Maxime Chotard éclaire « Le Mime et l’Étoile » avec Chauvet

©Julien benhamou – Puy du Fou

Dans la production théâtrale Le Mime et l’Etoile, le Puy du Fou raconte un incroyable voyage depuis les débuts du cinéma, de la transition du muet au parlant, et du noir et blanc à la couleur en s’appuyant sur le mapping vidéo et d’autres éléments de production multimédia. Le public assiste à la naissance de l’amour du Mime Mimoza pour l’actrice Garance, tout en étant immergé à l’intérieur du film en tournage, que l’on voit évoluer d’une époque à l’autre.

©Julien benhamou – Puy du Fou

Cette production est soutenue par un éclairage délicatement équilibré de Maxime Chotard, qui s’appuie sur la puissance de la découpe Ovation Rêve E-3 de Chauvet Professional, choisie pour sa gestion rigoureuse de la température de couleur, pour éclairer des décors qui s’harmonisent visuellement avec l’ensemble de la scénographie.

Décrivant cette production unique et le rôle de l’éclairage dans sa réalisation, Maxime explique sa vision : « L’approche artistique du Mime et l’Étoile est radicale : l’idée est d’offrir à nos visiteurs une expérience historique nouvelle et inattendue. Quoi de plus immersif et original que de tourner un film en noir et blanc ? C’est aussi le défi artistique et technique majeur de ce spectacle : en un instant, la scène, ses décors et ses acteurs passent en noir et blanc, tout en transportant les visiteurs dans l’histoire du Mime Mimoza et Garance. »

« Au Puy du Fou, la lumière, dans son sens artistique et technique, est au service de l’histoire et de la mise en scène qu’elle accompagne, » poursuit-il. « J’ai donc travaillé avec deux fils conducteurs, initiés par ma préoccupation quant au caractère monotone que pouvait prendre l’éclairage après le passage au noir et blanc ».

©Puy de Mysteres – Puy du Fou

Pendant les deux années où il a travaillé à l’achèvement de ce projet, Maxime a relevé plusieurs défis. « J’ai dû adopter une approche moins traditionnelle de l’éclairage », explique-t-il. « L’idée de travailler avec la lumière en nuances de blanc s’est rapidement imposée au fur et à mesure que je me plongeais dans les références historiques, les photos d’époque et les archives cinématographiques.

©Puy du Fou

L’idée était de pouvoir représenter le « Siècle des Lumières » en couleurs, avec ses premières lampes à incandescence, mais aussi de préserver ces marqueurs historiques forts lorsque le passage au noir et blanc a été déclenché au début du tournage. »

L’idée d’une lumière « grise » a rapidement émergé lors du prototypage avec l’équipe de conception des costumes. Maxime Chotard explique : « Avec le mapping vidéo permanent d’une grande partie du décor, il a été indispensable de mettre en place une collaboration étroite entre la lumière et la vidéo, et ce dès les premières réunions de création de contenu, notamment en ce qui concerne la colorimétrie, afin d’obtenir des tons gris et blancs cohérents entre les deux techniques ».

OVATION REVE E3

Pour habiller de lumière les scènes en noir et blanc en gardant un visuel dépourvu de couleurs, Maxime et son équipe ont dû travailler méthodiquement sur la lumière directionnelle. Il a étudié avec soin le positionnement des lumières afin de créer une couverture équilibrée et polyvalente.

Les 47 découpes Ovation Rêve E-3 les ont aidés dans cette tâche. « Lors des tests comparatifs, ces découpes se sont rapidement imposées comme un choix évident », poursuit Maxime. « Elles offrent un flux qui me permet de créer des latéraux puissants et des textures affirmées tout en conservant une excellente qualité de lumière. Nous positionnons la plupart d’entre elles latéralement, mais nous en avons également utilisé certaines pour des effets en douche et en contre. »

Compte tenu de la nature multidimensionnelle de la production, il va de soi qu’une programmation précise a été primordiale pour éclairer les mouvements perpétuels des acteurs sans inonder l’espace : le suivi dynamique des acteurs par la lumière était essentiel afin que le regard des spectateurs reste concentré sur l’action.


©Puy du Fou

« Le thème du cinéma et l’idée derrière le tournage est de créer un mouvement perpétuel », explique Maxime « Cela permet d’éclairer avec précision les zones d’action sans inonder le reste de l’espace de lumière. Dès le début du spectacle, les personnages principaux sont parés de leur propre halo lumineux, qui les accompagne tout au long de l’action.
De temps en temps, ces halos lumineux s’éteignent quelques instants, pour plonger les acteurs encore plus profondément dans le décor, ou pour ajouter du dynamisme et de la variation. C’est là tout l’intérêt de l’œil de la caméra ! Pour ce faire, nous avons choisi de développer une solution technique adaptée à nos besoins et à nos contraintes d’exploitation : jusqu’à huit représentations par jour, sept jours sur sept, avec des intervalles très courts de 30 minutes entre chaque représentation.


©Puy du Fou

« Je me suis également appuyé sur de multiples sources embarquées pour les décors et les machines mobiles », poursuit-il. « Le décor principal du spectacle, qui représente une rue devant nous, est entièrement filmé. Les acteurs se déplacent devant le décor, mais aussi à l’intérieur de celui-ci. Inévitablement, l’éclairage devait être le plus proche possible des acteurs. Pas moins de 450 sources lumineuses animent les décors, accentuant la dynamique créée par l’effet de travelling propre au cinéma ».


©Theophanechl – Puy du Fou

La configuration de la scène, d’une ouverture de près de 28 mètres et une profondeur relativement limitée de 5 mètres pour la majeure partie du spectacle, a rendu cet effet particulièrement difficile à obtenir. Il était important de contrôler l’éclairage de manière à conserver un aspect naturel.

De plus, le décor de travelling révèle parfois un grand carré avec un carrousel lumineux en son centre. Dans cet espace, l’équipe de conception a dû trouver un dispositif d’éclairage qui puisse être le prolongement de la rue représentée, afin de ne pas perdre le lien, tout en gardant à l’esprit que cette zone ne contiendrait pas de mapping vidéo.

Grâce à leurs efforts assidus et à leur imagination collective, Maxime et son équipe ont été en mesure de relever ce défi et de nombreux autres qui se sont présentés dans le cadre de ce projet. Parfois, ces défis ont été uniques, dit-il, notant que « les contraintes d’exploitation des parcs à thème sont très différentes de celles du marché du spectacle ou du théâtre ».

D’autres informations sur le site Chauvet Professional

 

Crédits -

Texte : Chauvet Professional – Photos : Puy du Fou

Laisser un commentaire