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Au cours d’une présentation effectuée en Angleterre près de Birmingham, Nexo a fait sortir les griffes à deux produits récents devant un auditoire rapidement conquis.
Là où le Geo M6 s’avère être un produit polyvalent mais destiné en priorité à des salles de petite jauge, le STM28 prend tranquillement place au sein du fer de lance du fabricant français, le système STM.
Les happy fews convoqués à cette présentation champêtre et très chic ont été accueillis par Mathieu Pobeda, ingénieur R&D de Nexo, Gareth Collyer, le responsable commercial anglais de la marque et enfin Stuart Kerrison qui est en charge du Touring chez Nexo et dispose d’un passé de mixeur plus qu’élogieux.
Le M6
C’est le M6 qui a ouvert le bal, non sans une présentation des avantages liés au choix du polyuréthane en lieu et place du bois, renforcé par un véritable squelette métallique qui permet d’étendre les possibilités d’emploi de cette boîte en toute sécurité.

Seule, par trois, épaulée par un sub LS18 ou par six avec le bas du spectre soutenu par 4 LS18, la M6 a prouvé sa polyvalence, sa facilité d’emploi et sa couverture homogène et très large.
Le test a été conclu par Mathieu Pobeda avec la mise en by-pass des subwoofers pour n’avoir plus que 12 têtes de 10 Kg dans une salle pouvant héberger 1500 convives assis où s’est déroulée l’écoute.
Malgré la « légèreté » de cette configuration, elle suffit largement pour du speech, du classique, un piano-voix ou encore un ensemble de jazz, dès lors que la pression requise reste modérée.
En conditions d’exploitation réelles, deux lignes de 6 boîtes s’avèrent en plus quasi invisibles et faciles à dissimuler d’autant qu’elles peuvent être livrées dans toutes les couleurs du nuancier RAL.

Gareth Collyer a conclu en démontrant le bon rapport qualité/prix/encombrement de cette solution bâtie sur 12 têtes M6 puisqu’un seul contrôleur amplifié NXAMP suffit à alimenter l’ensemble, hors subs. Si l’on ajoute les quatre LS18 avec un deuxième NXAMP, on est à la tête d’un système léger et performant dont la puissance et le drive ne prennent en tout que 6U.

Le M28 STM
C’est ensuite Stuart Kerrison qui a pris les commandes de la démo en faisant donner tout leur potentiel aux nouvelles têtes multifonctions STM, les M28.
Rappelons ici qu’avant de raccrocher les crampons, Stuart a fait le son de groupes tels qu’INXS, OMD ou encore Jesus Jones ; il connait donc la musique !
Après un rapide rappel quant aux avantages liées à la modularité érigée en principe dans le STM, Stuart a détaillé les différences existant entre le M28 et le plus gros modèle M46 : 4 dB de SPL max en moins, 22 kilos envolés et une hauteur ramenée à 2/3 soit 3 M28 = 2 M46.
Utilisable en complément sans différence tonale notable puisqu’utilisant les mêmes presets que la M46, la M28 est aussi tout à fait capable d’être employée seule dans des salles de moyenne jauge.
De bonnes conditions météo malgré une brise traversière, ont permis une écoute à l’air libre, mais les premiers dB ont malgré tout résonné en salle via une configuration posée à même le sol et composée d’un sub S118 supportant un module de grave B112 et trois M28. Le lien de parenté avec les petites M6 est manifeste et tout le monde a salué le rendu précis de la voix humaine et l’équilibre de la reproduction musicale.

A l’air libre, les M28 ont donné la pleine mesure de leur potentiel. En lignes de douze têtes avec le point bas à 4 mètres, et complétées par 12 subs en montage deux par deux, elles ont fait l’unanimité par leur rendu neutre et dynamique et la puissance apparente de leur restitution.
Le point d’orgue de la démo a été la reproduction du titre de Rage Against The Machine « Fistful of Steel » dont la brutalité et la patate ont été restitués avec une pression et une finesse de tous les instants malgré les caprices d’Eole. Le couple M28 et S118 offre un compromis très intéressant entre facilité d’exploitation, encombrement et pression acoustique.
Le plastic c’est « magic ».
Stuart Kerrison a terminé par une liste sans fin des avantages liés à l’emploi de matériaux composites. Laissons lui la parole: « Nous sous-traitons depuis quelques années la fabrication de certaines de nos ébénisteries à un spécialiste de l’injection et du moulage situé dans le sud de la France (dans le Périgord). Les avantages se révèlent décisifs. Citons par exemple l’étanchéité, l’imputrescibilité et la faible dilatation thermique de ce matériau. Le poids comparé au bois est à la baisse, là où la solidité et la durabilité s’accroissent sensiblement. »

« Avec les STM M46 et M28, nous avons poussé le bouchon encore plus loin en termes de potentiel ramené à la taille. Des gains ont été obtenus par nos transducteurs et leur utilisation au sein des enceintes, mais l’avancée la plus décisive à été faite en créant une ébénisterie d’une architecture interne impossible à réaliser à l’aide de bois.
En outre, il aurait été impossible d’utiliser du multipli pour le module de grave B112 à cause de la pression extrême qu’exerce le transducteur embarqué. Ce ne sont pas des paroles en l’air, nous avons fait des tests destructifs démontrant l’inadéquation du bois dans la réalisation du design complexe de cette enceinte. »
« Enfin, la liberté apportée par notre expertise dans le moulage de formes complexes nous a permis aussi de concevoir une architecture externe très innovante notamment dans l’accroche, avec le PistonRig et le REDLock, tous deux facilitant et accélérant le déploiement du système sur le terrain. »