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Powersoft Nota142, un ampli 2 voies ultra compact et super efficace

Texte et Photos : Ludovic Monchat
De gauche à droite Luca Giorgi en charge du développement des ventes et du business chez Powersoft et à droite, un Nota dans sa main droite, Claudio Lastrucci, Chef de la R&D de Powersoft. Ce qu’on aperçoit en haut de la photo sont les enceintes qui ont servi à la démo en public.

S’il y a bien un Press Call qu’il ne faut rater sous aucun prétexte à l’ISE c’est bien celui de Powersoft, les magiciens florentins du watt sous toutes ses formes. Cette année 2025 ils ont proposé le plus petit, le plus polyvalent, le plus puissant, le mieux doté en ressources DSP et, comme souvent avec eux, le plus innovant nano contrôleur amplifié : Nota142.

A quoi bon en avoir un gros s’il est paresseux ; avec Nota142 Claudio Lastrucci, le Chef de la R&D de Powersoft, a réussi à faire tenir dans un boîtier de 11 cm de long, de 2,5 de large et de 3 de profondeur pour un poids de 200 grammes, un ampli stéréo en Classe D avec son DSP, sa réserve de puissance, qui est capable de délivrer une puissance inédite simplement alimenté en PoE ou PoE+.

Nota142 avec son port RJ45. 142 en revanche signifie 140 W et deux canaux.

L’audio est accepté au protocole AES67 ce qui permet une pleine exploitation via un simple câble Ethernet d’un côté de Nota142, et d’un bornier HP de l’autre.
Le DSP et le DAC travaillent en 24/48 et mis à part les filtres FIR, tous les autres sont disponibles dont un filtre actif de 6 à 48 dB/oct de pente sans oublier un compresseur RMS, un Peak Limiter et 100 ms de délai.


L’autre face de Nota142 avec la prise USB-C et la sortie vers les deux ou plus enceintes via un bornier enfichable.

Pour le fun, le port USB-C de Nota142 lui ouvre d’autres perspectives assez drôles mais toujours utiles comme, connecté et alimenté par un iPhone qui le reconnaît, de délivrer assez de puissance pour faire un peu de son dans une enceinte. Chez Powersoft, le moindre Volt est exploité.

La magie de Claudio ne s’arrête pas là. L’alimentation de Nota142 est capable de stocker une puissance suffisante pour que les deux étages d’amplification puissent délivrer, sur une charge préférentielle de 4 ohms (mais il accepte des charges allant de 16 à 2 ohms) un total de 100 W en PoE et 140 en PoE+ à partager sur les deux voies. Pour compléter le tableau, Nota142 analyse la charge connectée et s’y adapte.

Bien entendu au-delà de ce petit surplus de puissance, disposer d’un switch délivrant du PoE+ raccourcit le temps de -recharge- des réserves et rallonge un peu le temps durant lequel Nota142 délivre ses crêtes de puissance. Vous verrez plus loin que même en PoE, on est déjà très bien (Tintin).

Piloté par le logiciel Powersoft ArmoniaPlus ou bien via des solutions tierces grâce aux API fournies par le constructeur florentin, Nota142 semble être le produit que tout intégrateur attend.

Nous avons exfiltré Claudio Lastrucci dans un bureau du stand pour lui poser quelques questions et écouter Nota142 sur une enceinte disposant d’une sensibilité supérieure à celles utilisées pour la démo et qui l’ont beaucoup challengé dans le vacarme d’un ISE, d’année en année plus sonore. Michael Blackman si tu nous écoutes…

Claudio pas peu fier de son dernier rejeton !

SLU : Tu arrives à tirer de ton câble Ethernet de quoi développer des crêtes à 140 W…

Claudio Lastrucci : Certo ! En PoE+ tu disposes de 27 à 28 watt, avec un facteur de crête de 9 ou de 12 dB, tes étages peuvent te les donner. Il faut après faire en sorte que ton ampli récupère le plus possible l’énergie renvoyée par ton transducteur pour compléter celle disponible dans tes réserves.
Ce type de produit n’est pas fait pour jouer fort et surtout fort tout le temps, mais pour le marché de l’intégration et de la musique d’ambiance, les besoins en SPL sont parfaitement servis par Nota142. Utiliser un ampli alimenté sur le secteur c’est généralement un gâchis car très souvent la puissance disponible n’est pas utilisée et le cout linéaire du Cat5 est bien moindre à celui du câble HP.

SLU : Vous avez fait le choix de l’universalité avec des performances très efficaces en PoE…

Claudio Lastrucci : Le PoE+ apporte quelque chose mais pas forcément indispensable pour la cible visée et généralement le nombre de ports en PoE sur un switch est plus important qu’en +. Le ++ enfin complique les choses, renchérit le tout et pour la cible visée, ne présente à nos yeux pas d’intérêt. Le simple PoE suffit et est présent partout. Nota142 s’adapte seul aux deux puissances PoE.

SLU : Il paraît assez chaud…

Claudio Lastrucci : Il ne risque rien, il n’a pas besoin de radiateurs. Nous avons fait le choix d’utiliser exclusivement des composants prévus pour l’automotive et capables de résister aux plus mauvais traitements et conditions. Comme c’est un produit quasi fini, il manque le bypass automatique qui va le passer en veille et économiser encore de l’énergie. C’est pour très bientôt, mais même tel quel, il consomme beaucoup moins que notre Mezzo.

SLU : On imagine que vous avez dû passer du temps à optimiser son fonctionnement et en tirer le dernier dB

Claudio Lastrucci : Naturalmente. On joue avec la puissance qui arrive du switch, la réserve de charge dans la batterie de condensateurs, il y en a partout (rires), avec la récupération d’énergie des transducteurs, la charge de l’enceinte, le message sonore, le niveau demandé, le nombre de voies sollicitées, le DSP… Regarde la led verte. Tant qu’elle le reste, le limiteur n’intervient pas et le signal est parfaitement respecté.

SLU : La disponibilité ?

Claudio Lastrucci : On commencera à livrer au mois de juin 2025. 100% fabriqué en Italie entre Bologne et Florence ! Le prix ? Je n’en sais rien, tu sais, je conçois les produits, je ne les vends pas (gros rire)

Deux écoutes nous enlèvent tout doute. La première lors du Press Call est un peu extrême. Les enceintes choisies ont une sensibilité très, très sage et dans l’excitation de la présentation, Nota142 est poussé dans les cordes, les limiteurs en plus n’ayant pas encore été calés, proto oblige. La pression est malgré tout sans commune mesure avec la taille de l’objet. Dans la salle de réunion de Powersoft on écoute différents morceaux avec une enceinte offrant 6 dB de plus par watt.
Le son est cristallin avec de vraies basses, sans distorsion audible ni fatigue dans la partie du spectre la plus gourmande en énergie. Quand Claudio lâche les chevaux, c’est l’enceinte d’une marque américaine bien connue et en 4 lettres, qui sonne en carton la première. Aucune trace de pompage ou de retenue. Ça pousse comme avec un étage sur secteur. Une fois encore, chapeau. Nombreux sont les fabricants d’amplis, mais rares sont ceux qui maitrisent leur sujet aussi bien que les champions de Scandicci.

Pour plus d’infos sur le site Powersoft

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