Nouveauté PL+S 2016

PMX-D comme Digital, Dante, Douée

Le coaxial est la grande spécialité française, et il est illusoire de répondre à un appel d’offres sans disposer du triptyque polyvalent « renfort & bain de pieds » en 8, 12 et 15 pouces. Créée en 2004, la gamme PMX d’Amadeus atteint la pleine maturité avec une troisième version PMX-D découverte au PL+S 2016, une déclinaison plus numérique, réseau et coaxiale que jamais.

Amadeus La gamme PMX-D

Amadeus La gamme PMX-D

Et comme toujours avec Gaëtan Byk, nous avons écouté le fruit de son travail. Comme toujours aussi nous avons profité de sa présence pour qu’il nous explique par le détail cette gamme.

SLU : Quand la gamme PMX est-elle née ?

Gaëtan Byk, directeur marketing d’Amadeus : La première génération en passif a été créée en 2004. Elle été refondue et rendue disponible en passive/active et réseau en 2011 avec passage aux aimants au néodyme, changement de forme, de structure de rigidification interne, bref, la seule chose qui n’ait pas changé c’est le principe du coaxial deux voies. La version active s’appelait PMX-A et celle active, bi-amplifiée et EtherSound PMX-ES.
Aujourd’hui nous présentons la troisième version, la PMX-D, D pour digital. Le transducteur coaxial reste le même, l’ébénisterie aussi, en revanche la partie électronique est totalement nouvelle.
Le DSP est nouveau, la structure de conversion n’est plus la même, tout comme l’alimentation et la bi-amplification ont changé et enfin nous avons ajouté une carte DANTE dans les trois modèles -D, la 8’’ la 12’’ et la 15’’.

SLU : Il y a des subs en route parait-il…

Gaëtan Byk : Absolument, ils seront annoncés et présentés le mois prochain. Il y aura un 12’’, un 15’’ et un 18’’, les ML12-D, ML15-D et ML18-D, des produits qui existent déjà en passif dans notre catalogue mais qui vont être amplifiés avec entrée analogique, AES et DANTE.
Le gros avantage de cette version nouvelle “D”, pour les têtes comme pour les subs, est de pouvoir prendre la main sur le DSP via la chaîne DANTE. Au-delà du transport du signal, toutes les PMX-D présentes sur le réseau ont la possibilité d’être intégralement commandées. On a donc la main sur l’égalisation, le délai, le traitement dynamique…

SLU : Avec quel logiciel ?

Gaëtan Byk : Nous avons développé Amadeus DSP Control, un soft propriétaire sur Mac et PC.

SLU : Vous avez fait le choix du Dante. Est-ce un choix d’avenir alors que l’AVB semble arriver ?

Gaëtan Byk : On fait tous des choix et Amadeus ne peut pas être targué d’être passéiste (rires). En 2011 nous avons été parmi les premiers à introduire l’EtherSound dans nos produits – ES pour l’IRCAM. Entre temps, d’autres protocoles sont arrivés et il nous a semblé judicieux d’adopter celui qui semble faire l’unanimité dans le paysage audio. Ravenna est aussi très intéressant même si plus axé broadcast.

SLU : Les PMX-D sont dans la tradition française, la polyvalence avant tout !

Gaëtan Byk : Oui absolument. Elles servent de complément, de sono principale dans de petits espaces et avec leur pan coupé à 40°, elles peuvent être employées en tant que retours.

SLU : Disposent-elles d’un guide spécifique ?

Gaëtan Byk : Non, nous leur avons laissé la directivité conique propre au coaxial, 90° hormis sur les 8’’ où l’on est à 105°. Cette gamme coaxiale est légitimée et éprouvée depuis longtemps, l’idée c’était d’apporter de la technicité et de faire en sorte que ce modèle qui est électro acoustiquement très au point, bénéficie des dernières avancées et de la facilité d’emploi qu’apporte le réseau.

SLU : Est-ce que le rendu a bénéficié de l’arrivée des nouveaux amplis et du nouveau DSP ?

Gaëtan Byk : Oui, on va beaucoup plus loin. On a un DSP qui travaille en 96 kHz permanents et la structure de conversion a bénéficié du travail fait sur un modèle très haut de gamme chez Amadeus, la Philharmonia. Les étages d’entrée analogique et numérique AES sont les mêmes, tout comme le DSP, et les convertisseurs ESS Sabre sont des haut de gamme.
Tout cela est bénéfique à la transparence et à la mise en phase, réalisée haut-parleur par haut-parleur ce qui est impossible sur le modèle passif, tout en pouvant bien entendu générer le gros son qu’exige son utilisation. La cible n’est pas le monitoring, même si certains clients sont intéressés par les PMX-D pour aller en studio avec, ces enceintes sont conçues pour le théâtre, le concert, le muséum, les marchés de prédilection des PMX depuis toujours. Mais en mieux. Elle va devenir l’active polyvalente d’Amadeus.

Comme dit tout joueur de cartes, un bon coup d’œil vaut mieux qu’une mauvaise impasse. Voici ce que nous montre la face arrière de la MPX12-D. Tout est en double. Un secteur avec repiquage, un double port réseau gigabit, un port AES et repiquage et une entrée analogique et sa sortie pour attaquer une autre enceinte. Un afficheur pour les DSP et les presets, un Vu-mètre, deux afficheurs indiquant la condition du flux numérique AES, rien ne manque. Remarquez aussi le tunnel pour le refroidissement de l’électronique embarquée.

Comme dit tout joueur de cartes, un bon coup d’œil vaut mieux qu’une mauvaise impasse. Voici ce que nous montre la face arrière de la PMX 12 D. Tout est en double. Un secteur avec repiquage, un double port réseau gigabit, un port AES et repiquage et une entrée analogique et sa sortie pour attaquer une autre enceinte. Un afficheur pour les DSP et les presets, un Vu-mètre, deux afficheurs indiquant la condition du flux numérique AES, rien ne manque. Remarquez aussi le tunnel pour le refroidissement de l’électronique embarquée.

SLU : Mais vous gardez la version passive au catalogue ?

Gaëtan Byk : Bien entendu. Elle se vend très bien et beaucoup d’opérateurs préfèrent employer leurs amplis en parc sur nos enceintes.
Nous livrons des feuilles de presets pour tous les contrôleurs amplifiés, mais c’est vrai qu’elles sont plus optimisées pour du Lab.gruppen, les IPD ou les PLM.

SLU : Elles marchent aussi sans presets ?

Gaëtan Byk : Franchement oui. Avant d’être électro acousticien, Michel Deluc (Responsable du développement d’Amadeus) est acousticien et ne porte pas les presets dans son cœur puisque chaque lieu est différent, chaque environnement acoustique est différent et chaque équipement est différent, il est donc illusoire de résoudre cette équation une fois pour toutes. L’optimisation in-situ vaut bien plus que des presets standard.

SLU : Combien coutent ces nouvelles versions amplifiées et quel est le différentiel avec les passives ?

Gaëtan Byk : La PMX12 passive coûte 1990 € HT. La PMX12-D vaut 4375 € HT. La différence n’est autre que le prix de la bi-amplification via deux modules ampli, un de 1500 W pour le grave et un second de 400 W pour le moteur, auquel s’ajoutent les DSP, le convertisseur et les trois entrées dont celle pour le flux Dante permet la prise de contrôle à distance.

SLU : Si on prend un IPD chez Lab, avec la PMX12 passive cela revint moins cher, mais je n’ai pas de Dante et je reste en filtrage passif…

Gaëtan Byk : C’est pour cela que nous avons conçu ces modèles sans concession. Ils offrent des performances et des possibilités supérieures mais reviennent fatalement plus cher. L’accueil est bon et le nombre de clients qui sont ravis de voir apparaître cette version, nous conforte dans notre choix.

L’écoute

La restitution est sans surprise avec, coaxial et filtrage de qualité oblige, un respect absolu de la phase, une zone d’écoute ample et une fidélité de tous les instants. Voix, cordes, guitare sèche, tout passe facilement. L’octave du bas est reproduite mais sans le muscle nécessaire dans un espace aussi grand qu’un hall de salon. Le sub sera le bienvenu, surtout pour épauler la version 12’’.

Une des deux PMX12-D du stand Amadeus avec l’habituel mais si raffiné panneau défoncé au tour à commande numérique pour y écrire les principales caractéristiques de cette nouvelle gamme.

Une des deux PMX12-D du stand Amadeus avec l’habituel mais si raffiné panneau défoncé au tour à commande numérique pour y écrire les principales caractéristiques de cette nouvelle gamme. Ne manquait qu’un sub, sans doute disponible à l’heure où vous lisez ces lignes

Le reste du spectre passe très bien avec clarté et analyse, même un peu trop dans le haut. La raison tient à un réglage administrateur un cran plus fort pour le moteur seul afin de contrecarrer le bruit de fond du salon et surtout du stand adjacent qui joue de la musique à plus de 80 dBA de façon ininterrompue. C’est sans doute ce léger déséquilibre qui n’existe pas sur le modèle du commerce, qui assèche aussi le bas.
L’aigu est magnifique et n’a pas grand-chose en moins que celui d’une enceinte de salon, on est bien loin des compressions reproduisant un haut du spectre dur et avec peu d’envie au-delà des 10 kHz. La signature Amadeus est évidente, et par exemple le classique sera bien servi par le naturel et la douceur de sa reproduction. Les PMX-D sont certes haut de gamme et « techniques » mais le résultat s’entend et c’est bien cela ce qui compte.

D’autres infos avec le lien ci-après sur le site Amadeus

Spécifications Acoustiques PMX 12
PMX-D Specifications Acoustiques


Spécifications Techniques
PMX-D Spécifications Techniques


Performances Audio
PMX-D Performances Audio

Laisser un commentaire