Que la fête recommence avec ou sans C19 !

Il paraît que l’espoir fait vivre et qu’on vit d’amour et d’eau fraîche. On a eu beau chercher ces deux cases sur notre déclaration de revenus, on ne les a pas trouvées et puis l’eau fraîche et les différentiels… Sinon il a le travail, le vrai, qui rapporte des sous !

Mais si vous savez, le travail avec les tourbus qui ronflent, les EPI « il est dans mon flight… », les sondiers qui sweepent, les lighteux la tête dans leur brouillard, les assiettes dans la bassine au catering, les douches qui feraient bien d’en prendre une elles aussi, le dirprod qui est de bonne, bonne, bonne, bonne humeur ce matin (c’est rare), les Fen qui dessinent d’improbables arabesques, votre dos qui veut bien mais votre iPhone qui ne veut plus après son kiss sur une dalle très bétonnée, la patronne qui n’a pas de voix sauf pour vous brasser et ce petit coup de stress au « noir salle ; à tous, bon concert » dans l’inter…

Seulement voilà, l’été sera chaud dans les tee-shirts et les maillots, pas vraiment dans les amplis et les projos. Après les non tournées, les non-événements et les non-festivals, place à deux mois d’été de far niente ou molto poco et à une rentrée parsemée de doutes et heureusement de quelques espoirs.
C’est que c’est une bonne merde le Covid-19. Après le confinement et les vies volées, il s’attaque à l’économie et surtout celle de nos métiers si beaux et inutiles aux yeux de certains. La peur très légitime d’un retour au point de départ a accouché d’un déconfinement tellement restrictif avec ses réductions de jauge, qu’il va être compliqué de monter un événement rentable.

Mais gardons espoir. Tout peut changer d’un coup de baguette politique car les nouvelles semblent meilleures sur le plan sanitaire. Et puis des anges veillent et travaillent sans relâche pour l’ensemble de notre écosystème.
Ils s’appellent Synpase, les Gens du Spectacle, l’Evénement, l’UDFM, les Artisans du Spectacle, le Seinep et plein d’autres collectifs, groupes et syndicats anciens et nouveaux, animés par des femmes et des hommes que rien n’arrête. Chacun avec ses mots, ses mandants et ses demandes, rappelle au gouvernement que les temps sont durs et malgré les aides d’urgence, notre filière a besoin d’un plan beaucoup plus ambitieux pour assurer sa pérennité. Et veut s’y remettre.

La bonne nouvelle est que toutes ces bonnes volontés commencent à se rapprocher, se parlent et de ces échanges pourrait naître un message encore plus solide, représentatif de notre diversité et lisible pour les pouvoirs publics. C’est indispensable. Nous sommes toutes et tous au service de l’événement et du spectacle vivant et c’est donc ensemble qu’on doit avancer.

A cet effet et pour documenter encore mieux ses communiqués, le Collectif des Artisans du Spectacle appelle à répondre à un sondage ciblé plus particulièrement sur les petites structures, les indépendants et les CDDU.

Pour y accéder cliquez ici


.

L’autre bonne nouvelle c’est qu’un village peuplé d’irréductibles Teufeurs résiste à l’envahisseur couronné. Elektric Park, le festival qui se tient chaque rentrée sur l’Île des Impressionnistes de Chatou en région parisienne se jette à l’eau : QUE LA FETE RECOMMENCE !

Ca ne va pas être simple, le gel hydroalcoolique va couler à flots, le plateau sera réduit comme la jauge et le masque sera peut-être obligatoire, mais ce festival electro l’affirme, le 5 septembre il ouvrira ses portes pour le meilleur…et le meilleur.
Et puis, quelle plus belle manière de redresser la tête, retrouver des couleurs et se retrousser les manches qu’en faisant la fête ? Bravo à vous et merci, ça donne la patate décret (102 dBA) rien que d’y penser !

Crédits - Texte : Ludovic Monchat - Photos : SLU & Elektric Park

Laisser un commentaire