Au théâtre de Los Angeles

Brian Gale raconte une histoire en lumière avec ETC

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Le Théâtre de Los Angeles, somptueux palais art déco construit en 1931 par Charlie Chaplin accueille les répétitions de la comédie musicale Carrie – The Killer Musical Experience, sur une conception lumière de Brian Gale. Une semaine avant la première, le concepteur d’éclairage Brian Gale est en plein réglage des projecteurs. Il œuvre avec la confiance et la sérénité que lui confère un CV qui laisserait tout le monde sans voix.
Bien qu’officiellement à la retraite après 24 ans d’une carrière de concepteur à temps plein à la Walt Disney Company, il travaille actuellement comme consultant sur six projets de Disney, notamment à Tokyo et Shanghai. « Chez Disney, je suis parti par une porte et suis revenu par une autre, » plaisante Gale.

La comédie musicale Carrie – The Killer Musical Experience, éclairée par des Source Four LED Série 1 et 2 Lustr, Selador Desire et Classics

La comédie musicale Carrie – The Killer Musical Experience, éclairée par des Source Four LED Série 1 et 2 Lustr, Selador Desire et Classics

Avec son travail au Stagecraft Institute de Las Vegas, l’éclairage de grandes productions à la Pasadena Playhouse, au Mirada Theatre pour le Performing Arts et au Mark Taper Forum, Gale a un agenda qui ne lui laisse pas un instant de répit. Il s’offre au moins le luxe de choisir les projets scéniques qui lui permettent de travailler avec les réalisateurs et créateurs qu’il préfère. « Les meilleurs réalisateurs sont également de bons monteurs. Je donne toujours beaucoup de choix aux réalisateurs et je les laisse prendre la décision finale, » explique-t-il.
Ses liens avec ETC remontent à la préhistoire de l’entreprise. « J’ai commencé à travailler avec Fred Foster lorsqu’il s’est engagé à fabriquer des produits pour Berkey Colortran, à la conception d’un système de contrôle pour Epcot on Parade », révèle Gale, « et j’ai été l’un des premiers à utiliser les consoles ETC Concept conçues pour Disneyland en 1982. » Puis ETC a acquis LMI et s’est lancé dans la commercialisation de gradateurs.

Brian Gale aux commandes des deux consoles Eos Ti

Brian Gale aux commandes des deux consoles Eos Ti

Gale a alors été l’un des premiers clients grands comptes de la société. « J’ai commandé 10 ou 12 armoires de gradateurs pour l’attraction Pleasure Island en Floride. Fred était alors mon technicien d’installation, » glisse Gale. Ecrivant une grande page de l’histoire d’ETC, il est fier d’avoir convaincu Fred de développer une interface Macintosh, pour qu’un DJ de club puisse faire tourner ses cues sur HyperCard. « Je ne suis pas sûr que Fred m’ait pardonné cela » plaisante-t-il.

Carrie – The Killer Musical Experience, son projet actuel, a tout l’air d’un catalogue de projecteurs ETC. « J’ai des Source Four® LED Serie 1 et 2 Lustr, et des Selador® Classic et Desire en nombre identique. Mon kit lumière de base est constitué de 60 Source Four au tungstène avec une multitude d’objectifs de 26 degrés. Le LED Série 2 Lustr fait un spot parfait, et bien sûr toute la plate-forme fonctionne sur Eos Ti », dit Gale.
Comme beaucoup de concepteurs de théâtre, il a été déçu des projecteurs à LED de première génération. Pour un homme qui est capable de réciter les catalogues de gélatines numéro par numéro, le rendu des couleurs est primordial : « Les concepteurs de théâtre méritent vraiment la nouvelle technologie de couleur, elle a beaucoup d’impact tout en étant nuancée et délicate. »

Gale est passionné par le Stagecraft Institute de Las Vegas, qu’il décrit comme une « expérience d’immersion totale » pour les étudiants. L’Institut est soutenu par le matériel offert par les fabricants. Il donne aux étudiants l’occasion de programmer et d’exploiter des gros systèmes d’éclairage dans des situations spectacle simulées. « Nous enseignons tout ce qu’on n’apprend pas à l’université ou à l’école de théâtre, » relate Gale.
« Tout est à portée de main. Ils interviennent directement sur le grill, les branchements, les réglages et l’exploitation d’une console évoluée. » Les étudiants, à cheval entre le collège et les métiers du théâtre, se forment sur de multiples plateformes, utilisent les consoles Eos Ti® et GrandMA pour piloter un grill d’éclairage de 300 projecteurs comprenant des Selador Desire, Lustr ® et Vivid, et tout un choix de lyres motorisées.
En ce qui concerne les consoles, Gale détaille sa philosophie : « Il y a des consoles pour programmeurs et des consoles pour opérateurs. La série Eos fonctionne le mieux pour la création de cue sheets de théâtre traditionnel à la manière occidentale intelligente ».
Les étudiants découvrent les points forts et les faiblesses des autres consoles, ce qui élargit leurs compétences en programmation pour la vraie vie. La méthode pédagogique est simple, selon Gale : « Nous n’enseignons pas comment utiliser la console, nous enseignons la programmation. De plus, je dois dire tout de même que nous considérons l’Eos comme l’outil absolu, parce que son interface utilisateur et son moteur d’effets sont très supérieurs ».

ETC Brian Gale Theatre Los Angeles

Gale se souvient que l’introduction de la Source Four a changé la donne. Eternel innovateur, il a des aspirations et des idées pour la prochaine génération de matériels. « J’ai rencontré une fois un projecteur anglais qui avait à la fois des diaphragmes nets et doux. Ça me plairait beaucoup de voir un Source Four comme ça », dit Gale, dont les idées s’insinuent souvent jusqu’aux plus hauts niveaux de l’équipe de développement d’ETC. En tant qu’utilisateur intensif de l’Eos Ti, il accueillerait également volontiers une fonction de «profil de projecteur par cue», qui permettrait d’adapter la courbe d’un projecteur à chaque séquence.
On pourrait facilement qualifier Gale de technophile, mais ça serait complètement rater le coche. Il partage librement sa philosophie de conception : « Mes élèves se préoccupent de la technologie. Mais moi je leur dis de concentrer plutôt leurs efforts sur l’apport narratif et le scénario de leur travail et de n’utiliser la technologie que si elle correspond à cette vision. »
Il préconise également une approche minimaliste plutôt qu’un usage excessif et de plus en plus outrancier de la vidéo et des effets dans un style de conception d’éclairage qui qualifie de « foutoir » : « Je les incite à regarder les spectacles d’un œil critique et à me signaler quand ils voient un design qui ne se révèle pas complètement dans les 10 premières minutes. » Voilà un défi que nous devons tous relever !

Plus d’informations sur les sites Avab Transtechnik France et ETC Connect

 

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