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C’est la nouvelle lampe Philips MSR Platinium 35R, 800 W, qui a inspiré le R&D de Clay Paky, avec dans le cahier des charges de cette Alpha Spot 800 QWO un format ultra compact et un zoom de très grande amplitude. L’objectif visé étant de fournir le flux d’une 1200 W dans le coffret d’une 700 W avec un haut niveau de qualité de projection.
C’est ce que nous allons vérifier par la mesure et les essais effectués dans le fabuleux show room de la société Impact Evénement où nous sommes invités à faire nos tests.
Presentation

Pour commencer, présentons cette nouvelle lampe qui génère un flux de 55000 lumens, comparable, selon le fabricant, aux anciennes sources à décharge d’une puissance de 1200 Watts : elle s’inscrit donc parfaitement dans la tendance « Green Power » actuelle de recherche d’économie d’énergie. Avec une température de couleur très élevée de 7800K et un IRC supérieur à 75, la perception de sa forte luminosité par l’œil humain s’en trouve « renforcée ». Cette lampe dispose d’un culot de type « Mini Fast Fit » à engagement par ¼ de tour, ce qui facilite grandement son remplacement, et sa durée de vie est annoncée à 750 heures, ceci avec une bonne tenue de ses performances dans le temps.
Mais c’est aussi grâce à sa compacité que cette source lumineuse est censée permettre la réalisation de projecteurs aux dimensions réduites. Et sur ce dernier point, la lyre ALPHA SPOT 800 QWO a réussi le pari.
Mais au fait, quel est ce nom de code QWO dont est affublé la machine ? Ce sont tout simplement les initiales pour « Quality Wide Optic », ce qui signifie littéralement « Optique Large de Qualité »… Nous y reviendrons plus tard, mais il faut savoir en effet que ce projecteur dispose d’un argument de poids : le fabricant annonce un zoom très généreux d’une plage de 11° à 55°, doté d’un extra zoom descendant à 7,6°.

Poursuivons par l’examen externe de ce projecteur : nous sommes en présence d’une lyre asservie à effets de marque reconnue, et à ce titre nous sommes en droit d’attendre toutes les fonctionnalités et les raffinements des machines haut de gamme actuelles. Et nous n’allons pas être déçu…
Son format d’abord : La machine est vraiment compacte et racée, et de même format que l’Alpha Profile 700 dont elle reprend les volumes à l’identique : beaucoup de parties externes doivent d’ailleurs être compatibles. Son poids nous rappelle que nous avons affaire à une machine puissante : 30 kg, ce qui reste une valeur raisonnable, ceci grâce à la présence d’un ballast électronique. Les capots en plastique moulé sont bien finis et correctement ajustés, et les parties visibles en tôle disposent d’une peinture noire satinée en raccord parfait avec les pièces plastiques. La finition extérieure est très bonne.
Côté tête, tout de suite, la lentille de sortie nous fait face avec son diamètre visible de 102 mm, nécessaire à l’obtention des performances du zoom. A l’arrière de la tête nous découvrons 4 généreuses grilles de ventilation et le logement pour la lampe.

La base de la machine regroupe d’un côté l’interface homme-machine dotée d’un afficheur LCD monochrome et de 5 touches de navigation, tandis que la face opposée est dédiée à la connectique data et secteur, et à l’interrupteur/disjoncteur.
De larges ouïes de ventilations sont aménagées à même les capots de la base pour permettre un bon refroidissement des éléments internes.
Le dessous de la machine intègre classiquement une plaque permettant la fixation de 2 attaches rapides pour colliers à fixation par ¼ de tour. A noter que seulement 2 positions de fixation (à 90°) des attaches rapides sont possibles.
Deux poignées situées de chaque côté de la base permettent le transport de la machine. D’ailleurs, on retrouve sur la lyre un système de blocage de PAN à 4 positions (tous les 90°) et de TILT à 7 positions (tous les 45° sur 270°), bien pratique pour déplacer la machine ou pour la bloquer dans la position désirée lors d’opérations de maintenance.

32 ou 36 canaux DMX seront nécessaires pour piloter la bête, et comme beaucoup de machines aujourd’hui il est possible de contrôler la machine en Artnet. Celle-ci dispose d’ailleurs d’un Node Artnet vers DMX intégré pour fournir un signal DMX standard aux autres projecteurs qui seront raccordés à sa sortie DMX.
Une batterie au plomb 6V / 1,2Ah, intégrée dans la base de la machine, permet le réglage des paramètres principaux de la machine sans devoir recourir à une alimentation secteur.
Un mode de gestion de la lampe « Half Power » en demi-puissance est prévu et contrôlable à distance par l’utilisateur, pour disposer d’une puissance de 400 Watts.
La mise à jour logicielle de la machine d’effectue via la prise Ethernet et ne prend que quelques minutes, et une machine à la dernière version peut mettre à jour d’autres machines compatibles qui lui seraient raccordées.
Un raffinement lié au zoom permet de simuler un autofocus à l’aide de 2 canaux DMX, dont les paramètres doivent être renseignés par l’utilisateur (selon le lieu, en fonction des différentes distances d’exploitation). Il est à noter que sur la machine d’essai fournie, cette fonction n’était pas encore implémentée et ne sera donc pas testée.
Une fonction « Dyna-Cue-Creator » permet de programmer simplement des mémoires intégrant des temps avec une console basique… même si ce n’est pas le but premier de cette machine, plutôt destinée à être contrôlée par des consoles haut de gamme.
Demontage et inspection
Découvrons maintenant les entrailles de cette machine.
D’abord, l’accès à la lampe, qui sera à remplacer tôt ou tard (durée de vie annoncée de 750 heures) : c’est très simple, dévisser les 2 vis situées sur le capot arrière de la tête et celui-ci se retire, maintenu à la tête par une petite élingue de sécurité, et laisse apparaître le culot arrière de la lampe, laquelle se retire facilement par rotation d’un quart de tour. 3 vis permettent le réglage de la lampe dans le réflecteur, pour obtenir un faisceau « HotSpot » ou « étalé ».


Comme toute lyre asservie à tête mobile, l’essentiel des organes est regroupé dans la tête de la machine. L’accès à ces organes est aisé, car la tête de la machine est protégée par 2 capots identiques, dont leur retrait est effectué par 4 vis à verrouillage ¼ de tour. Ces capots restent dans un premier temps accrochés à la tête de la machine par une petite élingue de sécurité.
Premier constat visuel lorsque les capots sont retirés : l’implantation y est très dense, c’est le prix à payer pour gagner en compacité, ce qui est la tendance actuelle.
Boîte à lumière :

La partie arrière est consacrée à la boîte à lumière, et outre la lampe on y retrouve un réflecteur elliptique dichroïque, un filtre anti-calorique en deux parties, le tout équipé d’un savant mélange de ventilateurs et de conduits destinés à maintenir l’ensemble dans des températures fonctionnelles. Visiblement, assurer le refroidissement de cette lampe « survitaminée » a fait l’objet d’une étude soignée. A noter que le ventilateur principal refroidit la lampe au travers d’un conduit de ventilation en passant dans une échancrure aménagée dans le réflecteur lui-même. Ce ventilateur spécifique dispose d’un revêtement argenté, ce qui augmente sa résistance à la chaleur. Un autre petit ventilateur de type turbine centrifuge propulse son flux d’air directement sur le culot de la lampe. Un contacteur thermique, installé à proximité de la lampe, veille à la sécurité et coupera son alimentation si un quelconque problème de température est détecté.
On constate la présence d’une quantité importante de plaques de métal à l’arrière de la tête; ce sont des masselottes destinées à contrecarrer le poids de l’optique et permettre un équilibrage correct de la tête de la machine.
En se dirigeant depuis la boîte à lumière vers le nez de la machine, on trouve successivement un Module dédié Couleur, puis un module dédié Gobos et effets, et enfin le module de Zoom. Et ô joie, ces différents modules sont facilement extractibles pour l’entretien et la maintenance.
Module Couleurs :

Ce module est monté sur des glissières et peut être extrait en retirant 2 vis imperdables et 1 connecteur (type SUB-D62 à 3 rangées de contacts).
On y trouve un système de trichromie CMY réalisé par des doubles guillotines de lames dichroïques, un filtre CTO variable réalisé de la même manière, une lame en métal martelé occultante pour le shutter/strobe, et 2 lames dentées travaillant en synergie pour faire fonction de dimmer. Un ventilateur de diamètre imposant permet de refroidir efficacement les fragiles lames dichroïques. Sur l’autre face de ce module on trouve la roue de couleurs disposant de 8 filtres dichroïques en forme de trapèze. Ils sont collés sur la roue et ne peuvent donc pas être remplacés facilement par l’utilisateur …Dommage. On trouve successivement sur cette roue un rouge profond, un correcteur CTO 2500K, un vert profond, un vert pâle, un « lavander », un « aquamarine », un orange et finalement un « congo blue ».
Module Gobos


Ce module est également monté sur glissière et se retire en dévissant 2 vis imperdables et un connecteur (type SUB-D44 à 3 rangées de contacts).
On trouve sur ce module la roue de huit gobos fixes (31,5 cm de diamètre), la roue de sept gobos rotatif (25,7 mm), l’iris à 16 lames et la roue d’animation en verre texturé. Tous les gobos sont en verre et ont une taille image très petite de 19 mm.
Le remplacement des gobos fixes est une simple formalité, une languette de clinquant en métal les plaque efficacement dans leur logement et permet leur retrait facilement. En revanche, l’accès aux gobos rotatifs n’est pas des plus simple et nécessite un peu d’habitude et une certaine dextérité. C’est la « cassette » entière du gobo qui se retire (c’est-à-dire son logement et son engrenage d’entraînement), puis le gobo se libère de cette cassette par le retrait d’un classique anneau clip.
Module Zoom
Ce module peut être extrait de la tête en retirant hui vis et trois connecteurs. Il est cependant moins facilement accessible que les autres modules.
Le bloc zoom est repris de la lyre Alpha Profile 700. Les lentilles bénéficient d’un traitement de surface spécial afin notamment de minimiser la tendance verte de la couleur générée par la lampe, dixit le distributeur français.

Le zoom et le Focus sont constitués de deux groupes de lentilles mobiles, dont la translation est assurée par courroies, entraînées par des moteurs pas à pas.
La lentille de sortie du projecteur est montée fixe, cela a l’avantage d’éviter les entrées de poussières diverses à ce niveau du projecteur.
Le prisme est monté sur une plaque mobile qui vient s’intercaler entre les groupes zoom et focus. L’insertion et la rotation du prisme sont également assurées par deux courroies crantées. Le Frost est un simple filtre dépoli rond monté sur une fine plaque mobile qui peut s’engager plus ou moins entre les deux groupes mobiles du module zoom.
La base et les bras
Ces parties du projecteur intègrent une foule de composants. Pour les détails, il suffit de se reporter aux légendes des photos correspondantes de l’album.




Les essais
Pour les tests, la lampe a conservé le réglage tel qu’il a été fait par le distributeur avant le prêt de cet appareil, c’est-à-dire un faisceau homogène qui est peut-être moins avantageux pour les mesures d’éclairement qu’un ”hot spot”, mais certainement plus adapté à la fonction première de cette machine : la projection de gobos.
Mesures de Flux
A 5 mètres, intégration par couronnes de 10 cm
Diamètre du faisceau bord net | 0,64 m |
Angle du faisceau correspondant | 7,32° |
Eclairement au centre | 78 450 lux |
Flux | 15 510 lm |
Diamètre du faisceau bord net | 10,32 m |
Angle du faisceau correspondant | 54,59° |
Eclairement au centre | 1 530 lux |
Flux | 15 375 lm |
Diamètre du faisceau bord net | 3,56 m |
Angle du faisceau correspondant | 20° |
Eclairement au centre | 10 950 lux |
Flux | 13 848 lm |
Eclairement (Lux) | Pourcentage relatif (%) | |
Blanc | 10950 | 100 |
Rouge | 3410 | 31,1 |
Vert | 3770 | 34,4 |
Bleu | 44 | 0,40 |
Cyan | 1240 | 11,3 |
Magenta | 423 | 3,8 |
Yellow | 8700 | 79,4 |
Luminosité et homogénéité : les impressions
L’appareil a été mesuré dans 3 configurations d’ouverture de zoom, qui sont au plus serré (mesuré à 7,3°), puis à angle moyen de 20°, et enfin avec son zoom réglé au plus large (mesuré à 54,5°). Nous saluerons au passage le fabricant pour l’exactitude des angles annoncés dans ses données photométriques officielles.
Le flux moyen de ces 3 séries de mesures est d’environ 14500 lumens.
Si on considère que le flux initial de la lampe est, comme annoncé par Philips, de 55000 lumen (ce que nous ne pouvons pas vérifier avec nos moyens de test), on peut considérer que le rendement de la machine est d’environ 26%. Cela peut sembler une valeur assez faible, mais c’est à mettre en relation avec un système optique zoom complexe formé de plusieurs éléments qui est forcément « consommateur » de lumière. Cela dit la luminosité de la machine est très convaincante, d’autant plus que la température de couleur très élevée du faisceau émis, qui est inhérent au choix de la lampe, renforce encore cette impression de puissance lumineuse.

L’homogénéité du faisceau est très bonne, même si on ne parvient pas à éliminer complètement le point chaud central.
Pour preuve, en position 7,3° on obtient un ratio entre centre et bords de 3,6. Ce ratio passe à 4 en position zoom 20° et grimpe jusqu’à 7.5 en position zoom large à 54.5°.
Couleurs et mélanges : les impressions
La trichromie mélange les couleurs de manière homogène et la palette de couleurs offerte est riche. On remarquera que le rouge effectué à la trichromie manque de profondeur et vire un peu vers l’orangé.
Mais la palette de couleur s’enrichit largement avec la combinaison du CTO variable et de la roue de couleur, cette dernière dispose notamment d’un rouge profond qui palie à la trichromie. Ce n’est d’ailleurs probablement pas un hasard si le filtre rouge est placé en position numéro 1 de la roue de couleurs.
Cette roue enchaîne les couleurs demandées en passant toujours par le chemin le plus court entre les différents filtres, le résultat est que, quelles que soient les couleurs choisies, le changement s’effectue toujours de manière très rapide.
La couleur UV ou Congo remplit parfaitement sa fonction.
Le correcteur CTO variable est efficace. Les mesures montrent qu’il permet de faire varier la température de couleur du faisceau de la machine de 7780K (la température de couleur de la lampe installée) jusqu’à 2700K (correcteur engagé à 100%). Il offre ainsi toute une palette de couleurs ambrées très convaincante.
Enfin, une macro de couleur intégrée combine des associations de trichromie/ roue de couleurs / CTO pour obtenir une palette d’une cinquantaine de teintes en équivalence LEE filters ou ROSCO.
Choix des gobos et effets : les impressions

Le choix des gobos adopté par Clay Paky sur cette machine est judicieux et homogène : on trouve d’une part des gobos très chargés du style feuillages ou branches, couvrant bien la surface de projection, ils sont donc parfaits pour occuper une surface dédiée de la scène. Mais on trouve également des gobos géométriques particulièrement adaptés pour matérialiser le faisceau du projecteur dans la fumée, comme des ronds, un anneau, le triangle, 6 tubes, un rectangle, une nuée de petits points, etc… Et nul besoin de saturer de brouillard à outrance la scène pour matérialiser le faisceau, car la machine, de par son optique, est visiblement prédestinée également pour cette tâche.



Côté netteté, le « piqué » des gobos est très bon avec pour contrepartie que la moindre salissure ou poussière présente sur un gobo sera irrémédiablement projetée. Le nettoyage minutieux et fréquent des gobos apparaît donc comme une nécessité sur cette machine ; c’est la contrainte d’une optique de qualité.
L’effet d’irisation sur les arrêtes des gobos est quasiment inexistant.
On pourra regretter que les roues de gobos ne passent pas par le chemin le plus court pour passer d’un gobo à l’autre, mais ceci est compensé par la grande vitesse de rotation de ces roues, et au final le changement « à vue » passe assez bien.
On a beaucoup aimé le gobo verre texturé (rotatif), particulièrement efficace pour simuler des effets de reflets d’eau. La machine dispose également d’un gobo verre multicolore très fourni donc certains motifs apparaîtront ou disparaîtront en fonction du réglage des couleurs et notamment de la trichromie.
La roue d’animation en verre texturé (non remplaçable) et à engagement progressif ajoute un effet de relief certain aux gobos projetés et permet d’obtenir une foule d’effets intéressants, directement dépendants du réglage du focus. Le champ d’investigation est vaste.
L’iris, disposant de 16 lames, réduit énormément le faisceau, mais ne va pas jusqu’à la fermeture totale. Si son fonctionnement en contrôle manuel apparaît assez saccadé, l’usage des macros d’iris implémentées rend l’iris parfaitement fluide et rapide… à noter que sur la machine d’essai, une des lames de l’iris avait tendance à coincer un peu, ceci explique peut-être cela.
Zoom et effets sur le faisceau : les impressions
Commençons par le zoom : la partie exploitable avec les gobos s’étend de 11° à 55° environ, c’est dans cette fourchette qu’il est possible d’effectuer une mise au point au net sur le gobo. On obtient un ratio de zoom de 5:1, ce qui est déjà remarquable. Comme évoqué ailleurs, le « piqué » du zoom est très bon.
Mais il est également possible de descendre encore (toujours en progressif) jusqu’à quasiment 7° en oubliant les gobos nets, on obtient alors un faisceau vraiment très concentré et intense qui augmente considérablement la portée du projecteur.
Le zoom est très fluide et relativement rapide, mais n’espérez pas pour autant faire des effets de variation de zoom (pompage) instantanés, après tout le zoom est entraîné par courroie et translate sur une bonne distance. Nous avons constaté sur la machine d’essai un très léger décalage du centre du faisceau entre les positions zoom mini et zoom maxi, de l’ordre de 8 cm à 5 mètres de distance, cela est très probablement dû au fait que la machine mise à disposition soit un modèle de démonstration qui a dû déjà beaucoup tourner et subir quelques démontages, et une pièce du groupe optique a pu être malencontreusement désaxée.
Le focus est très efficace et précis, à cela rien d’étonnant car il nécessite 2 canaux DMX pour assurer son contrôle « aux petits oignons », fonctionnant en 16 bits.

Le prisme installé sur la machine est un X6, qui multiplie donc l’image projetée en 6 images regroupées en cercles. Ce dernier est surtout exploitable tel qu’on l’entend avec les focales serrées du zoom, car dès que celui-ci s’élargit vraiment le prisme devient vitre tronqué sur sa périphérie, le rendu du faisceau avec prisme ne peut pas être d’un diamètre plus grand que l’ouverture au net en zoom large du projecteur. Il est rotatif, mais non indexable, entendez par là que l’on ne peut pas l’orienter dans une position désirée.
Le projecteur dispose d’un Frost progressif, qu’à l’usage nous qualifierions plutôt de « Light Frost ». Il sera surtout utile pour adoucir les bords d’un faisceau ou « flouter » un gobo, mais il n’a pas pour vocation d’élargir vraiment le faisceau (ou très peu).
Le Dimmer est quant à lui très progressif, aucune saccade ou pallier n’est visible pour une descente au noir ou une apparition, il est très doux. Il fonctionne en 16 bits.
Le Shutter/strobe est très rapide, bien que sa fréquence maximale n’ai pu être mesurée avec précision (elle est de l’ordre de treize flashs par seconde).
Réamorçage tiède
Le système ne permet pas un réamorçage à chaud de la lampe, mais assure néanmoins un réamorçage « tiède ». Nous avons pu lors de nos essais constater que la lampe chaude, volontairement coupée puis rallumée aussitôt, se réamorçait en 1 minute environ et qu’il lui suffisait d’une quarantaine de secondes supplémentaires pour retrouver sa pleine luminosité, ce qui est très correct.
Déplacements et bruits : les impressions
La machine est très réactive au niveau de ses déplacements, les mouvements sont francs et rapides et il y a très peu d’inertie lors de la commande de mouvements à contre-sens.
Les déplacements lents sont un exemple du genre, le lissage des pas est très bon, notamment lorsque de longues diagonales sont effectuées en combinant simultanément les mouvements PAN et TILT. La machine réussit cet exercice avec brio.
Quant au bruit, le fabricant indique que cette lyre dispose d’un mode « Silent » implanté d’office. Le niveau de bruit maximum que nous avons enregistré est 44,4dB, mesuré à 1 mètre, machine en mouvement, pour 33dB ambiant.
Température la plus chaude sur le projecteur | 98 °C sur l’arête située entre les grilles de ventilation de la tête (mesuré à 22°C ambiant) |
Bruit ambiant | 33 db |
Bruit machine en route @1m | 44 db |
Bruit en fonctionnement au plus bruyant @1m | 44,4 db |
Consommation (Phase 230 volts) | NC |
Diamètre pour Iris mini zoom mini à 10 mètres | NC |
Vitesses & Temps | |
Durée du Reset complet (OFF/ON) | NC |
Durée du réamorçage de la lampe (OFF/ON) | 1 minute pour réamorcer + 40 secondes pour retrouver la puissance initiale de la lampe |
Déplacements rapides | |
---|---|
Pan 360° | 3,2 sec |
Tilt 180° | 1,7 sec |
Aller/Retour Pan 360° | 6,4 sec |
Aller/Retour Tilt 180° | 2,9 sec |
Déplacements lents | |
Fluidité du Pan et Tilt | très bon, 4 sur 5 |
Conclusion
- Compacte, racée, efficace et diablement bien équipée, la lyre ALPHA SPOT 800 QWO a décidément tout pour satisfaire le plus grand nombre. Son zoom est à lui seul une vraie réussite, et sa palette d’effets lui procure de très sérieux atouts.
- Nul doute qu’elle ravira les utilisateurs exigeants, notamment là ou l’encombrement et la consommation électrique sont des contraintes essentielles qui ne permettent pas de choisir des machines « monstrueuses ».
- Evénements scéniques en tous genres, concerts, plateaux télé, et pourquoi pas au théâtre, on risque fort de la voir partout cette sympathique machine.
- Mais la concurrence reste rude dans ce créneau de puissance, et l’avenir nous dira si cette belle italienne y trouvera une place de choix.
ALPHA SPOT 800 QWO
Longueur | 385 mm (profondeur base) |
Largeur | 405 mm (largeur base) |
Hauteur | 650 mm (tête vers le haut) |
Poids | 30 Kg (donnée fabricant) |
Type de machine | Lyre asservie à tête mobile |
Tension secteur et puissance absorbée | 200-240 V / 50-60 Hz, ou 100-120 V / 50-60 Hz – 1200VA à 230V/50Hz |
Protection aux intempéries | NON, protection IP20 |
Refroidissement | Ventilation forcée |
Contrôle | via protocole DMX512 |
Nombre de canaux DMX et Modes DMX | 32 canaux (mode Standard) ou 36 canaux (Mode Vector) |
Type de lampe – T° K – Durée de vie | Philips MSR Platinium 35R mini Fast Fit – 7750K – 750 heures |
Réglage de la lampe | via 3 vis CHC |
Réamorçage à chaud de la lampe | NON, mais réamorçage «tiède» assez rapide |
Type de ballast | Electronique – avec mode HALF Power 400 W |
Système optique | Réflecteur elliptique en verre dichroïque + filtre anti-calorique – lampe arrière |
Accès à la tête | via 2 capots amovibles, dotés chacun de 4 vis 1/4 tour imperdables |
Accès aux bras | 1 capot par bras, 4 vis imperdables par capot |
Accès à la base | 1 face avant (4 vis) + 1 face arrière (4 vis) + 2 plaques métal- liques (8 vis) |
Accès aux effets | Facile, via 3 modules d’effets extractibles |
Type de gobos | Gobos verre dichroïques uniquement |
Taille des gobos | Rotatifs : diam. 25,7mm / image 19mm – Fixes : diam. 31,5mm / image 19mm |
Remplacement des gobos | Rotatifs : dans modules extractibles avec clip – Fixes : coincés dans languette métal |
Remplacement des filtres couleurs | NON, filtres dichroïques collés sur roue de couleurs |
Nombre de moteurs | 23 moteurs pas à pas |
Connectique | 2x XLR 5 + 2x XLR 3 + 1 EtherCon RJ45 + 1 PowerCon (connectique NEUTRIK) |
Panneau de contrôle | Afficheur LCD graphique monochrome + 5 boutons méca- niques à clic |
Version logicielle du modèle d’essai | V 1.6.021 |
Mise à jour logicielle | OUI, via prise RJ45 |
Fixation des crochets | 2 fixations rapides 1/4 de tour type Oméga amovibles |
Blocage PAN et TILT | OUI, 4 positions sur PAN (intervalle 90°) et 7 positions sur TILT (intervalle 45°) |
Poignée(s) de transport | 2 sur la base |
Point de fixation pour élingue de sécurite | OUI, sous la base |
Pan et Tilt | PAN 540° – TILT 240° |
Zoom | 11° à 55° linéaire + «extra zoom» 7,6° (netteté gobo impos- sible en extra zoom) |
Focus | OUI, sur 16 bits, fonction de simulation autofocus intégrée |
Iris | OUI, à 16 lames, fermeture partielle |
Dimmer / Shutter | 2 demi-guillotines + 1 lame martelée |
Prismes | 1 seul prisme X6, rotatif mais non indexable – tronqué à partir de 50% d’ouverture de zoom |
Frost | OUI – Frost assez léger |
Couleurs | Trichromie soustractive CMY + CTO variable + roue de cou- leurs à 8 couleurs |
Gobos | 7 rotatifs, 8 fixes |
Roue d’animation | OUI, en verre, non remplaçable, rotative |
Couteaux | NON |
Paramètres de vitesses | OUI en mode VECTOR (4 canaux DMX supplémentaires, soit 36 canaux au total) |
Canal DMX | Mode STANDARD (32 canaux) | Mode VECTOR (36 canaux) |
1 | CYAN | CYAN |
2 | MAGENTA | MAGENTA |
3 | YELLOW | YELLOW |
4 | CTO | CTO |
5 | COLOUR WHEEL | COLOUR WHEEL |
6 | MACRO COLORS | MACRO COLORS |
7 | STOP / STROBE | STOP / STROBE |
8 | DIMMER | DIMMER |
9 | DIMMER FINE | DIMMER FINE |
10 | IRIS | IRIS |
11 | STATIC GOBO | STATIC GOBO |
12 | ROTATING GOBO | ROTATING GOBO |
13 | GOBO ROTATION | GOBO ROTATION |
14 | GOBO FINE | GOBO FINE |
15 | PRISM INSERTION | PRISM INSERTION |
16 | PRISM ROTATION | PRISM ROTATION |
17 | FROST | FROST |
18 | ANIMATION DISK INSERTION | ANIMATION DISK INSERTION |
19 | ANIMATION DISK ROTATION | ANIMATION DISK ROTATION |
20 | FOCUS | FOCUS |
21 | AUTOFUCUS DISTANCE | AUTOFUCUS DISTANCE |
22 | ZOOM | ZOOM |
23 | AUTOFUCUS DISTANCE | AUTOFUCUS DISTANCE |
24 | AUTOFOCUS ADJUSTMENT | AUTOFOCUS ADJUSTMENT |
25 | MACRO EFFECTS | MACRO EFFECTS |
26 | PAN | PAN |
27 | PAN FINE | PAN FINE |
28 | TILT | TILT |
29 | TILT FINE | TILT FINE |
30 | FUNCTION | FUNCTION |
31 | RESET | RESET |
32 | LAMP CONTROL | LAMP CONTROL |
33 | PAN TILT TIME | |
34 | COLOUR TIME | |
35 | BEAM TIME | |
36 | GOBO TIME |