La technique d’APG déménage à Nantes

Le groupe APG / Active Audio annonce le déménagement d’une partie des activités d’APG à Saint-Herblain dans les locaux de Active Audio, à savoir : la production, le SAV et le département R&D. Il s’agit ainsi d’accélérer et renforcer les synergies techniques déjà en place depuis le rapprochement des deux marques opéré en 2016. Comme nous l’avait annoncé son PDG Régis Cazin (Voir lien ici) la rationalisation des moyens techniques des deux fleurons du groupe va devenir une réalité au cours de l’été 2017.

Les départements R&D d’APG et Active Audio ont déjà travaillé sur des projets communs et des développements croisés. Cela a donné naissance à un Sub 10“ Active Audio conçu par APG et à la programmation d’un nouveau logiciel de contrôle électronique pour APG de la part des développeurs d’Active Audio dont la première mouture sera dévoilée prochainement.
Par ailleurs le rapprochement entre les services de fabrication, d’après-vente et de logistique va permettre de rationaliser les achats, les stocks et les flux de production le tout en améliorant la réactivité et la qualité globale.

APG conserve une antenne parisienne avec le département commercial et marketing qui reste basé dans le nord de Paris à proximité de Roissy CDG.
Ce déménagement sera finalisé fin juillet mais la ligne de production de Nantes assemble déjà les premières enceintes APG qui seront livrées dès le mois de juin.

Adresse : 332 bd Marcel Paul, CP602
44806 Saint-Herblain Cedex – France

D’autres informations sur le site APG Audio

 

Bose n’arrive pas les mains vides à l’InfoComm. 3 nouveautés !

Trois nouveautés qui couvrent bien les marchés dans lesquels la firme du Massachusetts excelle. La première est la colonne amplifiée à directivité variable Panaray MSA 12X, la seconde le sub MB210 aussi discret que pratique pour les petits espaces et enfin les plafonniers EdgeMax, capables de sonoriser efficacement des pièces grâce à leur directivité contrôlée.

Panaray MSA 12X
La Panaray MSA 12X est une version amplifiée et à directivité variable de la MSA12. Equipée de 12 transducteurs de 2,25”, elle offre une réponse en fréquence déjà plus qu’honorable de 75 à 14 kHz à -10 dB. La couverture horizontale est de 160° et celle verticale est variable grâce au DSP de bord et aux 12 amplis de 50 W chacun. Il est même possible de couper l’émission sonore en deux faisceaux distincts qu’il est possible d’égaliser et d’en modifier la puissance.
Une mémoire intégrée peut stocker 10 réglages. Cette enceinte accepte le flux Dante et dispose enfin d’une entée analogique. Trois unités peuvent être couplées pour augmenter la portée et augmenter le niveau de grave. Un ensemble d’accessoires facilite l’installation de la MSA 12X très près d’un mur et sans avoir besoin de l’orienter grâce au guidage DSP.
Le design, la configuration et le réglage de la couverture des faisceaux sont fournis par les logiciels ControlSpace et Modeler. Conçue pour une utilisation dans les lieux de culte, auditoriums, musées, moyens de transports, salles de séminaire et de conférence ou encore théâtres, l’enceinte Panaray MSA12X existe en noir et blanc et sera disponible dès l’automne 2017.


Sub Bose MB210

Sub MB210
Le sub MB210 est une unité passive de petite taille conçue pour renforcer le bas du spectre des installations fixes basées sur des enceintes FreeSpace, Panaray et RoomMatch Utility.
Fabriqué en bouleau balte, il est équipé des mêmes 10” à grande excursion qui sont embarqués dans le sub F1 qui lui permettent d’atteindre la fréquence de 37 Hz.
La puissance admissible AES est de 500 W et le SPL Max de 129 dB. Le sub MB210 existe en noir et blanc et sera disponible au 4e trimestre 2017.


EdgeMax

Le plafonnier encastrable EdgeMax enfin est conçu pour délivrer la meilleure qualité sonore pour la parole mais aussi et surtout la musique qu’il reproduit fidèlement grâce à son montage passif deux voies basé sur l’emploi d’un transducteur 8” en montage bass reflex pour le grave et d’un moteur à dôme de 1,3” pour l’aigu. Ce dernier chargé par une pièce de mise en phase (PhaseGuide) générant avec l‘aide des murs, une couverture à 90° pour le modèle EM90 et à 180° pour l’EM180.

Le plafonnier encastrable Bose EdgeMax

Le modèle EM90 est conçu pour prendre place dans un angle et bénéficier d’un effet de gain sur le grave, là où l’EM180 est conçu pour être placé soit au centre de la pièce soit sur un bord au milieu de cette dernière. La réponse en fréquence nominale des deux modèles s’étend de 60 Hz à 18 kHz à -10 dB et le SPL max atteint 125 dB.
Deux entrées permettent un raccordement en basse impédance ou l’utilisation de lignes 70/100 V. Conformes à la norme UL1480 et faciles à installer avec leur grille magnétique amovible noire donnant accès au bornier d’alimentation, les enceintes EdgeMax seront disponibles au 4e trimestre 2017.

Bose sera présent à l’InfoComm d’Orlando du 13 au 16 juin soit dans son stand 4061 soit dans sa démo room W224H et enfin fournira des enceintes F1 à The Park dans le Hall E où se produiront des artistes.

Plus d’infos sur le site Bose

 

Pour son équipe reportages

Soundlightup recherche des rédacteurs Son et Lumière

Dans le cadre de son développement, SoundLightUp cherche un rédacteur son, ET un rédacteur lumière, femme ou homme, pour épauler l’équipe de reportages. SLU cherche une plume avec deux feuilles
Vous êtes déjà journaliste technique ou bien technicien avec une bonne expérience théorique ou de terrain, vous êtes curieux et pédagogue, vous maîtrisez le français écrit et avez de bonnes bases en anglais au minimum parlé, SLU vous veut !
Vous êtes indépendant de toute marque, vous faites preuve d’ouverture d’esprit et d’esprit d’initiative, vous aimez le contact et savez recueillir et retranscrire des propos sans les dénaturer, vous êtes à l’aise avec les outils et la théorie du son et de l’éclairage sans aucun apriori de marque ou de technologie, vous aimez vous déplacer et êtes force de proposition alors rejoignez la rédaction de SoundLightUp et partagez notre formidable aventure.

Nous offrons une rémunération motivante au feuillet et à la photo, frais remboursés, formation assurée. Possibilité d’acquérir le statut de journaliste. Contactez-nous par écrit à l’aide d’une lettre de motivation en l’envoyant à [email protected]

Nouveauté Prolight+Sound 2017

SuperMADI et super AES pour la dLive Allen & Heath

C’est la console qui monte mais il lui manquait encore quelques parties soft ou hard pour compléter le tableau. C’est désormais chose faite avec ces 5 nouvelles cartes, et au rythme où vont les choses, on va bientôt s’ennuyer ferme dans la R&D d’Allen & Heath !
Présentés au Prolight & Sound 2017, les modules d’entrée et sortie AES et la carte SuperMADI font leur apparition avec Ben Morgan, product manager de la firme des Cornouailles pour nous en parler.

Insérée à l’arrière d’une des dLive installées sur le stand de A&H, la carte SuperMADI.

SLU : Commençons par la carte SuperMADI si tu le veux bien.

Ben Morgan : Oukai ! (ouch, on peut by-passer l’accent chez A&H ? NDR) La carte SuperMADI a été développée pour offrir 128 canaux bidirectionnels à 96 kHz et 24 bits, le standard de nos consoles.
Elle peut aussi fonctionner à 48 kHz si on a besoin.
En 96 elle fonctionne en High Speed ou Smux et supporte donc les deux protocoles MADI prévus à cette fréquence élevée.

Un transmetteur optique SFP tel que ceux qu’il sera possible d’insérer dans les 4 slots prévus à cet effet sur la carte.

Cette carte est conçue pour assurer la redondance des liaisons et va permettre à la dLive de s’interfacer très efficacement dans le monde du broadcast où le MADI est très répandu et apprécié. Il va aussi être facile de travailler avec deux consoles de marques différentes entre face et retours

SLU : Vous avez panaché les ports..

Ben Morgan : Oui, avec les classiques BNC du protocole MADI, mais aussi des ports SFP pour laisser le choix à chaque utilisateur du type de liaison en fibre optique.

SLU : Vous avez placé cette carte dans un des slots de la surface. On est bien d’accord qu’elle serait mieux dans le stage rack…

Ben Morgan : Bien sûr, mais on a surtout pensé aux visiteurs et aux journalistes comme vous qui ne veulent pas forcément s’agenouiller pour les découvrir (humour british ON ! NDR). Cela dit, on l’insère là où elle est la plus utile, cela n’a aucune incidence. Notre protocole ACE et la liaison GigaACE véhicule l’ensemble des canaux de façon bidirectionnelle.

Deux cartes AES, à gauche une 6 in et 4 out et à droite, une 2 in et 8 out. Pour les reconnaître, regardez les prises XLR !

SLU : Et ces cartes AES ?

Ben Morgan : Elles sont au nombre de quatre et disposent toutes de 5 prises ce qui permet d’avoir un panachage assez large de possibilités. Nous avons d’abord une 6 in et 4 out, une 4 in et 6 out, une 2 in et 8 out et enfin une 10 out. Les entrées marchent à 48 ou 96 kHz et il est possible de désélectionner la conversion automatique de fréquence. Une diode à l’arrière de la carte « SRC out » le signale. Les sorties peuvent fonctionner à 44,1 kHz, 88,2 à 48 et 96 kHz. Quatre diodes l’indiquent à l’arrière de chaque carte et ces fréquences sont sélectionnables dans le menu de la dLive.

A l’arrière du stage et DSP de la dLive, le DM48, une carte AES avec 5 prises mâles, donc la 10 out. Remarquez, juste au-dessus, la carte Dante.

Nous avons parfois observé des situations où deux dLive sont employées en parallèle, par exemple pour un symphonique et une section amplifiée. Dans ce cas, une console est maître et déverse son prémix ou ses stems dans la seconde qui est donc esclave, et la première prise AES de la console esclave va être utilisée comme entrée pour l’horloge. Le tout est déclaré sur le menu de la console esclave.

SLU : Où s’opèrent les conversions de fréquence ?

Ben Morgan : Sur les cartes elles-mêmes. Le grand avantage de ces cartes AES est de permettre d’augmenter le nombre d’entrées ou de sorties numériques pour un prix beaucoup plus avantageux que celui du rack X32 qui a pu être employé jusqu’à ce jour. Vous pourrez dire à Laurent Midas qu’elles sont disponibles !

D’autres informations sur le site d’Allen & Heath et sur le site d’Algam Entreprises

Prolight + Sound 2017

La petite surface de contrôle de la gamme Yamaha PM10 Rivage

C’est l’incontournable et incollable Olivier Gastoué qui nous reçoit sur le stand Yamaha pour nous présenter les nouveautés et en français, ce qui est toujours agréable dans un salon de la taille de celui de Francfort. Comme d’autres avant elle, la marque nippone a joué avec sa scie pour nous proposer une surface PM10 plus compacte et y ajoute une carte de liaison fibre musclée et au protocole propriétaire Twinlane.

SLU : Commençons par la nouvelle surface dans ce qu’il convient maintenant d’appeler la gamme PM10.

Olivier Gastoué (Chef produit Yamaha Europe) : L’objectif était de pouvoir fournir une surface qui puisse contrôler tout le système donc 144 canaux d’entrée, 108 bus de sortie (72 mix et 36 matrix NDR) mais dans un encombrement très réduit, sans pour autant sacrifier, par exemple, aux deux alimentations redondantes.

Olivier Gastoue

On a répondu à cette demande car il existe plein de cas où la place fait défaut et la grande surface ne passe pas. On passe de 36 à 26 faders et on n’a plus qu’un écran mais l’autre existe toujours sur une prise à l’arrière ce qui permet de le faire exister encore si besoin est. Cela permet aussi de travailler à deux sur la surface en exploitant chacun son bac de 12 voies.

SLU : Comme le DSP est dans une unité à part…

Olivier Gastoué : Cela ne change effectivement rien à la puissance de traitement, aux racks d’entrées et de sorties ni aux modes de câblage entre les deux. On peut mettre une grande et une petite surface et partager le même stage rack.

SLU : La perte d’un écran et de 12 faders représente quel pourcentage de baisse sur le prix de vente de la surface ?

Olivier Gastoué : On ne le sait pas encore, mais à la louche et à mon avis on oscille entre les 30 et 40% de moins. Pour une classique configuration face-retours, avec la grande en bas et la petite en haut, cela représente une économie non négligeable.

SLU : Qui dit nouvelle console dit généralement nouveau firmware.

Olivier Gastoué : C’est le cas. Nous avons de nouvelles fonctionnalités et des nouveaux plugins qui sont déjà implémentés sur la nouvelle surface, la version beta de la V1.5 et qui sera disponible, si tout se passe bien, en juillet. Bien entendu ce firmware est valable pour les deux surfaces.
En quelques mots, Andy Cooper qui est ingénieur applications en chef chez Yamaha, en détaille les principales nouveautés dans la vidéo ci-après :

Parmi les nouveaux plugs, le H3000 Eventide était particulièrement attendu mais il y a aussi des Neve, le compresseur multibande DCL qui fonctionne sur 4 bandes…

Il a fait notre bonheur en rack, le voici en plug en espérant qu’il souffle un peu moins que son illustre prédécesseur ;0)

SLU : Il demande combien de ressources?

Olivier Gastoué : Je n’ai pas encore l’information mais chez Yamaha on raisonne en instances et on en a 384 à disposition. C’est très variable.
Une belle réverbération en mange 16 là où un compresseur simple de chez Neve en demande 2 donc virtuellement on peut en mettre quasiment partout, sans oublier que la compression de chaque tranche est déjà une émulation de dbx 160 et ne compte pas dans les 384.

La HY256-TL-SMF. Petite par la taille mais ultra-puissante par la quantité phénoménale de datas audio qu’elle véhicule sur la fibre optique.

SLU : Et la HY256-TL-SMF ?

Olivier Gastoué : C’est une carte de communication fibre pour des slots HY qui est compatible avec le protocole audio Twinlane. Elle marche avec des fibres single mode (gradient d’indice) et permet des connexions sur des très longues distances.
Elle véhicule 256 flux audio montants et descendants en 96 kHz et 32 bits et fonctionne en anneau pour monter des configurations redondées. Sa latence enfin varie entre 11 et 13 échantillons en fonction de la fréquence (d’échantillonnage) choisie.”

Si vous ne connaissez pas bien ou pas du tout le système Rivage de Yamaha, SLU a eu l’occasion d’assurer un long reportage où les équipes de Radio France qui la mettaient en œuvre l’été dernier la décrivent très bien avec le lien ici ainsi qu’avec l’autre lien là.

Enfin si vous voulez faire un voyage rapide et musical dans le monde de la PM10, ce film du constructeur est fait pour vous :

Et d’autres information sur le site Yamaha

Nouveauté Prolight+Sound 2017

SSL parle Dante et présente la L200

Richard Ferriday. La marque qu’il représente a eu beau récemment changer, le bonhomme est toujours aussi passionné par la technique et les consoles. Anglaises of course.

Nous l’avons retrouvé avec une nouvelle chemisette brodée SSL, mais le plaisir est toujours le même de parler avec lui. Richard Ferriday et les consoles anglaises, c’est une vraie histoire d’amour qui lui a en plus donné plein du boulot à Francfort avec la nouvelle L200, un stage rack en Dante et un Dante bridge, bref, du Dante à profusion.
Comme il nous l’a glissé avec son humour british, Dante isn’t spoken here, it’s shouted ! (Le Dante n’est pas que parlé ici, il est crié !)

SLU : Commençons par LA nouveauté, la L200 que l’on découvre ici complètement.

Richard Ferriday : C’est exact, c’est la toute première fois que nous la montrons. Pour faire une rapide comparaison, la L500 qui est notre « gros » modèle live, gère 256 canaux de traitement, la L300 en accepte 192 et la L200 en gère 144 donc d’un point de vue des capacités, c’est la plus petite des trois même si d’un point de vue de la taille, c’est la plus grande.
Nous l’avons dotée de 36 faders d’un seul tenant, plus deux en charge du Master et du Focus sur le bloc master, ce qui la rend idéale pour les retours.
Cette console est totalement pilotée par son écran tactile et dispose, de par sa forme, de deux emplacements naturels pour placer deux écrans additionnels de part et d’autre. Le choix d’un unique écran, d’un seul panneau central et d’une ligne ininterrompue de faders tout en bas, permet de structurer le travail de l’opérateur.

La L200 avec sa forme si particulière, ses trois bacs de 12 faders et ses deux découpes dans lesquelles peuvent prendre place des écrans comme ici à gauche.

L’OS est le même que celui qui équipe les autres consoles Live et les possibilités d’effets et de processing par voie est le même, ramené au nombre de 144 canaux de traitement. La qualité audio enfin est la même que celle offerte par ses grandes sœurs et qui enthousiasme les mixeurs du monde entier.

SLU : Revenons une seconde sur le concept des canaux de traitement pour celles et ceux qui ne sont pas familiers de l‘architecture SSL.

Richard Ferriday : Du fait de la flexibilité totale de notre architecture, les canaux de traitements sont librement des voies avec du traitement, que ces dernières soient des entrées ou des sorties. Dans les faits, la L200 peut accepter jusqu’à 96 entrées, 48 aux mono, 24 stems, 24 VCA et 6 sorties principales. En plus des 144 canaux de traitement, la L200 dispose aussi d’une matrice de 24 sorties. Pour avoir plus de sorties pour les retours, on peut utiliser les stems, ce qui monte le nombre de sorties mono à 58.

SLU : On parlait de puissance de traitement en proportion avec le nombre de canaux de traitement. La L200 en a 144. Comparés aux 256 de la L500, cela doit quand même réduire pas mal cette puissance.

Richard Ferriday : Le type et la qualité des effets est exactement le même. Là où sur la L500 on a 96 slots d’effets, sur la L200 on en a 48, la moitié.

Deux stage racks IO SB 32.24 superposés. Le son SSL et d’une flexibilité de tous les instants grâce à ses nombreuses entrées et sorties et grâce au Dante…double !

SLU : La L200 utilise le même protocole de transport et les mêmes stages ?

Richard Ferriday : Oui absolument. La liaison est le même Blacklight, et à l’arrière de la console il y a un nombre important de ports MADI disponibles pour connecter simplement le stage.

SLU : Qu’est devenu le petit écran…

Richard Ferriday : Nous n’avons plus de petit écran, pas de Channel Control Tile. Nous avons fait le choix d’ajouter des faders et rester simple sur ce modèle en encourageant les opérateurs à se servir du grand écran tactile central. Quand je suis arrivé en janvier chez SSL, j’ai beaucoup joué avec le proto de cette table et n’ai jamais ressenti le moindre manque. Ensuite, quand j’ai utilisé la 300 ou la 500…j’ai gardé mes nouvelles habitudes et snobé le Channel Control Tile !

SLU : Vous parlez désormais le Dante !

Richard Ferriday : C’est notre seconde grosse nouveauté pour le PL+S de cette année. On a déjà des produits chez SSL qui utilisent ce protocole, mais ils s’adressent au broadcast. Le nouveau stage rack IO SB 32.24 est lui spécifiquement conçu pour la scène. Il offre 32 entrées micro Super Analog, 16 sorties ligne Super Analog et 8 ports AES, 4 entrées et autant de sorties. Les alimentations sont redondées en standard, et, bonne surprise, ce stage accepte deux réseaux Dante différents. Il y a un Primary et Secondary pour le réseau Dante A et la même chose pour le Dante B. Ce stage peut donc alimenter simultanément deux réseaux. Un opérateur aura la main sur le gain analogique des préamplis et le second aura une compensation automatique du niveau.

SLU : OK pour la flexibilité. Est-ce que ce stage peut aussi être classiquement connecté en Blacklight ?

Richard Ferriday : Non, pas pour le moment, mais nous avons une petite boîte ici (le NET I/O BLII Bridge NDR) qui convertir 256 canaux Dante, 96 kHz en Blacklight…

SLU : OK, on a notre réponse, mais est-ce qu’un jour on pourra se passer de cette unité et connecter directement ces nouveaux stages sur les autres consoles ?

Richard Ferriday : C’est possible, en tout cas cela ne paraît pas impossible d’un point de vue du hard, mais il est facile de connecter vite et bien un grand nombre de Stage racks avec ce bridge et un simple switch…

Le NET I/O BLII Bridge, un nouveau rack de conversion SSL dans la gamme broadcast Network I/O.

SLU : Vous ne seriez pas en train de vous désintéresser du Blacklight en adoptant aussi clairement le Dante ?

Richard Ferriday : Mwaaaa, non pas vraiment car avec Blacklight on peut envoyer vraiment un très gros paquet de signaux dans une fibre optique, donc non. La raison qui nous a fait opter pour le Dante est qu’il faut être en mesure dans nos métiers de connecter plein de gens et d’appareils ensemble, et notre perception du marché est que le Dante est LE système le plus évident et répandu pour aller dans cette direction. Nous avons veillé à ce que la façon avec laquelle nous l’avons implémenté soit parfaitement complémentaire avec notre gamme et preuve en est, nous n’avons pas stoppé le MADI. Nous avons simplement décidé de jouer une triple carte comprenant MADI / Blacklight & Dante.

SLU : Sera-t-il possible d’utiliser les stages rack IO SB 32.24 avec autre chose qu’une console SSL ?

Richard Ferriday : Bien entendu ! Nous avons développé une appli PC qui les télécommande à distance, ce qui rend l’emploi de préamplificateurs SSL tout à fait possible avec une autre marque de mélangeurs. Cela étant, pourquoi voudrais-tu acheter une autre marque de consoles ? (rires !)

SLU : Comment imaginez-vous l’adoption de votre nouveau stage Dante ?

Richard Ferriday : Selon moi, les gens du touring vont majoritairement rester fidèles au MADI, dans l’installation en revanche le Dante va faire un malheur. Cela dit, le nouveau stage est très équilibré et bien fourni en nombre d’entrées et sorties, il devrait séduire assez largement.

D’autres informations sur le site Solid State Logic

Nouveauté Prolight + Sound 2017

Audio-Technica présente l’AT 5047

L’AT5047, reconnaissable grâce à son corps entièrement chromé contrairement au 5040 qui a le corps noir mat et surtout n’a pas de transfo. Superbe et très pratique, la suspension livrée avec chaque micro découple ce dernier du pied et l’agrippe avec une pince automatique et verrouillable pour plus de sécurité.

La famille 50, la crème de la crème de la captation d’Audio-Technica, se voit adjoindre un troisième membre, une déclinaison où le transformateur et ses défauts qui plaisent tant, fait son grand retour.
Montré pour la première fois à Francfort, l’AT5047 nous a été expliqué en détail par Bertrand Allaume, le monsieur pro du fabricant nippon. Chhhuuuut, même avec un transfo, tout ça reste très, très silencieux…

Bertrand Allaume en train de nous raconter, une spire à la fois, le transfo du 5047 !

SLU : La nouveauté de Francfort est donc le 5047…

Bertrand Allaume : “Oui, il vient compléter la série où il y a l’AT5040 qui lui a donné son nom et a lancé la technologie des 4 capsules rectangulaires placées en série, donnant une surface de membrane double de celle des habituelles capsules 1’’ et préservant une finesse de 2 microns et donc des transitoires précises.
L’autre avantage de ce montage réside dans son extrême sensibilité et son bruit de fond, bas au point d’en avoir fait le capteur le plus silencieux du marché avec un bruit propre de 5 dB. Certains utilisateurs ont, cela dit trouvé, ce micro trop analytique, le même reproche fait il y a quelques années au 4040 où sur quelques voix, il peut mettre trop en avant des micro détails. A l’époque, après avoir cherché ce qui caractérise les micros “vintage”, essentiellement une polarisation plus faible de la capsule, donc une réponse aux transitoires moins efficace et un transfo de sortie qui participe à…

SLU : … ramollir, bouffer du grave et faire plus beau (rires)…

Bertrand Allaume : … Audio-Technica a donc sorti l’AT4047 avec une tension plus basse et un transfo de sortie afin de reprendre ces codes “vintage”. L’AT5047 en fait de même mais du fait de la technologie de sa membrane, l’alimentation est restée identique. En revanche on a ajouté un transfo de sortie qui est directement inspiré de celui qui équipe l’AT5045 (le micro instrument mono membrane NDR) qui en possède un.

L’AT4040

l’AT4047 et son rendu plus vintage

L’AT5045, le micro instrument de la série 50, assez fin pour cette tâche et disposant malgré tout d’une capsule de très grande taille même si unique contrairement aux 5040 et 5047.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le transfo de l’AT5047 est visible et a de la place! Rappelons plus sérieusement que ces transfos sont bobinés à la main au Japon, le micro est lui aussi fabriqué à la main au Japon et l’ensemble est garanti à vie.

Le résultat est un 5040 légèrement adouci et un peu plus chaleureux, mais ce n’est pas tout…
Le transformateur rajoute certes un peu de bruit, mais cela permet aussi de mieux maitriser la plage dynamique, quelque chose de complexe avec ce même 5040 qui met à mal beaucoup de préamplis ayant du mal à l’encaisser, surtout ceux qui ont une plage de gain assez réduite.

SLU : Est-ce que le 5047 est disponible ?

Bertrand Allaume : Non, pas encore, il est encore en phase de test. Si tout va bien il sera disponible en début d’été. J’ai eu la chance de rencontrer l’ingénieur en chef en charge de cette série et il m’a affirmé vouloir encore préciser et optimiser le fonctionnement du transformateur par rapport au micro.

SLU : Il fait encore la chasse aux records ?

Bertrand Allaume : Je ne sais pas, mais c’est vrai qu’avec l’AT5040, Audio-Technica a le plus faible bruit de fond, avec le 5045 la plus grosse dynamique et avec le 5047 la plus grande plage dynamique.”


Et si vous ne connaissez pas la série 50, un film d’Audio-Technica ci-dessous, sous-titré en français en résume bien les points marquants de l’AT5040.

D’autres informations sur le site Audio-Technica

Prolight+Sound 2017

Quand un Sequoia Audio pousse à Norroy-le-Veneur

Ils distribuent Adamson et DiGiCo en France, entre autres, mais DV2 fait plus, il s’est lancé dans la botanique en plantant une graine de séquoia.


Nous avons profité du passage de Guy Vignet et Didier Dal Fitto à Prolight+Sound pour les interroger sur Sequoia Audio, la nouvelle enseigne de distribution de MDC et sur l’arrivée dans leur portefeuille des italiens de Powersoft. Restez surtout avec nous, il y a de l’info à venir, et du lourd. Et pour bien marquer les esprits, l’interview a eu lieu sur le stand de Powersoft, ce qui nous a simplifié la tâche pour la première question.

SLU : Pouvez-vous nous expliquer la venue de cette nouvelle marque d’amplis et l’accent sur MDC, votre marque propre d’enceintes.

Guy Vignet : “Nous avons choisi de donner son envol à la marque MDC qui a largement fait ses preuves et est acclamée par ses utilisateurs, afin qu’elle ne soit plus dans l’ombre d’Adamson que nous distribuons avec succès depuis plus de 15 ans. Cela va se faire sous une bannière que nous venons de créer et qui s’appelle Sequoia Audio. MDC le mérite d’autant plus que des produits comme le Sector ou nos subs prennent, en plus de l’installation, aussi des places dans les applications premium touring.

La fine équipe de Séquoia avec tout à gauche Sébastien Desaever en charge de l’installation, Luca Giorgi, le directeur du marketing et des ventes de Powersoft, Guy Vignet le président de DV2 et Denis Guichard en charge du touring toujours pour Séquoia.

Sous cette même bannière Sequoia Audio, nous allons distribuer notre nouvelle marque d’amplis Powersoft, l’objectif pour nous étant de proposer la marque transalpine comme la plateforme d’amplification et de processing dédiée à MDC, ce qui n’empêchera pas les utilisateurs de lab.gruppen de bénéficier des presets nécessaires à la mise en œuvre des enceintes MDC.
Nous allons aussi développer Powersoft sur le marché de l’installation ou nombre de références s’y prêtent parfaitement et aussi vendre leurs gammes touring en standalone pour ceux qui nous les demanderont afin d’alimenter leurs propres systèmes. Pour tout acheteur de Powersoft aujourd’hui, l’interlocuteur est Sequoia Audio, une marque du groupe DV2.

SLU : La question que tout le monde se pose. J’achète un système Adamson et je souhaite y associer du Powersoft. Possible ?

Guy Vignet : A priori c’est non puisque Adamson a défini lab.gruppen Lake PLM comme plateforme d’amplification de ses systèmes, c’est le standard unique qui garantit l’interopérabilité à l’échelon mondial et permet facilement le cross renting.

SLU : OK pour le touring, mais pour l’installation je peux choisir ce que bon me semble ?

Guy Vignet : Là encore Adamson ne spécifie pour ses produits que du lab.gruppen.

SLU : Cela est vrai pour l’année 2017 ou pour toujours ?

Guy Vignet : Non, pas pour toujours.

Didier Dal Fitto : Il y a une transition technique qui va s’opérer chez Adamson et qui va faire que leurs futures enceintes deviendront ce que l’on appelle « intelligentes ». Cela veut dire qu’au fur et à mesure, leur gammes vont être renouvelées avec des produits embarquant une électronique Adamson.

Guy Vignet, le président de DV2

Guy Vignet : Mais pour les produits actuels, le PLM est le seul spécifié et les systèmes actuels iront jusqu’au bout en lab.gruppen ce qui est essentiel pour que nos clients actuels et futurs s’y retrouvent. A cet effet nous bénéficions de ces amplis soit au travers de Music Group via un contrat de distribution français qui a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2017.
Soit parallèlement et après, avec des produits qui nous seront mis à disposition par Adamson grâce à un contrat à longue durée qui les lie avec la marque suédoise. Nous avons livré en tout début d’année un très gros parc d’amplis PLM à un utilisateur Adamson qui souhaitait compléter son parc. Il n’est pas question d’opérer une rupture dans un standard d’amplification qui en plus est technologiquement irréprochable.

SLU : Peut-être vos amplis porteront du coup une étiquette Adamson…

Guy Vignet : Sans doute, mais dans le carton il y aura une autre étiquette lab.gruppen pour faciliter la revente. Cela évite les discussions.

SLU : On assiste à un grand mouvement dans le milieu de la diffusion au sens large…

Les K de Powersoft, des amplis stéréo allant du « petit » K2 délivrant 2×2400 W au « plusquebalèze » K20 qui en offre 2×9000

Guy Vignet : C’est un jeu qui nous dépasse, un gros jeu industriel et presque une bataille entre les constructeurs d’enceintes et d’amplis. Chacun veut devenir le maître du jeu mais il semblerait que depuis quelques années, ce sont les constructeurs d’enceintes qui ont le dernier mot.
Si Powersoft ou une autre marque d’électronique veut être plus présente, à elle de faire le travail vis-à-vis des constructeurs de bois pour devenir la plateforme préconisée. On n’est pas décisionnaire. On donne notre avis mais on ne peut rien imposer depuis l’étage du dessous (sourire).

 

Guy Vignet : Je précise en plus qu’on ne vend rien en Espagne. Si nous avons travaillé à Ibiza, c’est par le biais d’un prestataire français qui a placé une prestation longue durée. C’est cela dit exact que nous allons retravailler à Ibiza, un nouveau projet cette fois-ci dans un espace clos suit son cours avec de l’Adamson pour la grande salle et du MDC pour la petite.

Sequoia Audio

Petit arbre deviendra grand, très grand (© Séquoia.eu)

SLU : Venons-en à Sequoia Audio. C’est une société en bonne et due forme ?

Guy Vignet : Non, c’est un portail avec la même équipe administrative que celle de DV2.

Didier Dal Fitto : En revanche nous avons en front desk deux personnes qui lui sont dédiées, Denis Guichard pour la partie Touring et Sébastien Desaever qui vient de nous rejoindre pour le marché de l’installation. Sébastien est belge, et comme nous rayonnons en France, Belgique et Allemagne, nous avons embauché un vrai spécialiste de l’intégration et qui pourra ainsi travailler en France et sur la partie belge wallonne.

SLU : Est-ce que cette séparation, quand même assez poreuse entre vos deux marques d’enceintes et deux marques d’amplis, va permettre à MDC de réellement se développer via de nouveaux produits ?

Guy Vignet : Ce n’est que le début de Sequoia Audio et on ne sait pas encore très bien comment on développera cette structure et comment elle se différenciera de DV2, mais pour reprendre une image, on y va par de petites corrections, et 0,5° d’écart quand on lance un satellite, avec le temps, cela finit par représenter des distances énormes (rires). La première des choses à faire c’était d’éviter les confusions et les doublons sous une même enseigne et c’est chose faite.
Aujourd’hui Sequoia n’est qu’un portail commercial mais rien ne dit que les mois prochains on n’en fasse pas une société à part entière avec des moyens propres en termes de personnel administratif et de commerciaux. Cette éventualité est, quoi qu’il en soit, amorcée et on mettra les moyens nécessaires pour y parvenir si on en ressent le besoin et si le succès le réclame.

Mario di Cola, co-concepteur avec Didier dal Fitto des produits MDC

SLU : Mais vous n’avez pas encore lâché les chevaux chez Mario… (Di Cola, le génial consultant, acousticien et designer industriel, la pierre angulaire du son en Italie dont les initiales ont servi à créer la marque MDC et enfin dont les idées et le savoir transforment en enceintes les cahiers des charges de Didier NDR)

Didier Dal Fitto : Bien sûr que oui, il y a des produits en préparation !

Guy Vignet : Au départ de l’aventure MDC on n’avait pas une ambition démesurée, on voulait juste compléter la gamme Adamson avec les produits qui manquaient ou bien d’autres très spécifiques au marché français qui nous étaient réclamés. Mais petit à petit ces produits ont formé une gamme et ce n’est pas fini.
On a en parallèle des super projets avec Adamson, mais MDC a trouvé son public et son marché grâce à la segmentation assez claire qui a toujours existé. Adamson c’est le pur premium et les canadiens ne changeront jamais, MDC c’est un autre segment du marché où les exigences, les besoins et les moyens sont moindres, les moyens surtout. Pour une différence de performances infime, quelques dB à peine et qui ne ferment pas les portes du premium, on propose un produit plus abordable, avec des fonctionnalités mieux en phase avec le marché européen.

Un stand MDC à PL+S 2018 ?

SLU : Vous allez donc vous ouvrir à d’autres pays avec MDC…

Trois Sector grand format en accroche soit 75° x 60°

Guy Vignet : Mais c’est prévu, et il a de grandes chances qu’on se retrouve en 2018 à Prolight + Sound avec un stand MDC ! On n’y sera probablement pas avec Didier, mais il y a de fortes chances qu’on expose, y compris des nouveaux produits.

SLU : Venons-en aux nouveautés de Mario !

Guy Vignet : Nous sommes sur le point de lancer la production du petit frère du Sector puisque le prototype a été accepté. Le reste de la gamme MDC continuera à évoluer dès que nous trouverons des solutions techniques innovantes et de qualité, au prix auquel nous sommes positionnés et qui est l’une des raisons de notre succès.

SLU : Mario assure la création du projet, la remise des plans et est aussi conseil sur la fabrication ?

Didier Dal Fitto : Son rôle premier est celui de concevoir le projet, de nous remettre des plans et de nous trouver les bons transducteurs. Il peut aussi éventuellement nous conseiller sur la fabrication et c’est effectivement en Italie que sont assemblés nos produits, mais cela pourrait changer.

Guy Vignet : J’aimerais réaliser un rêve avant de quitter ce métier : localiser la production d’MDC en France. Certes, il faut un coup de main de nos politiques mais objectivement dans notre région on travaille très bien le bois dans les Vosges, la métallurgie en Lorraine et l’usinage en général dans tout l’Est de la France. C’est certainement possible de fabriquer de bons produits dans l’hexagone, des produits compétitifs.
On doit monter les ventes de MDC pour pouvoir lancer la fabrication ici et devenir un fabricant français d’enceintes à part entière. En plus Mario et les fabricants de haut-parleurs italiens ont fait un merveilleux boulot car nos produits sont vraiment increvables. On a livré presque 200 Sector pour un nombre de retours infinitésimal.

La soufflante de MDC, le sub MDC3, une charge passe-bande hybride et habilement raccourcie pour un SPL Max de 144 dB sous 2,7 ohms.

SLU : Est-ce qu’il y a un type d’enceinte qui vous mettrait en porte à faux vis-à-vis d’Adamson et que vous ne fabriquerez pas ? Par exemple un line-array…

Didier Dal Fitto : Non, ce n’est pas le problème. Le fait est que des line-array il y en a déjà énormément sur le marché et notre démarche a toujours été au contraire de produire l’enceinte maligne qui n’existe pas comme le Sector. Et puis, ce que nous proposerons chez MDC sera toujours une gamme en dessous par rapport à l’offre ultra prémium d’Adamson donc il n’y a pas de conflit latent. Enfin quand on pense à la prochaine génération de line arrays sur laquelle Adamson travaille et qui sera amplifiée, processée, contrôlée, AVB…

Didier dal Fitto, Benoit Cabot et Brock Adamson

SLU : Une génération plus tard il l’aura fait Brock !

Didier Dal Fitto : Bien sûr, il n’a jamais dévié. Il est passé par plein d’étapes mais son rêve se réalisera.

Guy Vignet : Les produits MDC seront sans doute plus conventionnels, mais bien pensés et bien positionnés en budget pour être accessibles au plus grand nombre et surtout pour les types de jobs où tu n’as pas besoin du haut du panier.


Une vue du Sector et sa couverture. Trois moteurs sont couplés afin d’offrir chacun 8° horizontaux et 60° verticaux. Ce même guide d’onde sera employé sur le petit Sector, reste à voir en combien d’exemplaires…

SLU : Et ce petit Sector alors ?

Didier Dal Fitto : On a répondu à une forte demande pour un produit complémentaire au Sector, mais en plus petit. Il sera notamment équipé d’un tout nouveau 14” que Mario a été nous trouver grâce à ses réseaux en Italie et qui marche remarquablement bien.

Guy Vignet : On a reçu le prototype pour validation il y a 15 jours et il est est magnifique. Il a le même guide d’onde aigu que le Sector et quand nous aurons finalisé son rigging afin qu’il soit compatible avec le gros modèle, il partira en fabrication.

Didier Dal Fitto : Il aura le même succès sur le marché EDM que son grand frère qui est très recherché car il marche bien avec ce type de musique et il est facile à mettre en œuvre. Le Sector remplace avantageusement les petits line-arrays dans des clubs en apportant de la membrane et un vrai grave et puis, très belle surprise, il est parti assurer les retours de la tournée de Gad et Kev Adams et les side et front de la tournée de Saez !

SLU : Vous pourriez aussi employer les modules d’amplis Powersoft pour offrir des versions amplifiées de certaines enceintes ?

Les deux X de Powersoft, le 4 et le 8, avec un prix au watt très étudié.

Guy Vignet : Pourquoi pas si, une fois encore, on sent qu’il y a une demande du marché et que ce produit est pertinent dans notre gamme.
On se méfie de l’excès de technologie ou de technicité des produits et si c’est pour se retrouver à devoir gérer avec des écrans une petite diff, on sort de notre modèle.

SLU : J’ai compris. MDC c’est « faites du sooon ! ». Vous segmentez vos marques avec d’un côté Adamson et Lab et de l’autre MDC et Powersoft. Pour le bois vous pouvez affiner vos propres prix, mais côté Powersoft, est-ce que la différence avec Lab est du même acabit ?

Guy Vignet : Oui absolument. On a été surpris par la compétitivité des produits Powersoft. A équivalence de produit, de puissance et de nombre de canaux, on est en prix en fonction des gammes, à -30% et parfois plus. Quand on prend les X4 et X8 ça fait mal (rires).

Didier Dal Fitto : Ils sont vraiment très, très compétitifs. Il n’y a guère que sur le traitement de signal où avec Lake et dans le touring, Lab garde l’avantage.

Pour tout, mais alors TOUT savoir sur la technique qui se cache dans la Sector, savourez l’interview que nous avait accordée Mario di Cola il y a 4 ans au Siel (en cliquant sur le lien ici)

D’autres informations sur :

Et avec les vidéos ci-dessous :

Du 12 au 16 juin avec Arnault Damien

WFS@CFPTS !

Qui dit nouvelles technologies, dit titre énigmatique ;0)  Vous voulez tout comprendre sur la synthèse de champ sonore, communément appelée WFS ou Wave Field Synthesis ?
Le CFPTS, le Centre de Formation Professionnelle aux Formations du Spectacle vous propose une formation ad hoc et en présence de la personne qui connait sans doute le mieux cette technologie de sonorisation en trois dimensions : Arnault Damien.

Arnault Damien (© JB Millot)

La formation sera dispensée durant cinq jours du 12 au 16 juin 2017 au sein du CFPTS de Bagnolet en proche banlieue parisienne par Arnault Damien, ingénieur acousticien et électroacousticien chez Euphonia qui distribue le Sonic Wave 1 de Sonic Emotion, en équipe avec Jacques Laville du studio Urbs Audio et de Sébastien Noly, le référent pédagogique des formations son au CFPTS.
Il reste des places pour cette formation dont le nombre de participants est fixé à 6, mais comme le dit avec humour Damien, ne tardez pas trop afin d’avoir le temps de monter vos dossiers de prise en charge en temps et en heure.

Une image de Palais en Jazz 2014, une série de concerts sonorisés avec un déploiement d’enceintes Amadeus pilotées par un processeur Sonic Wave 1.

Pour de plus amples renseignements et vous inscrire, cliquez ici

 

Prolight+Sound 2017

Adamson attaque le marché de l’installation, mais pas que…

Ca bouge chez Adamson, ça bouge fort et la présentation à Francfort de la S10n, de la série IS et des 3700 m² de chaînes de fabrication et de surfaces de R&D nouvellement créées à Port Perry, laisse présager d’un futur studieux, puis laborieux et enfin radieux.
N’oublions pas que Brock Adamson a été le premier à théoriser le système intelligent avec Energia qui a en définitive accouché des E et S, de très bons line-array « à l’ancienne » mais qui après tant de promesses, nous ont quelque peu laissés sur notre faim. Peut-être plus pour très longtemps.

Le Kevlar jaune d’Adamson…

C’est James Oliver, le directeur du marketing et des ventes, qui nous fait la visite virtuelle des nouveaux locaux d’Adamson à même l’immense stand de la marque canadienne, et le moins que l’on puisse dire c’est que la croissance est là.

James Oliver et à gauche de l’image Jochen Sommer. Je crois qu’on est repéré…

Entièrement conçu par Brock himself, ce nouveau bâtiment comporte nombre d’innovations et de machines qui vont permettre de structurer la fabrication en réduisant l’appel à la sous-traitance et en garantissant une rapide montée en cadence, grâce notamment aux deux lignes parallèles de production où des tournettes pneumatiques vont faciliter la manutention de toute enceinte aussi grosse ou lourde soit-elle.
La ligne d’assemblage des haut-parleurs en Kevlar et la magnétisation des aimants se fait aussi à Port Perry et trois phases d’expansion des locaux sont déjà acceptées par des autorités locales qui ont vu croître le bâti d’Adamson de plus du double en trois ans.
L’ancien bâtiment qui concentrait toute la société a été entièrement repensé et offre désormais des surfaces additionnelles pour la R&D, le prototypage et la formation.
La croissance de 40% par an depuis 2014 et le nombre de projets en cours d’étude rendait cette expansion indispensable, structurelle comme humaine puisque le nombre d’ingénieurs placés sous la direction de Benoit Cabot le responsable de la R&D a subi exactement la même croissance exponentielle. Un nouveau bâtiment va enfin bientôt voir le jour entièrement dédié à la formation et aux démonstrations produit.

La double ligne d’assemblage final des enceintes

Jochen Sommer, la haute-fidélité allemande à Adamson

Jochen Sommer photographié en 2007 au POPB, déjà en Adamson. Il avait en charge le système tout en Y18 et Y10 de Linkin Park.

Responsable applications en Europe, Jochen Sommer prend le relai pour nous présenter plus en détail la série IS.

Jochen Sommer : C’est le premier produit spécifique que nous ayons développé pour le marché de l’installation et qui tire entièrement parti des technologies déployées pour le Touring, tout en étant bien positionné question prix.
L’IS7 est une tête line-array qui embarque deux 7’’ Kevlar et un moteur 3’’ et nécessite deux canaux d’ampli pour fonctionner comme nos plus gros produits, tout en offrant une impédance de 16 ohms qui permet d’en alimenter jusqu’à 6 en parallèle et de délivrer un SPL Max de 138 dB. Malgré une ébénisterie en multipli de bouleau, le poids n’excède pas 13 kg.
Le IS118 est un sub reprenant lui aussi les caractéristiques de nos produits dédiés au touring et offre avec son unique 18’’ une efficacité très importante pour un poids de seulement 39 kg.

Jochen Sommer et James Oliver en plein press call.

Nous profitons de la présence de James Oliver pour l’interroger sur la possible fin programmée des SpekTrix et Metrix, deux séries vieillissantes et largement couvertes par le S10 et S10n ainsi que par le IS7 dont on subodore la possible venue d’une version touring.

James Oliver : Les deux séries sont toujours à notre catalogue même s’il est exact qu’avec les E15, 12, S10 et IS7, nous couvrons assez bien les besoins. C’est tout ce que j’ai envie de dire à la presse (rires !!)
Nous avons besoin de satisfaire le marché américain qui nous réclame des produits d’installation mais on ne se désintéressera pas du touring pour les petits systèmes dans le futur.

Encore plus d’infos sur les IS et la S10n

Nous avons enfin grappillé quelques dernières informations sur les nouveautés présentées auprès de Brian Fraser, ingénieur applications sénior et manager produit.

Brian Fraser, ingénieur applications sénior et manager produit.

SLU : Les HP des IS7 sont aussi à membrane Kevlar ?

Brian Fraser : Oui absolument, ils sont conçus par Adamson sur la base des autres « petits » transducteurs de 10’’ de la S10 mais sont différents des 7’’ qui équipent les E15 et E12 et qui sont à faible excursion car conçus pour être montés à un guide d’onde. Les seuls HP non Kevlar sont les coaxiaux qui équipent la gamme Point Concentric (ce sont des B&C NDR).

SLU : Le moteur de la IS7 est extrapolé du 4’’ de la S10 et donc des E ?

Brian Fraser : Oui, il est de la même famille qui équipe le reste de nos produits. Non seulement c’est la même société qui le produit mais il est très proche en termes de rendu. Je n’ai pas de précisions sur le 3’’, mais le 4’’ NH4 qui équipe les E et la S10 dispose du dôme en titanium le plus fin du marché ce qui lui donne une énorme sensibilité.

Quatre IS7 dont le look rappelle instantanément celui de la famille E et plus encore la S10. En haut à droite de la photo, on aperçoit le 7’’ qui l’anime.

SLU : Les ouvertures sur les côtés de l’IS7 trahissent le fait que vous ayez repris de bonne vieilles recettes…

Brian Fraser : Oui, elles donnent un peu plus de grave à l’enceinte et surtout permettent une meilleure sommation entre transducteurs de grave et le moteur en gommant en grande partie les lobes des deux voies, ce que l’on appelle chez nous le Controlled Summation Technology. On rapproche le plus possible les trois sources, on ouvre légèrement les deux 7’’ pour ne pas avoir de réflexions et on crée un recouvrement très précis grâce au filtrage actif.
C’est la même technique que nous employons sur les enceintes à 3 voies. Enfin le fait que nous ayons choisi des HP en 16 ohms nous permet de monter 4 enceintes sur un lab.gruppen D40 qui délivre 1 kW par canal, 8 sur le D80 qui en délivre 2 par canal et enfin 12 sur le D120 qui délivre 3kW par canal.

Un graphique illustrant les possibilités de raccordement de l’IS7 sur des contrôleurs lab.gruppen

SLU : Quelques détails sur l’IS118 ?

Brian Fraser : Oui. Nous avons tous été surpris par la présence de deux grilles, une vraie et une fausse, ce qui est une excellente idée en installation et va séduire les architectes, mais nous allons installer un marquage qui rappelle à coup sûr quelle face des deux est active. Un autre détail important est le poids de ce sub qui à 39 kg et pour un 18’’, est parmi les plus légers du marché (Il le soulève dans ses deux bras et sans poignées. Ahh ces canadiens NDR) Les IS7 sont aussi très légères et, contrairement à ce que l’on croit, le poids est un problème aussi en installation dès qu’on veut accrocher dans de vieux bâtiments.

SLU : J’imagine que cette légèreté est due à l’emploi d’aimants au néodyme. Vous pourriez cela dit être encore plus compétitifs avec de la ferrite.

Brian Fraser : Pas vraiment. Nous fabriquons entièrement nos HP de grave, et notre ligne et notre process sont basés sur un type d’aimant qu’on magnétise nous-même. En avoir deux types pour quelques produits spécifiques d’installation ferait augmenter nos coûts de production que nous maîtrisons par ailleurs très bien grâce au nombre de transducteurs qui sortent chaque jour de nos chaînes !

A 5 Hz près, un seul dB de moins en SPL Max que le 19’’ de la E119 alors que le 18’’ qui anime cet IS118 encaisse la moitié moins de puissance que le gros modèle de touring. Y’a pas à dire, on sait faire des enceintes chez Adamson

SLU : Les livraisons des IS commencent quand ?

Brian Fraser : A partir du mois de juin. Ils font partie des produits qui sortiront de la nouvelle chaîne. On a encore quelques détails à finaliser sur les presets mais on y travaille et cela ne devrait pas tarder.

La S10n, taillée pour porter

SLU : Une dernière question sur la S10n. Comment est-ce possible que vous ayez pincé le guide de 110 à 80° et que vous ne gagniez pas un petit dB dans le haut ?

Brian Fraser : C’est possible qu’on y parvienne. Nos premiers essais ne nous donnent un gain dans le haut que de décimales de dB, raison pour laquelle nous avons préféré afficher le même SPL qu’avec la 110°, mais on sait qu’on peut faire mieux.

Comme la face avant est identique, on vous propose l’arrière de la S10n où la sérigraphie trahit le changement de guide d’onde

C’est vrai aussi que la S10 est très énergique et efficace dans le grave et le changement de la couverture s’effectue dans l’aigu, or comme on communique sur un chiffre qui englobe les deux, cette amélioration est un peu pondérée.
Cela dit, on constate une nette amélioration de la portée et du comportement au lointain. Les mesures de SPL étant enfin effectuées à un mètre, l’amélioration se ressent moins, mais je peux t’assurer que la portée sera améliorée.
Comme enfin on ne livrera pas avant la fin de l’été, cela nous laisse pas mal de temps pour travailler, notamment les presets.

SLU : A cause du changement des guides ?

Brian Fraser : Bien sûr, les interactions avec les 10’’ ne sont pas les mêmes et nous devons retravailler le fonctionnement des deux ensemble.

SLU : Sera-t-il possible de constituer une ligne de S10n prolongée par un certain nombre de S10 pour le champ proche ?

Brian Fraser : Correct, c’est prévu. Il sera peut-être nécessaire d’avoir les presets respectifs chargés sur les amplis, mais quoi qu’il en soit, ce panachage sera possible. Par exemple 8 têtes à 80° et 4 à 110°. Ca fera un beau système pour des salles moyennes.

Plus d’infos sur le site DV2 et sur le site Adamson

Midas, Plisson, Allen & Heath Dansent Avec les Stars

On a beau faire le plus beau métier du monde avec nos oreilles, les outils aussi ont leur importance et leur charme. Certains les appellent « mes jouets » et aiment bien en changer. C’est précisément ce qu’on va vous raconter avec la complicité de Laurent Midas et Stéphane Plisson, grands défricheurs devant l’éternel, et qui viennent d’en découvrir un tout nouveau dont ils se sont équipés.

Mériadeck transformé en plateau télé et en piste de danse…sans glace !

La rencontre a lieu au cours d’une date de Danse Avec Les Stars à la Patinoire de Mériadeck, pour sans doute l’un des derniers reportages sur glace avant l’ouverture début 2018 de la superbe Bordeaux Métropole Aréna de 11 000 places. L’espace a été transformé en un immense plateau télé où prennent place les juges de l’émission éponyme et l’orchestre accompagné par les chanteurs choristes.

Yves Jaget et Laurent Midas à la régie retours

Devant, un large espace couvert de lumière, de son et de fumée tient lieu de piste de danse pour les stars qui participent à la tournée. L’équipe technique comporte un « petit nouveau » qui remplace Stéph Plisson à la face en la personne d’Yves Jaget, et c’est enfin Laurent Midas qui tient les retours. C’est ce dernier qui nous accueille et nous guide à sa régie.

SLU : Salut Laurent. Au fait, as-tu commencé sur analogique ou bien directement sur numérique ?

Laurent Midas : Je ne suis pas si jeune que ça (rires) J’ai fait mes armes sur des vieilles analogiques, cela dit c’est vrai que je suis de la génération 02R. Dès le début j’ai eu le nez dans des numériques, même si mes premières tournées je les ai faites en analogique avec des Paragon.

SLU : les avantages du numérique sont innombrables…

Laurent Midas : Le numérique a facilement 20, 25 ans, la 02R est sortie en 1995, mais jusqu’à il y a une dizaine d’années j’ai eu un doute. Je suis même parti en tournée avec Calogero an analogique et…je me suis emmerdé la vie avec des multis énormissimes, des petites pannes tous les jours et au bout d’un moment, j’ai regretté. Aujourd’hui tout ce qui nous a manqué d’analogique lors des débuts du numérique est derrière nous. Sur la dLive on a une latence de 0,6 millisecondes et je pense qu’il existe à peine mieux mais pas en live, du coup on est tout près de la phase parfaite entre son de tête et retour dans les oreillettes. On n’a plus de problèmes de latence avec les artistes et les musiciens.

SLU : J’imagine que les entrées et sorties…

Laurent Midas : 160 entrées et 64 sorties pour la dLive, aucune analogique n‘offre ça. Il faut l’avouer, l’analogique est dernière nous et on n’y reviendra plus.

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SLU : Comment êtes-vous arrivés à Allen & Heath avec Stéph ?

Laurent Midas : Septembre dernier on s’est dit justement avec Stéph qu’il était temps de remettre à jour le test de consoles que nous avions effectué il y a 7 ans avec Madje dans le studio de Potar à Bièvre. Ce test de 6 consoles avait fondé ce qu’allait être notre choix sur les années suivantes.

[private]

Laurent devant son tout nouveau jouet

On a décidé de refaire la même chose en septembre avec Steph, Max (ime Ménélec NDR), Vlad (imir Coulibre NDR) et moi, mais cette fois avec 8 consoles et chez Planet Live. La dLive n’est pas arrivée en tête dans tous les domaines, mais en faisant une moyenne et en intégrant son prix, elle a largement gagné.

SLU : A la 60 millions de consommateurs !

Laurent Midas : Oui car avoir la table qui sonne le mieux mais qui pêche sur d’autres domaines ne sert à rien, pareil pour celle qui est la plus puissante mais n’est pas à l’aise dans le live ou celle qui a l’ergonomie qui tue mais ne sonne pas…La dLive a la meilleure ergonomie, la meilleure automation et un bon son.

Deux fois plus pour deux fois moins. Ou presque.

SLU : Le ratio prix/capacités paraît dur à battre.

Laurent Midas : Il est improbable ! J’ai aussi le sentiment que les produits de la concurrence sortis dans les derniers 18 mois sont un peu réchauffés et que leurs prix sont exagérés par rapport à ce qu’on nous propose en plus. Avec Allen & Heath on a pas loin de deux fois plus pour presque deux fois moins cher…Appelons cela une belle façon de rentrer dans le marché du touring !

SLU : Allen & Heath existait bien avant la dLive, ce sont des vieux briscards du numérique et avec le temps ils ont imposé la iLive…

Laurent Midas : Je connaissais de nom mais je ne l’avais jamais vue ! Pour être franc et si j’avais un seul défaut à trouver à la dLive c’est qu’elle ne fait pas encore grosse table, alors que c’est une pure console ! Je l’ai depuis novembre où j’ai tourné avec durant quelques dates pour faire des essais, suite à quoi j’ai prolongé avec Danse avec les stars (DALS) en me disant que « oui mais non, elle est vraiment bien, on a dû passer à côté de ce qui n’est pas bien » et puis au bout d’un mois et demi, je suis à court de reproches !

SLU : Tu ne vas pas nous dire qu’elle est déjà finie !

Le show bat son plein, la fumée est de sortie et le calme règne à la régie retours

Laurent Midas : Non, il me manque quelques trucs. Elle a à peine un an. Par exemple, un reste de l’époque Paragon, j’aimerais bien avoir la possibilité d’avoir le pré/post dynamique, de pouvoir choisir le point pre par tranche et par départ. Il paraît que c’est long à programmer car chez d’autres cela a pris trois ans, mais comme ce n’est que de l’informatique, je suis certain qu’ils vont y arriver.
Il me manque aussi la multi sélection ou les VCA d’aux, mais je suis certain que ça va être vite corrigé, d’autant que c’est déjà au cahier des charges. Un peu de patience et ça va arriver. La patience n’est pas mon fort (rires) Il y a aussi des trucs qu’il faut améliorer mais c’est mineur.

SLU : Qu’est ce qui est arrivé tout de suite et qui généralement prend du temps ailleurs ?

Laurent Midas : La belle surprise est que tout ce qu’elle fait, marche parfaitement. Les Safe fonctionnent et du premier coup. L’automation est super. La propagation relative des valeurs aussi. Elle a tout ce que j’aime. Cette console a une particularité, c’est d’être une sorte de gros réseau autour duquel tu mets ce que tu veux. Bientôt tu pourras mettre deux tables ensemble, mettre plusieurs ordinateurs en réseau sur une console, plusieurs iPad avec un administrateur et des postes verrouillés. Un musicien peut par exemple avoir sa tranche et son click et interagir directement avec le cœur de la console, sans pour autant pouvoir aller ailleurs et il ne s’agit pas d’une extension ou de paires en parallèle, voire de direct out ! Ce qui est génial c’est qu’ils te l’annoncent, donc tu demandes « oui mais quand ? » et eux « mais ça marche déjà ». C’est rare.

La surface S7000. Il ne lui manque que la ronce de noyer ;0)

SLU : Tu as pris quel modèle ?

Laurent Midas : La S7000, le gros bac, le moteur est le même puisqu’il est dans le stage. Regarde la tranche. Je la mets là, hop, je la déplace là, ou encore là. Cette simplicité de configuration, nous l’avons attendue très longtemps, et sur cette table ça marche du premier coup. Tu construis ta console exactement comme tu le veux, du coup, avoir une petite surface n’est pas gênant. Et puis (il cherche dans ses boutons…NDR)

SLU : Tu cherches tes petits là.

Laurent Midas : Un peu encore, mais ce sont des onglets en anglais et je ne suis pas fan (rires). Regarde, je viens de prendre huit tranches et je les ai passées sur une surface additionnelle, huit télécommandes IP que tu peux gérer de l’extérieur de la console.

L’IP8, une façon simplissime de pousser les murs et bosser à plusieurs.

Un exemple. Sur Priscilla (folle du désert, la comédie musicale NDR) un assistant HF dispose de sa petite surface additionnelle IP avec son propre réseau de PFL. Il peut écouter des tranches sans que cela ne gêne le mixeur à la console.

SLU : Ca peut aller loin ?

Laurent Midas : Ca va aller loin. Sur M. Pokora je veux que tous les intervenants techniques soient autonomes sur la console et interagissent sans me gêner. Bien sûr la dLive est une console de live donc un peu figée par son ergonomie mais c’est ce qui la rend facile d’accès. D’un autre côté, Allen & Heath l’a dotée d’une puissance broadcast avec par exemple une matrice de 800×800.

SLU : Une latence aussi basse est un plus aux retours ?

Une vue de la matrice qui se manipule du bout des doigts avec une fluidité très rassurante.

Laurent Midas : Bien sûr et ça faisait un bail que j’attendais. Cela fait par exemple 4 ans que Sennheiser me propose les micros numériques de la série 9000 mais le hic c’est qu’ils ont 3 millisecondes de latence et les consoles numériques comme celle que j’ai utilisée pendant des années 2,2 ms.
Le total devient gênant. Quand tu t’écartes trop du son direct, tu finis par ressentir un malaise sans même savoir ce qui cloche. J’ai donc refusé d’inclure de tels micros dans le parc d’une tournée. J’ai même eu un bassiste avec un pur groove qui m’a dit que ce n’était pas possible, ça ne répondait pas normalement. « OK, tu m’as grillé » (rires !) Grâce à la dLive on va travailler en numérique sur Pokora.
Le fait en plus d’être en 96 kHz fait baisser la latence et depuis le 3732, tous les Sennheiser travaillent en 96. Enfin je disposerai des nouveaux émetteurs ears WisyCom à entrée AES et liaison analogique. Grâce à ça je n’aurai plus de convertisseurs en cascade et le son y gagnera en précision et en dynamique.

SLU : Pour ce qui est la base même de la console dont préamps, filtres, égaliseurs, dynamiques et mélangeur…

La page du compresseur opto avec, juste en dessous de ses réglages et sur fond noir, la visualisation des 10 dernières secondes de son action. A gauche et en vert et rouge, les courbes du side-chain.

Laurent Midas : Je kiffe. Le préamp de base marche bien. Je l’ai comparé à d’autres modèles et marques connus pour me demander sur quelle source j’allais placer des racks externes sans entendre vraiment de différence et nous avons une première émulation de tube très jolie. D’autres arrivent avec des générateurs d’harmoniques. Le compresseur dispose de plusieurs couleurs et en ce qui me concerne, je suis fan de l’opto. Autre détail qui est grand et habituellement réservé au broadcast, on dispose d’une mémoire de 10 secondes, yeah, yeah, check one, two, regarde !! Tu peux visualiser son action dans le temps et c’est super pratique.

Le traitement de dynamique octuple et d’une puissance de traitement assez redoutable. Il s’appelle le Dyn8.

Les EQ sont efficaces et très bien et nous disposons depuis dix jours de nouveaux jouets, 64 EQ dynamiques à 8 bandes. Plus précisément 4 égaliseurs dynamiques et 4 compresseurs dynamiques sur deux couches.
Le résultat ce sont huit bandes qui travaillent ensemble par exemple sur une voix. Autant te dire que je peux faire ce que je veux et c’est facile à mettre en œuvre.

SLU : Les effets ?

Laurent Midas : Bons avec un bémol sur les réverbérations qui sont évidemment moins belles qu’une 480 mais absolument tout peut être employé. Le Hypabass est top, parfaitement en phase et Plisson Approved (rires). Les serveurs de plugs qu’on utilise depuis quelques années ont une certaine latence qui oblige à remettre derrière le signal en phase. Avec les effets internes de la dLive on n’a aucun problème de ce type. Le voice doubler est très bien, idem pour le multitap, du coup regarde mon Eclipse, il est éteint.

SLU : Du coup tu n’as aucun effet externe pour DALS.

Laurent Midas : Non, franchement pas besoin, en revanche pour M. Pokora j’aurai une 480 avec un moteur pour Matthieu et l’autre pour la batterie. Ceci étant, j’ai chargé la simulation de 480 durant la résidence. J’ai passé du temps et peaufiné les réglages pour qu’elle ressemble à la vraie et je m’en sers sur les cœurs. Ca fait très bien la farce et je suis certain que personne ne viendra me charrier !
Autre détail important, la dLive est livrée avec des presets d’effets bien fichus et triés par instruments à partir desquels tu travailles. Tu ne pars pas d’une feuille blanche, ce qui est pratique quand on te demande d’envoyer fissa une guitare, et ça peut dépanner ceux qui n’ont pas trop l’habitude de tripatouiller les algorithmes.

Hypabass, ou comment gonfler intelligemment un bas du spectre avec des réglages très complets.

Yves Jaget passe comme un astre, pétant la forme et le verbe acéré. Les bises claquent tout autant que son envie de ne pas se prononcer sur une console et une tournée qu’il découvre à peine. Oui elle marche bien, mais ni la nature du spectacle et des sources audio parfois enregistrées, ni la salle et le placement de la régie sur le balcon arrière, ne lui permettent de porter un quelconque jugement précis.
Il nous renvoie en rigolant vers patron Plisson qui a la responsabilité technique de la tournée et connait très bien la dLive. Ca tombe bien, nous avons été à sa rencontre au Casino de Paris en pleine répétition de la comédie musicale Priscilla folle du désert dont il a en charge la mise en son. On le retrouvera à la fin de ce reportage.

SLU : Mais au fait Laurent, vous avez déjà bossé ensemble avec Yves ?

Laurent Midas : Tu parles ! Ce sont des retrouvailles puisque c’est avec lui que j’ai fait mes premières armes il y a 17 ans de cela. C’était pour Vanessa Paradis. Comme ce soir il était à la face et moi aux retours, mais avant ça, je l’ai assisté en 97 ou 98 sur Zazie.

On est prêt à dégainer une nouvelle question quand… ON Y VA ! Fin de la première partie de l’interview, le show démarre sous nos yeux et chacun retrouve sa console pour de vrai.

Les SPL 9629 qui reçoivent le signal analogique pour l’éventuel pré traitement des sifflantes.

Disposant d’un pack Sennheiser, je peux savourer le travail et les blagues de Laurent, excellents tous deux. J’ai un bon aperçu de la qualité du Dyn8 avec la voix d’un des juges qui déclenche à la fois le déesseur analogique SPL 9629 avant de donner du travail à la section numérique. Le résultat est stupéfiant de naturel alors que les bargraphs s’affolent pas mal. On n’ose penser à cette même voix, sans les traitements…
Les danses s’enchaînent ce qui nous donne la possibilité de savourer le mix de Laurent qui fait la synthèse entre le confort et l’efficacité. Malgré une liaison HF, l’aigu sonne très finement et justement dans mes EM32. La stéréo est très ample et chaque instrument ou voix trouve sa place en dynamique et en timbre. L’ensemble est très agréable, ample et extrêmement propre. A la fin du premier des deux shows de la journée, on retrouve LoMid pour la fin de son interview. On achève bien les sondiers !

Le rack des récepteurs micro, ici des WisyCom MRK960

SLU : Comment cela se fait-il que tu utilises des liaisons WisyCom ?

Laurent Midas : En analogique c’est ce que j’ai entendu de mieux. Le compander n’est pas du tout pareil et l’aigu est infiniment plus naturel. Les émetteurs à main peuvent embarquer tout type de tête. J’emploie par exemple des Sennheiser 5500.

SLU : Tu héberges le stage et le moteur de la console de la face ?

Laurent Midas : Absolument, mais dans la dLive, le DSP est dans le stage. Le rack en plus est dû au fait que nous avons sur nos consoles un ou deux DX32, des racks d’extension qui peuvent contenir jusqu’à 32 entrées en 4 modules de 8 et sont librement panachables au gré des besoins entre entrées analogiques ou numériques et sorties analogiques ou numériques.

Le rack contenant le stage et les deux DX32 de la console de Laurent qui a besoin d’une grosse quantité d’entrées mais aussi de sorties. A gauche on entrevoit la config de la face avec un stage et un DX32 en plus. Entre les deux prennent place les générateurs d’harmoniques SPL et les émetteurs Sennheiser et Shure pour les ears, ainsi qu’un Eclipse assez éteint ;0)

SLU : Si tu as deux configurations complètes, tu passes donc par un split…

Laurent Midas : Oui, un split analogique. On est comme avec deux consoles indépendantes et c’est donc d’ici que part l’AES qui va aux amplis de la diffusion. Le protocole avec les surfaces est du réseau appelé GigaAce dans lequel passent les commandes et aussi de l’audio. Ils arrivent à faire remonter et descendre 512 canaux. C’est monstrueux.

Comme dirait Laurent en pleine explication: « c’est monstrueux »

Sur le papier cela ne sert à rien mais en fait oui. Si tu as une carte Waves, une MADI et une Dante, tu es ouvert au monde et surtout tu peux gérer 128 allers et retours en 96 kHz ! La carte MADI va arriver et la Dante un peu plus tard.

SLU : C’est quoi le carton que je vois posé sur ton rack ?

Laurent Midas : Ce sont les cartes au protocole FibreAce qu’on vient de recevoir. La connexion RJ45 est donnée pour 80 m, ce qui dans pas mal de salles est un peu court. Cela n’a pas posé de problème durant le show car moteur et stage sont l’un à côté de l’autre, mais Steph a eu quelques clics dans son enregistrement qui est effectué à la régie. L’idée d’Allen & Heath est de permettre de véhiculer les canaux jusqu’à la console de façon fiable, et c’est le cas puisque nous avons deux slots accessibles à l’arrière de la D7000 avec pour chacun 256 canaux et qu’on peut ainsi parcourir 500 m…

Noël avant l’heure ! Les cartes FibreAce à peine arrivées. 128 canaux à 96 kHz en montant et descendant en fibre, bien sûr aussi en RJ45 et avec la possibilité d’en tirer 500 m, sans oublier la capacité de servir de passerelle entre RJ et Fibre.

SLU : Au niveau puissance tu es servi..

Laurent Midas : Au-delà du raisonnable. Cette console dispose d’un très gros FPGA qui fournit 160×64 voies, le processing de course et le travail en full 96 kHz et 96 bits sur le mixeur.

SLU : Tu arrives à faire la différence entre les vieux mélangeurs et ceux actuels ?

Laurent Midas : Non, 32 ou 96 bit pour moi c’est assez abstrait, en revanche ce que j’apprécie c’est par exemple quand tu as une voix bien pleine et bien forte. La batterie rentre et ta voix ne recule pas, ce qui est pourtant le cas de quasiment toutes les consoles. Je n’ai pas mesuré cette aptitude car je ne suis pas un électronicien et cela reste très subjectif, mais en tant qu’utilisateur j’ai un bon feeling. Je trouve que cela fait du bon son. Pense que sur les 128 voies, j’ai le processing complet avec le super compresseur et je peux insérer 64 dynamiques à 8 cellules…

Laurent en plein travail avec son habituelle paire d’enceintes de proximité complétées par un petit sub afin de le rapprocher du rendu plus « physique » qu’ont les artistes sur scène, sinon « c’est trop smooth ».

SLU : A ce propos, ton patch sur DALS est de combien ?

Laurent Midas : 61 plus les talks, ce qui explique le besoin de racks d’extension. Sur la console, les talks vont de la voie 98 à 127.

SLU : Ca fait plus que ressembler à une émission télé !

Laurent Midas : Je te confirme que c’en est une car il a fallu caler tout ce petit monde. La première année cela a été du sport mais maintenant j’ai pris l’habitude et c’est un exercice intéressant.
J’ai programmé les soft touchs pour faire en sorte de parler directement avec telle ou telle personne sans risque d’erreur, c’est très pratique. Il a 26 commandes programmables et surtout elles étaient fonctionnelles dès la sortie de la console. C’est TRES rare.

Stephane Plisson

Comme nous l’a conseillé Yves Jaget, nous avons été à la rencontre de Stéphane Plisson pour recueillir ses impressions, et plutôt que de le faire par téléphone, nous avons fait un saut dans un Casino de Paris débordant de plumes et de disco.

SLU : Salut Steph et merci de prendre du temps en plein montage de Priscilla. Tu peux nous reparler de cette écoute de consoles, ta marque de fabrique, et nous expliquer ce que tu cherches en l’organisant ?

Stéphane Plisson : Je cherche à savoir où on en est avec nos outils, quelles sont les nouveautés qui en valent la peine, celles qui ne sont pas encore prêtes et surtout à ne pas passer à côté de technologies nouvelles.
Evidemment, je n’ai pas les mêmes besoins que Laurent. A la face il ne me faut pas des dizaines de mix ou plein de faders, mais surtout un super sommateur et une bonne tenue audio. Aux retours, en revanche, ils veulent le moins de latence possible et plein de départs. Le cahier des charges n’est pas le même, donc le même produit peut ne pas exactement correspondre aux deux utilisations. Notre essai grandeur nature sert aussi à trouver celui qui peut faire cette synthèse.

SLU : Comment Allen & Heath t’a tapé dans l’œil ?

Le cœur de la dLive, version DM64 repris à l’ISE, et chargé à bloc avec la carte Dante, la carte Fibre et la carte Waves.

Stéphane Plisson : J’ai entendu parler l’été dernier d’une console qui allait travailler en 96 kHz et 96 bits, j’ai été voir sur le web et cela m’a interpellé. J’ai pris contact avec A&H qui m’a renvoyé vers Algam qui venait d’en reprendre la distribution et discuté avec Bruno Dabard. Après j’ai appelé Laurent pour lui en parler car j’imaginais déjà le nouveau test de consoles où elle a bien figuré.

SLU : Comment s’est déroulé ce test ?

Stéphane Plisson : Simplement dans un bel espace de Planet Live. On a écouté avec le matériel de Vlad qui a des têtes L-Acoustics et un KS28 (!!) et deux équipes se sont formées avec d’un côté Max et Vlad plutôt sur les mesures et de l’autre Laurent et moi surtout sur les écoutes (rires). Ce qui est important c’est qu’on est toujours tous tombé d’accord sur chaque produit. Plutôt que se parler nous avons opté pour la saisie sur papier de nos impressions.

SLU : Laurent nous a dit que la A&H s’est révélée être la plus équilibrée dans ses performances.

Stéphane Plisson : C’est vrai. On a écouté des consoles qui sonnent mieux, mais coûtent entre 5 et 10 fois plus ou ne sont pas aussi l’aise en live. A quoi bon dépenser plus d’autant qu’A&H tout comme Algam sont à fond derrière, le produit est archi sain, et quand on a un problème ou un doute, ça pulse.
Pour résumer, la dLive bosse en 96 kHz natifs, la carte Waves marche tout de suite, le soft est mortel, les écrans sont impec, les snapshots sont mortels, le recording aussi, la fibre marche du premier coup, je demande un truc « oui pas de problème » et la semaine d’après c’est développé et surtout tout ce qui doit fonctionner, fonctionne.
Laurent a branché un micro, ses ears et… quasiment pas de latence. Il est tout de suite tombé sous le charme. C’est la seule et surtout à ce prix, à en avoir aussi peu. Ca lui a retourné la tête car cela lui ouvre plein de possibilités nouvelles. Du coup il en a eu une en prêt sur six dates de TOP50 pour la découvrir et a été emballé. On partait sur DALS et dans la foulée on a pu trouver un deal avec Algam pour vraiment en tester deux à fond. J’ai encodé le show en un jour et demi sans même la connaître et avec un recording en 96 pistes et 96 kHz. Le lendemain on jouait à Nantes. C’est ce que j’appellerai un outil d’aujourd’hui.

C’est même plus une console, c’est un outil

SLU : Tu nous expliques ça ?

Stéphane Plisson : Par exemple mes prises de notes de conduite, je les mets sur l’écran en deux secondes. Tu branches une prise USB en face avant et tu enregistres ton show en 24/96. Quand tu enclenches un compresseur il est déjà réglé. Sur d’autres marques tu l’enclenches et il est à moins infini.
Si tu ne sais pas utiliser la console, tu loades un show 48 entrées 16 sorties, load FOH et paf, tu commences ton mix. Tu l’organises aussi super facilement. On m’a rajouté 4 chanteuses l’autre jour. En 2 minutes elles arrivaient dans la table pile là où je le voulais sans *aucun* problème et pareil pour Lolo.
Cette console est pensée, créée et réalisée par des utilisateurs. C’est fluide, simple et ça répond très bien aux problématiques d’un mixeur. Tu peux tout faire avec, face, retours, télé, c’est un véritable outil au-delà d’être une console qui fait du son.

SLU : Mais t’as pas d’entrée AES sur le stage…

Stéphane Plisson : Oui, il faut juste ajouter des DX32. Dans le stage tu as déjà 64 entrées, 32 sorties, trois slots de libres et surtout il y a dedans le gros DSP. Imagine qu’avec la surface à 32 faders et le gros stage, tu t’en sors en prix public à 25k€. C’est imbattable.

Les petites unités de faders A&H que l’on ajoute à la table, soit 8 linéaires soit, visible à gauche de la photo, 6 rotatifs.

SLU : Et ce sommateur à 96 bits alors…

Stéphane Plisson : Ca n’écrase rien et quand tu charges vraiment la mule, ça devient épais, gros crado dans le bon sens du terme sans aucun bruit ou saturation numérique. J’ai mis mes tranches au taquet, les VCA à fond, j’ai baissé le master de 40 dB et j’ai écouté. C’est sale mais ça le fait.

SLU : C’est une synthèse cette table ?

Stéphane Plisson : Oui, cela fait des années qu’on demande un certain nombre de choses et des consoles comme la M5000 Roland ou la dLive d’Allen & Heath sont une très belle réponse à nos besoins. C’est d’ailleurs drôle que cela nous vienne de marques qui n’ont pas une réputation pro très marquée. Par contre, le bât blesse du côté de certains plugs. Les réverbérations courtes sont pas mal mais les longues ne valent pas un rack externe.

SLU : Vous avez donc investi avec Laurent dans MaWip.

Stéphane Plisson : Oui, Laurent a pris deux dLive S7000 et il n’est pas inenvisageable que j’en prenne une aussi. Cela dépendra de mes projets. Cela dit j’ai toujours mes deux Midas dont j’adore le son et qui tournent sur mes autres projets.

Prestataire son : Melpomen
Régies son face et retour : MaWip


En guise de clin d’œil, deux mots pour conclure ce reportage, deux mots pas sérieux pour deux ronds mais on n’a pas pu s’en empêcher. Appelons ça des souvenirs bordelais ;0)
Monsieur et madame Lestartines ont une fille…
Monsieur et madame Laté ont une fille…
Monsieur et madame Talu ont 4 fils…et ils ont le même prénom…

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Au Louvre pour la Fashion Week

La première sortie de Syva avec Alain Français

La cour Marly et sa superbe verrière offrant une lumière zénithale aux œuvres qui y sont exposées. On aperçoit à droite et à gauche au pied des escaliers deux Syva.

Quelques semaines après l’ISE, nous disposons d’un pass pour nous glisser dans la sublime Cour Marly du Louvre où pour la toute première fois, Louis Vuitton va faire défiler ses mannequins dans le cadre de la Fashion Week.

Un des 22 Syva & Syva Low posé sur sa plaque Syva Base avec derrière un des chariots portant des batteries de vidéoprojecteurs Panasonic.

A la baguette, Alain Français avec la complicité de L-Acoustics qui a prêté pour l’occasion 20 combos Syva & Syva Low flambant neufs. A charge pour eux d’animer cet immense espace marbré, peuplé d’œuvres que la scénographie minimaliste de ce défilé va parfaitement respecter.

Un simple coup d’œil au lieu rend le choix de Syva évident. Trois niveaux, un volume immense, une chasse incessante à l’objet de trop mais en même temps un réel besoin de pression et de qualité, de classe et de discrétion. La nuit promet d’être longue dans un incessant ballet de techniciens son, lumière, vidéo mais aussi de décorateurs, sans parler d’une captation qui s’annonce complexe à en juger par le nombre de flights et de cantines qui s’agglutinent dans les allées du musée donnant sur la Cour. Nous allons à la rencontre d’Alain et d’Olivier.

Alain Français avec ses nouveaux jouets. Comme il nous l’a rappelé, il emploie souvent beaucoup d’enceintes de type colonne composées de petits modules et d’un renfort de grave. Syva est donc une très belle surprise pour lui.

SLU : Comment as-tu eu l’idée de choisir cette enceinte?

Alain Français : Nous faisons partie des entreprises choisies pour la phase pilote de Syva. Cédric Montrézor nous en a passé une paire confiant dans notre franc parler. Quand nous avons été à Marcoussis avec Olivier Gascoin (le bras droit technique d’Alain NDR) et qu’on a vu cette enceinte, cela ne pouvait pas mieux tomber car on était en pleine réflexion pour ce défile au Louvre. On nous demandait pas loin de l’impossible. Pour schématiser, dans la mode il faut du son et pas d’enceintes. Nous avons des solutions avec des petits modèles assez faciles à cacher et qui peuvent sous certaines conditions délivrer du SPL, mais il nous aurait fallu beaucoup plus de temps pour les déployer.

SLU : Il faut rappeler que nous sommes dans un musée et qu’il est 23 heures…

Alain Français : On nous a donné accès à la Cour Marly ce lundi 6 mars à 18h. Le défilé aura lieu demain mardi à 18 heures et on doit libérer les lieux mercredi à 7 heures du matin. Les premières répétitions doivent débuter demain vers 8 heures du matin, autant dire qu’il aurait été impossible de tenir le cahier des charges. Quand on voit Syva pour la première fois, on se regarde avec Olivier avec la même idée tout en se disant que phase pilote ne signifie pas disponibilité d’enceintes en assez grand nombre pour ce chantier. On pose tout de même la question à L-Acoustics qui accepte le challenge.

Le gros avantage de Syva est aussi sa taille qui permet de porter suffisamment loin sans être obligé de surélever l’ensemble.

SLU : Et en quantité ! On a compté 22 ensembles Syva…

Alain Français : Oui, notre paire plus 20 autres, absolument neuves et prêtées pour l’occasion par L-Acoustics (Précisons que Syva ne sera disponible à la vente qu’à partir de Juin et va être à nouveau montré à Francfort après l’ISE NDR). Nous avons donc présenté le projet au créateur du défilé et à Vuitton qui ont immédiatement donné leur aval, car le produit est beau…Et va exister dans toutes les couleurs.

SLU : Au pire il suffit de le placer dans un tube de tissu de la couleur du marbre.

Alain Français :: Ahh non, on assume. Regarde la courbe du guide d’onde, cette enceinte est belle comme ça.

SLU : Toi qui as eu la chance de l’écouter, ça donne quoi ?

Alain Français : Bof (rires !) Non, sérieusement je pense que c’est une révolution et il y en a qui vont pleurer. Pour répondre à l’appel d’offre de notre client, nous avons fait une grande écoute ici, avec tous les petits systèmes existants typés –colonne- et tous les grands distributeurs qui ont joué le jeu.

La Cour Marly comporte trois niveaux. Dans celui du milieu 4 Syva ont assuré une couverture et un SPL sans failles. Les cadreurs de mode qui leur ont fait face peuvent en témoigner

Nous n’avons pas été vraiment satisfaits. L’après-midi même de cette écoute on a découvert et écouté Syva, un extraordinaire concours de circonstances. Tu connais la suite ! Il y a un gros prestataire d’événementiel qui travaille avec nous pour ce défilé au Louvre et qui est sous le charme. Idem pour un autre très gros prestataire spécialisé dans l’événementiel et qui est venu écouter Syva chez nous à Wissous. Ca va commander.

SLU : D’un point de vue sonore, tu lui trouves quoi ?

Alain Français : C’est de loin le plus complet et il se suffit à lui-même sans que l’on soit obligé comme souvent avec d’autres systèmes, de planquer des subs pour apporter la dimension physique essentielle au son. Syva même sans son renfort de basses marche très bien. Il ouvre réellement à 140° sans lobe au centre et quand tu t’éloignes, tu ne perds pas la balance tonale avant une bonne trentaine de mètres. Les deux 12’’ du Syva Low sont aussi très puissants, aucun besoin d’ajouter des subs ici, j’ai l’équivalent de 22 K2 en grave et je ne veux pas jouer trop fort pour ne pas exciter le lieu. Et je ne te parle pas de Kiva II que j’ai accroché pour un autre défilé. T’as l’impression d’écouter du Kara, c’est impressionnant.

Le Rio 3324 et quelques contrôleurs LA8 cachés, comme l’ensemble des alimentations, des flight ou du personnel durant le défilé, dans les galeries qui encadrent la Cour Marly.

SLU : Tu ne penses pas que tel quel ce système a les défauts de ses qualités esthétiques ?

Alain Français : Idéalement il faudrait un modèle Touring en plus de celui actuel. Quoi qu’il en soit, on va essayer notre paire aussi sur quelques concerts de jazz car ça risque de devenir le système idéal pour ça.

SLU : On n’a vu que des LA8 dans les racks.

Olivier Gascoin : On a aussi quelques LA4X au dépôt mais comme on n’avait pas besoin d’avoir quatre entrées, qu’on a les presets d’installés et que qui peut le plus peut le moins…(rires)
Il est minuit, le chantier bat son plein et on décide de laisser avancer les équipes de De Pref qui doivent tirer leurs câbles, rouler la puissance et raccorder le Rio 3324 aux sources et surtout aux contrôleurs.

La Cour Marly est située dans l’aile tout à gauche de cette image du Louvre.

Quelques heures et beaucoup de cernes plus tard

A 14h, jour du défilé, on retrouve une Cour Marly immaculée où toute la technique a disparu au bénéfice des œuvres d’art et d’un grand nombre de petits bancs entourant les chemins qu’empruntent les 45 mannequins. Ces derniers répètent inlassablement leur parcours pour se le mettre dans les jambes en permettant aux équipes vidéo de travailler leurs angles. Aucun fil n’est visible ou presque et les 22 enceintes donnent un look extrêmement élégant à l’ensemble.

L’étage d’entrée de la Cour Marly avec, bien visibles, 3 Syva dont le style épuré se fond très bien avec les rares éclairages. Les ponts comme les alims ou gradas sont « enfermés » dans des boites en pléxi du plus bel effet.

Dès les premières notes de musique, Alain qui a la main sur le mélange et sur le Network Manager et Olivier Gascoin qui pilote la TC6000 pour masteriser les morceaux qui composent la bande son du défilé, taillent dans le grave. La musique est certes très riche en bas du spectre mais surtout Syva Low est définitivement efficace et le très grand volume réverbérant des lieux n’arrange rien. La première impression est « Woaw, ça envoie le bois »

De gauche à droite Olivier Gascoin, Cédric Montrézor de visite le jour du défilé et Alain Français. Les deux techniciens ont chacun un mac pour avoir la main sur le mélange, le système et le procesing TC. La femme de dos est un modèle qui répète et va être « accueillie » par un steady-cameur qu’on aperçoit tout au fond.

Alain a bien fait de distribuer sur 22 points sa diffusion, cela offre une bonne couverture et surtout ça permet de ne pas lâcher les chevaux. Syva est donné pour un SPL Max de 137 dB et on sent que ce ne sont pas des mots en l’air.

SLU : Vous avez dû calmer les 12’’…

Olivier Gascoin : Oui, à 84 Hz mais cela est dû au lieu et à 120 c’est plutôt la générosité de l’enceinte.

Alain Français : Cela dit, on est dans une configuration très particulière et très réverbérante. On excite les lieux avec 22 sources omni, cela prolonge le grave encore plus. On va sécher les basses avec la TC pour retirer un peu d’énergie aussi au programme musical qui en a beaucoup.

Le ramage laisse sur place le plumage

Au bout de quelques cycles de répétitions, le défilé ne dure qu’une quinzaine de minutes, le rendu devient très convaincant et le ratio grave / TR rentre dans les clous. Nul doute que les invités vont absorber une partie de l’énergie et vont encore améliorer le son d’ensemble.
Ce qui est certain, c’est qu’il va faut étudier le placement de ces enceintes par rapport au public, par exemple en les surélevant un peu ou en respectant une distance de quelques mètres. Leur puissance est très surprenante et sans commune mesure avec leur taille. Sans avoir pu pleinement juger leur rendu avec des sources de qualité, il est certain qu’elles sonnent bien et « mordent » comme une vraie enceinte de concert marron et pas comme une simple colonne. Impressionnante aussi, la polaire va réellement à 140° voire au-delà.

Nous irons rapidement écouter Syva dans de bonnes conditions à Marcoussis pour finir de découvrir ce produit attachant et malin qui manquait au catalogue de L-Acoustics…enfin, il manquerait aujourd’hui !

D’autres onformations sur le site L-Acoustics et sur le site De Preference

Nouveauté L-Acoustics

Syva, quand l’audace paie

Syva juchée sur Syva Low et trônant à l’entrée du stand L-Acoustics à l’ISE d’Amsterdam

La surprise est jolie, finement courbée et de taille, environ 2,15 mètres de haut pour Syva et Syva Low, la dernière nouveauté de L-Acoustics présentée à l‘ISE d’Amsterdam.
Stéphane Ecalle et Cédric Montrézor ont accepté de nous dévoiler tous les secrets ou presque de cette enceinte initialement conçue par l’équipe L-Acoustics de Christophe Combet pour L-ISA en résidentiel, mais que ses performances, sa facilité de mise en oeuvre et sa belle gueule ont rendue désirable pour un usage professionnel, à tel point qu’Alain Français l’a lancée dans le grand bain de la mode. Exclu SLU en deux parties.

Il faudra s’y faire, la cadence des L-Acousticiens de Marcoussis semble être désormais de trois annonces par an en moyenne. Au PL+S 2016 on a eu le couple KS28 et LA12X, à l’Infocomm 2016 c’est Kiva II qui a été présentée, à l’ISE 2017 sort Syva et pour Francfort cette année c’est le P1, un processeur réseau qui pointe le bout de ses afficheurs. Chouette, par le passé le marron était un peu chiche question nouveautés. Oui mais ça, c’était avant.
Pour cette première, laissons la parole à Stéphane Ecalle, le directeur du markéting d’L-Acoustics et à Fred Montrézor le directeur des applications installations fixes. Dans quelques jours on vous raconte la première sortie de Syva au milieu des œuvres du Louvre et des mannequins de Louis Vuitton.

SLU : Comment décrirais-tu Syva dans le catalogue de L-Acoustics ?

Stéphane Ecalle : Syva est un développement que l’on peut classer comme –conceptuel- et aucun client ne nous a demandé ce modèle. C’est donc un pari. Les premières réactions sont malgré tout positives et on m’a même dit : « woaw, c’est ce que j’aurais voulu faire moi-même ! » « Voilà un système de sonorisation que je n’ai plus à cacher ».

Cédric Montrezor : Pour être encore plus précis, il n’y a eu aucune étude de marché à proprement parler (rires !)

SLU : On est bien d’accord, Syva a été développé initialement pour servir d’enceinte résidentielle de L-ISA…

Une vue du système de connexion entre Syva et Syva Low avec la pyramide de centrage au sein de laquelle se trouve le connecteur véhiculant le signal audio vers Syva, 4 points dont 2 sont employés. Quatre silent blocs en caoutchouc, quatre axes verticaux et enfin 4 puissants aimants apportent la solidité à cet édifice. Syva étant passif, un filtre est incorporé pour alimenter les six 5’’ et les trois moteurs à gorge de 1,75’’

Stéphane Ecalle : Oui, c’est un développement produit rendu nécessaire par les recherches de Christian Heil sur les applications L-ISA.

Cédric Montrezor : Christian a briefé les équipes de design sur la primauté de l’élégance pour faciliter son intégration en résidentiel, mais en préservant la réserve d’énergie, de dynamique et de SPL pour reproduire chez soi le son et l’expérience d’un concert. Le fait de lui adjoindre un sub et un système de raccord très simple, rend ce système plug and play et extrêmement rapide à mettre en oeuvre.

Souris puisque c’est grave !

SLU : Syva dispose de deux « sources de grave », Low et Sub. Laquelle des deux était prévue en résidentiel et laquelle en sonorisation.

Une configuration très musclée dans le bas et associant au couple Syva & Syva Low, une paire de Syva Sub. 12 dB de contour. Comme la tête Syva est passive, cet ensemble mobilise un LA4X complet.

Cédric Montrezor : En résidentiel, le SPL étant moins indispensable que l’extension dans l’infra, c’est Syva Sub qui a été prévu, mais désormais des configurations associant les deux sont tout à fait possibles.
Pour en revenir à ta question, l’association Syva et Syva Sub est acoustiquement remarquable mais nous avons voulu redonner quelques dB SPL en plus, on ne se refait pas, pour un usage professionnel, d’où le développement de Syva Low avec un format double 12’’. Si l’on veut avoir un contour de concert et de l’infra, on recommande un ratio Syva, Syva Low + deux Syva Subs .

SLU : Un SB18 ne ferait pas la même chose que Syva Sub ?

Cédric Montrezor : Ce n’est pas la même enceinte. Son efficacité serait supérieure (5dB de plus NDR), mais elle offrirait moins d’extension de grave. Syva Sub est vraiment très proche de KS28 en rendu et en dynamique. Si tu en places quatre, tu as à peu de chose près un KS28, volume de charge mis à part. Ceci a été confirmé par des écoutes à Marcoussis.


Deux Syva Sub correspondent peu ou prou à une moitié de KS28

Syva Sub peut devenir un outil précieux dans des « live-bars », ou des lieux qui jouent de l’EDM … et dans tout lieu où la compacité du Syva Sub est utile. La place manque souvent. Enfin et même si ce sub est tout beau, il a une grille en face avant et est peint avec la même peinture granitée très solide du reste de la gamme pro. C’est une enceinte professionnelle.

SLU : Vous êtes un des seuls fabricants à ne pas avoir au catalogue de subs avec des charges autres que du bass reflex à même de vous apporter encore plus d’efficacité. Pourquoi ?

Cédric Montrezor : Nous avons un SB18 en double bass reflex conçu pour maximiser le SPL Max. Le reste de la gamme est effectivement en bass reflex pour répondre à des exigences de taille de produit et/ou d’extension de graves. Cela correspond donc à des choix de design.

Le SPL Max, un max de bruit rose

SLU : Comment calculez-vous votre SPL Max ?

Cédric Montrezor, le Directeur applications installations fixes, autant dire la personne rêvée pour parler de Syva

Cédric Montrezor : On charge le preset de l’enceinte de grave dans le contrôleur et on la place à puissance maximum avec du bruit rose pendant 2 heures. Il faut qu’elle tienne ces 2 heures en continu. Le bruit rose comporte un facteur de crête de 4 soit 12 dB. Notre SPL max est donc le continu plus ces 12 dB de crête.

SLU : Vous vous contentez de bruit rose ? Vous ne rajoutez pas des vraies crêtes telles qu’un homme pourrait les envoyer ?

Cédric Montrezor : Cela est du ressort de notre cuisine interne. On teste nos enceintes avec de la musique, des bursts … jusqu’à atteindre leurs limites en dynamique et en thermique, Quand on annonce un SPL Max, il a été mesuré en incluant toutes les protections appliquées au sein des presets.

L’arrangement des six HP de 5’’ couplés deux par deux

SLU : Quelle est la capacité à générer du grave de Syva sans le Low ou le Sub ?

Stéphane Ecalle : Les six 5’’ permettent d’atteindre 87 Hz. L’octave du dessous est reproduite par le renfort Syva Low. On peut séparer tête et sub et dans ce cas une entrée spécifique et un bornier sont prévus par le haut de l’enceinte.

SLU : Le filtrage entre tête et sub est de quel type ?

Cédric Montrezor : Les pentes sont douces afin de faire quasi disparaître les Notchs dus à la hauteur de l’émission sur les fréquences autour de 200 Hz.

SLU : Les 12’’ des Low et Sub ont quel lien de parenté exact avec K2 et KS28 ?

Stéphane Ecalle : Les 12’’ de Syva Low sont identique à ceux qui équipent la section grave de K2, celui qui est monté dans Syva Sub en revanche est assez original. On a pris le moteur du transducteur 18’’ qui équipe KS28 et on a en quelque sorte monté une membrane de 12’’.

Une vue indiscrète du Syva Sub et de son extravagant 12’’. Quand on connaît la violence de la version 18’’ dont le BL doit être d’anthologie, on imagine ce que doit subir sa membrane taille réduite malgré un preset qui doit sacrément la protéger, surtout avec LA8 et LA12X. Rien que le cache noyau est une poésie

SLU : C’est le même aimant et la même bobine ?

Cédric Montrezor : Tout à fait. C’est exactement le même HP mais dont la surface est divisé par 2. Le 12’’ et le 18’’ résonnent à la même fréquence ce qui nous permet de descendre extrêmement bas. On passe 27 Hz à -10 dB.

SLU : Le raccord se passe bien entre Syva et Syva Sub ? La différence entre les transducteurs est très importante.

Cédric Montrezor : Non, les six 5’’ génèrent un vrai grave dynamique et Syva Sub vient raccorder à plus de 100 Hz et apporte impact et infra. Attention, cette configuration ne convient pas à une application professionnelle où l’on recherche avant tout du SPL. Dans ce cas il faut utiliser le Syva Low..

SLU : D’autres enceintes similaires existent déjà chez d’autres fabricants, appelons ça des colonnes…

Stéphane Ecalle : Oui, mais pas avec la cylindrée d’un K2 ! Le pari est de porter un outil qui n’est pas traditionnellement utilisé par des prestataires qui travaillent dans l’événementiel d’entreprise ou dans l’installation. Il y a aussi des prestataires qui emploient des produits consumer qui offrent des avantages en termes de compacité mais sont longs et plus complexes à mettre en œuvre et n’offrent pas le rendu –spectaculaire- qui sied à l’événement.

Si le ramage se rapporte au plumage

La connexion entre sub et tête. Une image qui permet aussi de voir les angles, les coins, les bords, bref, tout ce qui rend belle cette enceinte mais que rien ne vient protéger en exploitation. Les prestataires devront très vite fabriquer des fly-cases sur mesure.

SLU : Les tous premiers retours de la phase pilote sont bons ?

Stéphane Ecalle : Ils sont excellents car justement les prestataires sont séduits par le produit et ses possibilités, et font la démarche d’expliquer et de « vendre » Syva à leurs clients. Ce n’est pas évident car on retrouve dans cette enceinte la technologie L-Acoustics concert en reprenant des éléments des lignes source, mais ça ne se voit pas et c’est beau.

SLU : Où en est-on en termes d’avancement du projet et des presets ?

Stéphane Ecalle : Syva est livrable en phase pilote depuis le 1er mars. Ca marche déjà bien.

SLU : OK c’est un très bel objet, mais qui dit beau dit aussi fragile…

Stéphane Ecalle : Il va y avoir des housses de transport spécifiques qui intègrent les poignées absentes du produit lui-même. Nous tenons à sa forme et à ses arêtes assez fines. Syva est aussi conçu pour être joli, mais pas seulement. Avec sa portée de 35 à 40 mètres et sa couverture horizontale de 140°, il est imbattable en pouvoir couvrant. Il délivre une pression importante et homogène aux alentours de ± 6 dB sur une surface de 500m².
Quand on sait qu’on peut mettre aisément trois personnes par mètre carré, cela commence à faire du monde, et même si l’on s’en tient à 500 personnes assises, cela reste une très bonne performance. Le couplage vertical des trois moteurs dans des guides DOSC fonctionne très bien et offre une couverture verticale qui plonge volontairement à 40 mètres.

Le mapping vertical très serré et surtout horizontal de 1 à 10 kHz de Syva. Les chiffres fournis par Stéphane Ecalle sont très vrais mais si l’on accepte une atténuation supérieure à -6 dB on couvre 800 m² et à -9 dB on va au-delà de 1200 m². Chaque carré représente 100 m² et chaque changement de couleur -3 dB. La couleur la plus claire correspond à 95 dBA. Bien entendu cette atténuation est celle d’un line array, à 100 Hz la décroissance est de 6 dB. Pour obtenir de telles performances, la base de Syva doit être placée à 1 m au-dessus de la cible visée

Parlons technique

SLU : Le système Syva s’alimente apparemment via le LA4X, mais qui peut le plus peut le moins non ?

Cédric Montrezor : Oui bien sûr, Syva peut être amplifié par LA4X, LA8 et LA12X. Il est conçu pour donner sa pleine puissance avec LA4X ; un Syva, un Syva Low ou un Syva sub par canal.

SLU : Ce qui prouve bien que le HP du Syva Sub tiré de celui qui équipe KS28 n’est pas tout à fait le même…

Cédric Montrezor : Il est logique que 2 HP en parallèle dans KS28 nécessitent plus de puissance d’amplification, d’où l’utilisation du LA12X. Un canal de LA4X est donc largement suffisant pour amplifier Syva sub.

SLU : Revenons à la tête, Syva, comment l’emploie-t-on. Elle ne peut d’aucune manière être couplée de par sa polaire et le fait que c’est une sorte de colonne ?

Cédric Montrezor : Syva ne peut pas être couplée à l’instar des lignes sources à courbure constante et variable. L’enceinte est optimisée pour des applications multicanales, et doit être employée en configuration distribuée. Soundvision nous permet d’optimiser la couverture sonore de Syva afin d’obtenir la distribution du SPL souhaitée.

La couverture horizontale avec une directivité marquée dès 400 Hz et une transition membrane / moteur réussie

La couverture verticale avec quelques petits accidents mais globalement un cahier des charges respecté et une portée garantie


SLU : Il faut donc la considérer comme une enceinte point source mais avec une projection cohérente et allant loin…

Cédric Montrezor : C’est ce qui nous a amené à définir la technologie segment source. Pour les applications multicanales elle se doit d’avoir une valeur de directivité horizontale importante ce qui est le cas puisqu’elle affiche 140° à -6 dB sur toute la bande passante des trois moteurs et jusqu’à 500 Hz.

SLU : Comment font les petits 5’’ à ouvrir à 140° Ils n’ont pas du tout le même comportement.

Cédric Montrezor : Nous avons effectivement une directivité plus large dans la bande médium et cela jusque 500Hz. Quand on regarde plus précisément les courbes, on est très bien en vertical grâce au décalage physique des 5’’. Pour l’horizontal on est stable dans la bande médium et cela devient parfait grâce aux L-Fins à partir de 1 kHz.

Une image qui montre bien la courbure en J des trois moteurs et le décalage physique et donc temporel des deux 5’’ du haut par rapport aux quatre du bas.

SLU : N’aurait-il pas été intéressant de faire travailler Syva en actif ?

Cédric Montrezor : Non, il n’y aurait eu aucun réel avantage. On a voulu optimiser la transition entre membranes et moteurs avec un filtre passif et on est plus connu pour parvenir à réaliser physiquement ce que d’autres font d’ailleurs très bien avec de l’électronique.
Dans le V-Dosc par exemple, on règle la directivité verticale physiquement sans besoin de DSP. On s’y prend de la même manière avec Syva, on a ajusté acoustiquement l’enceinte et grâce à ça, on évite de consommer des canaux d’amplification pour, par exemple, prendre séparément en charge les 5’’ situés en haut et en bas.
Il faut aussi savoir que travailler avec des délais fait qu’en fonction de l’endroit où l’on se trouve par rapport à la source, le décalage temporel ne sera pas le même. Si ce retard est créé mécaniquement, on n’a pas ce problème et il fallait de toute façon rattraper à la fois la courbure du segment des trois moteurs donc cela nous a permis de créer le beam qu’on voulait. On a préféré la simplicité et un coût d’amplification maîtrisé.

SLU : Tu arrives à garder de la cohérence dans portée entre les 6 HP de 5’’ et les trois moteurs ?

Cédric Montrezor : Oui, jusqu’à 35 m et ceci grâce à la taille de ligne qui est différente dans chacune des parties du spectre sonore. On a un comportement qui est uniforme avec un niveau SPL de 95 dBA qui nous sert de référence pour indiquer la portée de nos systèmes points sources, segment sources et lignes sources à courbure constante.

Une façon d’accrocher Syva sur un mur grâce à une platine orientable appelée…Syva Wall !

SLU : Est-ce que Syva est conçu pour marcher assemblé tête sur sub ?

Cédric Montrezor : Idéalement c’est le mode d’exploitation le plus simple qui convient très bien à une audience assise, des applications convention, défilé de modes. Nous avons prévus des accessoires et des accroches permettant de séparer Syva et Syva Low. Ils nous permettent, dans un théâtre, de couvrir orchestre et balcons séparément par exemple.

SLU : Mais dans ce cas tu ne peux pas couper tête et sub de la même manière.

Cédric Montrezor : Non en effet. En extension de grave on le coupe à 100  Hz, en couplage avec Syva Low on le coupe beaucoup plus haut, au-delà de 200 Hz. Les deux possibilités sont optimisées et ça nous permet également d’avoir le premier lobe, la première annulation au sol en dehors de la bande utile de Syva, c’est pour ça qu’on a réglé la coupure plus haute. Le fait de découpler tête et renfort de grave fait que l’on exploite toute la capacité à générer du grave de Syva..

SLU : Et du coup vous perdez du SPL ! Est-ce que le fait de descendre plus bas fait augmenter la distorsion ne serait-ce que d’intermodulation des 5’’ ?

Cédric Montrezor : Pour ce qui est du SPL, on en perd effectivement un peu (2 dB). En ce qui concerne la distorsion, les 5’’ et l’enceinte ont été conçus pour reproduire du 90 Hz sans problèmes. Le rendu est acoustiquement comparable si on coupe à 100 Hz ou au-delà, à 200 Hz.

SLU : La charge des 5’’ est individuelle ?

Cédric Montrezor : C’est un volume commun par deux haut-parleurs. Les 4 du bas disposent par deux d’un volume de charge séparé. Ces volumes sont petits mais nécessaires pour atteindre les 100 Hz. Tout est vraiment optimisé. On a trois évents L-Vents.

SLU : Les trois moteurs, sont trois pour quelle raison ?

Cédric Montrezor : Pour avoir une meilleure directivité et pour optimiser le SPL. En associant Syva et Syva Low, on se retrouve à peu près comme avec un K2. Si on prend les deux 12’’, les six 5’’ et les trois moteurs, on est dans cet ordre d’idée.

SLU : Les 5’’ sont ceux de la 5 XT ou bien ils sont proches des médiums de K2 ?

Cédric Montrezor : Ce ne sont pas ceux de la 5 XT mais ils s’en rapprochent. Dans le K2 ce sont des 6,5’’ mais assez différents. Les 5’’ de Syva ont l’avantage de pouvoir descendre par le biais de leur débattement assez important ramené à leur taille.

Une vue de l’arrangement qui a donné son nom cette nouvelle « famille » d’enceintes à moyenne portée.

SLU : On a bien compris que Syva n’est pas une ligne source tout en reprenant une partie de ce qui les caractérise, mais qu’est-ce que précisément un segment source.

Cédric Montrezor : Le segment source est l’association des médiums, de la partie des moteurs d’aigus et des guides d’ondes. Cet arrangement de transducteurs nous permet d’avoir un contrôle très précis de la directivité et d’obtenir une portée importante pour un système en source unique.

SLU : Est-ce que les petits 5’’ séparés par les trois moteurs, couplent malgré tout bien ?

Cédric Montrezor : Les médiums se couplent parfaitement dans la beamwidth définie par la J-shape des aigus. On utilise également un filtre passif du 1er ordre car c’est le plus optimisé d’un point de vue audio. Nous avons une transition plus douce entre le médium et l’aigu.

SLU : Comment se positionne, pour un concepteur ou un prescripteur, le combo Syva & Syva Low dans la gamme L-Acoustics, par quoi peut-il être par exemple remplacé pour couvrir 35 mètres ?

Stéphane Ecalle : Syva a son marché à lui dans un univers luxueux où qualité sonore et beauté, rapidité de mise en œuvre et simplicité d’emploi sont recherchés.

Cédric Montrezor : Une solution peut être un ARCS Wide posé sur un SB18m, ou alors 2 Kiva II posés sur un SB15m. Grâce à l’architecture médium des segments sources, Syva sera plus directif et aura une directivité horizontale plus large. Par contre, il n’est pas couplable.

Stéphane Ecalle : En audience plate, le prix à la couverture est ce qui se fait de mieux.

SLU : Syva est fait en bois. Si maintenant vous recevez une commande énorme, vous gardez ce matériau ou vous faites mouler du composite ?

Stéphane Ecalle : C’est vrai que c’est une ébénisterie complexe qui requiert du temps et du savoir-faire, mais on a fait ce choix en fonction de propriétés acoustiques précises donc on s’y tiendra.

Sur le papier Syva a les cartes en règle pour devenir un produit recherché auprès des prestataires d’événementiel. La preuve en son dans quelques jours avec la première sortie de 22 enceintes au Louvre aux mains d’Alain Français et son équipe pour donner le la au défilé de Louis Vuitton.

D’autres informations sur le site L-Acoustics

 

Au CDBM du Perreux le 4 mars

Learprint d’Alain Français en concert

De la puissance, du stockage, de la distribution et du traitement. Une partie du secret de Learprint, l’autre partie, la plus importante est dans les oreilles et le cerveau d’Alain.

C’est sans nul doute la plus belle reproduction électroacoustique d’un orchestre symphonique qu’il m’ait été donné d’entendre. Appelée Learprint elle implique au-delà d’une captation qu’Alain Français maitrise à la perfection, un déploiement précis des enceintes, un calage rigoureux et un mixage sur site.

Le résultat est éblouissant de réalisme et laisse à des années-lumière tous les systèmes de spatialisation ou multivoies existants.
Pour cette nouvelle sortie de Learprint c’est le Centre Des Bords de Marne, le CDBM qui est l’hôte d’Alain et de ses dizaines d’enceintes, cordons, effets, processeurs et amplis, le tout parfaitement bien racké à la sauce De Préférence.
Cet ensemble sera installé dans le Petit Théâtre du CDBM, une salle d’une jauge de 100 places assises où il sera possible d’écouter des extraits d’œuvres enregistrées spécialement pour Learprint comme si l’on était placé devant un symphonique, mais aussi de déambuler entre les points sonores et découvrir les interactions et les fuites de point à point savamment orchestrées et remises en forme par Alain.

Les enceintes dédiées aux violons, des modèles assez répandus de chez Bose

Une vue de la salle de captation au sein de l’ONDIF où une partie des œuvres qui vont être jouées ont été enregistrées en multipiste par Alain


Ci-après, Un film de présentation de Learprint :

Alain Français à gauche et à droite son vieux complice Dominique Guerder

Une date s’offre à vous en présence d’Alain Français, Le 4 mars de 14h à 19h30. Il vous accueillera pour des séances de 20 minutes.

Il faut impérativement réserver :

Retrouvez l’ensemble des informations nécessaires en cliquant sur le lien ici

 

Démo à Roissy-en-France

Best ressort les Leopard de leur cage

On prend les mêmes et on recommence ! Best Audio vous convie à nouveau dans le superbe auditorium de Dushow pour une écoute du Leopard, le vilain félin de Berkeley, léger et petit comme un chaton mais capable de soulever les foules et les cœurs surtout épaulé par le 900 LFC, le sub dédié à cette tête et reprenant ses cotes.

Deux 9’’ entourant un moteur 3’’ et le tout poussé par trois étages en classe D, dit comme ça le Leopard semble tout juste le modèle d’entrée de gamme des Leo, il en est rien, Meyersound a intégré dans cette enceinte amplifiée, une technologie décidément moderne et apte à lui donner un SPL et une phase de course puisqu’elle tient de 92 à 18 kHz en ±30°.

Une paire de 900 LFC, les compagnons du bas du Leopard

Contrairement aux autres démos, Stéphane Boutineau et sa magnifique DW ne seront pas de la partie mais, la S6L Avid et un ProTools chargé avec ses sets seront à votre disposition pour chatouiller le système et apprécier sa dynamique.
Vous pourrez écouter et mixer à votre guise lors de sessions personnalisées de 45 minutes où il sera par ailleurs possible de connecter un disque dur avec des enregistrements live.

Sébastien Nicolas se tient à votre disposition pour vous réserver un créneau et accueillir vos diverses demandes techniques.
Trois dates vous sont offertes : le 27 février dans l’après-midi, le 28 toute la journée et le 1er mars. Il reste des places mais les créneaux se remplissent vite.
Appelez au +33 1 34 38 25 34 ou écrivez à [email protected]

La régie telle que vous risquez de la retrouver face au système.