Jérémy Lippmann met brillamment en scène la tournée album « Pafini » de Jean-Louis Aubert dont il a insufflé les intentions à Jordan Magnée qui s’est occupé du design de la scénographie, de la lumière et de la création des medias vidéo. De plus un kit ultra moderne de plus d’une centaine de petites sources laser Ayrton Kyalami fournies par MPM Audiolight appuit l’architecture globale de la scène.
Jordan Magnée a été contacté à l’été 2024 pour participer à l’appel d’offre de la tournée album « PaFini » de Jean-Louis Aubert dont la mise en scène avait été prédéfinie par Jérémie Lippmann avec qui il travaillera main dans la main et qu’il connait d’autres projets.
Jordan explique : « Le brief était axé sur la mer, le rocher et avec une référence directe à l’arc-en-ciel de la pochette illustrée par l’artiste lui-même. L’esprit festif de « PaFini » vise à marquer ses 50 ans de carrière musicale. C’est à la fois un anniversaire et une ode à la mer, à la nature et à la poésie marquée par le rock très présent dans son univers musical. » Le prestataire de la tournée, MPM, a suivi ce projet en investissant dans un gros parc de Kyalami.

SLU : Comment as-tu travaillé ces arches ?
Jordan Magnée : « Je les ai travaillées en vidéo et dans la profondeur pour que les spectateurs, où qu’ils soient dans la salle, puissent en profiter. De face on voit leur arrondi et de côté on perçoit leur profondeur. La plus grande arche mesure 16 mètres de diamètre extérieur et 8 mètres de haut. Plus on avance vers le fond, plus leur taille diminue jusqu’à atteindre un écran qui coulisse. Il peut s’ouvrir en deux parties pour ménager l’entrée et la sortie de l’artiste de manière spectaculaire.
Présentation vidéo
Sur cette installation, un masque permet de donner l’illusion d’une quatrième arche et renforce la profondeur de la scène. Cette structure en écrans LED permet aussi de les faire disparaître quand on les éteint. Le sol est recouvert d’un revêtement noir qui épouse l’intérieur des arches et recréé les espaces des musiciens sur scène. Enfin, pour que Jean-Louis, qui est proche de son public, puisse aller dans la salle, nous avons prévu un escalier arrondi pour créer une transition scène/salle sans crash barrière. Le travail de la lumière est venu s’intégrer ensuite dans cette architecture car les arches sont espacées de 2 mètres. »

Jordan Magnée suit des études d’architecture à Bruxelles. Ayant toujours eu l’objectif de travailler dans le milieu du spectacle, il utilise ses connaissances pour devenir scénographe et développe ses compétences en vidéo en suivant un master en scénographie digitale à Londres.
« J’ai commencé à travailler pour un collectif d’éclairagistes qui s’appelait All Access Design. Avec eux j’ai multiplié les expériences professionnelles et appris à concevoir un kit lumière. Cela m’a permis d’imaginer des projets à 360° pour optimiser la cohérence artistique de mes créations ».
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Ayrton Kyalami : la puissance laser au service du spectacle
116 x Ayrton Kyalami assurent des effets géométriques impressionnants. Disposés sur deux ponts en arches concentriques, leur faible encombrement permet de les aligner côte à côte pour créer des rendus innovants en projection de faisceaux uniques ou via les prismes et gobos.

Jordan explique : « Les Kyalami, me permettent de reformer l’arrondi de l’arche pour la retranscrire en lumière. C’est un effet impossible à réaliser avec des barres Led, d’autant plus que j’en avais besoin en quantité pour mettre en valeur l’architecture de ma scénographie et créer un style particulier. Cette installation donne lieu à des tableaux diversifiés quand les faisceaux partent dans un sens puis dans un autre ou qu’ils sont travaillés par groupes et en couleurs.

Pour moi c’est une matrice de lumière que je peux décortiquer dans tous les sens et qui offre beaucoup de possibilités ». Deux arches de ponts cintrés supportant des Kyalami alternent avec les arches vidéo. « Ajouter des arches de Kyalami entre les arches d’écrans vidéo, accentue la profondeur de la scène. De ces plans de lumière naît un dialogue qui prolonge la vidéo. »
Le Kyalami est un projecteur Beam ultra-compact à source laser phosphore de 100 W, capable de 400 000 lux à 10 mètres, conçu pour les concerts, installations architecturales et événements en plein air car classé IP65. Sa lentille frontale de 126 mm associée à un système optique à trois lentilles, produit un faisceau à bord net de 1°. Le projecteur bénéficie d’une double rotation infinie (pan/tilt), d’une trichromie CMY, de 29 gobos fixes, 17 filtres de couleurs et deux prismes combinables, pour une large palette créative. Il répond aux protocoles DMX, ArtNet, sACN et intègre un récepteur CRMX pour une liaison sans fil.
SLU : Que penses-tu de cette machine et comment l’as-tu utilisée ?
Jordan Magnée : « Je voulais créer un tunnel de lumière qui nécessitait l’utilisation de nombreuses machines côte à côte pour créer des animations de faisceaux fluides. Fabian de Brucker responsable commercial d’Ayrton m’avait précédemment parlé des Kyalami et à l’évocation de mon projet, il m’a proposé une démo que j’ai trouvée intéressante. Par ailleurs je craignais que des beams à LED manquent de puissance devant les écrans LED. Pour ces raisons j’ai fait cette demande auprès d’MPM, le prestataire de la tournée. Je trouve ces machines assez polyvalentes. Entre le prisme, le frost et les gobos, je peux diversifier les tableaux lorsqu’ils sont utilisés en douche, dans le public ou en mouvement quand ça a du sens.

SLU : Comment classes-tu cette lumière laser comparée à la LED ou la lampe ?
Jordan Magnée : Pour moi ce sont avant tout des machines à effets, conçues pour créer de l’architecture lumière. Elles sont puissantes en blanc et permettent aussi d’éclairer les artistes en douche mais elles perdent de leur intensité en couleurs. En frostant, on perd un peu et c’était compliqué parfois de se démarquer de la vidéo, mais on a observé qu’en orientant les faisceaux face au public on récupérait visuellement de l’impact même si c’est une position dont on ne peut pas abuser. Dans mon cas, pour prolonger la scénographie, ça fonctionne bien.
SLU : Avez-vous eu des soucis avec ces machines ?
Jordan Magnée : Pendant l’encodage, on a eu des soucis d’adressage. Parfois lors de changements de couleurs sur un même tableau, toutes les machines n’étaient pas raccords en termes de timing. Le prestataire ayant un kit tout neuf, il a fallu le mettre à jour et le SAV Ayrton a répondu rapidement. »
Architecture lumineuse et dynamique scénique : Le kit Lumière
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Un pont en arc de cercle au-dessus de l’arche vidéo supporte aussi des blinders Chauvet Strike Array 2C.
SLU : Pourquoi les Chauvet Strike Array 2C
Jordan Magnée : « L’intérêt est de les travailler en couleurs. Je les utilise pour souligner l’architecture de la scène. C’est un blinder assez chaud dont j’aime la lumière qui je trouve va bien avec le côté rock de l’artiste. J’ai pu constater sa polyvalence à performer dans les dégradés avec la puissance d’un blinder pour créer des pêches blanches ou bleues, par exemple, en raccord avec des tableaux plus poétiques.

Personnellement je n’aime pas les blinder en couleurs chaudes sur un tableau en couleurs bleues car on perd l’intimité et donc leur capacité à jouer en couleur était un point fort. Cela dit, ce sont des appareils à LED et quand on passe le dimmer de 0 à 1, il y a un petit saut de niveau. On ne peut donc pas produire la jolie courbe d’un blinder à lampe. »
On les trouve également sur le pont de face, dirigés vers public et en latéral sur de petits totems accueillant également des Color Strike M. « Les totems viennent casser le cadre de scène et les formes arrondies, pour donner de l’ampleur à l’espace scénique. Ils sont principalement utilisés pour projeter des effets. »

Le Chauvet Strike Array 2C est un projecteur blinder/strobe LED à deux sources contrôlables indépendamment, conçu pour des performances en extérieur grâce à son indice de protection IP65. Il combine 28 leds RGBA et 39 leds blanc chaud par source, offrant une palette chromatique étendue et une température de couleur variable de 2800 à 6500 K.
Capable d’un flux lumineux de 26 000 lumens, le Strike Array 2C assure également un effet « red shift » simulant le comportement des lampes tungstène en gradation. Chaque tête est orientable manuellement, pour ajuster les faisceaux. Le système d’interconnexion sans outil facilite l’assemblage de plusieurs unités pour des configurations modulables. Enfin il est compatible avec les protocoles DMX-RDM, Art-Net et sACN.

Au sol des Chauvet Color Strike M. soulignent l’arrondit de la scène et créent un contre puissant. « Ici je les travaille comme des contres pour un rendu graphique. Je ne les joue pas du tout en tilt, mais comme la source est très visible, ils sont utilisés en dalle sur certains tableaux.
Un kit de ces machines est aussi installé à côté des arches. Globalement les Color Strike M. servent à amener de la dynamique dans le show mais sans excès.

Des Martin Mac Aura PXL sont placés au sol à contre en fond de scène et sur trois totems positionnés entre les arches à raison de trois machines par totem. Ils assurent les latéraux en plus de marquer joliment les bords de scène en lumière.
Jordan Magnée explique : « Je les utilise en wash pour éclairer en latéral les artistes et les musiciens, notamment quand le bassiste et le guitariste se déplacent sur les côtés de la scène. Cela me permet de compléter les éclairages de face et douche. Le but était de varier les façons d’éclairer les artistes dans cette espèce de “grotte” créée par les arches. »

SLU : Ce sont avant tout des washs mais ces machines peuvent aussi faire des effets. As-tu exploité cette particularité dans ton design ?
Jordan Magnée : « Je les ai utilisés en wash principalement mis à part pour le tableau du titre « Ailleurs » où je les contrôlais en pixel par pixel pour représenter un ciel étoilé car ça avait du sens. Mais ces machines sont contrôlées en mode simple sur la majeure partie du concert. »
Le Martin Mac Aura PXL est un projecteur wash doté de 19 sources LED Osram Ostar RGBW de 40 W, contrôlables indépendamment, qui produisent un flux de 19 000 lumens. Son zoom motorisé couvre une large plage de 7° à 55°, pour un faisceau serré très défini et un faisceau large homogène. L’effet Aura, produit par 141 leds RGB de 0,42 W, assure un rétroéclairage dynamique et personnalisable. Il accepte les protocoles DMX, Art-Net, sACN et le système P3 de Martin.
SLU : Quelle est ton approche artistique en couleurs ?
Jordan Magnée : « J’essaie de ne pas trop varier les couleurs des tableaux que je considère comme un ensemble. En général, je m’arrête à deux nuances de même teinte et je joue sur l’intensité et la position. En revanche il peut m’arriver pour accentuer l’impact de choisir deux couleurs contrastées.

Installés en douche sur trois ponts linéaires dont le premier mesure la largeur de la scène, les Robe MegaPointe sont des bêtes de scène indétrônables.
SLU : Comment utilises-tu les Robe MegaPointe et que penses-tu de ces projecteurs iconiques ?
Jordan Magnée : Ils s’intègrent entre les arches, là où il n’y a pas de Kyalami et me servent également à casser un peu l’arrondi de la scène et pour marquer les pêches de gros wash plateau. On les utilise également en faisceau serré par moments pour ajouter de la profondeur car ils sont séparés dans les niveaux de plan de feu. Enfin ils servent à faire des douches ciblées et assez rock sur les artistes ce qui apporte beaucoup de graphisme sur scène.
J’utilise souvent les MegaPointe. Ce sont des projecteurs polyvalents performants en faisceau serré et en wash. Ils ont des gobos intéressants et quand on les intègre dans un kit, on sait que l’on dispose de nombreuses possibilités de varier les tableaux. Ils s’intègrent dans à peu près toutes les envies artistiques et donc je les aime bien. »
Robe Forte : Lumière sur l’intimité public-artiste
Pendant le concert, Jean-Louis Aubert passe près d’un tiers du show dans les gradins au contact de son public. Il est alors suivi par 2 RoboSpot connectés à des Forte FollowSpot. Jordan Magnée explique : « La relation avec le public, se fait à la poursuite, depuis le pont de face, et avec les blinders dont on pousse l’intensité selon la musique. Ils ont ce rôle d’éclairer la fosse pour créer un espace de dialogue avec l’artiste.

SLU : Et quand les musiciens se déplacent en salle, comment sont-ils éclairés ?
Jordan Magnée : « Ces moments où le bassiste et le guitariste suivent Jean-Louis Aubert qui performe dans les gradins sont mis en scène. Ils sont également suivis depuis le pont de face par Follow Spot Robe Forte.

SLU : Ils sont assez puissants ?
Jordan Magnée : Oui, ce sont des machines puissantes performantes à la face. Quand Jean-Louis rejoint une b-stage au niveau de la régie pour un deux par deux entre la scène et la B-Stage, il bénéficie de deux systèmes de poursuite RoboSpot en Forte pour assurer une transition fluide. La mise en place a demandé un peu de travail mais ça fonctionne bien. Par ailleurs, le guitariste et le bassiste exploitent complètement l’espace qui s’ouvre sur 24 mètres.
On associe donc des faces dédiées quand ils sont à leurs positions et des machines qui les suivent sur les côtés de la scène. A un autre moment encore, ils vont jouer dans le public et là on utilise des projecteurs de face pour les éclairer jusqu’à une position précise où ils ne doivent plus bouger. Quant au clavier et au batteur, ils ne bougent pas et disposent de faces fixes. »
Le Robe Forte est un Profile équipé d’un moteur de leds blanches de 1 000 W adapté aux grandes scènes et captations télévisuelles dont le flux lumineux atteint 50 000 lumens. Sa plage de zoom de 5,5° à 55°, sa trichromie CMY + CTO progressif, sa double roue de gobos et son module découpe, en font un outil polyvalent. Robuste et silencieux, le Forte se distingue par sa puissance, sa flexibilité optique et son moteur de leds interchangeable TE.
Arches LED Custom : Le Défi Scénographique Relevé par Alabama

La prestation vidéo et la fourniture des arches ont été confiées au prestataire Alabama qui a fait appel à son réseau de sous-traitants pour fabriquer les arches. Avec un fort impact sur l’architecture globale de la scénographie, leur fabrication a bénéficié d’une attention toute particulière afin de répondre au mieux à la demande custom de Jordan. Le résultat est très réussi.
Ce dernier explique « En termes de dimensions on s’est arrêté à des arches d’un mètre de largeur. L’intérêt était d’utiliser des écrans black face qui ne laissent pas d’empreinte visuelle quand on les éteint pour que les arches disparaissent au besoin. »
La forme particulière de ce support de diffusion a bien sûr eu une incidence sur la création des médias « Les arches sont espacées et il y a un vrai jeu de profondeur qu’il a fallu intégrer dans la création vidéo pour créer et jouer sur des illusions d’optique. J’ai réalisé un moodboard grâce aux tests que nous avons réalisé sur une maquette animée avec un vidéoprojecteur.
Cela permettait de tester les médias et vérifier le rendu de chacun des titres de la setlist, avec le metteur en scène et l’artiste. » Le résultat est somptueux avec cette spécificité d’apporter une expérience unique en plus d’un rendu fortement instagrammable.
SLU : Quels logiciels ont été utilisés pour la réalisation des médias ?
Jordan Magnée : « Unreal, After Effects, un peu d’IA et du SMODE qui est aussi le média serveur du show en live. On a aussi utilisé Procreate pour retrouver le grain du « dessiné à la main ». Suivant les tableaux, on adaptait les outils.
SLU : Lorsque vous prolongez l’arche vidéo avec la lumière, comment gérez-vous le raccord de teintes ?
Jordan Magnée : On avait mis en place un système de pixel mapping mais le résultat n’a pas été concluant et on perdait en lisibilité. Finalement on gère les teintes à la console. »
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Le Workflow grandMA3 : Innovations et défis pour les Grandes Productions
Dans l’équipe de Jordan, je rencontre Valentin Nebati, pupitreur sur grandMA 3 soft 3, la console par excellence des plus gros shows. La tournée de Jean-Louis Aubert est d’ailleurs envoyée à la main et sans timecode. C’est l’occasion de le questionner sur les fonctionnalités qu’il affectionne dans ce workflow mis à jour.
Valentin Nebati : « La version sortie à ce moment me semblait suffisamment aboutie et c’est la première tournée que je pupitre en soft 3. Je suis en étroite collaboration avec Axente et MA Lighting via Daniel Kannenberg, qui est le chef développement de MA Lighting pour leur faire passer mes retours, les points à améliorer, les fonctions qui manquent voir les bugs rencontrés sur le soft. On échange par mail et on se rencontre sur les salons.

SLU : Quelles sont les fonctionnalités que tu affectionnes particulièrement dans cette console ?
Valentin Nebati : Son workflow est intuitif. En 2025 on est tous au quotidien sur tablettes à avoir des gestes tactiles dans nos habitudes, cela influe sur le workflow. Cela dit, à mon sens, la GrandMA 2 n’est pas obsolète car elle fait tout ce qu’on lui demande. En ce qui concerne les nouveaux effets que j’apprécie dans le soft 3, il y a le “Phaser”, qui permet de faire plus de deux steps et que je trouve intéressant pour les nouvelles possibilités qui en découlent. Il y a la possibilité d’importer des fichiers MVR. On peut dessiner les décors, les écrans et les ponts de projecteurs sur Vector, Wysiwyg, Depence etc. puis importer le fichier de la scène complète dans la console directement. Et pour l’encodage Festival, le Recipes est appréciable car malgré un encodage un peu long, il permet de gagner du temps au final.

SLU : Tu pupitres sur d’autres marques ?
Valentin Nebati : Non. J’ai essayé ChamSys car je suis proche de Rémy Rouvoy et David Launay de Chauvet. On passe plusieurs journées découverte ensemble par an et c’est une console efficace mais en France elle n’est pas assez répandue comparé au Royaume-Uni, aux Pays Bas et à la Belgique. La MA et son workflow sont plus simples à mon sens car on peut la personnaliser et aller loin dans la programmation. De plus il y a des fonctions qui n’existent pas chez ChamSys et qui font gagner du temps. Cela étant dit, je reconnais la force de ChamSys d’êtres plus rapide qu’MA dans ses update et upgrade.
SLU : Est-ce que tu as eu des problèmes de stabilité ou identifié des défauts ?
Valentin Nebati : Oui, il y a des défauts ou des détails que je fais remonter à MA via Axente. Par exemple quand on bloque des machines, il n’y a pas d’indicateur précis comme sur la MA2 pour dire que telle machine est « parker ». L’encodage en Recipe, prend du temps qui est difficile à justifier auprès des prods.
Idem pour certains effets qui assurent de nouvelles possibilités et qui sont faciles à créer mais complexes à modifier et si on veut les appliquer à des machines différentes, c’est un enfer. Cela étant dit, malgré tout, le soft 3 a beaucoup et bien avancé, sinon je ne tournerais pas avec. »

Valentin Nebati est originaire de Calais dans le nord de la France. Il pousse son premier flight à l’âge de 14 ans dans une entreprise locale où il développe ses compétences en lumière, vidéo et structure les mercredis après-midi et les week-ends, quand il n’a pas cours. Son bac en poche il monte sur Paris pour suivre une formation spécialisée en son à l’E.M.C. pendant deux ans et en alternance chez Silence où il décroche ensuite un emploi en CDI.
Un an plus tard, au gré des propositions et de ses expériences pros, il se spécialise finalement en lumière et part en tournée pour « Franz & Fritz » puis il travaille avec Jordan Magnée et Nicolas Galloux. Il travaille sur des projets de mode, sur Grease au théâtre Mogador, pour de l’Évènementiel et pour des émissions de télévision dans l’équipe de Fredéric Dorieux.
« Depuis 6 ans environ j’évolue sur des émissions renommées comme « Danse avec les Stars », « The Voice », « Les Victoires de la Musique » ou encore « Les NRJ Music Awards ». Mais aussi sur des tournées comme Eddy De Pretto ou M. Pokora, etc. » Autodidacte en lumière, « J’ai appris 80 % de la console tout seul et 20 % grâce à de l’entraide », il est aujourd’hui pupitreur confirmé sur la tournée de Jean-Louis Aubert.
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La tournée « PaFini » de Jean-Louis Aubert révèle une scénographie où la technologie se met au service de la poésie et de l’interaction de l’artiste avec son public. Grâce à la vision du metteur en scène Jérémie Lippmann, des choix lumière de Jordan Magnée qui en ont découlés et du travail au pupitre de Valentin Nebati, le public est plongé dans un univers visuel spectaculaire où lumière et vidéo dialoguent pour créer des dimensions lumière inédites.
Les arches sur mesure d’Alabama, les projecteurs Ayrton Kyalami, Chauvet Strike Array 2C, Chauvet Color Strike M, Martin Mac Aura PXL et Robe MegaPointe, Robe FORTE contrôlés par deux consoles grandMA3 sont les outils créatifs piliers de cette scène particulièrement large et créative. Une collaboration étroite entre l’équipe de la tournée et le prestataire MPM, a permis de repousser les limites, offrant à l’artiste une zone de fête et de magie à la hauteur de ses 50 ans de carrière.
Un gros bravo pour ce show résolument immersif, rock et humain 😉
Kit Lumière :
– 116 Ayrton Kyalami
– 44 Robe MegaPointe
– 40 Martin Mac Aura PXL
– 26 Chauvet Colorstrike M
– 14 Robe Forte
– 2 Robe RoboSpot
– 50 Chauvet Strike Array 2C
– 2 GrandMa3 Light
Vidéo :
– Média serveur SMODE
– Arche 1 : Diam ext : 850 cm/ Diam Int : 720 cm
– Arche 2 : Diam ext : 720 cm/ Diam Int : 590 cm
– Arche 3 : Diam ext : 590 cm/ Diam Int : 460 cm
– Arche 4 : Diam ext : 460 cm/ Diam Int : 330 cm
– Écran lointain (X2) : 400×350 cm (ouverture latérale depuis le centre)
– Écrans latéraux (X2) : 600x400cm