent 38 ou 42 canaux DMX. Bien que de dimensions relativement imposantes (101 x 33 x 23 cm pour un poids de 34,5 kg), le T32 Cyc est doté du traditionnel système ¼ de tour et d’oméga pour être accroché sur structure comme n’importe quelle autre machine.


iT12 Profile

La lentille de sortie de l’iT12 Profile, elle profite d’un tout nouveau coating (traitement) anti-uv.

Autre nouveauté chez Robe, l’iT12 Profile est un projecteur fixe qui intègre plusieurs modules asservis. Il se situe dans la continuité du T11 et profite d’une nouvelle enveloppe externe certifiée IP65. Son Boîtier en magnésium ainsi que son système “Polar+” rendent possible son utilisation jusqu’à – 50 °C.

L’iT12 Profile voit sa puissance passer à 500 W pour un flux de 13 600 lumens et un IRC de 95. Il profite en natif d’un système de trichromie CMY utilisable également en RGB/RGBAL, secondé par un CTO variable entre 2700 et 8000K, il dispose d’un paramètre de gestion “minus green” ainsi que du réglage de l’IRC entre 80 et 95.

L’appareil embarque un frost progressif, un iris asservi ainsi qu’un zoom dont l’ouverture varie entre 5,5 et 50°. Deux emplacements pour modules optionnels sont également intégrés : une cassette de quatre couteaux asservis afin de s’affranchir de tout réglage manuel (à l’inverse du T11), ou des modules de gobos fixes, rotatifs et roues d’animations.


De côté, le nouveau projecteur iT12 Profile entièrement iP65.

Ce projecteur se veut apte à être utilisé dans toutes les configurations y compris les plus extrêmes, tout en espaçant au maximum les besoins en entretien.


Et plus d’infos avec T32 Cyc et iT12 Profile

 

Fohhn s’étend aux USA avec une filiale & STIRLING

En octobre dernier, Fohhn a désigné STIRLING Communications Supply Co. comme son partenaire de distribution aux Etats-Unis et SYMCO Inc. comme son représentant exclusif pour la région Nord-Est des Etats-Unis.

Les capacités de stockage et de logistique de STIRLING seront un avantage pour la disponibilité des produits Fohhn aux États-Unis, tandis que l’équipe de vente expérimentée de SYMCO se concentrera sur le développement actif du marché dans la région.

Au cours des dernières années, Fohhn s’est concentré sur l’expansion de sa présence sur le continent américain. Après avoir exposé à InfoComm en 2022 et 2023 et établi de nouveaux partenariats aux États-Unis et en Amérique latine, Fohhn a décidé de créer la société Fohhn Audio Americas LLC, basée à Miami, en juin 2023.
Entièrement détenue par Fohhn, la nouvelle filiale garantira des ventes et un support sans faille aux partenaires, consultants, utilisateurs finaux et intégrateurs, tant en Amérique du Nord qu’en Amérique du Sud.


Nico Schwarz (Marketing Fohhn), Fernando Vidal Wagner (Ventes Fohhn), Uli Haug (Directeur Ventes/Marketing Fohhn), Frank M. Culotta (Président Stirling), Jochen Schwarz (CEO Fohhn), Daniel Pilar (General Manager Stirling)

Uli Haug, directeur des ventes de Fohhn, a déclaré : « Nous sommes très heureux d’avoir trouvé en Stirling un distributeur spécialisé et très expérimenté qui met l’accent sur la plus haute qualité dans le secteur audio pro-AV ».

Ravi à l’idée de ce nouveau partenariat, Stirling Communications est impatient de distribuer les produits Fohhn sur le marché nord-américain. « Nous sommes enchantés d’ajouter Fohhn à notre portefeuille, nous savons que leurs produits et solutions recevront un très bon accueil de nos clients », a commenté Frank Culotta, PDG de Stirling Communications.

« L’expertise et l’offre de produits de Fohhn constituent une combinaison parfaite. Nous sommes heureux d’avoir l’opportunité de collaborer avec eux et de les aider à atteindre de nouveaux objectifs », a ajouté Daniel Pilar, directeur général de Stirling.

D’autres informations avec :

– Le site Fohhn
– Le site Stirling Communications
– Le site Symco Inc.

 

Le père Noël est passé chez ETC France

L’équipe d’ETC France a redoublé d’idées sympas pour attirer le père Noël à Saint Denis avec quelques jours d’avance le 21 décembre. Il a donc déposé une myriade de paquets cadeaux au pied du superbe sapin trônant dans le showroom.

Les clients devaient cependant montrer leur adresse au jeu de fléchettes et viser un paquet cadeaux dans une cible pour le mériter. Pas facile quand même. Mais les plus exercés.es venaient prêter main-forte aux maladroits et une bonne fée est même venue déplacer quelques fléchettes mal tombées.

L’équipe avait aussi sélectionné de façon collégiale le meilleur traiteur et des vins délicats pour nous régaler lors de cette chaleureuse soirée où chacun pouvait échanger avec des interlocuteurs passionnés et passionnants autour des produits et des projets 2024.

Ces quelques images en souvenir




 

L’écosystème LD pour l’installation fixe

LD systems développe ses solutions dédiées à l’installation fixe et propose un véritable écosystème permettant la réalisation complète de systèmes de sonorisation sur réseau pour les applications commerciales et corporate.

Du micro jusqu’aux enceintes de diffusion, en passant par un processeur multizone, une amplification et des commandes dédiées, l’intégrateur ne quitte pas la marque et dispose d’un logiciel extrêmement intuitif, QUESTRA, pour le paramétrage intégral de son système.

Au cœur du système nous trouvons les contrôleurs amplifiés matriçables IPA412T et IPA 424T. Il s’agit d’une évolution des amplificateurs déjà existants IPA412 et IPA424, respectivement 4 x 120 W et 4 x 240 W auxquels a été ajoutée une carte réseau avec ou sans Dante. Ils deviennent ainsi pilotables à distance par le logiciel QUESTRA via un switch idéalement PoE sur lequel on pourrait également connecter les périphériques TICA, véritable boîte à outils pour l’intégrateur audio.


L’amplificateur IPA412T, face et pile.

La série TICA regroupent de nombreux périphériques se connectant sur le réseau ou en Dante. On y trouve des amplificateurs, mono, stéréo, 4 canaux, avec connectivité Dante et HDMI, de taille réduite pouvant être facilement logés dans différents endroits de l’installation. Très utile pour ajouter un point de diffusion qui n’était pas prévu dans le brief initial.

L’interface Dante DIO44.

Des convertisseurs Dante sont équipés de connexions symétriques, d’indicateur de présence de signal et s’alimentent en PoE. Ils sont facilement configurables, verrouillables et compatibles Dante Domain Manager pour gérer les affectations et AES67.


Lecteur multimédia RSMP.

Un lecteur multimédia compatible AirPlay et DLNA, buffer de 45 secondes et annonces programmables, des transformateurs de ligne pour alimenter des lignes d’enceintes en 25, 70 ou 100V, des préamplificateurs mélangeurs permettant de combiner des sources micro et musique d’ambiance, plus un astucieux amplificateur casque sont également proposés.

Pour des installations plus complexes nécessitant des options de routage flexibles qui utilisent des processus prédéfinis ou automatisés, vous pourrez intégrer dans l’installation l’un des 4 processeurs matriciels Zone X, disponible en 12 entrées micro/ligne avec alimentation fantôme et 12 ou 8 sorties symétriques, avec ou sans Dante.


Le processeur Zone X1212D

Ils intègrent un planificateur d’évènements pour créer des configurations gérées par calendrier. 8 ports logiques GPI et GPO qui peuvent être utilisés pour des processus automatisés et l’intégration d’appareils tiers.

Le logiciel QUESTRA permet une configuration simplifiée des appareils LD systems par un accès immédiat à différentes bibliothèques et à toutes les fonctionnalités DSP des appareils de la marque. Il pilote l’ensemble de l’infrastructure de l’installation.

Le logiciel QUESTRA.

On l’utilisera aussi pour concevoir des panneaux utilisateurs personnalisés contrôlables à la fois depuis des ordinateurs Windows et des appareils portables sous Android ou iOS.

Des tablettes tactiles QTP5 et QTP8, également aux couleurs de LD, accueillent le logiciel et permettent la commande du système via des interfaces totalement personnalisables.

Démo vidéo Questra


Bien entendu, l’installation pourra être complétée par la large gamme d’enceintes LD systems couvrant tous les domaines avec des colonnes, points source, caissons de basses et plafonniers, sans oublier l’ensemble de la microphonie HF de la marque, permettant de rester intégralement dans l’écosystème LD.

Et d’autres informations sur :

– Le logiciel QUESTRA
– Les amplificateurs IPA
– Les périphériques TICA
– Les processeurs matriciels Zone X
– Les enceintes LD pour l’installation fixe

 

Rhapsodya, le nouveau profile multispectral de Claypaky

Présenté comme une évolution directe du Sinfonya Profile 600, le Rhapsodya, projecteur spot/profile led multispectral de 1 200 W, 100 % italien, se décrit comme un beau mélange de précision et de puissance qui répond au besoin de silence des théâtres et plateaux de TV. Il nous est présenté en vidéo par Dylan De Matteo, chef produit Claypaky.



Le Rhapsodya, l’un des derniers fruits issus de l’acquisition de la firme par Arri est présenté comme LA lyre LED de forte puissance idéale en toute situation de la gamme spot/profile : Théâtre, TV et aussi live. Elle est dotée d’un puissant moteur de led RGB + ambre + lime de 1 200 W qui dispose d’une nouvelle gestion typée “pixels”.

La source est divisée en 4 zones dont les couleurs sont contrôlables de manière indépendante créant ainsi de nouveaux effets visuels qui intègrent plusieurs couleurs dans une même projection. La source RGBAL est pilotée par un soft doté de l’algorithme de gestion Accutune du Sinfonya qui met entre autres l’accent sur la linéarité de l’IRC et du TLCI pour les applications TV et théâtre.


Le nouveau Rhapsodya Claypaky au design et fonctions issues du Sinfonya. On distingue ses larges poignées confortables dédiées à la manutention de l’appareil.

L’appareil embarque le récent système de couteaux asservis Accuframe que l’on retrouve également sur le Sinfonya, à double plan focal avec sa gestion des moteurs ultra-précise, ainsi que le système de frost progressif à deux doubles lames pour plus de finesse et de fluidité dans la transition de l’opacité.

Toujours dans la continuité du Sinfonya et malgré les 1 200 W de son moteur de leds, Claypaky met l’accent sur le faible niveau de bruit qui émane du projecteur, pas plus de 27 dB même à pleine puissance ! Enfin, le Rhapsodya est également doté de la fonction position absolue pour le PAN et TILT, permettant au projecteur un reset sans le moindre mouvement visible.

L’appareil embarque une seule roue dédiée aux couleurs dotée de filtres rouge vert et bleu afin d’étendre le spectre dans des valeurs inaccessibles avec le moteur de leds. Le projecteur délivre un flux de 24 000 lumens pour un IRC maximal de 95, quant au CTO virtuel, il travaille entre 2500 et 10000 K.

L’optique très travaillée du projecteur nous promet des projections ultra-précises sur une plage de 6 à 60° d’ouverture, pour une fidélité de projection maximale des 12 gobos rotatifs et indexables embarqués (divisés en deux roues de six positions) ainsi que de la roue d’animation rotative dont l’insertion est pilotable en X et Y.

Pour son contrôle, le Rhapsodya répondra en DMX/RDM, ArtNet, sACN ainsi qu’en DMX sans fil (Lumen Radio) proposé en option. Enfin, ses mensurations : pour sûr le Rhapsodya est un beau bébé qui atteint quasiment 42 kg sur la balance, pour un empattement de 40 x 45 cm et au maximum 88 cm tête relevée, ses larges poignées dont la base hérite ne seront pas de trop !
La production du Rhapsodya débutera en ce mois de janvier 2024.

Plus d’informations sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

 

Les CQ ultra compactes d’Allen & Heath

Allen & Heath présente une nouvelle gamme de consoles numériques ultra compactes, la série CQ. Deux modèles au format desktop avec écran tactile et un modèle au format rack de scène intègrent tout le savoir-faire de la marque.


Leur nouveau moteur audio FPGA permet de travailler jusqu’à 96 kHz avec une latence toujours exemplaire, inférieure à 0.7 ms de l’entrée micro à la sortie avec (ou sans) traitement complet. Une solution performante et intuitive pour une totale polyvalence d’utilisation qui séduira tous les acteurs de la production musicale, de l’événementiel et de l’installation fixe.

Les consoles CQ-12T et CQ-18T arborent un format desktop bien pratique dans beaucoup de situations. Elles disposent d’un écran tactile multi-touch de 7” offrant un affichage confortable pour la visualisation et le réglage des paramètres de traitement et de mixage. La CQ-18T dispose de 16 entrées micro/ligne et d’une entrée stéréo. Plus réduite, la CQ-12T intègre 10 entrées micro/ligne ainsi qu’une entrée stéréo.


La CQ 12T.

Et la CQ 18T.


La CQ 20B.

La console CQ-20B est au format boîtier de scène, sans écran de commande. Elle offre 16 entrées micro/ligne, dont deux utilisables en tant qu’entrées instruments Hi-Z, et deux entrées stéréo.

Les trois modèles de la série CQ proposent un bon confort de mixage avec 6 sorties monitor indépendantes (configurables en trois sorties stéréo) et une sortie principale stéréo.


L’application CQ MixPad.

L’ensemble des consoles de la série CQ se contrôle de n’importe où avec l’application CQ-MixPad (iOS, Android, Window, macOS) tandis que les artistes sur scène peuvent régler leur propres niveaux à partir de leurs appareils mobiles grâce à l’application CQ4You (iOS, Android).

CQ4You.

Les CQ-18T et CQ-20B intègrent un système WiFi double bande pour une connexion rapide aux applications de contrôle sans ajout d’équipement réseau supplémentaire.
Le moteur audio apporte à l’utilisateur des consoles CQ de nombreuses fonctions qui lui permettent de gagner du temps dans les opérations classiques de mixage. Un assistant de gain règle automatiquement le gain du préampli au niveau optimal, avec une surveillance et un ajustement en cas de crêtes inattendues.

Un assistant anti-Larsen dispose de 16 filtres pour tuer les fréquences problématiques sur l’ensemble des sorties. En enclenchant sur les entrées le mode Quick Channels, l’utilisateur dispose d’un ensemble de traitements spécifiques au type d’instruments ou d’applications concerné et peut naviguer au sein de la chaîne de traitement à l’aide d’un simple bouton. Il pourra accéder à l’intégralité des paramètres de traitements en mode « Complete Channels ».


La fonction AMM sur l’écran d’une 12T.

Grâce à leur fonction de mixage automatique des micros (AMM), les consoles CQ sont aussi adaptées aux conférences, aux podcasts, aux débats, etc…. Disponible sur toutes les entrées, elle permet de réduire instantanément les bruits de fond et améliore la clarté des applications vocales sans avoir à intervenir.

Côté effet, la série CQ intègre une nouvelle suite d’algorithmes de réverbes, de délais et de modulations. Des préréglages spécifiques aux différents types d’instruments facilitent leur utilisation et la fonction FX Assist leur permet de réagir dynamiquement au signal d’entrée.


La valise de transport de la 12T.

Les trois consoles CQ disposent aussi d’un port USB pour l’enregistrement et la lecture en multipiste vers un ordinateur ou sur une carte SD, l’enregistrement et la lecture stéréo sur une clé USB. Elles permettent également la lecture stéréo via Bluetooth vers une entrée dédiée.

Pour terminer, Allen & Heath propose pour chaque modèle une valise de transport et des équerres de mise en rack. Bref vous l’avez compris, la série CQ est à l’aise partout.


Pour plus de renseignements sur la série CQ et sur le site Algam entreprise