DMX2Vegas contrôle des milliers de leds RGB ou RGBW avec 16 canaux DMX

Une immense étoile de Stripled illumine le plafond d’un club, une matrice de leds géante anime la façade d’un bâtiment, ou encore des lignes infinies de barres leds guident les pistes d’un bowling… Les installations de ce type sont en pleine croissance avec, à chaque fois, des milliers, voire dizaines de milliers de leds RGB ou RGBW à contrôler indépendamment.

Une des animations des façades du cinéma Pathé à Lausanne. Les taches mobiles se forment et disparaissent de façon aléatoire.

Pour cette fonction, la société française Fatec a développé un système dédié, mixant hardware et software, économique, simple à mettre en œuvre et qui ne monopolise que 16 canaux DMX d’un pupitre lumière. Il peut restituer aussi tout seul des figures programmées et offre des myriades de possibilités d’animation.

Le système DMX2Vegas à la base est constitué de cartes de commande maître et esclaves en boîtiers pilotés par tout système DMX standard et d’un logiciel nommé Visualiseur, ultra-complet qui génère du DMX et dialogue en RDM. Il assure les fonctions de configuration, programmation et mémorisation des effets et un rendu de qualité.

Cet effet d’empilements utilise aussi les canaux DMX de décalage…

D2V s’insère dans un kit lumière aussi simplement qu’un projecteur motorisé et ne demande que 16 canaux DMX : 8 pour appeler les centaines d’effets, arrière-plan, avant-plan, les vitesses, le mixage de couleurs, la taille des pixels animés et 8 canaux pour les effets de décalage temporel.

…tout comme ces bandes de couleurs inclinées en avant-plan sur arrière-plan blanc chaud.

Les boîtiers sont déclinés en deux versions : D2V-DMX à 2 univers DMX en sortie capables de contrôler un total de 340 pixels et D2V- STRL à 8 sorties indépendantes pour animer jusqu’à 800 points de Stripled en one to one au protocole WS2812 et aussi 2811, 2812, 6811….
Dans le cas d’une étoile par exemple, on va contrôler chaque branche par une des 8 sorties de boîtier.

L’effet vumètre toujours très efficace en éclairage dynamique

Le nombre de pixels du luminaire détermine le nombre de cartes nécessaires. Si le projet dépasse les possibilités d’un boîtier, la solution est de passer à un système d’esclaves en cascade derrière une carte maître. Chacun a donc une entrée-sortie + alimentation et deux sorties DMX sur borniers pour la version DMX ou une entrée-sortie DMX et 8 sorties sur borniers pour la version STRL.

Synoptique de l’installation du cinéma Pathé contrôlée par un Stick Sunlite avec le boîtier D2V maître (face avant et face arrière) relié en aux boitiers esclaves STRL en cascade.

Détail de l’installation : le boîtier maitre + Splitter DMX nécessaire en raison de l’éloignement des boîtiers esclaves

Le visualiseur

Prenons un exemple que Fatec a récemment étudié pour animer les façades du cinéma Pathé à Lausanne. Dans la fenêtre de droite, la façade en traits blancs a été créée dans un logiciel de dessin 3D et importée dans le visualiseur. (On peut aussi importer une image). La matrice de leds est configurée dans le logiciel D2V en paramétrant le nombre de lignes de leds (verticales), le nombre de leds par ligne, la taille et la forme des pixels, ( ici RGB), et l’espace entre les lignes.

Le projet Pathé à Lausanne. Visualisation des lignes de Stripled en façade

Les possibilités de rotation de la matrice de leds en X,Y,Z, permettent de placer l’objet en perspective et d’obtenir un rendu très réaliste. C’est vraiment une aide précieuse à la vente du système. Grâce au même outil, l’installateur va paramétrer des effets pour les montrer son client, les sauvegarder et même pouvoir mémoriser le nom de son client.

La fenêtre de gauche montre le contrôleur avec les 16 canaux, 8 pour les paramètres de base et 8 pour créer des décalages sur l’ensemble de la matrice afin que les effets ne soient pas identiques sur toutes les lignes ajoutant ainsi de nombreuses possibilités à celles déjà existantes.

Affectation des canaux DMX

Canal 1 : Types d’effets, fixes ou animés par familles : Chenillards, Empilements, Sparkles, Croisements, Bulles et Storm, Statiques Drapeaux, Statiques Rideaux, Niagara (effets d’eau), Highway, Vumètres, flammes, et aussi des effets de dégradés en gradation va et vient, des effets aléatoires, des fonctions pour modifier la config en temps réel, créer un fondu entre 2 effets avec du temps de fade.
Canal 2 : Choix de la couleur avant plan
Canal 3 : Gradateur, mixage des couleurs avant-plan avec couleur arrière-plan, stroboscope.
Canal 4 : Vitesse avant-plan et vitesse arrière-plan
Canal 5 : Longueur des segments de 1 led à la taille complète de la ligne
Canal 6 : Espace entre les segments
Canal 7 : Couleur arrière-plan
Canal 8 : Intensité de la couleur d’arrière-plan
De 9 à 16, canaux de décalage : Vitesse de décalage, largeur du décalage, espace entre décalages, etc.

Effet d’empilements qui génère une sinusoïde de fréquence variable. Elle se resserre et s’élargit grâce aux fonctions de décalage.


Outil de configuration

La feuille de calcul Configuration

Fatec a aussi développé pour les installateurs une feuille de calcul Excel d’aide à la création de devis.
Il précise le nombre de lignes, la longueur de chaque ligne, la puissance de chaque pixel et la feuille de calcul indique le nombre de boîtiers nécessaire, le prix du Stripled en fonction de son pitch (4 proposés), la puissance consommée et le nombre d’alimentations adapté.
Un outil précieux pour éviter le comptage, la migraine et surtout les erreurs de commande.

Les leds fantômes

L’Offset sur les sorties, qui introduit la notion de leds fantômes est une des dernières nouveautés. Si une partie de Stripled est cachée par un élément de déco, un canapé par exemple placé devant une animation murale ou un bloc de climatisation au plafond, les leds sont là mais invisibles. On peut intégrer la notion de leds fantômes sur une distance configurée et les compter dans la programmation pour ne pas détruire la parfaite synchro de l’effet dans les leds visibles.

Répartition des boîtiers esclaves du projet Pathé.

Câblage type d’un boîtier esclave. Il commande ici 8 lignes de 80 pixels qui nécessitent deux alimentations.

Le précieux RDM

Le RDM permet d’identifier et de paramétrer chaque module en l’identifiant comme Maître ou Esclave, le configurer pour son application.

La restitution

Le luminaire est créé, installé, câblé. Deux possibilités s’offrent au client. Soit la restitution automatique des effets programmés c’est le mode stand alone avec même une possibilité de création d’une liste d’états, par exemple “Attente”, “OK” et “Stop” :
– Attente peut correspondre à un état fixe d’allumage des leds, à l’ouverture du Club par exemple,
– OK déclencher l’animation
– Stop entraîner l’extinction.

Chaque mot correspond à une indication lumineuse qui sera déclenchée par un relais.

Dans la majorité des cas, le luminaire est contrôlé en live par un pupitre. Les solutions logicielles associées à une interface DMX sont les plus couramment utilisées et D2V sait exporter les valeurs d’effets dans le visualiseur, ce qui génère la création automatique de pages dans Sunlite et Sweetlight, l’idée étant d’éviter la fastidieuse recopie de la programmation.

Vidéo de présentation


Au final

DMX2Vegas est un concept 100 % français, du logiciel jusqu’à la réalisation des cartes électroniques au tarif plus que séduisant, conduisant à des installations extrêmement compétitives. Pour le projet d’animation de façades du cinéma Pathé décrit dans cet article, la facture hors pose, conception et fournitures s’élevait à 16 000 € HT pour les boîtiers DMX2Vegas et 25 000 € HT pour les Stripled.

Destiné à séduire les installateurs de produits leds numériques, DMX2Vegas est très simple à mettre en œuvre et ne requiert aucune connaissance spécifique en programmation lumière. Les possibilités offertes par ce produit sont infinies, il suffit de laisser vagabonder son esprit ou donner toutes ses chances au hasard.

Fatec sera présent aux JTSE les 26 et 27 novembre, avec son système DMX2Vegas en démonstration dans le hall Pullman, stand 202.

Plus d’infos sur DMX2Vegas. Et plusieurs exemples d’applications sur sa chaine YouTube

Crédits - Texte : Stéphane Mocret & Monique Cussigh – Photos : Fatec

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