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Innled T4-E, un mât d’éclairage pour l’événementiel, 100 % “Remade” in France

Texte : MC – photos : Innled
Le T4-E, un mât d’éclairage pour l’événementiel, modulable en hauteur, qui reçoit toujours 4 spots led.

Visuellement, rien ne le distingue du célèbre T4 vendu à plus de 5 000 exemplaires dans le monde. La réalité du T4-E c’est une nouvelle étude partie d’une réflexion sur la refonte du système d’alimentation autonome qui a conduit à l’utilisation de batteries de réemploi.

Dans le secteur technique de l’événementiel, et du spectacle ils sont les seuls à notre connaissance. Il y a un risque ? Même pas, Innled s’engage sur 18 mois de garantie ! C’est tout bénef pour la planète ! Chapeau à cette société française à laquelle nous décernons un prix de l’innovation SLU.

Ce prix ne concerne pas le produit en lui-même vous l’aurez compris, mais l’engagement d’Innled à réduire à son niveau, l’exploitation d’une ressource fossile comme le lithium dont l’extraction est extrêmement polluante.
Utiliser des batteries de réemploi dans un mât autonome sur un secteur professionnel où “show must go on” est une démarche courageuse. Il faut expliquer, convaincre et rassurer les utilisateurs mais c’est une de leurs seules voies possibles pour envisager un avenir plus durable.

Tous les fabricants d’équipement scénique et événementiel, peu ou prou, font un geste pour la planète, en optimisant le poids des produits, la logistique pour éviter d’inutiles transports, en prévoyant des conditionnements carton recyclable, des batteries rechargeables, des modules de leds interchangeables et aussi par l’augmentation du rendement lumineux de leurs projecteurs…
Innled lui, depuis sa naissance il y a 13 ans, a choisi le Made in France. Ses mâts d’éclairage sont assemblés près de Montpellier à partir d’éléments sourcés à 94 % dans l’hexagone. Mais pour son P.dg et CTO Eric Gasiglia, il y avait encore un pas à franchir…


A l’exception du CRMX LumenRadio intégré, la Tête du mât T4-E n’a pas changé. Ses 4 spots led sont disponibles en versions blanc 3000 K, blanc 4000 K, blanc variable, RGB et enfin CRI supérieur à 90.

Mais étudions le T4-E en détail et comparons-le au T4. Hormis la tête qui supporte les 4 sources led et la base, il est difficile de les distinguer. Les possibilités de hauteurs sont identiques, suivant un choix de la R&D qui avait pour priorité de permettre le mélange des deux versions dans un même lieu.

Autre différence, pour répondre à la demande des clients, le T4-E se commande sans fil, grâce à un récepteur CRMX Lumen Radio intégré dans la tête, en plus des protocoles sans fil INNLED déjà existants.
Cette dernière reçoit aussi de nouvelles sources à led Cree bénéficiant de l’évolution technologique galopante : un flux plus élevé qui permet de maintenir la proposition d’un mode “boost” et un meilleur rendement lumineux.

Les possibilités de hauteur du T4-E.

C’est entre la tête et la base que se glissent les évolutions, invisibles, notamment celles qui concernent les fameuses batteries comme nous l’expliquent Amanda Sempill directrice du marketing et Eric Gasiglia.


Eric Gasiglia

Eric Gasiglia : « Jusqu’alors, on utilisait des batteries constituées de classiques cellules 18650 au lithium enfermées dans une gaine thermorétractable pour former un bloc terminé par un circuit électronique. Et ce bloc s’intégrait dans nos mâts. Mais je n’étais pas fan de ce système difficilement réparable si une ou plusieurs cellules venaient à lâcher.
Je n’étais pas satisfait non plus de la taille du circuit de contrôle, soudé à la batterie, qui assure le driving, la charge et le contrôle. J’avais envie d’un système plus simple à intégrer et d’un produit plus durable.

SLU : C’était la solution adoptée dans le T4

Eric Gasiglia : Tout à fait, et dans tous nos produits : T3, K2, K3, et tous les fabricants de produits sur batterie dans l’industrie, que ce soient des perceuses ou des vélos électriques, moulent les cellules dans de la résine, enfin dans de la gaine thermorétractable, et font des packs. J’avais dans l’idée de concevoir un système plus simple avec holders (supports de piles) dans lesquels on pourrait loger des cellules lithium, faciles à intégrer et à remplacer.


Le nouvel élément recevant les cellules fait l’objet de deux modules séparés. Ils sont en plus déconnectés si la batterie n’est pas montée sur l’embase.

J’ai donc développé des circuits plus courts recevant les holders et un système maître esclaves. Sur le maître il y a toute l’électronique; charge, suivi de charge, driving et sur les esclaves il y a juste la protection, donc beaucoup moins d’électronique.
L’autre avantage, concerne le transport. Chaque module étant indépendant, tant que la batterie n’est pas connectée (grâce à un petit commutateur) les éléments sont séparés. Au lieu d’avoir une batterie de 140 Wh, on relie 2 batteries de 70 Wh. C’est ce que font aujourd’hui les fabricants de groupes électrogènes “verts”, à batteries. »

Les batteries de réemploi

SLU : Donc à ce moment du développement tu envisageais d’intégrer des cellules neuves indépendantes ?

Eric Gasiglia : Oui et non. Nous étions en recherche d’une solution écoresponsable et c’est à ce moment que nous avons rencontré l’équipe de la société VoltR dont le credo est de donner une seconde vie aux batteries Lithium. Ce n’est pas du recyclage, c’est du réemploi. Au lieu de jeter, de casser, d’en faire de la matière première, on prend les cellules de batterie telles qu’elles sont et on les réutilise. »


Inauguration de l’usine VoltR à Angers le 6 octobre 2023. Sur l’image de gauche, l’équipe VoltR éclairée par des T4-E. On reconnaît Amanda et Eric aux extrémités. Sur l’image de droite, Christophe Béchu, alors ministre de la transition écologique, prononce le discours d’inauguration.

SLU : Donc ça veut dire que ce sont des batteries qui ont été rejetées parce que leur capacité à stocker de l’énergie a chuté. Il reste quel pourcentage ?


Amanda Sempill

Amanda Sempill : « Il leur reste 80 % de ce qu’elles annonçaient neuves. J’aimerais préciser avant de rentrer dans le détail, que nous avons entrepris pas mal de démarches chez Innled… On a organisé des formations en transition écologique, on a fait certifier nos produits Made in France à la douane, et on s’est rendu compte que la nomenclature du T4 était à 94 % Made in France, les cellules, étant encore sourcées en Asie. C’était un des postes à creuser pour augmenter le pourcentage de Made in France.
On a rencontré VoltR, une équipe de jeunes, spécialisée dans la récupération de batteries issues de l’e-mobilité : trottinettes, vélos électriques, etc. Ce sont des gros blocs, plein de cellules résinées ensemble, et qui en fait sont souvent jetées alors qu’elles ont encore 80 % de leur capacité. L’idée était de dire : alors qu’une trottinette a besoin de puissance intense pour rouler, accélérer, et freiner en charge, nos mâts ont une demande énergétique beaucoup plus faible et très linéaire.


La Tête du mât T4-E n’a pas changé. Les 4 spots led sont disponibles en versions blanc 3000 K, blanc 4000 K, blanc variable, RGB et enfin CRI supérieur à 90.

Le seuil de 80 % de capacité en mAh qui les condamne en e-mobilité représente très largement les 100 % dont nous avons besoin pour notre mât. Ce qui nous importe c’est l’autonomie et le niveau de luminosité et nous gardons une réserve énorme.
On se retrouve finalement avec un double bénéfice. D’une part on abandonne les blocs de 18650 pour passer sur des 21700 qui ont plus de capacité, ce qui nous a permis de réduire le nombre de cellules nécessaires. »

Eric Gasiglia : « Dans la version T4, le bloc batterie était très long puisqu’il enfermait 12 cellules 18650, et placé dans l’élément supérieur du mât. Les cellules 21700 qui s’intègrent dans le T4-E ont quasiment la même longueur à 5 mm près, mais du coup, comme elles sont plus grosses en diamètre, elles ont plus de capacité.


Le module batterie est monté directement sur la base. Le bouton assure le mode manuel avec 4 pas d’intensité + boost et 7 pas de température de couleur.

Nous avons donc pu réduire leur nombre à 8 et du coup les descendre dans la partie inférieure du mât en gardant une longueur de tube inférieure à 1,20 mètre pour le transport sur palette. L’avantage est que le centre de gravité est plus bas donc le mât est plus stable.
Et pour ceux qui veulent recharger les batteries en utilisation, sur un salon qui dure une semaine, ou pour une application pérenne, la connexion n’est plus au milieu du mât mais au niveau de la base, ce qui est plus discret. »


SLU : L’autonomie du T4-E est-elle identique à celle du T4 ?

Eric Gasiglia : « Absolument

SLU : Donc du coup, le prix de ces batteries est allégé !

Eric Gasiglia : Oui et non, il est allégé par rapport à une cellule neuve mais très légèrement, parce que cette démarche implique la main-d’œuvre française de VoltR. Dans leur atelier à Angers ils réalisent les opérations qui consistent à ouvrir les blocs batterie, sortir les cellules de la résine, les dessouder, les passer au banc de test, les qualifier, etc. Et ensuite, les reconditionner dans des boîtes en carton. D’ailleurs, on a même mis en place avec eux une consigne sur les emballages. Transporter des cartons vides n’est vraiment pas compliqué. »

Une garantie de 18 mois

SLU : Comment ce nouveau concept de batteries de réemploi est-il accueilli par vos clients?

Eric Gasiglia : « On connaît nos clients. Ce sont des professionnels. Ce qui leur importe, c’est que le produit fonctionne sans problème quand ils arrivent sur site. Et c’est le cas. Le réemploi, la RSE, tout le monde en parle, c’est important, mais c’est vrai que globalement, ça passe en deuxième analyse. On y croit tellement à notre produit que nous nous engageons sur 18 mois de garantie pour nos batteries.

SLU : 18 mois quand la plupart des fabricants de produits autonomes s’engagent dur 6 mois !

Eric Gasiglia : En utilisation normale, oui. On a toutefois ajouté dans l’électronique de quoi enregistrer leurs conditions d’utilisation. Il y a des capteurs de température, de pression, un accéléromètre pour savoir si elles subissent des chocs. Si elles reviennent chez nous, on peut savoir si elles ont été maltraitées. On a fixé un cadre à la garantie, ce qui paraît logique. Mais peu importe, on les garantit 18 mois parce qu’on est sûr de notre coup. Quand j’achète une cellule chez VoltR, je sais qu’elle est passée dans un banc de test.

Elles sont toutes qualifiées. On a le pedigree de chacune des batteries qui composent nos produits. Quand elles sont assemblées, notre numéro de série correspond à un certain nombre de cellules dont on a exactement le pedigree accessible par code-barres. Ce qui veut dire aussi que nous avons la certitude que notre mât va présenter les caractéristiques d’éclairement et d’autonomie que nous avons fixées. Donc on peut s’engager sur 18 mois de garantie sans faire prendre de risques à l’entreprise. »

Amanda Sempill : « D’autant qu’aujourd’hui, on n’a quasiment aucun SAV sur des cellules qui seraient arrivées en fin de vie sur des T4 qui sortent toutes les semaines depuis 5 ans. 

Par contre, on était bien conscient, que certains clients seraient plus ou moins friands du passage immédiat vers la nouvelle batterie. Après discussion avec nos distributeurs, nous avons décidé de garder en production l’ancienne batterie un certain temps pour que les différents marchés aient le temps de faire la transition.

SLU : Que devient le T4 ? Est-il toujours au catalogue ?

Amanda Sempill : Théoriquement il n’existe plus, mais on peut le fabriquer sur demande pour certains clients si vraiment ils tiennent à avoir exactement le même parc. Sachant que de toute façon, entre un T4 et un T4-E, il n’y a aucune différence visuelle. »

T4 et T4-E, même flux, même autonomie, même hauteurs

Assemblage d’un T4-E de 2,30 m de hauteur.

SLU : Peut-on upgrader un T4 en T4-E

Amanda Sempill : « Le T4 est composé de 4 éléments. Si on part de la base, il a un premier élément, une rallonge, l’élément comportant la batterie et la tête. Le T4-E est de conception complètement différente mais il reste compatible.
La batterie est maintenant au plus près de la base, la rallonge au-dessus et la tête qui a une fonctionnalité supplémentaire, celle de la compatibilité CRMX LumenRadio®, mais qui est interchangeable avec celle du T4. Donc si tu veux upgrader un T4 en T4-E ce n’est pas la batterie que tu vas changer, ce sont forcément tous les tubes à l’exception de la tête et de la base. »

Eric Gasiglia : « Et suivant notre démarche RSE, si ton T4 n’est pas obsolète et que tu veux rajouter le protocole CRMX, nous avons prévu la possibilité de l’intégrer dans la tête. C’est un petit kit très facile à mettre en œuvre en retirant le bouchon du haut pour remplacer la carte qui est à l’intérieur. «

SLU : Donc les deux versions montent à la même hauteur ?

Amanda Sempill : C’était un de nos enjeux car beaucoup de prestataires ont, par exemple, une vingtaine de mâts pour leurs utilisations courantes et lorsqu’ils ont à couvrir de plus grands événements, ils vont louer des mâts supplémentaires chez un confrère. C’était donc obligatoire pour nous de permettre le mélange des parcs.
Dès le départ, le cahier des charges du T4-E était clair. Il fallait que visuellement, esthétiquement, il soit très similaire au T4. Que l’on puisse le monter et le descendre aux mêmes hauteurs. Le T4-E a exactement les mêmes fonctionnalités à ce sujet-là que le T4.
Il a toujours deux tubes qui sont un peu différents en raison des nouvelles dimensions, mais il a toujours deux rallonges, une de 265 et une de 500 qui, selon comment on les positionne, permettent d’arriver exactement aux mêmes hauteurs que le T4. »

Pour éviter de se tromper lors du montage de deux versions de mats, les éléments du T4-E sont identifiés par des pastilles vertes.

Vers une économie circulaire

SLU : Et elles deviennent quoi ensuite les batteries quand elles n’ont plus la capacité nécessaire pour les mâts ?

Eric Gasiglia : « Déjà elles sont faciles et très économiques à remplacer par d’autres cellules de réemploi sur le T4-E. Et nous réfléchissons avec VoltR à pousser plus loin cette démarche circulaire et à récupérer les cellules qui auront eu une deuxième vie dans nos mâts mais qui auront toujours une capacité suffisante dans des terminaux de paiement électronique, dans l’Internet des objets, etc. Peut-être que 20 % chez nous représenteront 100 % pour d’autres. »

L’économie circulaire souhaitable pour limiter l’extraction de lithium.

Amanda Sempill : « Nous avons un réseau de distribution qui s’étend à une dizaine de pays en Europe et nous sommes incroyablement proches de tous nos distributeurs. Ils soutiennent à fond notre démarche.
Ils gèrent leur SAV voire la garantie dans certains cas chez eux et ils sont complètement d’accord pour participer et faire vivre ce réseau de récupération.
Donc c’est quelque chose qui n’est pas si difficile à mettre en place en ayant conscience que c’est à nous de sensibiliser le client final. »

Eric Gasiglia : « Aujourd’hui le T4-E arrive avec une vraie force au niveau de cette idée de batterie en réemploi, et nous avons vraiment envie de faire tache d’huile, que tous les gens nous suivent. Que le secteur comprenne que, oui, la batterie en réemploi c’est une très bonne idée. Au moins on réduit l’extraction minière. Quand je regarde cette batterie, je me sens quand même un petit peu moins responsable car elle a déjà eu sa vie et je lui en donne une deuxième. »

Quand on pense à l’engouement des usagers pour l’e-mobilité, les patinettes et vélos électriques en tout genre dans le monde, on imagine le nombre de batteries destinées au rebut à moyen terme. C’est vertigineux !
Saluons la démarche vertueuse des sociétés comme VoltR qui en ont pris conscience, et celle d’Innled qui a pris un risque, calculé certes, mais un risque tout de même, sur un marché de l’événementiel particulièrement exigeant.

Vous pourrez découvrir le T4-E et d’autres nouveautés Innled à l’ISE 2025 Barcelone où l’équipe expose sur le stand 6G100

Plus d’infos sur :

– Le site Innled
– Le site de son distributeur en France Axente
– Le site VoltR


Caractéristiques
• Tête réversible 180° à 4 spots
• Position droite ou inclinée
• Bloc batterie tubulaire Li-Ion
• Rallonge intermédiaire
• Embase ajourée (embase pleine sur demande)

Matières
• Profilé aluminium extrudé 6106T5
• Spot aluminium injecté AS13
• Hermalink® et Hermatwist® : polypropylène injecté et goupilles Inox
• Bouchon HF : polyamide 6-6 injecté
• Embase et lest en acier

Finition
• Peinture époxy thermolaquée
• Noir RAL2100ST Texturé ou Blanc RAL9003 Fine texture et tout RAL sur commande

Température de couleur des sources
• CCT Blanc variable (3000K à 5600K)
• 3000K
• 4000K
• RGB

Lentilles de focalisation
• 26°

Puissance des spots led
• 18W (4 x 4,5 W)
• LED Cree XPG3 HE

Flux lumineux : jusqu’à 2 000 lumens

Batterie
• Autonomie : de 6 à 110 heures en fonction du réglage d’intensité
• Chargeur intégré
• Cellules Li-Ion 21700 Samsung reconditionnées
• Assemblage 14.8V / 140 Wh (2x70Wh)
• Alimentation de recharge : 100 / 240V AC 50-60Hz – 24V DC – 27,8W – 1,16A

Température d’utilisation
• 0°C à +40°C

Normes
• Class III
• IP32 – IK08
• UN38.3 (en cours) • CE

Poids
• 6,5 Kg

Dimensions
• Hauteur (Droit) : 2,35 m • Hauteur (Incliné) : 2,30 m

Garantie
• 2 ans sur le produit
• Étendue sur la nouvelle batterie Li-Ion : 18 mois en usage normal

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