Patrick Méeüs éclaire Aida avec le BMFL au Chorégies d’Orange

Les Chorégies d’Orange offrent à l’Opéra chaque été un théâtre Romain incroyablement conservé et inscrit sur la liste du patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Devant une scène majestueuse, 10 000 spectateurs ont pu apprécier la mise en lumière de Patrick Méeüs avec 31 BMFL Blade Robe du parc de Dushow Nice pour l’opéra Aïda de Verdi mis en scène par Paul-Émile Fourny.

Le BMFL était sur les deux grandes dates de la programmation des deux opéras Verdi joués cet été, avec Jacques Rouveyrollis pour la mise en lumière de Rigoletto et avec Patrick Méeüs qui intervenait à Orange pour la 4e fois. C’était sa première utilisation du BMFL ou presque…
Un an plutôt, Franck Huynh (ingénieur technico-commercial de Robe lighting France) lui avait prêté 2 BMFL WashBeam pour essais en grandeur nature, lors de sa mise en lumière de La Traviata.

« Je trouve le BMFL exceptionnel, commente Patrick Méeüs.
il est très bien conçu et parfaitement adapté ici, au Théâtre Antique d’Orange, compte tenu des distances à couvrir. Avec un fond de scène de 103 mètres de long et 37 mètres de haut et des points d’accroche situés entre 30 et 60 mètres du plateau, la puissance du BMFL est appréciée. Car c’est l’un des principaux défis techniques que tous les éclairagistes qui interviennent à Orange connaissent. Impossible d’accrocher des projecteurs sur les murs, il faut donc composer avec les quelques points que le lieu propose.

L’un des principaux se trouve à contre, tout en haut du mur de fond de scène. Mais en cherchant à raser le mur pour atteindre le plateau, il y a toutes les aspérités dont les corniches qui viennent compliquer la tâche. Patrick a disposé 5 BMFL Blade à cet endroit. « C’est là que les couteaux et le Frost, tous deux combinés apportent une véritable solution pour canaliser le flux. Les couteaux me permettent également de faire toutes les découpes pour bien épouser les contours de la scène et pour créer des effets sur plusieurs tableaux. » C’est le cas du tableau final ou les couteaux permettent de définir un carré symbolisant le tombeau dans lequel Aïda et Radamès se retrouvent enfermés.

Patrick a réussi, en suspendant un pont à la structure du toit, à placer 5 BMFL en latéraux, juste au-dessus des gradins en marbre du décor, là où les personnages du 19e siècle (l’opéra a été créé par Verdi en 1871) observent ce drame du temps des pharaons. Une mise en scène originale de Paul-Émile Fourny.



Un éclairage latéral est aussi assuré, à cour et à jardin, par un BMFL accroché sous ces gradins artificiels, aux ouvertures par lesquelles entrent les acteurs. Et 2 cages de 3 BMFL se retrouvent aux extrémités des gradins du public pour parfaire ces éclairages latéraux.

Enfin, 8 BMFL sont répartis sur la couronne en haut des gradins. Pour déboucher, à 60 mètres de distance, les zones difficiles d’accès. Si Patrick avait adoré le BMFL WashBeam lors de son test l’an passé, c’est bien la version Blade qui a été choisie pour son module de découpe.
Patrick Méeüs : « Le BMFL Blade est vraiment très puissant et c’est bien pratique. On est sur une machine qui dispose bien d’un quart de puissance supplémentaire par rapport aux produits concurrents que j’utilisais jusqu’alors. Même si les projecteurs jouent souvent entre 25 et 75 % de leur capacité, on est bien heureux d’avoir la réserve de puissance quand c’est nécessaire. »
Cette grosse production qui implique 140 choristes dont 10 solistes de classe mondiale, 40 figurants, les danseurs des ballets d’Avignon et Metz et l’Orchestre National de France ne donnait pas le droit à l’erreur. D’autant qu’une retransmission était assurée par France Télévision. Martial Barrault, directeur photo pour cette retransmission, travaillait aux côtés de Patrick, afin de lui demander les ajustements nécessaires à cette captation.


Patrick, qui était déjà précurseur dans le milieu de la danse, du théâtre et de l’opéra continue donc d’innover avec un projecteur que l’on voyait jusqu’alors surtout sur les tournées d’artistes de variété. Quand il a utilisé des Téléscan au début des années 80 dans ce milieu un peu conservateur, les moqueries se faisaient vite entendre. « On ne fait pas du Johnny » étant celle qui revenait le plus fréquemment. Mais Patrick ne voit pas les produits avec les étiquettes que l’on voudrait parfois leur coller.
« J’adorais la polyvalence qu’apportait ce type de machines, remplacées aujourd’hui par les lyres, encore plus abouties. Cela permet d’être plus réactif aux besoins de la mise en scène. On n’a pas à remonter toutes les 5 minutes et tout stopper juste pour recaler une lumière au moindre changement. Le metteur en scène apprécie qu’on soit plus réactif à ses demandes. »

D’autres informations sur le site Robe

 

Crédits -

Texte : Robe Lighting France – Photos : Jonathan Grimaux

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