Institut du Judo : La voie du réseau

Honnêteté, courage, bonté, respect, sincérité, honneur et loyauté sont les sept vertus essentielles du Bushido, le code d’honneur qui régit la vie du Samouraï. Des qualités que l’on cherche aussi dans un réseau fonctionnel et « versatile » pour un lieu comme « l’Institut du Judo ».

Le Dojo de Paris, un des deux Dojo de l’Institut du Judo situé porte de Chatillon.

Jimmy Raphan responsable des évènements et sa collègue Loïs Richerd, commerciale, m’ont gentiment ouvert les portes du majestueux « Dojo de Paris » (officiellement prénommé Institut du Judo). Ce superbe lieu, doté d’un plateau de 1750 m2, est situé Porte de Châtillon, dans le 14-ème arrondissement de Paris.

L’équipe, très attachée à l’animation d’une vie sportive et culturelle riche, a eu suffisamment d’imagination pour envisager le lieu dans d’autres configurations. Tournages, événementiels, défilés de mode, formation et un bon partenaire pour atteindre ces ambitions. La société Magnum, entité du groupe Novelty-Magnum-Dushow, a installé un kit lumière, son et vidéo, contrôlé par un réseau « en double étoile ». particulièrement pointu.

La Salle, les projets et le cahier des charges

L’Institut du Judo est un bâtiment qui pour vocation d’accueillir des événements sportifs. Ses 1 750 m2 (1 200 m2 en excluant l’espace sous les tribunes) sont principalement dédiés au Judo mais la demande ayant évolué, il peut également servir à d’autres sports de combat ou pour de l’événementiel comme des salons grand public ou professionnels, des défilés de mode, des tournages ou encore du Karaté, de la Savate ou de la boxe pour lesquels des rings sont montés à la demande.


De gauche à droite, Herve Thevenon, Léa Bourgoin, Loïs Richerd, Jimmy Raphan, Fabrice Gosnet, Hugues De Beauchesne.

Depuis l’installation d’un superbe kit lumière, Jimmy Raphan ne cache pas son enthousiasme quant à la possibilité de promouvoir un nouveau type de sport : « Avec la Fédération Française de Boxe, nous travaillons autour de nouveaux évènements comme la MMA que l’on espère pouvoir accueillir en 2023. Du fait de son format un peu « show » nous avions besoin de matériel et d’une équipe technique dédiée pour l’installation. Magnum était le partenaire idéal. »

SLU : Quel était le cahier des charges établi par l’Institut du Judo en vue des rénovations technique dont il a fait l’objet ?

Jimmy Raphan : Nous sommes partis du constat que si la salle avait du potentiel en termes de superficie, il lui manquait l’équipement nécessaire à son utilisation et son exploitation autre que sportive. Elle était relativement intéressante à la location, mais engendrait des coûts de transport ou d’installation technique trop importants. »

L’équipe de l’institut du judo se tourne alors vers Magnum par suite d’un appel d’offre. Par ailleurs, outre le fait de proposer une offre commerciale plus intéressante cette démarche avait aussi vocation à s’inscrire dans une démarche RSE* de plus en plus chères aux entreprises.

*RSE : Responsabilité sociétale des entreprises, également appelée responsabilité sociale des entreprises, est définie par la commission européenne comme l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. En d’autres termes, la RSE c’est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable.
Source : site du ministère de l’économie – economie.gouv.fr


Début 2022, l’Institut du judo se met donc en rapport avec Magnum. Les travaux démarrent en août de la même année et la salle est inaugurée le 5 octobre.

SLU : Quels sont les termes de cet échange entre la salle et Magnum ?

Hervé Thévenon : Pour toute modification ou exploitation du kit installé, au sens large, les clients seront obligés de passer par Magnum car nous avons l’exclusivité de ce lieu. Pour notre part, l’investissement a été fait à hauteur de 800 000 euros en matériel, main-d’œuvre, étude et charges. C’est maintenant une salle magnifique, qui peut accueillir divers évènements et pas que sportifs, même si les jeux olympiques de Paris en 2024 prendront une grande place dans le calendrier. »

L’Architecture du lieu, le kit lumière, son et vidéo

Pour pouvoir accueillir des évènements variés avec toute la flexibilité nécessaire, Magnum avec ses casquettes de prestataire et d’intégrateur, se penche sur la question. Premier défi, l’architecture du bâtiment construit en 2000, n’est pas simple car le plafond suit une double pente.
Le bureau d’études de Magnum planche sur la possibilité d’accrocher un grill en déterminant les points d’accroche possibles. Ce travail, une fois validé par le bureau de l’architecte du site – le cabinet Depoux – débouche après travaux sur l’installation d’un grill de 21 x 26 mètres, entièrement motorisé et contrôlé par une télécommande HF.


Des études de faisabilité ont été nécessaires pour accrocher le grill au plafond en double pente de ce bâtiment construit dans les années 2000.

Ce dispositif permettra aux techniciens d’équiper le grill au sol selon les besoins et en toute sécurité. Un système de « baignoire » sur-mesure complète le système pour avaler les câbles lors de la remontée.

Les grosses baignoires noires en forme de cylindre sont des avaleurs de câble. Ils ont été dessinés et construits sur mesure pour Magnum. La structure quant à elle vient de chez ASD.

SLU : Une fois les points d’accroche construits, combien de temps cela vous a-t-il pris avant d’installer ce kit flambant neuf ?

Hervé Thévenon : Quinze jours environ, réseau inclus. Le gros du travail a été d’aller chercher les informations sur l’architecture de la salle et de confronter nos inquiétudes auprès du cabinet d’architecture Depoux.
Je pense que c’est un exploit que Magnum ait pu arriver à une étude aussi poussée et sécurisée aussi rapidement.

SLU : L’architecture en double pente du lieu entraîne-t-elle des impératifs lors de l’exploitation ?

Hervé Thévenon : Nous sommes limités en terme le poids en accroche et en cas de grosses chutes de neige cumulant plus de 2 mètres d’épaisseur sur le toit. Dans ce cas précis, nous ne sommes pas à l’abri de devoir descendre tout le matériel au sol car si l’eau s’évacue, la neige, elle, s’accumule, ce qui ajoute du poids sur la charpente.

Mais au global, il y a tout de même une marge de manœuvre importante car le bureau d’études a estimé le poids possible en accroche à 15 tonnes. Si on comptabilise les palonniers et le kit fixe on atteint, pour l’instant, 8,5 tonnes. »
En effet, un kit est maintenant inclu dans le pack de location de l’Institut du Judo. Il comprend un écran vidéo à Leds de 14 mètres par 3,50 mètres de la marque Mled avec un switcher Barco S3. La diffusion de façade est en L-Acoustics Kara avec un renfort central en Kiva. Sur les côtés 3 X 12 et 2 x 12 Kiva assurent, respectivement, les renforts dans les gradins et à l’arrière.

Le kit lumière, dont la vocation première est d’éclairer les manifestations sportives, est constitué de 84 x Oxo Sunflood 500 qui envoient très facilement 2 000 Lux au sol. Hervé souligne « En réalité on est capable d’avoir beaucoup plus mais ces specs répondent au cahier des charges mais aussi aux besoins des caméras lors de captations. Par ailleurs l’éclairage est bien réparti sur tous les tatamis, c’est-à-dire l’espace dédié aux combattants. »

84 x Oxo Sunflood 500, 40 x Starway Servo Color 4K RGBW et 16 x Elation Picasso envoient le boulet sur les tatamis.

Pour complémenter 40 wash multisources Starway Servo Color 4K RGBW et 16 spots Elation Picasso avec couteaux motorisés, composent le kit des projecteurs asservis. Hervé précise « Ils servent soit pour la décoration en projection sur les murs, soit pour l’éclairage de face en événementiel par exemple. »
Les futurs clients auront aussi le choix de complémenter ce kit en veillant à ne pas dépasser la tonne de surpoids autorisée ou bien tout changer en désinstallant les structures secondaires.

Le réseau

Pour contrôler le kit, le réseau également avait besoin d’évoluer. Les équipes de Magnum ont pris le parti de ne pas bousculer les habitudes de l’équipe.

Fabrice Gosnet décrit : « Une coursive dans le plafond, qui faisait déjà tout le tour de la salle, était équipée de plusieurs petits ports réseaux qui permettaient à l’équipe d’accueil de faire de l’évènementiel. Avec, ils peuvent se relier à la connexion Internet pour faire du streaming par exemple. Ils ont donc pris cette habitude et personnellement ma philosophie a toujours été : Ne modifie pas tout parce que sinon tu vas totalement perdre des gens. »


144 points de connexion ont été répartis à six endroits stratégique de la salle…

…Les événements qui se dérouleront à l’Institut du Judo pourront bénéficier d’un maximum de flexibilité.


Partant de constat que l’équipe devait pouvoir travailler en « stand alone » par rapport à un système beaucoup plus large et complexe pour de plus gros événements, le mot d’ordre était de se greffer sans toucher au réseau existant. Un deuxième défi facilement relevé par Fabrice et son équipe.
Le tout nouveau réseau a donc été pensé pour que la salle devienne la plus polyvalente possible. Fabrice liste les points essentiels du cahier des charges « On devait être capable d’avoir une régie à différents endroits de la salle. Nous avons donc commencé par distribuer un réseau fibre optique qui nous a amenés à répartir 144 points de connexion dans toute la salle. »
Si ces points de connexion, que l’on pourrait résumer en 6 boîtiers x 24 points de connexion (=144), sont adroitement répartis, c’est grâce aux différents feedbacks des techniciens qui avaient déjà eu à pratiquer la salle.

Le cœur du réseau lui se trouve dans une salle prévue pour le stockage et dont l’accès se fait au niveau du rez-de-chaussée, près des tatamis.

Fabrice Gosnet décrit l’installation

1- « C’est d’ici que partent tous les multipaires de fibres, c’est-à-dire depuis les panneaux de patchs. Nous avons tiré des multipaires de douze ou vingt-quatre cœurs, vers la régie, en fond de scène, dans les locaux techniques ou sur les côtés. Nous en avons réparti un peu partout pour que la salle soit très confortable à utiliser.

C’est ici que l’on trouve les deux switches de cœur reliés à chaque pôle distant : que ce soit la régie, l’endroit où se trouvent les racks d’ampli, etc. il y aura à chaque fois un switch pour distribuer le signal, ce qui est normal.
En revanche chacun de ces switches est relié avec deux liens. L’un vers un cœur primaire et l’autre vers un cœur secondaire. Ce qui fait que si l’on perd un lien, le deuxième cœur est toujours présent pour prendre la relève. C’est ce qu’on appelle une topologie en double étoile.

Fabrice raconte que ce schéma est en train de devenir une approche par défaut chez Magnum car elle a fait ses preuves et fonctionne très bien.

2- Plus bas dans le rack les signaux audio, lumière et contrôle peuvent être récupérés en branchant les consoles sur les réseaux respectif avec un câble Ethercon. Il y a plusieurs VLANs (Dante primaire/secondaire, lumière, contrôle…). A chaque fois, ces points d’accès qui sont en double permettent de récupérer tous les VLAN du système. Il faut donc en gros 1 minute pour accéder à tout le réseau.

3- On trouve ensuite un processeur Barco S3 qui récupère du NDI au niveau du local technique. A noter que les signaux vidéo NDI peuvent également être récupérés partout où il y a un point de connexion réseau grâce à deux petites valises transportables prévues plug-and-play et nommées TX1 et TX2.

Les Tx sont deux petites mallettes qui permettent aux utilisateurs du Judo de se connecter depuis n’importe quel point réseau de la salle. Le RX permet de récupérer le signal vidéo afin d’afficher un ou deux tableaux de score sur le mur de Leds.

Le TX, qui est un convertisseur, se branche en HDMI vers le réseau pour diffuser les scores. En fonction des besoins d’utiliser un ou deux tableaux de score, il faut relier une ou deux mallettes.
Ce système rend l’installation hyper flexible et permet de ramener le signal où on veut. En effet, et toujours selon une logique de flexibilité, les événements peuvent varier et les positions peuvent donc changer.
Le système comprend également plusieurs kits d’extendeurs vidéo sur fibre, permettant ainsi aux utilisateurs d’utiliser facilement les brins pour transporter le signal vidéo partout dans la salle.

En régie, le système Barco S3 permet également de mettre en forme les différentes sources disponibles. D’ailleurs, une caméra full HD en NDI* et alimentée via le réseau, c’est-à-dire en PoE, est installée en hauteur et réalise des captations en live qui peuvent aussi être accessibles à distance via une connexion sécurisée pour que l’équipe Magnum puisse assurer un SAV à distance.

*NDI est un protocole AV-over-IP mis au point par le groupe Vizrt, qui permet de transporter de l’audio et de la vidéo sur IP en haute qualité.

4- Un MTCRL sert à « convertir le signal HDMI qui va partir avec quatre fibres optiques en duplex vers le récepteur qui se trouve au niveau du mur de leds pour l’alimenter en signal. Ce n’est donc pas du réseau, mais juste de la conversion de média, même si on passe aussi par le réseau fibre optique. »

5- Et enfin le système d’intercom.


Comme défini dans le cahier des charges, l’équipe peut continuer à travailler comme avant car cette installation se greffe sur l’existant et ne bouleverse pas leurs habitudes. Mais cette nouvelle installation leur apporte entre autres des points de connexion à six endroits stratégiques et la possibilité de diffuser du signal vidéo partout dans la salle. Finalement, le lieu bénéficie d’une plus grande flexibilité et pour de « plus grosses configurations » Magnum prend alors le relais sur les prestations.

Fabrice Gosnet ajoute : « C’est une salle de sport, il ne faut pas l’oublier, donc pas de choses saillantes ou qui pourraient déranger l’activité sportive. Ça aussi c’était important pour nous. Nous avons donc toujours privilégié de cacher les éléments. Par ailleurs, c’est plus esthétique.

Un joli mur de Led de la marque MLed (marque propriétaire de Magnum) est alimentée par des multipaires ou plus exactement 16 x RJ45 et via une grosse connexion de 4×18 Gigabits. Les écrans sont reliés en Daisy Chain (ou en cascade en français) par le haut et backupés par le bas. Cette installation assure la sécurité de la diffusion en cas de perte de signal.

On se déplace vers le haut de la salle dans les gradins perpendiculaires à l’écran Led.

Fabrice Gosnet : « Ici on trouve la baie qui va alimenter tout ce qu’on va appeler l’espace scénique. Tu trouves un panneau de patch comme dans la salle de stockage. A chaque fois, là encore, un cœur de fibre va au switch primaire et un autre au switch secondaire. On trouve aussi des connexions opticalcon et s’il y a besoin de faire des déports pour déplacer une régie par ici, il suffit de se brancher via les points de connexion pour retrouver tout le réseau. »

Les JO de Paris en 2024 et le futur de l’Institut du Judo

SLU : En 2024, les cars régie auront-il la possibilité d’accéder eux aussi à ce réseau tout neuf ?

Fabrice Gosnet : Par expérience, sur les grosses captations de ce type, ils sont autonomes et utilisent de gros multipaires pour relier leur matériel de captation à leur régie principale qui sera finalement située à l’extérieur.

Hervé Thévenon : En effet, ils ne se servent pas des installations du site parce que ça va beaucoup plus vite de tirer ses propres lignes et puis parce que ça leur permet de maîtriser toute la chaîne depuis l’accès jusqu’au bon fonctionnement de leurs appareils.
De plus, pour des raisons de coût, les temps d’installation sont réduits et cela va plus vite de tirer un câble plutôt que d’aller chercher les connexions du bâtiment voir, dans certains cas, d’attendre d’avoir les accès parce que les horaires des personnes attachées au lieu ne sont pas les mêmes que les nôtres.
Cependant, c’est vrai que ce genre d’installation est vraiment nouveau et il est possible que les mentalités changent ne serait-ce que pour économiser sur les coûts de transports. Le gasoil coûte de plus en plus cher et cette logique nécessite de la main-d’œuvre dont le coût est conséquent.

SLU : Avec le besoin pressant d’avoir une démarche écoresponsable pour respecter les accords de Paris à l’horizon 2050, le spectacle va sûrement devoir s’adapter. Est-ce que c’est rentré dans vos considérations ?

Hervé Thévenon : C’est exactement dans la psychologie de Fabrice. D’ailleurs les techniciens en préparations de cette nouvelle configuration étaient très étonnés et se sont dit que sans cette étape de tirage de câbles ils avaient eu l’impression de faire une moitié de prépa. Idem lors du démontage. C’est donc un investissement qui à la longue sera payant.

La régie fixe avec les contrôleurs Vidéo, lumière et son. Le S3 récupère le signal vidéo en HDMI depuis le réseau où il circule en fibre optique grâce à un extendeur qui l’aura au préalable converti. La console grandma3 se connecte au réseau via de l’Artnet qui circule sur le réseau local VLAN Artnet.

Le futur de l’Institut de Paris est à priori rempli de nouvelles opportunités. Jimmy Raphan remarque : « Je crois que les entreprises recherchent du sens quand elles organisent des évènements. Le judo et ses valeurs en sont porteurs et c’est aussi ce nous véhiculons à nos clients quand nous les accompagnons. (…)
Aujourd’hui mon rôle est de protéger le judo et il faut que l’on puisse continuer à faire de la formation et que les athlètes puissent s’entraîner pour participer à des compétitions. Développer notre axe commercial est donc important car toutes les recettes sont réinjectées à 100 % dans le développement de ce sport qui est une fierté de la France et cela aide les compétiteurs à remporter des médailles au JO. »

Le lieu est en effet bien situé, bien équipé et très spacieux. Le Dojo de Paris est par ailleurs complété par le Dojo Uzu, d’une surface de 676 m2, de salles annexes, de vestiaires, de salles de formation, et d’une galerie d’art qui se transforme facilement en espace de réception. La Fédération Française de Judo peut être fière de ce lieu 100 % accessible PMR.

Le Dojo Uzu complète l’offre de l’Institut du Judo.

Les JO 2024 se dérouleront à Paris dans moins de 600 jours. A mesure que le compteur défile, les stades et les salles se rénovent pour accueillir les sportifs du monde entier.
L’Institut du Judo n’y a pas fait exception mais, maline, l’équipe a su voir plus loin dans son cahier des charges. Le futur s’annonce donc radieux.

Magnum, partenaire technique de référence en France, et fort de son expérience dans l’accompagnement de grands événements partout dans le monde, a su apporter son savoir-faire dans la relation au long cours qui vient de s’engager. Le réseau est malin et flexible tout comme l’équipement auquel il est relié.
Un accord original qu’il faut saluer tout comme les équipes qui ont œuvré à son accomplissement. Bravo !

 

Crédits - Texte et Photos Allison Cussigh

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