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d&b, encore davantage de démocratie sonore

Texte : Ch. Masson - Photos : SLU & d&b

Vous connaissez sans doute le slogan “Democracy for listeners”. C’est la philosophie même de d&b dont l’entreprise en a fait une mission selon laquelle tout auditeur doit pouvoir profiter d’une qualité de son impeccable, en tout point de l’auditoire.
Avec les nouveautés annoncés récemment, le système CCL, les nouveaux amplificateurs et le logiciel Create.Control, nous pourrions l’étendre à la notion d’accessibilité.

Permettre au plus grand nombre de prestataires et de productions, y compris les petits, d’accéder à des systèmes son simples à mettre en œuvre, tout en offrant la consistance et l’authenticité rigoureuse du son d&b. Voici donc la direction des dernières innovations de la marque allemande.

d&b organisait récemment une tournée à travers l’Europe, “CCL on the road”. De passage en France, c’est à l’Espace Grand Paris de Créteil que nous avons rejoint l’équipe française qui accueillait les prestataires pour plusieurs sessions de démonstration, animées par Mathieu Delquignies et Boris Jacquier-Laforge (Education and Application Support).

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Boris micro en main explique l’importance de disposer de systèmes cardioïdes en plus des subs afin de concentrer le son là où il est attendu et surtout pas là où il fait débat, typiquement derrière et sur le côté.

Chez d&b, le contrôle de directivité constant est une véritable obsession. Il consiste à obtenir un comportement identique de dispersion de l’enceinte sur la bande de fréquences la plus large possible. Bien entendu idéalement sur l’intégralité du spectre, ce qui est maintenant obtenu sur l’ensemble des gammes de la marque. Mais pourquoi avons-nous besoin de ce contrôle de la directivité ?

Boris Jacquier-Laforge nous l’explique : “ Voici quelques exemples pour mieux comprendre. Premier scénario, un festival avec une scène au centre, une deuxième sur le côté, et la ville derrière. Un manque de contrôle de la dispersion polluera la deuxième scène et générera des émergences qui gêneront le voisinage.

Concentrer le son sur le public qui l’absorbe au propre comme au figuré est LA solution. Remarquez de dos Mat Delquignies…

Deuxième configuration, dans une salle. Avec un mauvais contrôle de la directivité, une partie du spectre généré va entrer en résonance avec les murs, créant des réflexions qui vont brouiller l’image et induire une perte de clarté et d’intelligibilité.

Troisième cas de figure, une scène centrale avec une distribution à 360°. Chaque ligne d’enceintes couvre sa zone d’audience. Le manque de contrôle de la dispersion créera des interférences entre les différents groupes d’enceintes, diminuant l’intelligibilité et l’efficacité du système.
Voilà pourquoi ce contrôle est si important, parce qu’il permet d’améliorer la clarté, l’intelligibilité du signal et de réduire les émergences. Le niveau sonore sur scène est aussi mieux contrôlé, améliorant le confort des musiciens. Pour résumer en une phrase, nous pouvons reprendre le slogan de d&b : « More Art, Less Noise »

La distribution à 360°, exercice complexe mais rendu plus prévisible par une gestion au cordeau de la directivité et une réjection arrière full range.

Si les systèmes d&b amplifient l’art et non le bruit, c’est bien entendu aussi le cas du nouveau CCL. Il vient compléter la gamme avec une solution en réponse à la demande de prestations gérables par de plus petites équipes et des conditions de stockage et de transport plus économiques.

CCL complète idéalement la gamme des systèmes d&b en soulageant les finances des prestataires via son fonctionnement en passif, voire en parallèle pour les applications ne nécessitant pas d’optimisation ArrayProcessing. Remarquez les 4 cœurs pour autant de systèmes cardioïdes.

Il faut donc faire un produit compact, léger mais qui reste évolutif, pour couvrir un panel d’applications le plus large possible. En termes de coût, une solution passive est aussi souhaitable. Le CCL vient répondre parfaitement à ce type d’application.
En plus d’être passives, les enceintes CCL sont toutes cardioïdes. d&b a investi beaucoup de R&D dans le développement de ses enceintes passives cardioïdes. Concevoir ce type de boîte nécessite une grande expertise acoustique.
Le calcul des volumes et des chemins acoustiques associés à des transducteurs spécialement conçus, permettent d’obtenir un résultat optimal en termes de réjection arrière tout en maintenant la directivité constante de l’enceintes sur l’ensemble de son spectre utile.

Comment fonctionne le passif cardio ? Deux transducteurs, une opposition de polarité, un filtre/délai acoustique et deux chambres séparées pour les deux 5” en charge de générer l’onde arrière. L’image ne montre qu’une demi-tête.

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Balade au coin du bois autour d’un stack de quatre CCL8 pour écouter l’impressionnante efficacité de la réjection arrière.

Si le développement de ce type de système est extrêmement complexe, son utilisation est juste d’une simplicité renversante. Un canal d’ampli par boîte, et le tour est joué. 4 enceintes CCL stackées au sol et comparées avec un stack de Y en témoigne.
Il suffit de marcher de l’avant à l’arrière pour comprendre la maîtrise de la directivité et l’efficacité de la suppression de l’onde arrière, au point que cela devient déroutant de découvrir les retours de la salle. De plus, l’atténuation arrière est identique et parfaitement maîtrisée sur l’ensemble du spectre.


Et dans l’aigu que se passe-t-il ? Avons-nous réellement besoin d’améliorer les performances pour un système petit format ? Mathieu Delquignies nous répond.

“En réalité, la portée est aussi améliorée par le contrôle de la directivité propre à d&b, donc tout porte à croire que l’utilisateur va être tenté avec CCL, de tirer le plus loin possible et ainsi éviter les rappels. Malheureusement plus on porte loin, plus on perd de l’énergie, d’une manière non linéaire avec une atténuation plus importante dans les aigus. La solution serait alors de booster le haut par une EQ. Pour cela, il faut du headroom pour ne pas rentrer dans les limiteurs. Il fallait donc plus de réserve dans la boîte et pour cela, améliorer l’efficacité de la section HF. ”

Une nouvelle conception du moteur inversé et de plus petite taille de CCL.

Si ce domaine semblait avoir déjà été largement optimisé par l’ensemble des fabricants, d&b innove néanmoins en améliorant le couplage entre le guide d’onde intérieur (mis au point par le fabricant des transducteurs) et le guide d’onde extérieur (mis au point par le fabricant d’enceintes) du moteur à chambre de compression.

“Vous remarquerez que dans les nouveaux moteurs de CCL, la partie mobile autour de la bobine est dans le sens inverse et le guide d’onde interne diffère par sa spécificité, à guider toute la pression acoustique sortant vers l’extérieur.” poursuit Mathieu.

Le guide d’onde de CCL. On devine les deux moteurs se partageant les 14° verticaux, ce qui profite à la sensibilité, distorsion et headroom offert par la section aiguë .

“Le couplage avec le guide d’onde est ainsi amélioré. Ceci nous permet aussi de placer dans le faible volume du CCL deux moteurs, par leur taille plus réduite, augmentant de fait la sensibilité. Il en résulte une meilleur fidélité, une plus faible distorsion et une augmentation de la pression acoustique globale pour plus de headroom.”
La démonstration qui suivait était convaincante. Sur une profondeur de 25 m, la perte d’aigus est largement compensée par une correction de 3 dB. La réserve de dynamique proposée par CCL supporte des optimisations d’aigus jusqu’à 10 dB, permettant à ce système petit format de gérer une sonorisation équilibrée sur une profondeur étendue à 50/60 m sans besoin de rappel.

Mathieu Delquignies détaille le travail remarquable sur les charges, les conduits, les évents et l’exploitation des deux faces des 15” et 10” du Sub et les 7” et 5” qui équipent la tête CCL Les ondes couleur crème sont générées par la face avant des HP et celles bleues par celle arrière.

Le subwoofer CCL-SUB a bien entendu été pensé dans une uniformité de dimensions. Il intègre deux transducteurs pour être cardioïde, un 15” devant et un 10” pour la réjection arrière avec une amélioration des courbures et des formes d’évents pour minimiser encore les bruits de turbulence.

Pour résumer, le CCL se place entre la série Y et la série T, tout en offrant des performances en termes de portée équivalente à l’XSL même si avec un SPL avec un SPL moindre. Une enceinte de 17,6 kg, soit 2,5 kg de moins que Y.
Les nouvelles têtes intègrent deux 7” à l’avant, deux 5” en réjection par les côtés et les deux nouveaux moteurs d’aigus et sont disponibles en deux ouvertures, 80 et 120°. Un canal d’amplification suffit pour deux enceintes ce qui permet de gérer 8 enceintes sur un seul ampli (bien sûr dans ce cas sans Array Processing). Évidemment, les presets sont disponibles pour tous les amplis actuels mais aussi les anciens comme le D80, avec une petite restriction de niveau sur les D20 et 30D.

Pour le rigging, a été prévu un bumper pour 24 CCL-Top ou 10 CCL-SUB, et en cas de mélange, une charge maximale de 500 kg. Une pièce d’adaptation a été mise au point pour fixation sur un Rotoclamp ainsi qu’une extension qui permet de gérer l’angulation avant-arrière. Un second bumper plus léger existe pour lever 12 CCL-TOP, 6 CCL-SUB ou un mix de deux à raison d’une masse totale de 250 kg.
Au niveau du transport, un chariot pour quatre têtes avec un hard top, qui embarque également les bumpers, permet de gagner de la place dans les camions, Pour les subs, un plateau en reçoit trois. Enfin pour ce qui est de l’accroche, rien ne change. Si vous êtes familier avec d&b, vous saurez mettre en l’air CCL.

La série CL résumée, un beau système qui démocratise le son d&b et le fonctionnement cardioïde aux petits formats.

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Les amplis

En même temps, d&b étend son catalogue d’amplificateurs avec deux nouveaux modèles 4 canaux, 1800 / 900 W sous 4/8 ohms, dédiés aux applications de petit et moyen format : le D25, optimisé pour les applications mobiles, et le 25D, adapté à l’installation fixe. Ils exploitent la dernière plateforme DSP de d&b et intègrent le réseau Milan.

Le 25D et le D25, deux nouveaux amplificateurs 4 canaux de puissance moyenne mais ressources DSP et connectivité dernier cri, pour l’installation fixe et le touring.

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Wolfgang Schulz, Head of Product Management, Electronics & Software chez d&b.

« Avec les 25D et D25, nous ne proposons pas seulement à nos clients une solution abordable qui s’adapte parfaitement aux lieux et événements pour des applications de petite et moyenne envergure ; ces deux modèles partagent également le même ensemble de fonctionnalités que les modèles plus puissants D90, D40 et 40D, pour une polyvalence maximale selon le besoins de chacun », déclare Wolfgang Schulz, Head of Product Management, Electronics & Software chez d&b audiotechnik. « Les utilisateurs peuvent compter sur des fonctionnalités éprouvées telles que l’ArrayProcessing et le réseau Milan pour garantir des performances élevées et une intégration aisée. »

« Que ce soit pour la prestation ou l’intégration, ces deux nouveaux modèles offrent un parfait équilibre entre puissance et adaptabilité en fournissant la puissance optimale pour les besoins des applications de taille moyenne, formant ainsi, avec CCL et les séries A, Y, E, xC et Xs, un système d&b entièrement intégré. Les deux amplificateurs supportent également l’ensemble des solutions logicielles d&b : ArrayCalc, ArrayProcessing, NoizCalc et le contrôle à distance R1. De plus, l’intégration de HeadroomCalc permet une prédiction plus précise des performances globales du système, ce qui aide les utilisateurs à prendre les bonnes décisions à chaque étape d’un projet. » conclut Wolfgang Schulz.

Le réseau Milan apporte une synchronisation précise, une configuration simplifiée et une interopérabilité améliorée. « L’intégration de Milan a toujours été une priorité pour nous », ajoute Marco Fußhöller, Responsable Produits Électroniques chez d&b audiotechnik. « Avec l’intégration de ce protocole à nos derniers amplificateurs, nous améliorons non seulement l’expérience utilisateur, mais nous favorisons également une adoption plus large dans l’industrie.

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Si c’est vert, c’est de l’installation avec le 25D. Si c’est noir, c’est du touring avec le D25.

Les amplis 25D et D25 disposent d’un écran tactile couleur de 4,3 pouces assurant une configuration intuitive de l’appareil et un suivi de leur état en temps réel. Ils prennent en charge 16 canaux d’entrée dont huit en Milan, quatre entrées analogiques et quatre canaux AES3 avec une redondance, tout en gardant un format compact de seulement 2U.
La version 25D dédiée à l’intégration dispose de connecteurs Euroblock dédiés aux entrées/sorties, de 8 connexions GPI et 4 GPO pour des fonctionnalités supplémentaires. Les fonctions d’économie d’énergie améliorées, la haute efficacité énergétique et la fonction de sortie de veille automatique permettent une utilisation plus responsable.

Create.Control

d&b continue également de développer les utilisations créatives de son écosystème Soundscape auprès d’un large éventail d’utilisateurs par le biais de nouveau logiciel Create.Control, disponible en téléchargement gratuit.

Le nouveau logiciel Create.Conrtrol pour préparer son spectacle en immersif.

Create.Control permet aux designers, aux ingénieurs et aux créateurs d’explorer des fonctionnalités étendues du mixage objet dans un environnement indépendant, que ce soit en pré-production ou lors d’un spectacle live. Ils peuvent ainsi concevoir et préparer des projets hors ligne, pour plus de flexibilité et un workflow amélioré.

Ceci permet de renforcer la relation de travail entre les ingénieurs système, les ingénieurs accueillis et les artistes dans les projets immersifs, en évitant de devoir partager l’interface du système R1 pour travailler de manière créative avec Soundscape.

Les paramètres du système restent dans un environnement sûr, ce qui facilite le travail avec des ingénieurs du son externes qui restent connectés avec leur équipement et logiciel personnels.

Le siège, la R&D, la fabrication, bref, le cœur de d&b bat à Backnang non loin de Stuttgart dans le Bade-Wurtenberg.

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Christian Ahrens, designer produit Soundscape chez d&b.

« Avec Create.Control, nous offrons la possibilité aux concepteurs de contenu et aux ingénieurs du son d’exprimer leur créativité et d’accéder aux contrôles dans leur propre espace de travail », déclare Christian Ahrens, designer produit Soundscape chez d&b audiotechnik.
« En même temps, cela permet aux ingénieurs système de travailler avec les équipes invitées de manière plus sécure et fiable. C’est gagnant-gagnant pour la créativité et l’intégrité du système. »

Jusqu’ici, les systèmes Soundscape étaient conçus avec ArrayCalc et contrôlés de manière créative via En-Scene et En-Space, les modules de traitement pour le logiciel de contrôle R1. Le workflow d&b ne change pas, mais Create.Control ajoute des éléments de convivialité, s’alignant et répondant de manière logique aux besoins d’une solution simplifiée.
Il offre un accès simple aux utilisateurs dans une variété d’environnements, leur permettant de créer, modifier et réutiliser facilement des projets Soundscape.


Les utilisateurs peuvent ainsi préparer leurs spectacles avec des paramètres d’objet sonore complets, des animations, des snapshots et des fonctionnalités de transition, ainsi qu’un panneau de connexion facile à gérer. Les projets peuvent être facilement réutilisés ou adaptés à différents lieux et occasions, ajoutant une véritable flexibilité pour les productions en tournée et les spectacles en salle.

« Le nouveau logiciel Create.Control constitue l’étape suivante pour rendre Soundscape plus accessible, » ajoute Robb Allan, Principal Product Manager Soundscape, d&b audiotechnik. « Après le lancement des possibilités d’entrées/sorties évolutives pour DS100 et DS100M et des packages de redondance, ce logiciel ajoute une interface intuitive aux outils Soundscape. »

Le téléchargement de Create.Control sera possible prochainement disponible ici

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