Au Teatro Manzoni à Milan

Valerio Tiberi éclaire West Side Story en Claypaky

Ce chef-d’œuvre musical revient à la scène au Teatro Manzoni à Milan. Le décor mobile conçu par Cristiano Colombi crée de manière dynamique les différentes scènes. Elles évoquent toutes l’Upper West Side de New York où se déroule le scénario, illuminé par les faisceaux des projecteurs Claypaky.
Federico Bellone a été convié à diriger le spectacle : « Pour concevoir la scène, j’ai décidé de me concentrer sur deux éléments : le thème de la peur, sentiment partagé par les personnages des deux bandes rivales, les Jets et les Sharks portoricains, et le rouge, la couleur qui est devenue la marque de fabrique de la comédie musicale, avec les cinq escaliers de secours métalliques qui relient les différents étages du décor. »
Le travail des créatifs engagés dans la production de la comédie musicale a été axé sur ces éléments de décor.
Valerio Tiberi a été invité à concevoir l’éclairage du spectacle. La présence des escaliers de secours et leurs mouvements sur la scène n’ont pas facilité la conception de l’éclairage. Valerio Tiberi : « Il y a des ombres partout. J’ai donc décidé de les utiliser. A différents moments du spectacle, il y a des ombres qui se projettent sur la toile de fond. Dans la dernière scène, l’un des moments les plus durs du spectacle sur le plan émotionnel, on a pris la décision d’arrêter la projection vidéo, car elle paraissait trop envahissante, trop belle et trop bien définie. A ce moment, j’ai pu projeter l’ombre des tours qui s’étend sur la toile de fond.

« D’une manière générale, je suis satisfait de la ligne directrice que j’ai donnée à la conception d’éclairage. J’ai préféré utiliser des lampes à incandescence et particulièrement des latéraux. J’ai pointé toute la série de lumières dans diverses directions avec divers angles d’incidence, depuis le sol jusqu’à 4 mètres de haut, le long des tours latérales, ou des poutres verticales. Au total, il y en a 8 : une série de deux découpes, un B-Eye K10, 4 lampes PAR, encore deux découpes, un Alpha Profile 700 et enfin un autre B-Eye K10 sur le dessus de la poutrelle.
Il n’y a pas beaucoup de place dans les coulisses au Teatro Manzoni, mais nous n’avons pas eu de problème pour installer des structures verticales à droite et à gauche de la scène, tout en respectant les distances nécessaires aux têtes mobiles des projecteurs et aux entrées et sorties des acteurs, de la troupe de danse. J’ai réussi à installer exactement le nombre de projecteurs que j’avais envisagé dans ma conception. Le corps d’un Alpha Profile 700 est étonnamment compact (longueur de la tête = 455 mm.). Il est à peu près de la même taille qu’une lampe PAR de théâtre.

Je voulais poursuivre mon idée de départ qui était de communiquer par l’éclairage latéral, qui est un bon moyen pour charger une scène de tension dramatique, comme lors des affrontements entre les deux bandes rivales. J’ai donc accroché sur les ponts très peu de projecteurs. Leurs couleurs, leur origine et leurs angles, surtout sur le proscenium et plus loin sur la scène, soutiennent la narration avec la direction de la lumière. J’ai utilisé des projecteurs comme les B-Eye K10, qui pourraient remplir toute la scène : ils pourraient éclairer au moins trois niveaux, le plateau et toute la scène.
J’ai positionné les B-Eye K10 symétriquement, quatre sur la première poutre, quatre sur la deuxième, quatre sur la troisième et seulement deux sur le quatrième pont. Il y a aussi d’autres découpes sur le grill : six au total, deux sur la première rangée, deux sur la deuxième et deux autres sur la quatrième. Ils fonctionnent en éclairages spéciaux lors de la première rencontre de Tony avec Maria, pendant la séquence de danse qui suit, lorsque tous les couples sont sur la scène, quand ils projettent des fenêtres à l’intérieur de la boutique de la mariée, sur le lit dans la chambre de Maria, et quand ils éclairent l’épicerie latéralement ».

C’est Leader Sound, la société de Marco Moccia, qui a fourni à la fois le son et le kit lumière et le pupitre GrandMa 2, et c’est avant tout Marco qui a contribué à reproduire tout ce qui faisait partie du projet original. »

D’autres information sur le site ClayPaky et sur le site Dimatec

 

Crédits -

Texte : Davide Barbetta Clay Paky - Traduction : Jean-Pierre Landragin

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