Des dB à ne plus savoir qu’en faire, frappant la poitrine, maltraitant le bas des pantalons (qui ne leur disent pas merci). Nous avons été nous mêler à la foule en liesse qui a pris d’assaut l’Ile des Impressionnistes de Chatou pour la 6e édition du festival Inox Park.
Deux scènes ont particulièrement brillé question rendu, la Red et la Black. Des petits Ohm anglais veillaient au grain, petits avec de grandes oreilles !

Nous retrouvons sur le Red Stage Wilfrid Mallan en pleine forme. Ingé son, DJ, technico-commercial en charge de la marque Ohm pour Accore Diffusion.
Il lui manque juste 48 heures de sommeil et à nous autant de dB en moins dans la diff pour comprendre ce qu’il crie à l’attention de notre dictaphone.

SLU : Lagoona a équipé, trois scènes et vous les deux autres…
Wilfrid Mallan : C’est ça. On a tout fait nous-même. On nous a donné carte blanche, l’organisateur comme Stacco, ce qui fait que nous avons fait travailler nos propres riggers.
SLU : Mais comment vous êtes-vous retrouvés embarqués dans l’aventure Inox Park ?
Wilfrid Mallan : Nous sommes partenaires. En fait le régisseur qui n’est pas fan de ce qu’offre une autre marque spécialisée dans les platines et les consoles, a vu notre pub sur Soundlightup et nous a contactés (Ouaiiiii !! On fait plus de bruit que les 5 scènes réunies durant quelques secondes NDR).
Au départ il nous propose la petite scène, la Black. « Ça ne te dirait pas aussi de faire une grosse scène ? » T’imagines ma réponse. On a donc sollicité la maison mère en gonflant nos besoins à 7000 personnes et grâce à ça j’ai eu les 8 HD-MH, d’autres boîtes, et toute l’aide technique nécessaire. J’ai ensuite appelé tous les partenaires Ohm France pour disposer des subs TRS 218, et enfin j’ai activé Sound Project et SSLD qui nous ont fourni les amplis MC² ainsi que la console Allen & Heath QU16. On est là pour se serrer les coudes et ouvrir les oreilles des Français à de nouvelles marques.
SLU : Qu’appelles-tu ouvrir les oreilles ?

Wilfrid Mallan : Je trouve les ingés son français un peu trop suiveurs. J’ai appris le son dans une école, le GRIM à Lyon, et on m’a formaté en me parlant essentiellement de L-Acoustics ou Meyer.
Mes profs étaient Jean-Louis Berthet et Serge Saadi, des mecs archi calés et très bons pédagogues. Jean-Louis entend des écarts de 1 dB d’un côté sur l’autre. Bref, j’ai été très bien formé mais en quelque sorte bridé aussi.
Quand je suis arrivé chez Accore, je ne connaissais même pas Ohm et je devais le vendre ! J’ai demandé à aller en Angleterre où j’ai découvert la marque, les line-arrays, les point source, les wedges et j’ai dit oui. Le potentiel est énorme. Ohm est super connu en Angleterre, Allemagne, Hollande, Pologne, Italie, et pas encore en France. Sans doute la distribution n’a pas été aussi efficace qu’elle l’aurait dû aussi, mais on souffre de ce manque d’ouverture d’esprit des techniciens français.
SLU : Tu disposes des moyens nécessaires à bien travailler maintenant qu’Ohm est chez Accore ?
Wilfrid Mallan : Oui et non. J’aimerais avoir encore plus de matériel pour pouvoir prêter des configurations plus grosses car c’est en écoutant une nouvelle marque qu’on la découvre, mais c’est compliqué et cher. Les gens du son aiment bien tout essayer avant de se décider.

SLU : Ca t’aide d’avoir été DJ ?
Wilfrid Mallan : Je le suis toujours. J’ai commencé en Angleterre à 14 ans en mixant du Hardcore, j’ai été résident en France pendant 7 ans.
Oui c’est indispensable car je connais le son, le public, la musique et avec mon bagage technique, j’arrive à obtenir le son qui fonctionne.
Quand un “tranceux” me dit qu’il a l’impression d’être avec son HD25 Sennheiser sur la tête, je suis ravi. C’est un public très exigeant.