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Le charme opère à chaque fois. Quand on voit les yeux d’Alain Français pétiller autant malgré la fatigue, on sait qu’il nous prépare une surprise, et la dernière est de taille. Imaginez …
Un symphonique reproduit par une quarantaine de HP et une dizaine de caissons de basse, chacun installé à l’emplacement où sont situés les micros correspondants et donc les instruments, et au milieu duquel on peut se balader.
Le Futuroscope, Eurodisney et Asterix peuvent aller se rhabiller, le Surround et l’Atmos prendre leur retraite, Learprint arrive et le son devient émotion…

Nous avions déjà été invités à écouter il y a déjà deux ans, ce qui à l’époque n’était qu’une ébauche, un crayonnage sonore explorant les possibilités de cette idée mais sans vraiment les exploiter. Je me souviens de ce jour de novembre 2012 où, dans le dépôt de De Préférence à Wissous, au-dessus des bureaux et à l’abri des regards, Alain nous a présenté son concept forcément imparfait car ne disposant pas des sources multipistes nécessaires à la création de cet incroyable espace sonore, pas plus que d’un espace clos digne de ce nom. On était reparti riches de frissons teintés de frustration et avec la prière de garder tout ça pour nous.

Deux ans plus tard c’est Ann Vermont de Sennheiser France – partenaire avec une captation en full numérique Sennheiser et Neumann – qui sonne le rappel : Alain a remis ça et ce coup-ci de la plus belle des manières.
Rendez-vous est pris à Alfortville à l’ONDIF, l’Orchestre National d’Ile de France, et plus précisément dans leur base arrière qui comporte une magnifique salle de répétition et des salles annexes de taille respectable, pour la première sortie officielle de ce qui s’appelle désormais Learprint.
Arrivés sur place et malgré des portes phoniques, on ressent la pression et la « vie » d’un vrai orchestre qui joue, une impression qui va se révéler complètement trompeuse. C’est Alain qui est sur « play ». Alain 1, Ludo 0 !