Avant-Scènes assure l’installation d’un Village pas comme les autres

Dans une pépinière d’entreprises à peine sortie de terre, Avant-Scènes s’est illustré par un beau travail d’aménagement d’un auditorium de qualité, mais aussi d’une multitude d’équipements caractérisés par la performance, la souplesse, l’ergonomie et la convivialité au service des entreprises.

Unz vue générale de l’immeuble « Le Village » à Reims-Bezannes

Il y a des villes qui souffrent terriblement de leur situation géographique. Trop près du nombril de l’hexagone, elles sont complètement phagocytées par la capitale, mais trop éloignées, elles n’attirent pas suffisamment les entreprises majeures. C’est le cas de Reims, dont la situation n’a pas permis, malgré la réputation planétaire de son nectar à bulles, de s’imposer comme métropole régionale, mais la récente ouverture de la LGV Est a modifié la donne…
Ainsi, les alentours de la gare TGV Champagne Ardennes, sont devenus une vaste zone où s’installent des entreprises majeures. Dans ce quartier aéré, verdoyant, tout juste sorti des champs, le Crédit Agricole termine la construction et l’installation d’un immeuble d’entreprises de 7300 m2.

Audiovisuel, communication, convivialité studieuse à 40 mn de Paris

Dès l’entrée, les boîtes à lettres intelligentes et communicantes donnent le la : la technologie est omniprésente.

Baptisé « Le Village », il se compose de trois parties : une large partie basse commune et un immeuble de chaque côté. L’un des immeubles est un hôtel d’entreprises alors que l’autre est un « incubateur » de jeunes pousses. Ces deux bâtiments contiennent des bureaux ouverts et d’autres fermés plus traditionnels.
Quant à la partie commune, passage obligé, puisqu’il inclut le hall d’entrée et l’accueil, elle est conçue comme une zone d’échanges et de rencontres. Elle offre également toute une gamme d’équipements et de services de grande qualité.
Alliant l’aspect traditionnel et les technologies les plus récentes, les boîtes à lettres sont « connectées ». Elles s’ouvrent avec un petit badge électronique (le même qui sert à tous les accès contrôlés de l’immeuble), et indiquent éventuellement la présence de courrier à l’intérieur… au cas où l’utilisateur n’aurait pas lu le message électronique (mail ou SMS) que ladite boîte émet lorsqu’un courrier y est introduit.

Des salles de réunion dotées de tous les moyens

L’écran de projection qui équipe la salle de réunions est muni d’un dispositif eBeam qui assure l’interactivité directement sur l’écran.

Le Village dispose de salles de réunion de tailles diverses dotées de moyens de présentation et de communication. L’une d’entre elles est équipée d’un écran de vidéoprojection avec un capteur eBeam qui le transforme en TBI (Tableau Blanc Interactif).
Ce dispositif permet, avec des stylets, d’assurer l’interactivité directement sur l’écran tout en menant une présentation. Un grand écran LCD mobile peut également être installé, selon les besoins en imagerie.

Un studio de télévision

Pour compléter les moyens audiovisuels à la disposition des entreprises du Village, celui-ci dispose d’un petit studio de télévision. Il est adapté à la réalisation de présentations style « journal télévisé », de débats entre quelques personnes, etc.

Les équipements audio-vidéo permettent, en particulier, la prise de vue sur fond vert et l’incrustation (derrière le pupitre, une borne interactive pas encore déballée, destinée à être installée dans le hall d’accueil).

Il est équipé de caméras légères et de caméras télécommandées Panasonic et, surtout, il dispose de la possibilité de fonctionner en « décor virtuel » (prise de vue sur fond uniforme avec dispositif d’incrustation d’image).
La prise en charge et les effets vidéo passent par un système de production vidéo TriCaster série 400 de Newtek. Le son est géré par un petit mélangeur Audiopole MIX5.

Cerise sur le gâteau : un auditorium bien conçu et performant

Mais la pièce maîtresse du Village est l’auditorium, une salle de 256 places en forme de large amphithéâtre à gradins, massivement revêtue de panneaux de bois située au centre de la partie commune, partiellement en sous-sol.

L’équipement lumière et son a été confié à la société Avant-Scènes de Sébastien Morin et Benjamin Labourot, que nous avons présentée à l’occasion du salon qu’ils avaient organisé en mars 2017 (voir sur SLU).
Avant-Scènes a obtenu le marché suite à un appel d’offres, face à plusieurs sociétés concurrentes de la région. Sébastien Morin nous confie que sa proposition n’était pas la moins chère, mais elle a été retenue en raison de son excellence technique, qui s’est avérée précieuse vue la complexité du projet…

un aperçu de l’auditorium avec les rideaux noirs fermés, ils sont en haut, derrière l’écran de projection, et ce dernier déployé.

D‘origine, la salle est baignée de lumière du jour par de larges baies vitrées qui ouvrent sur le jardin environnant. Bien entendu, cette configuration est totalement incompatible avec une projection vidéo, et même avec le déroulement normal d’une présentation, encore moins d’un spectacle.
L’aspect éclairage a donc été entièrement revu par le prestataire avec un rideau noir coulissant. Comme il n’était pas prévu d’éclairage scénique, il a fallu en greffer un sur le projet existant. Ici point de grill et d’échelles pour y accéder, mais deux larges perches transversales réalisées spécialement, qui portent les projecteurs.

Vue de la salle avec les perches de 18 m de long, conçues pour supporter le système d’éclairage et pallier l’absence de grill, en position basse. Noter la « propreté » du système de guidage des câbles.

La salle mesurant 24 m de mur à mur, les perches ont 18 m de long. L’accès se fait du parterre : les perches sont motorisées par un système particulier comportant un seul moteur avec une répartition des charges et un guidage soigné des câbles, qui leur permet de descendre à hauteur d’homme. Le système breveté ainsi que l’ensemble de la mécanique est réalisé par une société régionale spécialisée, Mecascenic, basée à Saint Dizier (Haute-Marne).

les projecteurs fournis par RVE, avec les perches en position basse.

Les projecteurs sont fournis par la société RVE (distribuée par Avant-Scènes). Chaque perche porte 8 projecteurs à leds dont 2 découpes. Il n’y a aucun gradateur dans la salle, la fonction de contrôle d’intensité lumineuse est intégrée dans chaque projecteur, adressé individuellement en DMX.

On notera que cet éclairage est particulièrement économe en énergie, puisque chaque perche ne dispose que d’une seule prise d’alimentation 20 A, et que cela lui permet de recevoir, magie de la led, jusque 15 projecteurs ! En fond de scène peut être déployé un grand écran vidéo rétractable (7 m de base sur 8 m de haut), à enroulement par le bas, fourni par la société belge Multivision.

L’une des lignes très discrètes de 8 enceintes line array compact Martin Audio 0-Line.

La diffusion du son s’effectue grâce à deux grappes de 8 enceintes line array Martin Audio 0-Line choisies pour leur compacité et leur aptitude à couvrir l’ensemble des gradins.
Elles sont complétées par deux caissons Martin Audio CSX212B-F, l’ensemble est alimenté par deux amplis QSC (un CMX800Va (2 x 450 W/8 Ω) et un CMX2000Va (2 x 1050 W/8 Ω)) disposés avec le contrôleur Martin Audio DX0.5 dans une baie située dans un petit local à gauche de la scène.

La baie contient l’électronique de diffusion audio (processeur Martin Audio DX0.5, les deux amplis QSC et l’unité d’entrées sorties déportée AR2412 de la console Allen & Heath. On y trouve aussi deux récepteurs numériques de micro sans fil Shure GLXD4.

La distribution des signaux s’effectue par l’intermédiaire de 9 boîtes intégrées dans le sol, situées sur le plancher de la scène. Elles disposent de prises d’énergie, du réseau général (Internet) et du réseau audio-vidéo HDBaseT, permettant à la demande d’apporter des écrans vidéo sur scène ou d’y effectuer des prises de vue. Les mêmes possibilités de connexion se retrouvent sur chacune des perches d’éclairage, ce qui permet éventuellement d’y installer des caméras télécommandées.

HDBaseT est une norme internationale pour la transmission à faible latence de vidéo à très haute définition (UHD) avec l’audio, l’Ethernet, les commandes, l’USB et l’énergie jusque 100 W sur un seul câble.
Les signaux peuvent être transmis par un câble ordinaire (Cat. 6 et au-delà) jusque 100 m, et sur fibre optique, portant la limite à plusieurs kilomètres. HDBaseT est la technologie de choix pour une multitude d’applications comme la publicité animée, la signalisation, les murs d’image, la projection, les systèmes d’entreprises, etc.
HDBaseT est promu par l’alliance HDBaseT


Sur l’un des subs Martin Audio CSX212B-F trône l’un des 5 récepteurs de liaison sans fil numérique Shure GLXD4

De plus, 5 récepteurs de micro sans fil Shure GLXD4 sont disposés, d’une part sur les caissons de grave et d’autre part dans la baie d’amplification.
Il est à noter que ces liaisons sans fil, qui fonctionnent en transmission numérique et utilisent la bande (ISM) des 2,4 GHz, ont connu quelques difficultés de mise en œuvre, compte tenu de la solide infrastructure Wifi qui cohabite dans le bâtiment.

Dans la cabine en fond de salle, le puissant vidéoprojecteur Digital Projection Highlite Laser II 3D est suspendu en face d’une fenêtre… comme au cinéma !

En fond de salle, à la même hauteur que les baies vitrées, se trouve la cabine vitrée d’où tout se pilote. Une fenêtre est prévue pour laisser passer le flux image du vidéoprojecteur, Highlite Laser II 3D de Digital Projection, suspendu au-dessus des pupitres.
Il s’agit d’un modèle à source solide (« laser ») et moteur optique DLP à trois puces, capable de fournir 13 000 lumens sur des images de résolution WUXGA (1920 x 1200 points, format 16/10).

On y trouve aussi la console lumière ETC Congo Kid et la console audio numérique compacte (Allen & Heath Qu-16) ainsi que les équipements vidéo. Ceux-ci sont fournis par Kramer et les signaux audio-vidéo sont transmis sur un réseau indépendant via le protocole HDBaseT. On notera que le vidéoprojecteur possède une interface HDBaseT en standard. Une baie contient les éléments de brassage, la matrice 16×16 Kramer et divers accessoires comme un lecteur de DVD.

La console lumière ETC Congo Kid.

La baie de la cabine héberge les éléments de brassage audio et vidéo ainsi que la matrice de commutation 16×16 Kramer.

La console son Allen & Heath Qu-16 représente un bon compromis pour des applications de ce niveau.


Toute l’installation a été réalisée par Avant-Scènes, qui n’a fait appel à aucune sous-traitance sauf en ce qui concerne la réalisation des éléments de structure comme les perches d’éclairages et les rideaux coulissants.

Conclusion

La décontraction est encouragée dans les espaces communs, et ce n’est pas parce qu’on s’en « fish » qu’on n’est pas sérieux !

A peine ouvert, le village met à la disposition de ses futurs villageois un outil de travail et des équipements de pointe. Avant-Scènes y a fait la démonstration de son savoir-faire avec brio, malgré les nombreux pièges dans lesquels les architectes n’ont pas manqué de tomber, et qu’il a fallu rattraper.
Cela n’empêche que l’ensemble est d’une souplesse remarquable et possède un potentiel d’évolution et d’adaptation considérables, dont les utilisateurs ne devraient pas manquer de profiter et de se féliciter à l’usage.


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Crédits -

Texte et Photos : JP Landragin

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