Une gamme UV-C anti covid 19 est distribuée chez Axente

Une nouvelle marque Goldensea UV vient proposer une solution à base de tubes UV-C pour désactiver le virus responsable de la Covid19 dans les lieux clos comme nos chères salles de spectacles, théâtres, mais aussi les salles de réunions, les magasins, restaurants, hôtels, etc….

Dans le showroom lumière d’Axente, Xavier Drouet à Gauche, Alain René Lantelme et la tour UVM216 au centre.

Goldensea n’est en fait pas un nouveau venu dans le monde du spectacle, il s’illustre comme le brillant fabricant et propriétaire d’Ayrton. Son équipe de R&D a développé des produits virucides et par là même bactéricides à base de tubes Philips et OSRAM, testés et certifiés, simples à mettre en œuvre et à utiliser et puissants.

La marque propose une gamme industrielle qui arrive en France chez Axente Healthcare, nouveau département spécialisé dans la désinfection. Goldensea utilise le réseau de distributeurs Ayrton dans la plupart des pays, pour toucher les installateurs, loueurs et prestataires techniques intervenant nécessairement dans les lieux recevant du public.

La Tour UVM216 en fonctionnement. Pour la photographier c’est facile, il ne faut pas bouger du tout, sinon les tubes s’éteignent instantanément.

Nous découvrons les produits avec Xavier Drouet et Alain-René Lantelme d’Axente.
Sur la porte du showroom, une pancarte indique No ENTRY. On passe outre ! Au centre de la pièce, une tour chargée de tubes en position verticale est en veille, donc sans danger.

Alain-René utilise la télécommande pour lancer le traitement. Les diodes clignotent de plus en plus vite pendant 3 minutes de concert avec un avertisseur sonore. Nous avons largement le temps de sortir du showroom avant l’allumage des tubes en bleu intersidéral. Le moindre mouvement détecté dans un rayon de 5 mètres pendant le fonctionnement coupe instantanément l’alimentation.

Il existe trois familles de produits. Une pour la désinfection des surfaces dont cette tour fait partie, une pour la désinfection des objets et aussi un système de traitement de l’air.

Le traitement de surface

La gamme de traitement de surface.

Alain-René Lantelme : Cette tour est pour le moment un des modèles les plus puissants de la gamme dédiée au traitement des surfaces. Avec 2 tubes de 36 W devant chacune des trois faces (donc 6 au total), soit 216 W, elle rayonne sur 360°.

Les deux types de tubes UVC utilisés par Goldensea, les simples type T8 et les doubles sur un même culot.

Dans la gamme surface il y a en tout 5 modèles qui se différencient par leur puissance, autrement dit le nombre et la longueur des tubes intégrés.
Goldensea utilise deux types de tubes, ceux de types T8 d’environ 1,20 m et 36 W, et ceux de type PL, constitués de deux tubes côte à côte type T16 avec un seul culot, donc toujours de 36 W pour faire des produits plus puissants et toujours compacts.
En additionnant les tubes dans des coffrets de différentes hauteurs ou largeurs, on dispose pour le moment de quatre puissances : 72 W, 150 W, 216 W et 220 W. Bientôt nous aurons aussi un modèle de 900 W proposé en flight case.


L’UVT-72, un format long et moins haut pour satisfaire une nécessité d’installation.

Voici la gamme

– UVL72, 2 PL, de 20 à 80 m2, de 30 minutes à 2 heures

– UVT72, 2 T8, de 20 à 80 m2, de 30 mn à 2 heures

– UVL150, 4PL, de 40 à 150 m2, de 30 mn à 2 heures

– UVL220, 6PL, de 60 à 240 m2, de 30 mn à 2 heures

– UVM216, 6T8, de 60 à 240 m2, de 30 mn à 2 heures


Les produits s’accrochent directement au mur, au plafond ou se posent au sol sur pieds. Via, des accessoires optionnels, ils se montent sur trépieds ou reçoivent l’équivalent d’une lyre ou d’un Oméga pour crochets scéniques.

En standard, les machines se posent au sol sur pieds fournis ou s’accrochent au mur. Ici l’UVL150.

Grace à des accessoires optionnels, on peut les suspendre ou les monter sur pied.

La tour, qui est conçue pour être mobile, est montée sur roulettes avec freins.

Mobile, la tour est montée sur roulettes avec frein.

Dans chaque machine il y a trois durées pré programmées : 30 minutes, 1 h et 2 heures pour traiter, en fonction de la puissance du produit, de 20 à 240 m2. C’est une règle de calcul très simple, sachant que deux fois plus de temps se traduit par deux fois plus de surface. Si en 30 minutes, tu traites 30 mètres carrés, en 60 minutes, tu pourras traiter 60 mètres carrés. Le ratio est linéaire, ce qui ne l’est pas c’est le taux de destruction ou d’inactivation du virus.
Comme c’est de la lumière il faut garder en tête que ce qui n’est pas éclairé n’est pas ou mal traité. Dans une salle de forme complexe ou avec beaucoup d’obstacles qui produisent des zones d’ombre, il est recommandé d’utiliser plusieurs appareils.

SLU : Et les sécurités ?

Alain-René Lantelme : Il y a beaucoup de sécurité dans ces produits.
– Un capteur omnidirectionnel coupe instantanément l’émission quand il détecte un mouvement dans la pièce dans un rayon de 4 à 5 m suivant une technologie électro magnétique de type hyperfréquences.
– Une temporisation d’une durée de 30 secondes à 3 minutes avant allumage pour sortir de la pièce.
– Une alarme visuelle et sonore pendant la période d’armement et même en veille.
– Une télécommande radio (HF) pour arrêter ou allumer le produit à distance et sélectionner le temps.
– Et enfin un panneau indicateur de traitement en cours.
La tour à en plus une sécurité anti-renversement.

La tour UVM216 vue de dessus avec ses voyants de veille et de réarmement et ses touches de commande : alimentation et temps de traitement.

La télécommande des machines : marche arrêt et 3 touches pour choisir le temps de traitement : 30 mn, 1 heure ou 2 heures.


SLU : Qui fabrique les tubes ?

Alain-René Lantelme : Goldensea se fournit uniquement chez Philips et Osram. Ce sont les seuls tubes sérieux du marché mondial, documentés, testés et certifiés.
Les seules sources germicides faciles à utiliser et qui fournissent des niveaux importants d’UV-C sont leurs lampes basse pression au mercure qui sont connues depuis des années. Elles servent à désinfecter des tonnes de choses y compris des aliments, y compris l’eau d’ailleurs. Beaucoup de piscines sont traitées aux UV-C. Tu peux traiter à peu près n’importe quoi avec, c’est une question d’énergie et de temps.

Le tube est allumé en bleu mais l’énergie est dans une bande de fréquence à 253,7 nm invisible pour l’œil humain. C’est une longueur d’onde facile à obtenir avec le mercure et c’est la fréquence la plus efficace pour tuer les virus et les bactéries. En réalité, la fréquence optimum est d’environ 260 nm mais tout le monde a choisi ces tubes car la technologie est fiable et éprouvée et très proche de la valeur idéale.
Elle détruit en partie l’ADN et l’ARN des virus et cela les inactive. Ils ne sont pas morts au sens où on voudrait l’entendre mais ils ne sont plus capables de se reproduire, donc sans danger.

Dans le spectre, les UV-C se situent entre 200 et 280 nm. Les tubes Philips et Osram se concentrent sur 253,7 nm pour tuer ou désactiver des myriades de virus, bactéries et autres agents pathogènes.

Il y a sur le marché des produits d’importation asiatique, notamment dans le domaine grand public, à diodes ou à tubes réalisés dans des conditions peu définies et peu contrôlées. Il y a beaucoup de gadgets proposés par des sociétés qui surfent sur la vague de la Covid-19 et énormément d’arnaques notamment sur les réseaux sociaux.
Ces produits sont, au minimum inefficaces, au pire dangereux. J’ai très peur que les gens ne les utilisent comme veilleuse dans la chambre de leurs enfants.

La plupart annoncent tuer 99 % des virus. Cela peut paraître beaucoup mais les produits en général dans ce domaine sont efficaces à partir de 99,9 % voire 99,99 %. Et ce dernier pour cent est difficile à obtenir car il impose de doubler voire tripler la puissance.
Cela veut dire soit utiliser plus de machines, soit plus de puissance soit prévoir plus de temps de désinfection sachant que l’OMS considère qu’un traitement est efficace à partir de 99,9 %. Les chiffres que nous communiquons sont basés sur 99,9 % et 99,99 %.

Le tableau indiquant l’énergie en joules/m2 à déployer pour tuer ou désactiver toutes sortes de virus en fonction de l’exigence d’efficacité : 99,99 %, 99,90 %, etc..

Encore des virus dont celui de la grippe (Influenza virus) qui sera également anéanti et c’est tant mieux.


L’autre problème des produits UV-C bas de gamme est qu’ils produisent également de l’ozone. L’ozone a certes des propriétés désinfectantes et désodorisantes mais également toxiques, notamment pour les asthmatiques.
Les grands fabricants de tubes comme Philips et Osram utilisent une enveloppe constituée d’un certain type de quartz agissant sur les longueurs d’onde plus basses qui fabriquent l’ozone.

SLU : Quelle est la durée de vie d’un tube ?

Alain-René Lantelme : Elle est d’environ 9 000 heures et on a encore 80 % du flux initial.
Je précise qu’un tube UV-C nécessite d’être recyclé au même titre qu’un tube fluo car il contient du mercure. On ne le jette pas dans la poubelle de base. Quand il est usé, on le rapporte à son distributeur ou revendeur.

Un calculateur Excel pour définir l’installation

SLU : Ces chiffres sont proposés dans des abaques ?

Alain-René Lantelme : On a un calculateur sur Excel qui a en mémoire les spécificités d’à peu près tous les virus courants et de toutes les bactéries. Tu choisis ton type de virus et le tableur donne une énergie potentielle qui est exprimée en joules par mètre carré.

Quand tu as cette valeur, le tableur calcule automatiquement le temps de traitement nécessaire en fonction du produit sélectionné et de la surface à nettoyer. A l’inverse, tu peux rentrer un temps et le tableur indique le modèle à utiliser en fonction de la surface à désinfecter. Il y a plusieurs points d’entrée, c’est facile d’emploi.

Cette feuille de calcul donne aussi le niveau de désinfection par distance. Une pièce en L ou un couloir très long nécessiteront plusieurs appareils à une certaine distance car l’énergie faiblit en fonction de la distance. Le virus de la Covid-19 est relativement fragile comparé aux spores de champignons ou aux algues, donc il impose des niveaux d’énergie relativement faibles. On est dans des rapports de 100 voire 1 000 pour les spores ou les algues.
Dans le tableur, il y a une dernière colonne qui est la distance de sécurité en regard du temps d’exposition autorisé pour les employés. Elle donne une idée de la quantité d’UV-C que tu vas recevoir si tu es à 10 m du produit pendant une heure sachant qu’ils doivent être utilisés dans une salle vide d’humains, d’animaux, voire de plantes.

Le Calculateur

SLU : Est-ce que le rayonnement UV-C dégrade les matériaux exposés ?

Alain-René Lantelme : L’UV-C est une partie qui existe en petite quantité dans le rayonnement solaire sur la planète. On peut assimiler son action à l’exposition des produits en plein soleil qui provoquera la décoloration, l’opacification de matériaux transparents et le durcissement de certains plastiques.
Oui, à long terme, les UV-C auront des effets sur certains matériaux plus ou moins sensibles. Certains plastiques sont traités anti-UV pour éviter de jaunir. Ils jaunissent tous mais ça prend plus ou moins de temps. Pour les tissus c’est pareil.
Pour résumer, traiter aux UV-C les salles d’exposition de peintures au Louvre par exemple n’est pas une bonne idée mais pas plus qu’exposer les toiles au soleil ou sous des projecteurs à arc.

SLU : Et que risque le matériel technique présent dans une salle de spectacle comme des consoles ?

Alain-René Lantelme : La peinture qui recouvre leurs surfaces métalliques résiste généralement aux UV.

Les tubes UV-C de la tour, il y en a 6 pour une diffusion omnidirectionnelle. La surface traitée, jusqu’à 240-m2 dépend du temps d’exposition.

SLU : Est-ce que le tableur sait gérer une salle grande comme Bercy par exemple

Alain-René Lantelme : Sur le principe il n’y a pas de limite ni dans le calcul ni dans le nombre de produits. Le tableur s’adapte à toute taille de lieu mais pas forcément en plaçant les produits sur les passerelles à 20 m de hauteur. La tour à diffusion sur 360° paraît plus appropriée, placée entre les gradins et dans les coursives.

Xavier Drouet Président d’Axente : L’idéal serait de suspendre une structure motorisée tout autour de la piste centrale pour arroser les gradins et tous les soirs de descendre ce grill à proximité des sièges.

Alain-René Lantelme : Les calculs prennent en compte une hauteur maximum de 4 m qui est la dimension standard des bureaux et des halls. Le prochain modèle de 900 W agira sur 8 m de haut.
Théoriquement partout où la lumière arrive, l’effet virucide ou bactéricide est assuré, mais quand la source est placée trop loin, l’effet n’est plus quantifiable car il n’y a plus assez d’énergie au mètre carré.

L’UVL72, le petit modèle de la gamme avec son miroir pour un traitement concentré vers l’avant.

Le miroir qui constitue la face arrière se retire pour bénéficier d’une machine biface.


Nos produits sont omnidirectionnels. L’UVL72 par exemple peut être biface, c’est-à-dire ouvert devant et derrière. Il a un miroir amovible qui ferme la partie arrière, dans ce cas il devient directif avec une énergie plus importante dans cet axe.
Ce ne sont pas des sources longue distance mais ce type d’accessoire permet d’améliorer le rendement dans une direction donnée.

La désinfection des objets

L’armoire UV4C désinfecte vos casques, micros en 10 mn. Elle peut les sécher aussi dans une version UV4CH qui ajoute la chaleur au traitement des UV-C.

Xavier Drouet : Pour les objets, il y a une box portable (21 x 10 x 5 cm intérieur) pour de petits accessoires : lunettes, écouteurs, téléphone, masque, clefs ou de l’argent. Utilisable partout il lui faut 5 minutes pour tout désinfecter. Pratique en régie…

Alain-René Lantelme : Nous avons également une boîte grande comme un réfrigérateur de minibar qui reçoit les objets sensibles dans notre métier comme des micros, des casques (Intercom, traduction simultanée), des claviers et souris, etc.
C’est une petite armoire avec une porte en verre qui désinfecte les produits en 10 minutes. Elle est proposée en deux versions, une en UV-C, l’autre en UV-C plus chaleur. Car on peut avoir besoin de sécher un objet comme une bonnette de micro par exemple.

Le panneau de mise en garde, disponible au téléchargement en pdf sur le site Axente Healthcare

SLU : Les UV-C ne traversent pas le verre ?

Alain-René Lantelme : La porte vitrée permet de voir que ça fonctionne mais ne laisse pas passer les UV-C à l’extérieur de la boîte qui par ailleurs est en aluminium.

La gamme air

Alain-René Lantelme : Le but de la gamme Air est de créer dans une machine, une circulation d’air que l’on va traiter à très courte distance avec beaucoup de puissance en un temps très court. C’est le même principe que le traitement de l’eau d’une piscine. Le flux d’air étant rapide, il faut laisser tourner en continu et apporter beaucoup d’énergie.

L’air forcé en aspiration circule dans un tube de traitement. On peut également le filtrer dans une version UV-C équipée d’un filtre à petites particules (HEPA). En associant les deux actions, l’air est nettoyé en permanence, dans une salle de réunion par exemple, sur un plateau, une scène ou des loges… Comme les tubes sont enfermés dans une boîte, le système cohabite parfaitement avec les humains.

SLU : Vous avez du succès avec cette gamme de produits ?

Alain-René Lantelme : Ca démarre très bien. Il y a des revendeurs qui sont intéressés pour assurer une distribution complémentaire.

Xavier Drouet : Sur un marché compliqué qui ne nous permet pas de vendre autant de produits qu’auparavant, cette gamme, qui est utile dans le contexte sanitaire, apparaît pour les installateurs et prestataires comme une occasion de compenser les pertes de chiffre d’affaires.
Au même titre que les ERP achètent une prestation de nettoyage basique, on peut envisager qu’elles soient sensibles à l’achat d’une prestation de désinfection. Certains commencent aussi à en proposer à la location. Ils ont pour clients des collectivités locales, gymnases, salle de sport, hôtels.
Les loueurs qui en mettent en parc seront bientôt identifiés sur notre site. Afin de ne pas créer de confusion, nous avons créé un nouveau nom (Axente Healthcare) et un nouveau site web axente-hc rattaché à celui d’Axente. Il présente toute la gamme et tous les conseils d’applications.

Plus d’infos sur le site Axente-HC

 

Crédits -

Texte : MC – Photos : MC & Goldensea UV

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