Gladiator, le film aux 5 Oscars de Ridley Scott a bénéficié d’une diffusion par objets Adamson grâce à la FletcherMachine au cours d’une tournée ciné-concerts en France, Belgique et Suisse avec Sylvain Denis aux manettes. Retour sur 6 dates et 140 musiciens et choristes sur scène.

SLU : Sylvain, tu te présentes ?
Sylvain Denis : Je suis Sylvain Denis, ingénieur du son spécialisé dans la musique classique amplifiée. On est aujourd’hui à Strasbourg pour Gladiator en ciné-concert, avec 140 musiciens et choristes sur scène, pour jouer en live la bande-son du film au public.
On profite de travailler avec Laguna, qui est le prestataire pour cette tournée, avec qui j’ai déjà collaboré plusieurs fois en exploitant de l’Adamson. C’était l’occasion d’essayer la FletcherMachine, qui nous a permis de spatialiser frontalement le son pour l’ensemble du public. Ce sont donc les sorties du processeur immersif qui alimentent les 7 lignes qui sont au-dessus de la scène. Il y a 2 outfills et il y a 5 lignes principales.

La FletcherMachine nous permet de positionner réellement dans l’espace chacun des micros tel qu’il est sur scène. On a une carte de l’orchestre sur notre ordinateur et on peut aller positionner un micro à son vrai emplacement, ce qui fait que pour l’intégralité du public, le son est identique et même le dernier spectateur sur le côté, entendra la même chose qu’un spectateur placé au centre. Il y a donc un vrai plus et c’est très agréable pour nous de pouvoir offrir la même qualité à l’ensemble des spectateurs.

SLU : Quel système avez-vous choisi ?
Sylvain Denis : On a pris des S10 parce qu’il nous fallait des boîtes qui ouvrent assez large mais qui ne soient pas trop grandes parce que notre souci numéro un c’est de ne pas avoir du bois dans le haut de l’écran. Ce n’est pas cool pour les derniers rangs d’avoir le bas des lignes dans l’image. On a choisi les S10 en accord avec Nicolas Coat qui s’occupe du calage système et Florian Siegwald qui a pris en charge la FletcherMachine.
Tout ça avec l’aide de Sylvain Thévenard qui nous a formés et accompagnés pendant quasiment toute la tournée. Ça nous a permis de déployer assez rapidement l’ensemble du système tout en s’adaptant à une nouvelle façon de travailler, mais qui reste proche de ce qu’on a l’habitude de faire. Ça ne nous a pas demandé d’efforts spécifiques.

SLU : Nicolas, tu nous en dis un peu plus sur le système Adamson et votre stratégie d’accroche
Nicolas Coat : On a distribué les sorties du processeur sur des systèmes S10 ; cinq lignes de 10 boîtes en main et deux lignes de dix S7 en outfiill, avec une petite distribution en champ proche toujours en S7. Cela nous permet d’avoir des boîtes plus compactes et un impact visuel réduit.
Vu du côté public, je n’ai pas l’impression d’être là et c’est cool car, ce qui compte vraiment, c’est que les boîtes ne soient pas dans le champ visuel et qu’acoustiquement, on n’ait pas l’impression que le son vienne d’une enceinte ou d’un endroit en particulier.
Quand tu regardes la scène, tu vois l’orchestre sans avoir l’impression que c’est amplifié. En fait, quand tu es public, et même moi, on se demande si le système est ouvert ou pas. C’est tellement bien précisé dans l’espace qu’on ne ressent pas la présence d’un son provenant d’une ou plusieurs enceintes. Le système devient invisible.


SLU : Quelles sont tes impressions Florent…
Florian Siegwald : La première chose qui nous a agréablement surpris avec Nico, c’est l’image de l’orchestre et à quel point ton peut se concentrer et trouver un instrument. On le localise parfaitement grâce à l’audio.
Lorsqu’on regarde le violoncelle solo sur scène et qu’on entend le son de son instrument, il est précisément là où il se trouve à l’oreille.

La principale différence de ce système par rapport à un gauche-droite, c’est la gestion des outfills. Pour les gens qui sont aux extrémités du Zénith, à jardin et à cour, ils gardent toute l’image de l’orchestre.
Quand on se déplace sur le parterre ou dans les gradins, on dispose de la même image que ce soit à l’extrême jardin et à l’extrême cour. C’est un gros point positif par rapport à ce qu’on a pu écouter auparavant et on garde la localisation et la précision des instruments. Ça ne détimbre pas en sortant de l’axe.

SLU : Comment pourrais-tu résumer tes impressions ?
Florian Siegwald : Practicité, prise en main rapide, qualité de la localisation des instruments sur le plateau, transparence. La FletcherMachine nous a offert une autre dimension dans le travail de Symphonic en Zenith, c’est indéniable.
Pour plus d’information sur :
– La FletcherMachine
– Le système S10 Adamson