Interfacio, une agence de recrutement specialisée Audio Pro.

Richard Wear, fondateur d'Interfacio

Richard Wear, fondateur d’Interfacio

Interfacio a été fondée en 2002 par Richard Wear, responsable alors du développement, des ventes, du marketing et de la distribution de produits audio chez Fostex puis Celestion au Royaume-Uni, Etats-Unis, en Europe et en Asie.
Il constate alors un vide en matière de conseils en recrutement sur les marchés des technologies audio. Richard connaît les difficultés du recrutement de personnel spécialisé et a essayé toutes les méthodes disponibles au fil des ans.
Les leçons tirées de cette expérience sont l’inspiration d’Interfacio.

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Initialement au Royaume Uni et aux USA, la société répond à une demande tout aussi croissante en Europe avec l’arrivée d’Isabelle Wear en 2012 qui prend en charge le développement d’Interfacio en Europe et, plus particulièrement en France, la britannique d’adoption étant une compatriote exilée. C’est un atout de taille puisque qu’Isabelle vient directement du marché audio et le connaît sur le bout des doigts.

SLU : Isabelle, parle-nous de ton parcours pré Interfacio ?

Isabelle Wear : J’ai rejoint la société en octobre 2012. Auparavant j’ai travaillé pendant près de 16 ans dans les domaines de vente, de management en France mais aussi en Europe auprès d’Edirol, M-Audio, et plus récemment à la direction commerciale Europe d’Audio-Technica.
Puis, l’envie est venue de rejoindre Richard sur un marché que je comprends, sur une technologie que je comprends aussi, et surtout, de faire bénéficier Interfacio de mon réseau européen et de faire se rencontrer des talents. Autant dire que ce marché-là, cette niche, je la connais bien, et l’emmener en Europe me semblait naturel.

Isabelle Wear responsable du développement d'Interfacio en Europe et, plus particulièrement en France.

Isabelle Wear responsable du développement d’Interfacio en Europe et, plus particulièrement en France.

SLU : La société n’était alors pas vraiment active en France ?

Isabelle Wear : C’était ponctuel, en Allemagne ou au Royaume Uni. En France, c’était plus compliqué, probablement parce que, culturellement, on a besoin de quelqu’un qui parle français, et que nous ne sommes pas aussi mobiles dans nos carrières professionnelles que d’autres pays d’Europe du Nord.

SLU : Il est donc important d’avoir une vraie connaissance des besoins de chaque pays ?

Isabelle Wear : Complètement ! Je suis française, je viens du marché français, je le connais bien et j’ai un réseau conséquent ici. Mais c’est avant tout du relationnel, de la communication et une touche d’intuition.

SLU : Justement, vous n’êtes pas des pousseurs de CV, mais alors vous êtes quoi ?

Isabelle Wear : Notre politique vise la qualité et pas la quantité. Nous investissons beaucoup de temps avec nos clients et nos candidats. Nous travaillons sur le long terme et notre mission est de détecter des synergies naturelles entre les entreprises et les candidats.

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SLU : Qui sont ces clients si chanceux ?

Isabelle Wear : Nos clients sont des fabricants essentiellement, avec qui on a un relationnel très privilégié, afin de comprendre leurs réels besoins. Les profils des candidats, je parviens à les comprendre très rapidement car je viens du marché, ce qui est un gain de temps considérable.
Par contre, ce qui est essentiel, c’est arriver à percevoir l’alchimie et les cultures d’entreprises, si différentes les unes des autres, et les raisons qui vont faire qu’un candidat va s’épanouir dans une société et moins dans une autre.

SLU : La notion de temps paraît très importante.

Isabelle Wear : Il faut en effet passer du temps, beaucoup de temps, avec à la fois les candidats et les clients. Si un client qui me dit: «Je veux trois CV là maintenant tout de suite ... J’essaye de le convaincre que ce n’est pas dans son intérêt. »
Ces méthodes ne nous correspondent pas, et selon moi ne mènent nulle part. Nous avons une procédure complète et je pense qu’un recrutement accéléré est une source d’échec. On ne joue pas avec la carrière d’un candidat et on évite de faire perdre de l’argent à un client !

SLU : Comment cet accompagnement se traduit-il auprès des candidats ?

Isabelle Wear : Je suis, et j’essaie d’être, juste et entière en les accompagnant avec la plus grande honnêteté. Alors, quand je sens par exemple que quelqu’un n’est pas fait pour le poste, je le lui dis sans perdre de temps mais je garde le contact pour une autre opportunité plus adaptée.
Pour une bonne compréhension des compétences et des envies, la transparence dans nos échanges est cruciale. Les trois premiers mois dans l’entreprise sont décisifs, c’est là que tout se joue et l’on sait très vite si ça va marcher ou pas entre l’employeur et le candidat. C’est d’ailleurs pour cela que nous suivons nos placements au-delà de cette période.

Ci-après, Les principaux secteurs de marchés d’interfacio

Sonorisation / Live Sound

Sonorisation / Live Sound

Broadcast & Video

Broadcast & Video

Enregistrement et post-production audio

Enregistrement et post-production audio


Consumer Audio Technology

Consumer Audio Technology

MI & DJ Technology

MI & DJ Technology

Commercial Audio & Installation fixe

Commercial Audio & Installation fixe


SLU : Tout votre savoir-faire est justement d’éviter que «ça ne marche pas» entre un employeur et un candidat ?

Isabelle Wear : En effet, c’est là notre compétence. En quatre ans, je n’ai eu aucune erreur de casting. Le travail en amont avec les candidats, la connaissance du marché, du client, de ses besoins, font qu’on ne peut pas se permettre de juste pousser un CV. La communication et l’investissement sont la clé de la réussite.

SLU : Finalement, votre mission s’apparente au coaching ?

Isabelle Wear : Oui c’est un véritable accompagnement pour les candidats, à qui on apprend à retravailler un CV de manière à mettre en avant leurs atouts, à appréhender un entretien ou encore à mettre en place un plan de carrière. On « s’attache » à nos talents et on ne désire que de faire partager cette envie à nos clients.

SLU : Cette niche audio/vidéo a-t-elle une réelle spécificité par rapport à d’autres secteurs plus «classiques» ?

Isabelle Wear : Certainement, il y a une culture forte. Mais au sein même de la niche, les différences sont énormes. Du lighting à l’audio, la culture va être différente, de même que de la technique au commercial. On ne peut absolument pas mettre tout le monde dans le même panier !
Au sein d’une même branche, par exemple dans le son, il y a un monde entre la grande distribution, le broadcast, le magasin indépendant, l’installation ou le live. Ce sont des domaines trop riches pour les réduire à une seule catégorie.
C’est cette diversité qui fait toute la richesse de ces métiers, et nous pousse à un travail personnalisé. Notre mission va au-delà de présenter un CV a un client et au-delà d’avoir un entretien avec un candidat. C’est penser sur du long terme, projeter et accompagner après le placement pendant quelques mois.
J’ai d’ailleurs toujours un grand plaisir à croiser sur des salons des candidats que j’ai placés, et même parfois ils deviennent des clients recruteurs à leur tour!

Interfacio

SLU : Mais est ce que vous aidez aussi les clients, qui peuvent parfois ne pas vraiment savoir identifier leurs besoins ?

Isabelle Wear : Bien sûr! On peut faire un véritable audit de leurs besoins et proposer des solutions alternatives dans les descriptions de poste en tenant compte de leur structure existante.
Je pense que beaucoup de boîtes de recrutement ont très mauvaise réputation en Europe, parce que justement les gens poussent du CV sans forcément comprendre le marché, la technologie, les profils et par conséquent les clients aussi peuvent être sceptiques sur les valeurs ajoutées des cabinets de recrutement. Et c’est là que nous pouvons dire : “Expliquez-nous vos problématiques et je suis sûre que nous pourrons répondre a vos besoins ! »
Ça peut paraître arrogant mais c’est là qu’est toute notre valeur ajoutée. Je n’envoie pas des dizaines de CV, j’envoie de un a trois CV sur lesquels je suis intimement convaincue que chacun fera l’affaire ! Je me mets toujours dans les baskets de mon client en me disant: « Si j’avais ces trois-là, est ce que je les embaucherais ? Oui ! »

SLU : Les candidats s’adressent à vous, ou vous allez les chercher ?

Isabelle Wear : Un peu des deux, mais soyons honnête, si j’attendais après les CV,ce serait très long ! Nous publions des annonces dans la presse qui génèrent de l’intérêt et qui donnent une visibilité de la société, nous sommes présents sur les réseaux sociaux, mais je vais aussi beaucoup «à la pêche» par une approche douce de chasseur de têtes, ou par des demandes précises de clients qui souhaitent que je cible une société. Mais j’ai quand même mon intégrité en ne «chassant» pas chez nos propres clients !
Je pense que les deux points vraiment payants sur du recrutement sont le réseau et l’approche pro active. J’ai mon petit fichier personnel avec des noms, très précieux, qui consignent mon réseau.

SLU : En général, les clients qui ont fait appel à vous une fois, reviennent-ils ?

Isabelle Wear : Oui, aujourd’hui je travaille essentiellement avec des clients fidèles qui reviennent régulièrement. Une relation de confiance s’est construite au fur et à mesure des années et des placements réussis. Pour moi c’est un accomplissement. J’ai aussi d’excellents retours de nos candidats avec qui je reste en contact.

Si l’on croit qu’un cabinet de recrutement n’est là que pour accompagner et pousser un candidat, on oublie souvent le recruteur, et l’importance de bien communiquer, de prendre le temps avec les deux parties. C’est une des valeurs ajoutées d’Interfacio, mais pas la seule !
Isabelle Wear est sûrement son atout numéro un pour conquérir le marché européen et en particulier la France. Telle une consultante, la dynamique responsable endosse en fin de compte beaucoup de rôles.
Elle chouchoute ses candidats et clients, les accompagne, les guide et les porte vers une rencontre réussie qui perdure. Très intuitive, elle peut même susciter la rencontre avant sa demande. Quand elle croise un bon profil, Isabelle pense presque immédiatement à un employeur potentiel.

D’autres informations sur le site Interfacio

 

Crédits -

Texte : Isabelle Elvira - Photos : Interfacio

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