Quand le mythique temple du clubbing parisien décide de déménager dans de nouveaux locaux, il ne s’en va pas très loin de l’avenue des Champs-Élysées, dans un espace plus grand (1200 m2) entièrement rénové avec un éclairage exclusivement à leds.
Philippe Fatien, patron de l’établissement qui s’associe à Laurent de Gourcuff pour cette opération, a confié la rénovation à un partenaire de longue date, Vincent Rautureau, designer, scénographe qui signe un nouveau concept son (voir reportage dans SLU) mais aussi lumière en majorité pensé avec des projecteurs Ayrton.
C’est après deux mois de travaux pour réhabiliter l’endroit et relever ses plafonds, que Vincent a pu accrocher ses projecteurs innovants comme les MagicDot, MagicBlade-R, Cosmopix ou les strobe à LED Stormy Clay Paky.
Quelque temps après la réouverture, qui a eu lieu en 2015 avec David Guetta aux platines (comme en 1992 lors de la première soirée du club sur les Champs), nous avons rencontré Vincent Rautureau et Philippe Fatien sous un plafond rempli de projecteurs en toute élégance.
Le soir de notre visite, c’est Bob Sinclar venait enflammer le dance floor, sous les faisceaux Ayrton.
En attendant c’est pour nous, petites veinardes, que les diodes brillent de mille feux afin de bouleverser l’idée que l’on se faisait de la lumière de club.
Et cette lumière d’un nouveau genre a dû être conceptualisée et accrochée très vite par Giglam, qui n’a disposé que du temps d’un été pour que la magie opère.
Accrocher vite et bien
SLU : Le projet s’est mis en place rapidement ?
Vincent Rautureau : “Oui, entre la décision de déménagement et le début des travaux, tout est allé très vite. Les premiers designs ont été proposés en Mai, et comme nous avons la chance de travailler avec les équipes de Philippe Fatien qui sont très efficaces, une proposition a vite été actée.
Chez Giglam, on a immédiatement adoré l’idée de faire un club plus épuré et sobre tout en leds, et on a vite produit une modélisation 3D avec, déjà, de nombreux rendus lumineux.
SLU : Quelle était la demande de la direction ?
Vincent Rautureau : Ils voulaient remettre leur club et leur marque mythique tout en haut de l’échelle de l’industrie, en apportant une classe et une sobriété qui puissent séduire le plus grand nombre.
Il fallait aussi, évidemment, s’adapter aux contraintes du lieu, qui certes est plus grand que le précédent, mais dont le plafond était plus bas, et le reste malgré les travaux de décaissage effectués. Mais surtout, il fallait être rapide et emmener de la nouveauté.
SLU : Le calendrier a joué en votre faveur avec le Prolight+Sound juste avant ?
Vincent Rautureau : « Oui, nous avons découvert les nouveautés Ayrton à Francfort en avril 2015, et comme ici nous avions ces contraintes de hauteur de plafond et que je voulais absolument une lumière propre avec une notion écologique assez forte, (donc rien d’autre que de la led), le choix s’est imposé.
On a alors profité d’une conjoncture favorable entre le lancement des nouveautés et notre timing. Ainsi, nous avons été les premiers à être livrés des Cosmopix par Axente, et un des premiers à avoir les MagicDot.
SLU : Qu’est ce que tu attendais de plus des sources à led ?
Vincent Rautureau : Comme le Queen est un des seuls clubs à Paris ouvert 365/365 jours, de 23 h à 6 h du matin, j’avais besoin de fiabilité et de constance. Les moteurs sont très sollicités ici, ça bouge beaucoup, sans parler de l’usure des lampes. Le choix de la led, et surtout des avancées technologiques, était essentiel aussi pour garantir une certaine stabilité.
En effet les coûts de lampe, de maintenance ou de consommation électrique sont largement réduits avec de telles sources, c’est en tout cas l’argument que j’ai mis en avant lors de ma recommandation à la direction, et c’est ce qui a pesé dans la décision de s’équiper en produits Ayrton. C’est vrai que c’est plus cher comme installation, mais le bénéfice sur la durée est indiscutable. Nous sommes confiants, car on connaît déjà les MagicBlade, nous avons le recul nécessaire pour apprécier leur fiabilité dans le temps.
SLU : La nouvelle configuration de salle a-t-elle aussi imposé ce choix ?
Vincent Rautureau : Le Queen avant, c’était très peu de leds avec du Mac 101, des Mac Aura et Quantum Martin, et tout le reste en sources classiques, car la hauteur sous plafond méritait des produits de ce type. Ici, je ne voulais pas abaisser l’ensemble, (on l’a même remonté), il fallait que la lumière soit pure et élégante.
De plus, il était important pour moi de montrer à tous la technologie des projecteurs. Les clients qui entrent ici sont d’ailleurs assez bluffés par le kit, avant même qu’on ne l’allume. C’est une installation massive qui reste belle toutes diodes éteintes !» C’est vrai qu’il est difficile de ne pas s’émerveiller devant l’impressionnant kit accroché.