Pour sa tournée « Origami » Ahmed Sylla se plie en quatre pour nous plier en deux pendant 1h20 de spectacle. Une superbe tournée éclairée par Samuel Bovet à l’aide d’un kit fourni par Dushow.

A l’occasion du passage de l’artiste Ahmed Sylla au Casino de Paris, Samuel Bovet m’accueille pour me présenter son kit lumière et répondre à mes questions. Je découvre une approche très personnelle et étayée de l’éclairage avec un fort intérêt pour le café-théâtre.
Ses expériences l’ont amené à acquérir une grande polyvalence. Il signe ici le design lumière d’un humoriste particulièrement talentueux et capable de faire passer son public du rire aux larmes. Un rythme intense que Samuel a suivi avec finesse !
Samuel Bovet :« Cela fait douze ans que je travaille avec Ahmed Sylla. Il me dit exactement ce qu’il veut et ce qu’il n’aime pas. Les idées se croisent et sa confiance nous permet d’aboutir à un résultat qui lui plait. »
L’artiste avait pour cette tournée la volonté de créer une intimité avec son public qu’il n’avait pas vu depuis cinq ans en raison de la pandémie. « En clarifiant certaines idées à mesure que nous avancions dans le projet créatif de scénographie et de design lumière, il m’a envoyé des pistes audios créées en studio et me conseillait tel ou tel titre pour marquer les différents moments du show. Ces éléments étaient donc mes fils rouges.
J’ai aussi cherché à être visuel et impactant sur l’intro, “l’outro”, un moment musical un peu « show-business », et certains sketches du spectacle sur les féminicides par exemple.

Samuel Bovet démarre sa carrière dès sa sortie d’école en 2010 suite à un cursus de deux ans au GRIM EDIF de Lyon pour devenir régisseur avec une spécialité lumière. Puis il intègre un café-théâtre (Acte2 Théâtre) où il a l’occasion de développer sa polyvalence. Il y gère l’accueil des compagnies et des productions. Il raconte « Je m’occupais à la fois de la régie générale, de la lumière, de la vidéo et du plateau, c’est à dire plein de fonctions mais à petite échelle, ce qui a été formateur. »
Quand Ahmed Sylla se produit dans ce théâtre en juillet 2012, Samuel s’investit aussi bien en termes d’éclairage que de conseils pour ses déplacements dans la lumière, sous le regard du metteur en scène Paul Boujenah. Il propose alors à l’artiste de le suivre en tournée au poste de régisseur. Tous deux vont construire une relation de confiance et beaucoup de complicité. «Nous avançons efficacement», confie Samuel. Une tournée des Zénith est en préparation pour 2025.
En parallèle, Samuel a été régisseur général pendant 10 ans de l’Espace Culturel Alpha, à Charbonnières-les-Bains, dans l’Ouest Lyonnais. Par le biais des rencontres, il rejoint la Compagnie du Hanneton de James Thierrée, le petit-fils de Charlie Chaplin. Depuis 2021, il travaille avec lui en tant que régisseur lumière et raconte « Nous avons fait des dates en Australie, en Écosse, en Italie et en Allemagne. Pour moi c’est un rêve qui se réalise car je suis passionné de lumière depuis mon plus jeune âge. Mon parcours m’a beaucoup apporté et j’ai eu de la chance de rencontrer des personnes qui m’ont encouragé ».
Sur le grill
Avec pour prestataire Dushow, Samuel a eu accès à un kit royal, rien de moins. Robe Forte FS à la face associé à un système Robospot, Ayrton Rivale, Martin Mac Aura PXL et XIP, Robert Juliat Dalis, Acme Gemini et GLP Impression X4 Bar 20.

SLU : Quelle a été ta réflexion pour constituer ton kit ?
Samuel Bovet : « J’ai misé sur la polyvalence et les nouvelles technologies pour une liberté de création maximale. Issu du théâtre, je vise toujours une homogénéité dans mes tableaux. Néanmoins sur cette tournée je n’ai pas spécifié de Beam car les Rivale Ayrton peuvent assurer cet effet si besoin. »

En effet le Ayrton Rivale avec un faisceau qui ferme à 4° peut assurer en Beam, même si ce n’est pas l’objectif premier de ce profile à leds. Une véritable souplesse pour les éclairagistes et les prestataires qui peuvent constituer un parc de matériel plus serré en conscience. Rivale produit un flux de 35 000 lumens (mesure sphère) grâce à une matrice de leds blanches de 450 watts (à 6500 K) nouvelle génération.
Le système de trichromie + CTO est composé de 4 drapeaux dont la grande surface donne beaucoup de précision dans la gradation des couleurs. Le projecteur est compact et léger (28 kg) mais propose un panel de fonctions ultra-complet car optimisé. Cerise sur le gâteau, il est classé IP65 et bénéficie d’un pan et tilt continu.

SLU : Pourquoi avoir choisi les Rivale ?
Samuel Bovet : « Dushow m’a proposé un kit neuf de ces appareils. Après avoir consulté les données photométriques de différentes machines, m’être renseigné sur leurs gobos, leurs systèmes de couleurs, la précision de leur module couteaux et leurs vitesses de déplacement, le comparatif penchait en faveur du Rivale. C’est une belle machine.
Ce qui m’a beaucoup plu c’est la puissance des LED et la qualité du blanc. C’est bluffant, notamment quand je les utilise en bâton, on n’est pas loin du beam alors que c’est normalement un spot/profile. De plus, j’ai pu facilement intégrer des gobos customs d’Origami. La netteté des gobos mais aussi la précision des couleurs sont également appréciables.
SLU : As-tu constaté des pannes ?
Samuel Bovet : Comme nous avons eu les premiers modèles, il y a eu des aspects à rectifier. Des machines n’arrivaient pas à faire un reset au démarrage ou présentaient quelques erreurs logicielles. Mais après les mises à jour réalisées par Ayrton via Dushow, tout s’est bien passé. Par ailleurs il fallait faire attention au système de blocage lors de la manipulation des lyres.
En effet, les poignées moulées dans la lyre permettent une manipulation facilitée pour le transport, le rangement dans les flight case et l’installation. Cependant il faut être attentif à la molette qui assure le système de blocage pan/tilt car elle est sensible aux chocs et aux à-coups pendant les montées de perches ou de ponts par exemple. Cela dit Ayrton a été très à l’écoute de ce problème et la tournée a pu se dérouler sans soucis.

Samuel Bovet : Ensuite j’ai toute une partie wash essentiellement réalisée avec les Martin Mac Aura PXL et XIP. Ces derniers sont aussi partie prenante de la déco scénique grâce à leur nouvel effet aura.»
Le Martin Mac Aura XIP est une version revisitée du Mac Aura XB (qui reste un standard au catalogue Martin), avec de nouvelles fonctionnalités, notamment en termes d’effet Aura. Le faisceau est celui d’un wash led multisource, c’est-à-dire un faisceau plutôt flou, sans avoir non plus les caractéristiques d’une machine à lentille Fresnel. Il ferme fort à environ 6° et ouvre large. Les mesures au plus large effectué par Soundlightup comptent environ 45° à I/10 (intensité au centre divisée par 10). Cet appareil est également certifié IP54.
SLU : Comment gères-tu ta face ?
Samuel Bovet : « J’applique deux approches, une face type théâtre avec les Ayrton Rivale, ouverts sur l’ensemble du plateau pour un résultat homogène et un système de poursuite par Robe Forte contrôlé en Robospot.
SLU : Que penses-tu du Forte ?
Samuel Bovet : J’avais besoin de puissance pour éclairer suffisamment l’artiste tout en conservant une marge d’adaptation pour rester flexible en fonction de la taille des salles. Pendant cette tournée, il s’est retrouvé aussi bien à 6 ou 7 mètres de l’artiste qu’à 25 mètres. Dans les deux cas, il me suffisait de plafonner mon niveau de luminosité à la console pour ne pas aveugler l’artiste en fonction de la taille de la salle. On dit souvent que qui peut le plus peu le moins et c’est ma démarche. Cela m’embête d’être mis à défaut sur un manque de luminosité ou des ombres. J’essaye aussi d’anticiper les possibles captations télévisuelles grâce à l’homogénéité de la lumière sur scène.»

Le Forte est aujourd’hui le Spot/Profile le plus puissant de la gamme Robe, avec son moteur de leds blanches de 1 000 W 6620 K. Une large lentille de 180 mm libère une belle lumière homogène avec un flux qui dépasse 50 000 lumens (mesure sphère) à 20° et quasiment identique en faisceau large. L’IRC natif de la machine est de 69 ; il grimpe à 80 ou 90 grâce à 2 filtres positionnés sur la roue de couleurs. Le FORTE FS (FollowSpot) est équipé d’une caméra numérique sur la tête et peut être connecté au système RoboSpot BaseStation pour contrôler la machine à distance.

Au centre du pont de contre sont accrochés sept GLP X4 Bar Leds et 6 sont répartis aux extrémités des 3 autres ponts de centre pour assurer l’éclairage d’une succession de pendrillons étroits avec une texture rappelant le papier japonais sont disposés dans la profondeur pour habiller le fond de scène.
« J’éclaire le cyclorama avec des rampes Dalis Robert Juliat pour répondre à certains besoins de la scénographie en complément de la vidéo projection ou de la création d’un effet d’eau. »
Le kit sur scène
SLU : Je remarque que ton kit est installé dans la profondeur avec des pendrillons qui évoquent le papier.
Samuel Bovet : « Ahmed Sylla est bien mis en valeur au centre de la scène et je suis parti dans l’esprit de créer une boîte blanche dans une boîte noire, métaphore du théâtre et qui peut être habillé avec du décors (table et chaise, pendrillons) ou de la lumière pour en délimiter l’espace qui par définition est infini.

En référence au titre de la tournée « Origami », l’espace intérieur est blanc et texturé d’une matière située entre le papier et le tissu. Ce sont des tentures. Il y en a six en tout qui forment une perspective et se terminent par un cyclorama gris clair éclairé par des Dalis. Il sert aussi de support de vidéoprotection ou pour refléter la lumière ambiante. Parfois, je combine lumière et vidéo en superposition pour travailler en matière, avec des projections d’effets, tout en masquant les bords de l’image avec la lumière des Dalis.
SLU : Quels sont les contenus projetés ?
Samuel Bovet : Des photos de famille et d’enfance d’Ahmed Sylla ou de l’équipe du spectacle. Un sketch sur le Titanic utilise une lune projetée avec l’océan. Sur un autre sketch, les mouvements d’Ahmed Sylla sont reproduits par une ombre projetée sur le cyclorama. Ce n’est pas du live, sa silhouette a été filmée sur scène puis nous avons fait un montage derrière lui sur lequel il essaye de se caler tout en autodérision. Cela habille le fond de scène en silhouette.

SLU : Pourrais-tu nous décrire le passage Titanic où Ahmed interprète un mec un peu macho qui évoque sa femme intérieure.

Samuel Bovet : Pour éviter de voir les bords de l’image dessinés, j’éclaire le cyclo avec un ton un peu bleuté tirant sur le cyan avec des Robert Juliat Dalis 860. L’image et la lumière se superposent en plus d’un effet d’eau grâce à un gobo de type feuillage produit par les Rivale, que je floute avec la roue d’animation et on obtient l’effet de l’eau qui ruisselle sur la tenture. Je ne voulais pas que le cyclorama ne soit qu’un simple écran vidéo. »
Pour structurer l’espace, des échelles de Martin Mac Aura XIP sont situées de part et d’autre de la scène et habillent chaque tenture. « Je les fais travailler en Aura, on voit donc entièrement l’échelle. Les PXL sont quant à eux en accroche pour washer la scène.
SLU : Sur le grill de centre on trouve des Martin Mac Aura PXL comment les utilises-tu ?
Samuel Bovet : Les PXL vont en salle et je me sers aussi de leurs macros avec la partie pixelisée. Dans l’intro, ils montrent des paillettes dorées et dans la partie musicale, je les utilise comme des boules à facette. J’ai une implantation de frises et de pendrillons qui permet de masquer au maximum les projecteurs mais leurs nez restent visibles du public.

SLU : Pourquoi différencies-tu les Mac Aura XIP des PXL qui sont tous deux des washs ?
Samuel Bovet : J’ai choisi les deux pour les dissocier. Les XIP font plus que du wash avec leurs effets pixélisés que finalement je trouve très chouettes, mais j’ai surtout utilisé les PXL en wash parce qu’en termes de luminosité, ils sont plus puissants et leur galette est plus large ce qui me permet de réduire leur nombre. En termes d’homogénéité au plafond, je n’oublie pas non plus que c’est un visuel coloré et artistique et que certains spectateurs peuvent voir les machines. Je voulais donc qu’il y ait une cohérence entre la taille des machines au plafond pour éviter de laisser une sensation de déséquilibre. Cela dit, je pense qu’il est tout à fait possible de mettre les XIP en l’air. Le fait que ce soit une même famille de machine sur le grill et sur scène était un plus pour une bonne homogénéité colorimétrique.»

Le Acme Gemini, caractérisé par sa double face, cinq grosses sources Led RGBW de 60 Watt d’un côté et crayon strobe de l’autre, est un appareil très polyvalent. Le tilt infini lui permet de faire du strobe et du wash. Le côté wash colorée est zoomable sur une plage qui s’étend de 2.8° à 46°.
Sa face de projecteur stroboscopique lumineuse est quant à elle composée de 36 Leds en blanc froid de 18W capables de 41000 lumens, le tout dans un format compact et pour un poids total de 19,5 kg. Il offre sept modes de contrôle DMX qui vont de l’opération de base à des effets sophistiqués de contrôle individuel par pixels. Un choix pratique pour un projet de tournée comme celui-ci.
SLU : Comment utilises-tu les Acme Gemini ?
Samuel Bovet : « Les Acme Gemini sont au sol répartis en perspective et en V pour un résultat symétrique et un côté ailes d’oiseau que j’aime bien. Ils me permettent d’ouvrir l’espace scénique et d’englober le public pour créer une ambiance intimiste. On a parfois des jauges ou des espaces qui sont très ouverts et ressemblent à des amphithéâtres. En venant ouvrir cet espace, j’inclue les gens qui pourraient se sentir cloisonnés. Sur la partie stand-up, ils sont à peine perceptibles parce que je ne voulais pas qu’ils volent la vedette ou viennent écraser l’image.

SLU : Est-ce qu’ils te servent aussi dans la scénographie ?
Samuel Bovet : Avec ce produit, je peux recentrer Ahmed Sylla visuellement. En resserrant les faisceaux, j’arrive à créer un soleil ou un effet de concert live en les utilisant en strobe et en pan avec les beam des Rivale qui se baladent dans la salle. De nombreux titres s’enchaînes et il faut que je suive la progression d’Ahmed en lumière en la faisant évoluer, c’est à dire en ne donnant pas tout dès le début pour en garder pour la fin. On utilise donc aussi des effets plus subtils.
SLU : Comment mets-tu un texte en lumière ?
Samuel Bovet : Contrairement à un concert de musique qui est construit avec couplet, refrain, solo, etc.., et dont la création lumière est très instinctive. Pour un one man show je vais utiliser des mots clés et y associer un champ lexical lumineux. Cela permet d’accéder à un aspect coloré du mot et à l’imaginaire qui va avec.»
Une partie traite des féminicides contre lesquels Ahmed Sylla est personnellement engagé. Dans ses textes, il évoque la douleur d’une histoire obscure dont le dénouement est tragique. Samuel a choisi de recréer successivement les ambiances d’un commissariat, d’un palais de justice et du paradis. Pour le commissariat, la lumière est centrée sur lui en blanc neutre dans un environnement noir « Je l’isole afin de montrer le manque de sérieux du policier qui prend la déposition de la victime »
Puis Ahmed Sylla devient l’avocat lors de l’audience entre la femme victime et son mari accusé. « J’ai alors volontairement choisi d’éclairer le premier rang pour prendre les spectateurs à témoin. Je casse le quatrième mur. Le reste est neutre et de la wash en deux couleurs crée une teinte blafarde tirant sur le vert pour simuler le néon. Le brouillard de la MDG ATMe imite de la fumée de cigarette afin de créer une ambiance d’interrogatoire.
Ensuite un vieux juge classe les affaires de manière aléatoire et libère l’accusé. La lumière est alors dans un ton bleu pastel symbolisant l’issu fatale de la victime. Puis une lumière de poursuite en plan américain sur la femme qui tranche sur la scène noire crée un effet flottant comme un ange. Elle se retrouve dans les étoiles, et s’adresse à sa fille.
SLU : Quelle console utilises-tu pour contrôler ton kit ?
Samuel Bovet : Une grandMA 3 en Soft 3 et ça se passe très bien. Je l’ai testé jusqu’à sa version 1.9.7.
SLU : Y a-t-il des features du soft 3 qui t’ont été utiles sur ce show ?
Samuel Bovet : Je trouve l’import de formats GDTF super. Ça ne marche pas pour toutes les marques de projecteurs mais sinon c’est top. J’apprécie aussi le rendu 3D du soft 3 et tout ce qui concerne le système de patch qui est encore plus pratique, le phaser, le module d’effets, la sélection grid et Matrix, etc. Même si je n’ai pas encore suivi de formation sur la 3, je préfère m’y intéresser dès maintenant pour prendre de l’avance sur l’arrêt éventuel des mises à jour de la version 2.
SLU : Quelle installation et protocole réseau ont été utilisés ?
Samuel Bovet : Nous déroulons notre propre fibre, avec nos dalles plateau et nos dalles FOH. La fibre est en redondance. Elle part de la régie jusqu’au plateau. Et j’utilise à la fois les protocoles ArtNet et sACN. Et parfois pour l’éclairage fourni par la salle, comme les blinders, c’est du DMX, donc on sort directement sur nos Luminode Luminex au plateau. Et enfin, on est en ArtNet pour le Robe Forte contrôlé par RoboSpot. »
Ahmed Sylla, sur la tournée Origami, est particulièrement brillant d’humour, et de sensibilité, appuyé par le desing lumière de Samuel Bovet. Grâce à un kit sophistiqué, composé de technologies de pointe avec des Ayrton Rivale, Martin Mac Aura PXL et XIP, Robert Juliat Dalis, Acme Gemini et un Robe Forte contrôlé en Robospot, sa scénographie inspirée du café-théâtre joue sur la confusion des sources en associant lumière et vidéoprojection.
Samuel réussi alors à créer une atmosphère immersive et dynamique, où chaque touche répond au texte selon une logique sémantique fortement évocatrice. L’artiste retrouve ici son public après une longue période Covid dans une intimité poétique et théâtrale que nous vous encourageons à découvrir pour la tournée des Zéniths qui se déroulera en 2025.
Plus d’informations sur :
– Ahmed Sylla
– Staff Backlight
– Ayrton
– Robe Lighting
– Martin
– Robert Juliat
– grandMA
Équipe de tournée
Tour Manager : Mamadou DOUCANSSY
Metteur en Scène & Co-Auteur : Moussa SYLLA
Lighting Designer – Régisseur Général : Samuel BOVET
Assistant DT – Régisseur Plateau : François CHAMBARD
Régisseur Son : Thibault BERNARD
Blockeur – Poursuiteur RoboSpot : Dimitri CARRET
Merchandising : Eva LOOTEN
Liste kit lumière
1 Robe Forte FS (Follow Spot System Pour Robospot)
12 Ayrton Rivale
7 Martin Mac Aura PXL
16 Martin Mac Aura XIP
8 Robert Juliat Dalis 860
13 GLP Impression X4 Bar 20
8 Acme Gemini