Robert Juliat s’est donné comme but de trouver la solution ultime pour offrir une seconde vie aux innombrables découpes 600SX de la planète, avec une encore meilleure qualité de lumière. En présentant l’année dernière le module Sully, et cette année la Tibo HE, ils ont peut-être rempli leur pari.
Armé de nos appareils de mesures, nous sommes allés soumettre la Sully 654SX à nos tests implacables, sur leurs terres Picardes.
Autour de la Sully

Après une chaleureuse pause-café en compagnies de nos hôtes, dans leur salon musée où chaque recoin est habillé d’un morceau d’histoire, nous continuons à évoquer nos souvenirs et partager les anecdotes de chacun en progressant vers la salle de mesures.
Habitués à nous croiser lors des grands salons nationaux et internationaux, la crise du Covid avait distendu ces liens solides que nous tissons avec les fabricants, les distributeurs et tous les prestataires durement touchés ces derniers mois.
Avec bonheur, nous nous retrouvons comme si de rien n’était. Hormis les masques et les distances à respecter, nous nous apprêtons à passer une excellente journée à Fresnoy-en-Thelle, dans les 7 000 m2 de l’usine Robert Juliat.

Ludwig nous dresse un panorama complet de Sully qui n’est ni vraiment une découpe, ni une source spécifique, mais une gamme complète séparée en deux grands axes: D’un côté, une suite de modèles complet, les découpes Sully 650SX, la poursuite Sully 1156 et les projecteurs type Fresnel ou PC Sully 305LF et 305LPB.
De l’autre côté, des modules dit ‘retro-fit’, permettant de convertir, voir ressusciter un certain nombre de luminaires plus ou moins ancien, tungstène ou autres, en projecteur à led, à consommation réduite, flux lumineux revitalisé et réglages modernisés.

Le bloc Sully T/650SX compatible avec les découpes 600 SX, Aledin (630SX), Figaro, Quincy ou Pierrot et le T/1650SX pour convertir les poursuites Criquet, Buxie et Foxie. Toutefois, hormis le potentiomètre manuel du T/1650SX, quasi obligatoire pour une poursuite, les deux blocs sont absolument identiques. Il faut noter aussi que le pavé de leds et sa gestion électronique sont utilisés conjointement dans leur nouvelle gamme de découpes légères Tibo HE.
Les modules sont disponibles en deux températures de couleur : blanc chaud, l’équivalent d’un halogène 3000 K ou blanc froid à 5700 K, telle une découpe avec gélatine LeeFilter201. Des teintes équilibrées, à l’aise dans beaucoup de situations.
La consommation maximum d’un appareil est de 135 W, c’est impressionnant d’ascétisme. 22 Sully tiennent sur une ligne directe 3 kW, sans problèmes d’harmoniques ni courant d’appel. La gestion d’alimentation des leds se fait par découpage à 3 200 Hz ou 17 000 Hz, mais aussi en courant continu.
L’avantage de choisir entre une graduation la plus fluide possible à 3 200 Hz, surtout à bas niveau, ou de privilégier l’absence de flickering en passant à 17 000 Hz, voire en courant continu en cas de captation est indéniable. Dans ce dernier cas, en revanche, les transitions seront plus saccadées.
La chaleur émise est drastiquement réduite. On peut presque en profiter pour créer des gobos sur impression plastique, mais pour des applications très courtes, ou des tests, la puissance de la source led pouvant malgré tout les déformer.
La continuité tranquille
Les découpes Sully 651SX, 653SX et 654SX, livrées avec leur source led, reprennent les caractéristiques des 611, 613 et 614SX, et pour cause : leurs mécaniques sont strictement identiques ! On retrouve, presque les yeux bandés, le blocage de lyre avec sa manette débrayable et graduation de l’azimut sur l’axe de lyre ; mais aussi les réglages de zoom et focus avec les molettes de serrage siglées RJ et les règles de mesure.
Pour les étourdis, le dernier chiffre des modèles Juliat donne la plage de zoom. Soit 11-26° pour la 651SX (longue portée), 28-54° pour la 653SX (courte portée) et 16-35° pour la 654SX (standard).
Qui dit découpe dit aussi cassette de couteaux (jusqu’à 8 pour Robert Juliat) et sa tirette bleue de blocage, rotation du corps indépendant à +/- 45° avec son verrouillage arrière et deux glissières pour iris et gobo avant et après les couteaux (pour être indépendant ou non de la rotation du nez de l’appareil).
Il y a bien sûr des points d’accroche d’élingues en plusieurs endroits, une lyre droite ou anglée pour des installations suspendues ou en perroquet avec un seul crochet, un porte-filtre ou accessoire tout à l’avant, et un capot à ouverture rapide (avec les fameux verrous rapides type ‘chaussure de ski’). A l’ouverture du capot, se dévoile le porte-filtre interne avec blocage à lame de métal.

Cette glissière, déjà ancienne, permet d’insérer un verre dépoli pour garder un vrai frost sur toute la plage focale, ou des correcteurs spéciaux : UV, minus green, CTB, tout en gardant le porte-filtre avant pour d’autres gélatines. Le reste de l’appareil ne change pas, et bien évidemment tous les anciens accessoires sont compatibles.

Juste devant la source, des lentilles asphériques, ou double condenseur, permettent une amélioration des performances optiques en périphérie de l’image. C’est d’ailleurs le sens des lettres SX dans les dénominations de la marque.
Dans les gammes traditionnelles 1 000 W, la chaleur était déjà importante. Si l’envie vous prenait de passer à une lampe de 1 200 W, il était recommandé de changer ses lentilles pour plus de résistance thermique.
Pour les Sully, la source led réduisant les émissions de chaleur, il est possible d’utiliser un nouveau double condenseur spécial led avec un revêtement spécifique aux meilleures propriétés optiques.
Avec les lentilles d’origine, l’intensité lumineuse est déjà identique à celle d’une halogène 1 000 W, mais pour un renouvellement de parc cela permet de gagner 10 à 15 % de flux, soit l’équivalent d’une 1 200 W. Attention, ces lentilles n’apprécieraient que très peu la puissance thermique d’une lampe halogène !
La maintenance est aussi simplifiée. Le nettoyage des condenseurs et des lentilles avant sera le seul effort à faire, sans lampe à changer. Le module Sully ne demande lui aucun entretien et la source led ne doit surtout pas être touchée.
Passons à la trappe
Pour transformer une découpe 614SX en découpe led, vous aurez besoin d’un module Sully, d’un tournevis plat, de vos deux mains et d’une trentaine de secondes. C’est encore plus simple que de changer une lampe à filament. Tout se passe au niveau de la trappe de la lampe, qu’il faut ôter.

Cela commence par la vis arrière ¼ de tour, puis les 2 vis situées devant la lampe, qu’il faudra dévisser complètement en basculant le support de lampe. Il reste à ôter le câble de terre et vous pouvez séparer l’ancienne trappe de la découpe, et la ranger dans votre atelier lumière.
Car pour satisfaire la demande d’un éclairagiste, il est très aisé de revenir au tungstène avec les anciennes trappes à lampe, le processus étant réversible à l’infini. (Ce qui était déjà le cas avec les anciennes gammes HMI).
Attention, si le changement est éventuellement possible sur les anciennes découpes 614S, munies d’un seul condenseur et au diamètre plus petit, l’intérêt est quasi nul car l’alignement optique n’est alors pas au rendez-vous, et le faisceau très détérioré.
Si vous désirez remplacer le fameux double condenseur, c’est le moment ou jamais. Il tient simplement avec 2 vis papillons. Ensuite il faut insérer le module Sully, en faisant attention au bloc de refroidissement plus large, puis reconnecter la masse sur un des deux connecteurs et revisser le tout. L’épaisseur du module Sully (moins de 8 cm), ne gêne ni l’équilibre, ni le passage de la lyre, et ajoute au total seulement 600 grammes à une 614, le bloc seul pesant moins d’1,2 kg.
Comme une vidéo vaut mieux qu’une description, voici la méthode en images animées. Pour un parc de 50 découpes, l’opération prendra certainement moins d’une heure tout compris.
Sur le bloc Sully trône un refroidisseur à caloduc, destiné à évacuer la chaleur grâce au principe du transfert thermique par circulation de fluide.

Un ventilateur sur le dessous renforce le dispositif, tout comme l’échangeur thermique vers la carte led Osram de 115 W.
La partie basse comprend une carte PCI** unique pour la gestion électronique et le contrôle de la découpe, plus l’alimentation équipée d’un autre ventilateur.
** : Peripheral Component Interconnect : standard de bus local permettant de connecter des cartes d’extension d’ordinateur.
Le bloc Sully est livré d’une pièce et ne sera pas démontable, hors SAV spécialisé, tant l’alignement des leds et leurs liaisons thermiques doivent être calibrés avec soin.

La source, une fois installée dans le corps de la découpe, il ne reste qu’à se brancher en alimentation directe via le PowerCON True1, disponible en entrée et sortie, les DMX 5 broches In et Out, ou en RJ45. Puis de tester avec le potentiomètre sur le côté droit.
Déjà une première différence, et de taille, la température sur la lanterne passe de 185 °C sur la version à lampe, à 43 °C pour la découpe à leds, alors que le bruit de fonctionnement reste inaudible, entre 23 et 25 dB. Quel confort !
Aux mesures et à l’œil
Nous avons décidé de comparer dans un premier temps une découpe 614SX halogène neuve et une Sully 654SX en blanc chaud.
Premier test, le derating donne une atténuation très faible dans les 6 premières minutes, de 5 %.
Deuxième test, une variation d’intensité de 0 à 100 %. La courbe de dimmer est parfaitement droite, avec de très légers créneaux à très bas niveau.


En projection, nous sommes frappés par l’homogénéité de la Sully, et sa puissance. Il n’y a pas vraiment de différence de température de couleur, mais le faisceau semble plus dense, un poil plus brillant.

Le liseré autour de la projection de la Sully est plus net, sans le très léger halo autour de la 614. Les différences sont minimes, mais le faisceau est plus beau dans cette version led, plus tranché, très agréable.
Avec l’insertion de couteaux ou d’un gobo, l’amélioration est globale. Grâce à sa meilleure dissipation thermique et sa projection plus fine, la netteté est constante. Et il n’y a pas besoin de gants pour sortir le gobo !


Aux mesures, la sentence est encore plus forte. La 614SX offre un flux de 5 940 lumens à 3115K, la Sully 6 430 lumens à 3096K, avec une meilleure répartition et une atténuation plus linéaire.
Les mesures à faisceau serré et large montrent également une excellente conservation du flux, un résultat remarquable, fruit du travail optique des nouveaux condenseurs et du savoir-faire ancestral de Robert Juliat.
MMesures photométriques de Sully 654SX Blanc Chaud
Le plus petit net
Faisceau 20°
Le plus grand net
Mesures photométriques 614SX halogène, faisceau 20°t
Les différentes mesures de faisceau serré à large montrent les résultats étonnant de la Sully. Il faut noter quelques différences entre nos mesures et celles du fabricant, ces derniers prenant en compte la distance entre la mire et la source led, alors que nous nous arrêtons au nez des projecteurs.
Nous utilisons ensuite des mires de références couleurs, que l’on nomme Color Checker. Cela permet de mesurer précisément le rendu des couleurs.

Pour aller plus loin, nous comparons des indices colorimétriques plus avancés. L’IRC, l’Indice de Référence des Couleurs, est rentré dans les arguments de vente des fabricants depuis plusieurs années maintenant. Considérer l’IRC CIE comme l’acmé de la restitution des couleurs, serait oublier que cette méthode date de 1964 et s’appuie sur l’examen de 8 teintes, pastels qui plus est, numérotées R1 à R8. Certains fabricants ont décidé d’être plus rigoureux, en incluant le rouge (R9) voire les 15 teintes possibles, mais sans réelle cohérence.


Pour définir une source de très bonne qualité, il faudrait obtenir un indice entre 95 et 100, proche de l’halogène, quasi parfait. Dans ces conditions, la Sully oscille entre 95 et 97, suivant les modèles, un score impressionnant, mais qui ne prend pas en compte les couleurs denses.
Robert Juliat a cependant décidé d’aller plus loin dans ses mesures en incluant le TM30 de 2018, qui compare 99 teintes et donne un indice Rf (de 0 à 100) de fidélité, un gamut Rg de saturation (de 0 à 140), un cercle chromatique de visualisation et un Delta UV qui indique, en simplifiant, l’écart entre le ‘blanc’ de la source mesurée et celui théorique défini par la courbe de Planck.
Pour s’adapter aux caméras, et non à l’œil, le TLCi, Television Lighting Consistency Index (2012) se base lui sur un ColorChecker spécifique, proche des capteurs électroniques photo.

Enfin, pour les scientifiques, rien ne vaut le spectre d’ondes, qui détaille parfaitement chaque fréquence de couleur.

Ce schéma nous montre un petit creux dans les jaunes verts, et une bosse dans le bleu, qui crée cette sensation plus rosée, presque comme un 1/8 ou 1/16 de minus green. Un léger défaut théorique, mais qui permet sur les planches d’embellir la peau des comédiens.

Nous finissons nos tests avec d’un côté une 614 et un filtre CTB, de l’autre une Sully équipée d’une led blanc froid. Nous perdons dans les deux cas, comme prévu, quelques points d’indices IRC et TM30, et un peu plus encore en TLCi. Le côté bleuté et un peu vert de la correction n’est forcément pas tendre avec les teintes chaudes.
Cependant, la différence en flux et en qualité et impressionnante. L’intensité lumineuse en sortie de 614 s’écroule sous les 2 000 lumens, tandis que la Sully CW s’envole à 7 500 lumens. La différence sur l’image de référence est imbattable.
Mesures photométriques Sully 654SX Blanc Froid
Mesures photométrique 614SX halogène + gélatine LeeFilter 201

Il faut l’acter clairement, les nouvelles découpes Led Robert Juliat sont maintenant d’une qualité supérieure à leurs homologues halogènes, plus puissantes, mieux définies, tout en consommant et en chauffant moins.
Entretien avec une Sully
Pas de menu, pas d’écran ni de boutons, voilà qui interpelle plus d’un technicien la première fois qu’il découvre les Sully ! Surtout que cette dernière se pilote en DMX (RDM), ArtNet ou sACN, avec des modes de 1 à 6 paramètres, et qu’il faut bien paramétrer tout ça.

Certes, il y a bien au-dessus des connectiques trois voyants de couleurs pour détecter l’alimentation au démarrage, puis la présence de datas et l’activation du RDM suivant des codes couleurs détaillés dans le manuel, mais rien de plus. Ah si, un discret bouton de reset pour remettre le bloc Sully en configuration usine.
Pour comprendre, il faut se rappeler que Robert Juliat s’est spécialisé dans les interactions humain – machine, appelées IHM, pour concevoir et développer des systèmes de commande simples et pourtant complets. Après leurs habituels écrans à boutons, pas toujours facile d’accès une fois les projecteurs sur perches ou déport, puis avoir expérimenté les puces NFC* avant d’abandonner faute de support complet d’Apple sur les iPhones, décision fut prise de se concentrer sur le RDM et les WebPages.
*NFC : le Near-Field Communication est une technologie de communication sans fil à courte portée (plusieurs centimètres) permettant l’échange d’informations entre un périphérique et un smartphone.
Un arrêt des menus standards fut donc acté, renforcé par leurs discussions avec les techniciens des théâtres ou de studios TV qui interviennent peu sur les réglages pendant leurs activités, et qui étaient contraints parfois à des acrobaties en hauteur.
Ainsi la configuration des projecteurs s’effectue maintenant suivant ces deux méthodes. Soit grâce à un testeur, software ou console RDM** le long des câbles DMX, soit en branchant un ordinateur en RJ45 pour accéder à une page Web, aussi simplement qu’avec une page internet.
** : Le Remote Device Manager, ou RDM, est un développement du protocole DMX512 autorisant une communication bidirectionnelle entre des appareils compatibles RDM connectés sur une ligne DMX standard. Cela permet de détecter, paramétrer et lire des informations des projecteurs à distance.
Certes, nous entendons déjà certains puristes grommeler dans leur coin en regrettant un menu avec écran, ou en mettant en avant le manque de formation de certains de leurs techniciens. Nous transmettrons leurs doléances à Robert-Juliat !
La voie du RDM

Comme Robert Juliat a entamé un partenariat avec City Theatrical et leur testeur DMXCat, cela permet un accès pléthorique aux fonctions de la Sully. Le travail de recherche sur les customs PID (Identifiant de paramètres) et le RDM leur a permis de proposer un système clair et efficace.
Mais dans l’absolu tout générateur de RDM saura paramétrer les fonctions fondamentales de la Sully (comme une GrandMA3 par exemple).
Le testeur RDM branché, puis connecté en Bluetooth à votre smartphone, le ou les projecteurs apparaissent dans une liste. L’icône ‘Ampoule’ permet de les allumer à distance pour les identifier, la flèche RDM de rentrer dans les neuf menus de réglages :



La voie du Web
Une autre possibilité est de raccorder les Sully en RJ45, comme cela sera le cas dans une installation fixe en réseau. Attention, le module n’a pas de switch intégré, il faudra sans doute passer par des liaisons en étoile mais c’est une autre histoire.
Comme dans une grande majorité de cas, les projecteurs seront commandés en Art-Net ou sACN, Robert Juliat a logiquement préconfiguré chaque Sully en classe A, avec une adresse unique et indépendante, de type 2.XXX.XXX.XXX/8.
En intégrant un ordinateur dans la boucle, évidemment sur la même plage d’adresse, il suffit de taper l’adresse de la découpe dans son navigateur internet. Cela donne accès à une WebPage de réglage.
Les quatre pages sont un peu différentes du testeur RDM, mais permettent une configuration complète. Seuls les capteurs de retours de tests sont pour l’instant indisponibles. A chaque modification, il suffira d’appuyer sur le bouton ‘Submit Parameters’ pour valider ses choix.



Juste dessous, l’ancienne version de WebPage. Pour mettre à jour le firmware du bloc, il suffit de le télécharger à cette adresse (https://robertjuliat.com/profilespots/SULLY_650SX) puis de choisir ‘Update Firmware ‘dans le menu est d’aller pointer le fichier dans votre dossier téléchargement. Actuellement la dernière mise à jour est la 2.2.
Il existe un grand nombre de petites astuces fort bien pensées dans ces menus :
– Par exemple un QR code permettra de récupérer le manuel depuis son téléphone.
– En réglant l’adresse DMX, chaque canal des différents modes affichera aussi leur adresse.
– La partie réseau permet non seulement d’utiliser une passerelle ou du DHCP, mais aussi d’utiliser une IP fixe avec un accès à tous les masques de sous-réseaux possibles. En cas de reset hardware, l’adresse IP revient à celle indiquée sur la plaque d’information de la trappe de l’appareil.
– A noter que pour une utilisation en ArtNet, un seul chiffre en absolu remplace les numéros de Net, Sub-Net et Universe. Fort pratique, cependant, suivant les préconisations d’Artistic License, seuls les univers de 1 à 32 000 sont autorisés, pas le ‘0’.
– Le seuil permet de fixer une limite d’intensité, pour homogénéiser ou étalonner un parc de projecteurs. Le module recalcule la plage de dimmer par rapport à ce seuil pour garder une linéarité d’utilisation.
Garder le contrôle
Les modèles avec potentiomètre manuel peuvent être utilisés en DMX, Art-Net ou sACN. Celui-ci se désactive au besoin, et son sens de rotation s’inverse dans les réglages, pour les applications en poursuite. Ce contrôle local en HTP est encadré par la console à l’aide d’une voie de Master spécifique. L’opérateur peut ainsi gérer le niveau maximum d’intensité à la place du poursuiteur, mais aussi coordonner les passages au noir.
La librairie DMX comporte 6 modes, du plus simple au plus compliqué. Si la charte de Robert Juliat est assez claire, vous pouvez avoir quelques surprises dans les librairies fournies par Caralon sur les principales consoles du marché. Les modes avancés possèdent deux canaux d’intensité, en 8 ou 16bits, un pour le niveau général, l’autre pour limiter le potentiomètre local.
Le strobe est séparé en deux paramètres, durée et vitesse. Le canal suivant est différent, puisqu’il règle le temps de réponse, ou plutôt d’inertie de la ‘lampe’ à l’extinction. Le contrôle permet plusieurs réglages, comme activer ou non le RDM (sauf indication contraire verrouillée dans la WebPage).
Enfin Pour les installations architecturales ou muséographiques, il est possible de donner dans les menus une valeur précise au projecteur dans le paramètre Stand Alone pour que ce dernier s’allume toujours à ce niveau à chaque allumage, de façon autonome.
Pour conclure
Robert Juliat continue à porter le flambeau familial avec force et humilité. Cette combinaison quasi unique de tradition artisanale et d’industrielle de pointe force le respect en renouvelant fort intelligemment une pièce aussi traditionnelle que la découpe de théâtre en un condensé d’innovations.
Les modèles Sully sont conçus, développés et fabriqués dans l’Oise par Robert Juliat.
J’aime :
- La qualité et la puissance du faisceau
- L’ergonomie
- La faible émission de chaleur
- La teinte chaude, parfaite pour les peaux
- La gestion complète par RDM et WebPage
Je regrette :
- La librairie DMX Carallon
- Une très légère irisation sur les couteaux
- L’absence d’univers 0 en Art-Net
Tableau général
Et d’autres informations sur le site Robert juliat