Deuxième partie

d&b & Lulu, après le Q1 torique, place au J cylindrique

Didier Lubin et d&bEst-ce le climat estival qui le demande, après l’entrée en matière torique de notre plongée au cœur de l’univers d&b en compagnie de Lulu, on vous propose de la continuer de façon cylindrique et d’explorer les dernières références de ce constructeur mais pas que.

Anecdotes savoureuses, scoops à saisir entre deux lignes, explications d’une sincérité désarmante et infos en pagaille, Lulu a ouvert la face pour une interview aussi belle à faire qu’à à lire. Que vous reste-t-il à faire ?? Bah, la lire !!

Rock en Seine 2006, les J s’apprêtent à grimper pour la toute première fois en France. La suite on la connaît ! A gauche et sous la pluie Pierre Scalco s’active avec l’aide de Lulu en tenue étanche verte et de …. de d&b présent pour l’occasion

Rock en Seine 2006, les J s’apprêtent à grimper pour la toute première fois en France. La suite on la connaît ! A gauche et sous la pluie Pierre Scalco s’active avec l’aide de Lulu en tenue étanche verte.

SLU : On reparlera du son d&b plus tard, c’est un sujet qui mérite qu’on s’y attarde. Après le Q qui est une sorte d’entrée en matière, comment est né le J et qui en est à l’origine ?

Didier Lubin : Le Q a démocratisé le line-array car il apporte une bonne réponse aux besoins de nombre de petits prestataires et il représente une série complète et capable de tout faire. Le J a pris du temps à sortir car il n’est pas question chez d&b de ne pas laisser le temps aux prestataires d’amortir leurs investissements, notamment le C4 qui a été très vendu.
Cela n’est plus forcément vrai aujourd’hui où les cadences se sont accélérées du fait des progrès techniques et des clients eux-mêmes.

La demande se faisant malgré tout sentir chez des gros prestataires anglais et américains comme 8th Day Sound, Wigwam, Entec ou Skan PA, qui proposaient du C4 ou du V-Dosc, on a sorti le J en prototype durant l’été 2006.
Les premiers décibels générés par du J en France l’ont été devant tout le staff allemand lors de Rock en Seine cette même année 2006.

Tout le monde est manifestement heureux de ce qu’il entend sur la pelouse de St Cloud. Les J assurent pour leur première sortie. De gauche à droite on trouve Matthias Christner, Lulu, Eva Hein et Werner Bayer

Rock en Seine 2006, tout le monde est manifestement heureux de ce qu’il entend sur la pelouse de St Cloud. Les J assurent pour leur première sortie. De gauche à droite on trouve Matthias Christner, Lulu, Eva Hein et Werner Bayer

SLU : Le J embarque deux 12” et est votre gros système. Vous n’envisagez pas un 15’ ?

Didier Lubin : Le 15 n’a jamais été évoqué et je ne pense pas qu’il le sera un jour. Il faut être réaliste. Il y a le fantasme de l’ingé son d’un côté et la réalité du terrain, la réelle nécessité électroacoustique de l’autre.

Compléter du 12” avec du 18” cela marche parfaitement bien, le 15” paraît démesuré, à moins d’avoir des subs pas terribles. Je peux le dire, il y a eu des demandes pressantes d’un gros client américain de d&b pour avoir un système en 15 pouces comme il en existe chez d’autres fabricants. Appelons cela la guéguerre classique qui se déroule sur le marché.
Nous avons décliné pour plusieurs raisons dont, une fois encore, le désir de laisser nos clients amortir leurs investissements. Le J était par ailleurs notre premier gros système, nous voulions lui laisser le temps de bien s’imposer et nous avons eu raison. Il s’en vend toujours 9 ans après, et pas qu’un peu !

Lulu dont on ne saluera jamais assez la tenue chic et étanche, devant la scène principale de Rock en Seine il y a 9 ans avec à ses côtés Xavier Cousyn

Lulu dont on ne saluera jamais assez la tenue chic et étanche, devant la scène principale de Rock en Seine il y a 9 ans avec à ses côtés Xavier Cousyn

SLU : A-t-on une idée du nombre de J qui a été vendu dans le monde ?

Didier Lubin : Non, mais rien que 8th Day Sound aux Etats Unis, doit en avoir pas loin d’un millier. Si tu regardes le Top 10 Pollstar, 50% des tournées qui y figurent est en d&b. 5 artistes sur 10 ont tourné en J en 2013 et 2014 avec ce prestataire.

Pollstar 2013Des noms comme Bon Jovi, Beyonce, Rihanna, Taylor Swift ou One Direction. (3 autres en L-Acoustics, un en Meyer et le dernier en Clair Bros).

Il y a aussi un détail qui a toute son importance. Quand tu fais une tournée des stades avec une centaine de têtes, avoir du 12 ou du 15, c’est un semi en plus sur la route, et question compétitivité, ce n’est pas le top. Tom Arko le patron de 8th Day Sound ne veut pas entendre parler de 15 pouces.

En revanche quand on lui a présenté le V, plus petit, moins gourmand car passif et sonnant très bien en outfill ou comme petit système principal, ses yeux ont brillé, le stylo a chauffé et il en a commandé 400. Il y avait un gros besoin d’un système compatible et complémentaire au J. Le Q ne convenait vraiment pas, il faut appeler un chat un chat.

Le V ou comment faire petit, léger, passif et couillu

Rock en Scène 2012, côté jardin de la grande scène. Au fond la ligne de 10 V de renfort latéral puis la ligne de 20x J de la dif principale (14 x J8 en haut et 6 x J12 en bas). A gauche une grappe de 8 x C4 (coaxiales 12’’) pour les retours de scène latéraux

Rock en Scène 2012, côté jardin de la grande scène. Au fond la ligne de 10 V de renfort latéral puis la ligne de 20x J de la dif principale (14 x J8 en haut et 6 x J12 en bas). A gauche une grappe de 8 x C4 (coaxiales 12’’) pour les retours de scène latéraux

Le mur du son, ou comment malaxer du spectateur de la Nuit Créole adossé aux crashs à l’aide d’une infinité de stacks de trois J-Sub

Le mur du son, ou comment malaxer du spectateur de la Nuit Créole adossé aux crashs à l’aide d’une infinité de stacks de trois J-Sub


SLU : C’est vrai que le V est remarquable pour un passif.

Didier Lubin : Lorsque je l’ai présentée lors d’un festival à Cognac, j’ai eu le plaisir d’accueillir Howard Page, un senior de Clair qui mixait ce soir-là Sting avec sa Vista et sa sérénité. Il a mesuré et fait le son sur du J sans sourciller après m’avoir dit que c’était la première fois qu’il travaillait sur du d&b. Quand il s’est promené, il a marqué un temps d’arrêt au raccordement J>V et m’a demandé « Is it the same box ? » Il était bluffé. Ce mixeur m’a en plus réconcilié avec le son live et certains jeunes dont j’entends parfois le travail. Ce qu’il faisait à 65 ans était tout simplement magnifique.

La diffusion principale de la scène Pression live est en V. On voit bien les difficultés liés à la configuration : mur à droite et forte déclivité à gauche. L’angulation des boîtes du bas à jardin est un peu plus prononcée avec un boost de 3 dB par rapport à celles à jardin

Rock en Seine 2012, la diffusion principale de la scène Pression live est en V. On voit bien les difficultés liés à la configuration : mur à droite et forte déclivité à gauche. L’angulation des boîtes du bas à jardin est un peu plus prononcée avec un boost de 3 dB par rapport à celles à jardin

Rock en Scène 2012, la ligne de 12 x 2 VSub à la scène Pression Live (Rock & Electro). Sur la grande scène, c’est le même arrangement mais avec 18 x 2 JSub ! On se rend compte de la déclivité

Rock en Scène 2012, la ligne de 12 x 2 VSub à la scène Pression Live (Rock & Electro).


En plus, le V permet de sortir plus souvent et d’être rentabilisé plus vite que le J qui est à réserver à des grandes jauges qu’on ne fait pas si souvent que ça, et aux gros prestataires. Je pense toujours aux plus petits qui se battent en province et qui peinent à amortir leurs investissements. Avec du V, tu sonorises des petits, des moyens et même des gros coups car avec 142 dB la boîte, tu n’es que 3dB en dessous du J, tu portes pratiquement aussi loin et à 34 kg, tu ne pèses quasiment que la moitié.

SLU : Comment est née cette philosophie maison qui veut que des boîtes petites, légères et peu gourmandes arrivent à faire face aux grands noms de la profession ?

Didier Lubin : Je ne saurais te le dire. J’ai toujours connu ça chez d&b. Depuis les débuts, ils maitrisent la chaine complète, amplis compris et ça marche. Je pense par exemple à Andy Mittling qui arrivait à contrôler en analogique la dynamique dans les amplis au travers des tiroirs qu’on y insérait par type d’enceinte. Il arrivait à linéariser et corriger la compression thermique et la déformation du carton des HP sans les DSP d’aujourd’hui. Chapeau !

Didier Lubin et d&b

Du J en quantité à la Nuit Créole au Stade de France. Deux lignes principales de 18 têtes, deux rappels latéraux de 14 et deux délais à mi pelouse d’autant d’unités.

Vous me vérifiez l’huile et les pneus ?

José Tudela d’On-Off à la régie de la Nuit Créole. Il a dû en terroriser des râleurs avec son regard d’acier à l’époque où il tenait la console ;0)

José Tudela d’On-Off à la régie de la Nuit Créole. Il a dû en terroriser des râleurs avec son regard d’acier ;0)

Didier Lubin : Cette rigueur qui était la sienne me permet de pointer quelque chose de très important et qu’on constate sur le matériel d’occasion : le besoin de connaître comment fonctionne notre matériel et surtout l’entretien régulier de l’électronique comme de la mécanique.
C’est à ce prix que l’on tire le meilleur de nos produits. Les HP par exemples sont serrés à la clé dynamométrique pour être dans les tolérances du système et ce serrage doit être contrôlé via un système interne à d&b qui s’appelle le SMS. Si l’on sort des tolérances, le fait de compenser électroniquement quelque chose qui a varié, ne sert plus à rien.

SLU : On ne mesure donc pas la déformation d’un cône…

Didier Lubin : Non, on la prédit avec des abaques, d’où la nécessité que l’enceinte fonctionne dans les tolérances du constructeur. On ne peut mesurer que sur le grave et encore, il faut temporiser pour éviter les suroscillations. Nous avons donc eu dans le D12 le « Sense » via le retour par un cinquième câble. Ainsi le grave a vu ses pertes en ligne compensées.

SLU : Cet entretien se fait quand ?

Guy Vergnol et Gilles Gautrois écoutent leur travail au Stade de France. Zouk la se sel medikamen nou ni 6173 : Créole la Nuit, pas assassine. 105 dBA à la console. Confortable.

Guy Vergnol et Gilles Gautrois écoutent leur travail au Stade de France. Zouk la se sel medikamen nou ni.

Didier Lubin : Il n’y a pas de calendrier, c’est l’emploi du matériel qui détermine la fréquence. On intervient avec Arnaud Pichard qui travaille pour Diversity, ou bien Pierrot (Pierre Scalco NDR), et pour de très gros parcs, nous formons et outillons les prestataires. On-Off ou Fa Musique disposent des appareils et de la compétence en interne pour le faire.

On vient par exemple d’aller faire un entretien sur du matériel installé en fixe dans une salle juste avant que la garantie constructeur de 5 ans n’expire. Si on avait trouvé un problème dans un HP on l’aurait remplacé. Le coût est minime pour nous, et cela nous garantit la satisfaction d’un client et la certitude que tout va rouler même au-delà des premières années de service.

La dynamique, un des secrets de d&b

Une vue moins classique des D12, ce que l’on peut désormais appeler les « vieux » amplis de d&b, par l’arrière !

Une vue moins classique des D12, ce que l’on peut désormais appeler les « vieux » amplis de d&b, par l’arrière !

SLU : Toujours le contrôle de dynamique…

Didier Lubin : Oui bien sûr, c’est ce qui permet de bien fonctionner et consommer peu de ressources ampli. Les crêtes que nos enceintes acceptent sur des courtes durées apportent de la dynamique et donnent la sensation de puissance, mais en watt, on ne consomme presque rien. C’est en revanche vrai que sur le J on était à la limite. Les 12 pouces consomment plus de courant que les 10, on était donc à l’extrême limite en courant et en tension sur les D12 et le D80 était très attendu.  

SLU : Le D12 a été le maillon faible pendant quelques années non ?

Didier Lubin : Quand on l’a sorti non, c’était au contraire le maillon fort, mais arrivés les gros subs, le marché américain nous a pris en défaut. Pendant des années ils ont adoré le B2 car selon eux il donnait plus d’infra, résultat on a sorti le J-Sub Infra, seulement le D12 n’avait pas assez de tension pour vraiment exciter la membrane. Il fallait passer à une autre génération d’amplis.

Le passé et le présent se côtoient dans les bureaux de d&b France. Des D6 et 12, cinq châssis pour 10 canaux d’amplification ne dépassant pas les 1200 W. Juste à côté et roulant des mécaniques, 3 D80 et leurs 12 canaux offrent 3dB de plus que le D12… So long baby. Gute Nacht

Le passé et le présent se côtoient dans les bureaux de d&b France. Des D6 et 12, cinq châssis pour 10 canaux d’amplification ne dépassant pas les 1200 W. Juste à côté et roulant des mécaniques, 3 D80 et leurs 12 canaux offrent 3dB de plus que le D12… So long baby. Gute Nacht

SLU : Ils ont fait quoi vos ingénieurs électroniciens entre le D12 et le D80 ?

Didier Lubin : Ils ont essentiellement conçu et fabriqué le D80, sans oublier le D6 qui est très différent. Le D12 a une amplification en classe H purement analogique derrière une partie numérique qui gère processing. Le D6 au contraire c’est 100% numérique avec un étage en classe D.

Il nous a donc permis d’acquérir le savoir-faire nécessaire pour maîtriser la technologie du D80 qui dispose en plus d’un PFC, d’une puissance impulsionnelle très élevée et d’énormes capacités DSP qui servent notamment pour l’Array Processing

Une image de la très belle démo de l’Array Processing telle que proposée aux techniciens et prestataires français en mai de cette année au Zénith de Paris. Impossible à rater, Lulu est à droite de l’image. En arrière-plan les deux lignes de V et Y utilisées pour démontrer les étonnantes capacités de cet algorithme.

Une image de la très belle démo de l’Array Processing telle que proposée aux techniciens et prestataires français en mai de cette année au Zénith de Paris. Impossible à rater, Lulu est à droite de l’image. En arrière-plan les deux lignes de V et Y utilisées pour démontrer les étonnantes capacités de cet algorithme.

Voir article SLU lien  http://www.soundlightup.com/archives/comprendre/array-processing-le-son-democratise-par-db-en-demo-au-zenith.html

On a pris un peu de retard pour le sortir à cause de difficultés mécaniques, de protocole de communication trop en avance et de compatibilité électromagnétique ou CEM. Il a fallu le refondre et le rallonger de 7 centimètres.
Comme en plus d&b n’aime pas les updates, on a pris notre temps, ce qui nous a fait gagner encore en puissance de calcul en adoptant une génération de DSP plus récente.

SLU : La puissance du D80 n’est-elle pas démesurée face à l’appétit d’oiseau des enceintes d&b ?

Didier Lubin : Ca commence à changer avec la série V qui dispose de haut-parleurs de dernière génération avec un énorme débattement, de nouvelles bobines, et qui est bridée avec le D12 qui ne suit pas en tension.
Le V-Sub par exemple est en mesure, avec un unique 18”, de délivrer 137 dB mais pour cela il lui faut le D80.

Moins c’est mieux…Pas toujours

SLU : Par rapport aux gros systèmes concurrents, le J n’est que bi-amplifié tout en sortant un niveau équivalent et un son qui l’est tout autant qualitativement parlant. Comment faites-vous ?

La ligne côté jardin de 16 x V (12 x V8 et 4 x V12) de la petite scène Pression Live de Rock en Scène 2012

La ligne côté jardin de 16 x V (12 x V8 et 4 x V12) de la petite scène Pression Live de Rock en Scène 2012

Didier Lubin : Une fois encore, le fait de travailler avec de la dynamique rend les pertes dans le filtre passif négligeables. S’il est bien conçu et que l’on n’a pas besoin de lui adjoindre des compensateurs d’impédance qui mangent pas mal de puissance, il n’y a aucune raison de s’en passer.

Une boîte comme le V est entièrement passive et marche très bien avec une signature acoustique très proche du J. Mais le mérite n’en revient pas qu’au filtre, il y a aussi un gros travail de fait au niveau des pièces de mise en phase électroacoustique sur les deux 10’ et qui ont nécessité beaucoup d’études mathématiques. Le B6 qui est le sub omnidirectionnel des nouveaux Y a par exemple été très travaillé au niveau de l’onde arrière ce qui a un très gros impact sur sa distorsion. Dans les subs, beaucoup de distorsion est générée par les déplacements d’air au sein du caisson.

d&b bénéficie du travail d’un jeune ingénieur, encore un matheux, et qui est en charge de cet aspect spécifique. Espérons qu’il continue encore longtemps à s’intéresser à ça (rires !) Je suis confiant, le spécialiste des guides d’onde je l’ai toujours connu là-bas et il y est toujours, mais ses outils ont énormément évolué.

Aujourd’hui il est par exemple possible d’imprimer en 3D un proto de guide d’onde pour l’écouter sans être obligé de le faire fabriquer. Quand je dis un, on peut en faire des dizaines. Avant, la moindre modification nécessitait un nouveau moule pour y couler la trompe avant de pouvoir la tester, soit des coûts et beaucoup de temps en plus. Nous étions était donc dans l’impossibilité d’aller aussi loin qu’aujourd’hui dans la précision et les résultats.

Et si on parlait d’argent ?

Encore Tryo au Zénith ou comment laisser le Q prendre en charge la fosse et les côtés !

Tryo au Zénith en 2009, ou comment laisser le Q prendre en charge la fosse et les côtés !

10 J pour un Zénith de Paris, mais avec assez de J-Sub, de Q1 et de Q-Sub pour ravir le public de Tryo

10 J pour un Zénith de Paris, mais avec assez de J-Sub, de Q1 et de Q-Sub pour ravir le public de Tryo en 2009

SLU : Comment placez-vous vos produits qui, à SPL égal, nécessitent moins d’amplis et sont plus compacts que ceux de la concurrence ?

Didier Lubin : Au même prix (rires) ! Pour faire une analogie, une Audi est beaucoup plus légère avec son châssis en aluminium, donc ce gain de poids se répercute en termes de performances même sans un gros moteur.

Une autre raison de nos prix tient en la formidable fiabilité reconnue de d&b et pour laquelle nous offrons 5 ans de garantie. La valeur résiduelle et donc de revente est très élevée. Du coup nos produits sont très recherchés. Quand On-Off a vendu ses Q, ils sont partis immédiatement et pourtant je peux te dire qu’ils avaient tourné un bon moment.

Quelques images d’une des nombreuses tournées de Tryo dont le 4e membre Bibou est un friand du son d&b, nous sommes ici au Zénith en Juin 2009, Bibou qui joue avec le J-Sub pour faire le meilleur cajon de la terre !

Quelques images d’une des nombreuses tournées de Tryo dont le 4e membre Bibou est un friand du son d&b, nous sommes ici au Zénith en Juin 2009, Bibou qui joue avec le J-Sub pour faire le meilleur cajon de la terre !

On veille aussi à laisser une marge suffisante à nos Sales Partners pour que ces derniers puissent disposer de pièces de rechange, qu’ils aient du stock et qu’enfin ils aient du matériel de prêt et sommes nous-mêmes disponibles pour apporter la meilleure assistance à nos clients.

Nous nous plaçons tout à l’opposé de la vente en carton que pratiquent certaines marques et qui fait naturellement baisser les prix, ce qui nous complique la vie lors de certains appels d’offre gérés par des institutionnels qui ont l’habitude d’Internet.

Nous accompagnons toujours nos clients et cela est inclus dans nos marges. Je peux le dire haut et fort, tous les gens qui ont investi dans du d&b ont gagné leur vie. Certains trouveront cet argument très commercial mais c’est la vérité. Au lieu d’amortir un système sur 4 ans, comme notre garantie est de 5 ans, cette année en plus change la donne.

Sous la grande scène de Rock en Scène 2012, six blocs de 2 x Q1 ont été placés en nez de scène derrière un tulle acoustiquement transparent pour la proximité, sur toute la largeur de la scène

Sous la grande scène de Rock en Scène 2012, six blocs de 2 x Q1 ont été placés en nez de scène derrière un tulle acoustiquement transparent pour la proximité, sur toute la largeur de la scène

Tiens, un exemple du service d&b. L’année dernière, Rock en Seine 2014 a été entièrement amplifié grâce à des D80 en prêt. Ce n’était pas prévu, mais c’est un peu notre cadeau à ce festival. Grâce à ça Manu Guiot avec Skip the Use s’est éclaté.

SLU : Toujours en parlant d’argent, combien revient un D80 comparé à un D12 ? Il est plus puissant, a plus de DSP et a quatre canaux. La logique voudrait qu’il coûte au moins deux fois et demie plus cher.

Didier Lubin : Il coûte légèrement moins du double du D12. Les propriétaires actuels ne cherchent pas à faire plus de profit avec les mêmes produits, à faire plus de marge en somme, en revanche ils souhaitent augmenter le revenu de d&b par un développement commercial via des nouveaux produits.

SLU : Quatre canaux dans un ampli cela change tout de même un peu la stratégie de la marque au-delà des besoins liés à l’Array Processing. Ne seriez-vous pas en train de préparer l’arrivée de systèmes plus gros et moins « intelligents » en termes d’économie de ressources ?

Didier Lubin : Non, nous ne voulons pas partir vers des systèmes à quatre voies actives sous prétexte qu’on a l’ampli qui le permet. On saurait très bien le faire, mais cela ne nous intéresse pas.

Pour remplacer le J, le K ? Ahh c’est déjà pris ?

12 J8 et 2 J12, accompagnés par 10 J-Sub, un ratio très généreux mais indispensable, nous sommes en plein air, aux Francofolies 2008, l’année de l’arrivée de la Midas XL8 en force !

12 J8 et 2 J12, accompagnés par 10 J-Sub, un ratio très généreux mais indispensable, nous sommes en plein air, aux Francofolies 2008.

SLU : Le remplaçant du J aurait besoin de la puissance du D80 j’imagine ?

Didier Lubin : Il y a des choses que je sais et d’autres que je ne sais pas. Pas que je ne veuille pas parler, mais je n’ai aucune idée quant à l’existence d’un projet visant à remplacer le J et je ne sais même pas comment pourrait être cette boite. Je sais seulement que les temps de remplacement raccourcissent. Le Q a cédé sa place à l’Y après 11 ans de bons et loyaux services. Il est acquis que nous n’irons pas aussi loin avec le J.

SLU : On est d’accord, il a fait son temps et son remplacement aurait un sens. C’était déjà du néodyme les aimants ?

Didier Lubin : Absolument, sauf pour le 10 pouces en ferrite et qui est une version optimisée de celui qui équipait déjà à l’époque les C3.

SLU : Vous auriez donc de quoi grignoter quelques dB de-ci de-là. Y-a-t-il de la demande pour un produit encore plus puissant par exemple pour les Stadiums américains ?

Didier Lubin : Non, pas encore. Il faut aussi dire que le J amplifié par le D80 a pris un sacré coup de jeune. En dB on ne gagne rien sur le J top, 1 dB sur le J-Sub et 3 dB sur le J-Infra. En revanche et c’est unanime, la réaction du J avec la réserve de puissance colossale du D80, donne à pression acoustique égale, un son encore plus dynamique et avec une grosse patate.
Et puis cette histoire de grosse boîte, c’est un peu une fumisterie. Tout le monde sait qu’il existe des problèmes de propagation dans l’air. Quoi qu’il se passe et même si on sort un produit ultra puissant avec une batterie incroyable de transducteurs, il ne sera d’abord pas financièrement viable et ensuite à 100 mètres il perdra pied comme les autres ou fera à peine mieux avec un son pépère et un aigu tout petit. Il faut des délais. Même des systèmes concurrents avec des portées iiiincroyables ne font plus d’aigu à partir de 100 mètres (rires ) !

Le D20 et son écran LCD couleur tactile

Le D20 et son écran LCD couleur tactile

SLU : Vous avez avec les D80 et D20, les 10D et 30D quatre très bons amplis à 4 canaux. Ne pensez-vous pas à sortir aussi des remplaçants aux D6 et D12 en deux canaux ?

Didier Lubin : La question n’est pas abordée pour l’instant mais se pose car on nous la pose. Selon moi c’est évident qu’il faudra aussi refaire des deux canaux pour les petits systèmes et pour les petits marchés, pas forcément pour alimenter des subs ou des enceintes spécifiques, pour ça le D80 fait parfaitement l’affaire.

Le son d&b, mais pourquoi est-il si gros…. Parce queuuuuuuu !

SLU : Comment travaillez-vous le son dans les amplis en cas de sur-niveaux en entrée. Tu nous as dit qu’il y a un circuit de réduction de gain…

Didier Lubin : C’est exact, on travaille en niveau moyen et en crête, chaque canal étant indépendant. On est donc obligé de tenir les niveaux crêtes pour pouvoir par la suite exacerber la dynamique. Deux paramètres rentrent en ligne de compte : la tension et le courant.
En tension avec le D12 on est quasiment bon sur tous les modèles d’enceintes à part les 12” des J et le J-Infra, en revanche en intensité on est limité. Avec le D80 on est bon partout, et comme la tension est largement supérieure, on a une impression de dynamique encore meilleure. On n’a pas gagné en niveau crête avec cet ampli car tout est optimisé pour le dernier dB qui va bien et au-delà duquel on brûle ou on casse. En revanche, en niveau RMS grâce aux nouveaux rails d’alimentation, on a du mieux sur certains modèles.

Le MAX2, digne successeur du MAX exploite un 15’’ en coaxial

Le MAX2, digne successeur du MAX exploite un 15’’ en coaxial

SLU : Mais as-tu déjà écouté tes enceintes alimentées par un autre ampli que du d&b ?

Didier Lubin : Bien sûr et notamment du Max2, le wedge maison qui peut être employé avec toute marque d’ampli. Avec un ampli d&b, le son n’est vraiment pas le même, il est mieux et pourtant les traitements ne sont là que pour la linéarité.

SLU : Cette égalisation est constante ou bien varie-t-elle en fonction du niveau et de la dynamique ?

Didier Lubin : Elle varie un petit peu en suivant la dynamique et la puissance demandée.

SLU : Une partie du mystère du son d&b tiendrait donc en la création d’une dynamique étendue et la linéarisation d’un rendu, tout en tenant compte de l’échauffement, des caractéristiques propres des HP et de la pression demandée ?

Didier Lubin : C’est ça. En fait ce qui choque les gens sur les systèmes traditionnels c’est le tassement du son dû à une compression naturelle, la compression thermique des bobines, et dû à l’élasticité des membranes. Il faut donc comprendre cette stratégie de correction du son chez d&b pour être à l’aise avec un système. J’ai personnellement eu le même sentiment lorsque j’ai mixé dessus les premières fois. Je poussais un petit peu trop. Au bout de quelques jours quand j’ai appris à alléger, je me suis régalé.

le D80, l’arme fatale avec le D20 de d&b

le D80, l’arme fatale avec le D20 de d&b

Derrière les grilles du bois se cachent des HP

SLU : La casse est très faible actuellement, cela a toujours été vrai ?

Didier Lubin : Non, à une époque certains abus nous ont coûté cher en membranes, qui sont elles aussi garanties, car dans les soirées techno et surtout électro, trop de niveau sur trop peu de boîtes finissait par faire chauffer beaucoup les HP. En manipulant les enceintes en fin de soirée, les bobines encore chaudes finissaient par s’interrompre au niveau de la soudure. J’ai personnellement entendu des signaux complètement hallucinants envoyés dans nos systèmes, à s’en demander comment les HP pouvaient les reproduire.

Si, B&C, ottima qualità de haut-parleurs et puis, troppe demandes de notre part tu capisci ? On a un peu trop tiré sur la meccanica giusto ?

Si, B&C, ottima qualità de haut-parleurs et puis, troppe demandes de notre part tu capisci ? On a un peu trop tiré sur la meccanica giusto ?

SLU : A ce propos, êtes-vous fabricants de vos haut-parleurs ou bien sous-traitez-vous à des spécialistes comme tant d’autres ?

Didier Lubin : On sous-traite. Pendant très longtemps, on a pris l’essentiel de nos HP chez B&C. A l’époque, il y avait une forte bagarre commerciale entre PHL et B&C. Lors du crash de Guillard, PHL s’est retrouvé en difficulté et dans l’incapacité de suivre l’évolution technologique liée à l’arrivée du néodyme.

B&C a contrario a mis le paquet en embauchant du personnel pour tirer parti des terres rares et de la perte de vitesse de son concurrent, ce qui lui a donné une avance phénoménale et a rendu ce fabricant quasi incontournable. L’inconvénient est que la montée en charge a été mal gérée par le fabricant transalpin, ce qui fait que nous avons dû rejeter des lots entiers hors tolérances avec pas mal d’histoires de méthodes de mesure différentes entre fabricant et client. Une fois uniformisé les outils d’analyse on a pu pointer sans discussion les écarts qui ont hélas continué, par exemple dans les HP qui équipent les E8, des HP créés par d&b.
Du coup nous avons trouvé un fabricant allemand qui les fabrique très bien et dont, franchement, j’ignore le nom, ainsi que les 6 pouces du T10. Depuis, pas mal de nouveaux produits de d&b sont 100% allemands. Il en va de même avec l’électronique qui est entièrement conçue et fabriquée chez nous ou au maximum à une dizaine de kilomètres de distance. Pareil pour les ébénisteries qui sortent à quelques centaines de mètres de distance du lieu d’assemblage final.

SLU : Les électroniques avec comme tout le monde, des composants électroniques chinois…

Didier Lubin : Oui, mais cela nous a causé bien des soucis il y a quelques années, des lots entiers de transistors pourtant de qualité, faisaient lâcher l’alimentation des D12. On a dû rappeler 1500 amplis. Pour une petite boîte comme d&b, cela a été un très mauvais moment à passer. Nous avons aussi été trompés par un autre fabricant qui nous a vendu des nappes souples avec connecteurs aux contacts dorés oui, mais pas à l’or fin. Petite cause, grands effets, car ils se sont évidemment oxydés en causant nombre de faux contacts et de pannes aléatoires.
Il y a quelqu’un depuis chez Diversity qui est particulièrement rodé dans le changement de nappe ! Il est quand même bien conçu le D12. Depuis le premier exemplaire, la seule chose qui a vraiment changé c’est la roue codeuse, le reste est strictement identique. Inutile de te dire que suite à ces mésaventures, le contrôle qualité chez d&b est un vrai, VRAI sujet, et il a été sérieusement développé !

SLU : Tout est testé avant livraison…

Didier Lubin : TOUT ! Chaque HP passe dans une mini chambre sourde où un micro mesure sa tenue dans les tolérances et son bon fonctionnement. Les amplis sont passés au banc.

d&b ou comment maîtriser la chaîne de bout en bout

SLU : On a l’impression face à vos produits et logiciels que vous voulez simplifier, structurer, diriger d’une certaine manière le technicien vers un but qualitatif et rapide à atteindre.

Didier Lubin : C’est tout à fait ça. d&b s’adresse à des techniciens et des prestataires du monde entier pour qui le résultat, le prix d’achat et de transport, le temps de déploiement, tout compte. Dans certains pays, on recherchera plus le résultat, dans d’autres l’efficacité, la simplicité, et enfin dans un certain nombre le prix. J’ai le souvenir d’un ingé système qui était venu à Bercy avec une très grande star américaine et avait monté du C3 n’importe comment. Je le lui avais dit, et mangé en retour un sobre : « mais ne me fais pas chier Lulu ! » A la fin du concert je lui ai proposé de débriefer le tout devant un bon whiskey.
On est resté debout à grands coups de malt jusqu’à 6 du mat au Sofitel de la porte de Versailles, une nuit mémorable et pas évidente, c’est un écossais lui-même. La conclusion au moins elle a été sobre : « tu m’emmerdes Lulu, je ferai comme je veux et comme j’ai l’habitude. » Il comprenait mon approche, mais ne voulait pas se prendre le chou. Voilà pourquoi on se doit de créer des super systèmes mais en même temps, rendre leur mise en œuvre la plus évidente possible. 

Un très bel exemple d’amitié franco-allemande entre Pierre Scalco de d&b France et Werner Bayer de d&b GMBH !

Un très bel exemple d’amitié franco-allemande entre Pierre Scalco de d&b France et Werner Bayer de d&b GMBH !

SLU : Depuis quelques années on assiste à pas mal de changements chez d&b. Faut-il en conclure que se prépare une réorientation en profondeur ?

Didier Lubin : La société a été vendue par ses créateurs en 2007 à un groupe financier allemand, une particularité initiée par Schroeder en vue de garantir la pérennité des PME d’outre-Rhin qui font la force de l’économie allemande. Lors de cette cession, un certain nombre de Strategic Investors se sont mis sur les rangs, mais c’est Afinum, un groupe d’investissement allemand qui a été d’une certaine façon favorisé par ces dispositions.

En 2011, d&b a été revendue à deux groupes, Odewald et Copeba. Depuis, des changements de management sont intervenus et de nombreux nouveaux collaborateurs nous ont rejoints en vue d’optimiser la croissance.

SLU : Ils font quoi désormais d et b, les fondateurs ?

Didier Lubin : Ils sont à la retraite ! Un des deux est resté quelque temps au sein de la société afin de permettre une bonne transmission mais depuis, les deux coulent des jours heureux. Peter Tongue est aussi parti à la retraite. Un CEO a été nommé en la personne d’Hamnon Harman, en lieu et place d’une direction anciennement bicéphale ou tricéphale, un homme très compétent et Hans Peter Nüdling vient de nous rejoindre pour prendre en charge la direction des ventes et des services, mais tous ces changements n’ont pas fait dévier d&b de son cap et de son business model des débuts. Il y a très peu d’interférences entre la R&D et le Product Management et la finance, et quoi qu’il se passe, on restera dans le premium.

On restera dans le premium

Aucune concession ne sera faite car nous ne voulons en aucun cas changer de marché. Je ne peux pas en dire plus mais des stratégies sont évoquées qui portent plus sur de l’optimisation de business model sans compromissions que sur un quelconque changement de cap.

SLU : Dans cette optimisation, la France va-t-elle bénéficier de ressources supplémentaires ?

Didier Lubin : Ce serait bien. A quatre, nous sommes au maximum de ce que nous pouvons faire et le ratio entre chiffre généré et coût de la filiale française est l’un des meilleurs. Nous nous occupons de la France, de l’Afrique du nord et depuis peu aussi du Luxembourg.

SLU : d&b dans son ensemble se porte bien ?

Didier Lubin : La moyenne de croissance depuis 2004 est de 16%.

SLU : 2014 et 2015 seront donc des années fortes avec les nouveaux amplis et les Y…

Didier Lubin : Sans oublier les V. On a vendu en 6 mois près de 7000 têtes ! Cela a été fulgurant et tu comprends pourquoi un fournisseur de HP peut tirer la langue. d&b aussi a eu du mal à suivre mais on a su s’organiser.

SLU : En France où en êtes-vous entre boites de touring et installations fixes ?

Didier Lubin : 70/30 environ. Dans certaines régions on est beaucoup plus fort en installation qu’en touring. Ce qui se vend bien sont les produits de touring déclinés en mode installation. Notre réputation vient de la scène, nos clients veulent retrouver cela dans leur installation. Nous disposons enfin de gammes vraiment faites pour l’intégration mais dont les ventes sont plus anecdotiques. Il s’agit des « white ». Cela permet à certains marchés de s’équiper avec des produits de qualité à un prix plus en rapport avec ses moyens. Cela passe par exemple par l’emploi de solutions bi-axiales en lieu et place de haut-parleurs coaxiaux plus onéreux.

SLU : d&b sur le marché français se situe comment face à la concurrence ?

Didier Lubin : Bien. Le fabricant français de référence fait 100 là où nous sommes à 40. C’est plus dur de comparer avec d’autres marques étrangères qui ne produisent pas leurs amplis, mais en vendent.

SLU : Votre croissance assez fulgurante au niveau mondial se fait bien en marchant sur les plates-bandes de quelqu’un. Certes, il se vend plus de matériel qu’à une époque et le spectacle vivant se porte bien, mais le marché n’est pas extensible à l’infini…

Didier Lubin : C’est surprenant je sais. Aux Etats Unis c’est certain que pour tout ce qui concerne le touring, nous avons pris des parts de marché aux 3 marques historiques américaines sans oublier un gros prestataire constructeur. Ensuite il y a toute l’Asie où le développement a été et est actuellement énorme. Enfin d&b réussit très bien dans le marché des lieux de culte avec ses petits et moyens systèmes, les fameuses houses of worship, et ce spécialement aux USA et en Corée du sud où il existe des salles de 5000 places équipées en J !

d&b est aussi fort en Allemagne et en Europe car c’est comme-ca que cela fonctionne. Si l’on n’a pas son propre marché, on a du mal à s’imposer ailleurs.

SLU : Pour parler un peu crûment, en touring vous vous tirez la bourre avec un français et un canadien…

Didier Lubin : En touring oui, quoique sur certains marchés comme les USA nous nous bagarrons à deux, cela étant, on parle bien du Hi-Q, le Mid-Q est complètement différent et certaines marques à la peine sur le segment le plus haut, performent très largement mieux que nous un cran plus bas.

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