RCF HDL50-A et 9007-AS, l’écoute.

Basé sur l’association de deux 12’’, quatre 6’’ et deux moteurs de 3’’ et servi par 4400 Watt crête de puissance embarquée, l’HDL50-A de l’italien RCF présenté au PL+S 2015, a fait cette année un retour remarqué et sonore dans sa version définitive.
Accroché dans l’un des deux espaces en plein air dévolus aux écoutes et avec l’aide de son sub 9007-AS, il a fait forte impression.

RCF disposant de son propre levage pour les deux lignes entourant un écran dédié à la projection d’informations techniques durant les sessions d’écoute, on aperçoit les visiteurs tourner le dos aux deux scènes mobiles qui hébergent nombre d’autres systèmes. La foule que vous voyez est formée de prospects savourant un des quatre sessions d’écoute quotidiennes.

RCF disposant de son propre levage pour les deux lignes entourant un écran dédié à la projection d’informations techniques durant les sessions d’écoute, on aperçoit les visiteurs tourner le dos aux deux scènes mobiles qui hébergent nombre d’autres systèmes. La foule que vous voyez est formée de prospects savourant un des quatre sessions d’écoute quotidiennes.

Quelques mots sur l’HDL50-A

Même si son montage symétrique existe depuis que le V-Dosc existe, l’HDL50-A dispose de nombreux autres avantages. Son ébénisterie par exemple, un mélange de multipli et Polypropylène moulé, fait que sur la balance l’aiguille n’atteint que 56 Kg, amplis et filtrage compris, un poids très raisonnable même s’il a légèrement augmenté par rapport au modèle de présérie présenté l’année dernière.

La HDL50-A débarrassée de sa grille et laissant apparaître le montage des deux 12’’ entourant en symétrie coplanaire les quatre 6’’ en charge du bas médium et le guide d’onde derrière lequel deux compressions 3’’ font le job au-dessus de 700Hz.

La HDL50-A débarrassée de sa grille et laissant apparaître le montage des deux 12’’ entourant en symétrie coplanaire les quatre 6’’ en charge du bas médium et le guide d’onde derrière lequel deux compressions 3’’ font le job au-dessus de 700Hz.

20 boites peuvent être accrochées ce qui lui confère une puissance de feu non négligeable et compense largement un niveau SPL maxi de 140 dB. Tirée de la gamme D-Line, cette enceinte très moderne et efficace se positionne un petit cran en dessous du TTL55-A du même constructeur transalpin qui, embarquant plus de puissance et ouvrant verticalement, à 7° contre 10° délivre 3dB SPL en plus, mais fait surtout économiser 11 Kg par tête et coûte environ la moitié moins cher, de sacrés arguments.

Fabriquant réputé de HP avant de devenir manufacturier d’enceintes, RCF équipe ses modèles de transducteurs bénéficiant des dernières trouvailles comme par exemple Dual Silicone Spiders où du silicone est injecté entre deux spiders comme du jambon dans un sandwich. Cette matière renforce le montage, agit comme une mémoire de forme et apporte une forte étanchéité qui permet de pomper l’air chaud en le chassant de l’équipage mobile et d’aspirer de l’air frais à chaque mouvement.

9007-AS, un nom étrange, mais un gros son !

Le 9007-AS avec ses deux 21’’ à bobine de 4’’ présenté sans sa grille avant. Remarquez les généreux évents. Vue la compacité de ce sub, en augmenter la surface aurait sans doute compromis la solidité de la face avant !

Le 9007-AS avec ses deux 21’’ à bobine de 4’’ présenté sans sa grille avant. Remarquez les généreux évents. Vue la compacité de ce sub, en augmenter la taille aurait sans doute compromis la solidité de la face avant !

Pour accompagner la tête, rien de tel que des jambes musclées. Equipé de deux 21’’, le 9007-AS est le dernier né de RCF et peut délivrer jusqu’à 143 dB SPL avec une réponse allant de 25 à 120 Hz. Amplifié à l’aide de deux modules de 3600 Watt crête gavés par une alimentation acceptant des secteurs de 100 à 260 Volt, ce sub parvient à délivrer des basses très profondes en remuant de grandes quantités d’air, tout en gardant une nervosité et un punch très appréciables.

Cela est dû au choix de bobines de petite taille et donc légères de 4’’, des bobines que l’on rencontre plus souvent dans des 15’’. Un soin tout particulier est porté à la ventilation afin de limiter les pertes dues à la compression thermique. La charge est un classique reflex. Ces nouveaux HP, deux par sub, sont même capables de monter à 200Hz, une fréquence qui trahit le travail qui a été fait pour les rendre très énergiques. Bien entendu, la fréquence de raccordement avec les têtes reste en dessous des 100 Hz. Posé sur le grand côté, le 9007-AS est prévu pour porter 4 HDL50-A dans une « petite » configuration restant au sol. Posé sur le petit côté, ce sont 4 HDL20-A qui bénéficieront de ses services.

L’écoute

La ligne des 12 têtes HDL50-A de cour, assez longue pour faire du vrai grave toute seule et ne pas souffrir de la prise d’angle choisie pour couvrir assez largement l’esplanade où le système a été accroché de part et d’autre d’un écran vidéo plein jour

La ligne des 12 têtes HDL50-A de cour, assez longue pour faire du vrai grave toute seule et ne pas souffrir de la prise d’angle choisie pour couvrir assez largement l’esplanade où le système a été accroché de part et d’autre d’un écran vidéo plein jour

C’est devant un parterre de plus de 200 oreilles que nous avons eu la chance de découvrir ce système monté en deux lignes de 12 têtes et deux ensembles de 4 subs stackés par deux à leurs pieds en montage cardioïde end fire. 10 minutes et pas une seconde de plus, 95 dBA et là encore, pas de rab, voisins oblige.
La reproduction des voix est précise, timbrée et intelligible, sans doute grâce à l’emploi de moteurs acceptant de prendre le relai des 6’’ à 700 Hz et donc couvrant une très large partie du spectre vocal parlé et quasiment tout le spectre chanté.
La démo démarre d’ailleurs sur un quatuor a capella très Golden Gate et sans subs. Même sans leur aide le résultat est probant, trop même. Le calage a été effectué par les équipes de RCF Allemagne et le doute n’est plus permis. Nos amis d’outre Rhin aiment vraiment un rendu riche et très souriant, bien chargé dans les extrêmes.

L’extrait suivant, Not that kind d’Anastacia, a beau être masterisé, il n’en ressort pas moins avec un bel impact et un rendu de qualité d’autant qu’il est joué une fois encore sans les subs.
Certes un gros contour est possible puisque pour cette première partie de la démo, le niveau oscille autour des 90 dBA et que les lignes sont composées de 12 éléments chacune, il en demeure pas moins que cette bonne santé dans le grave prouve la possibilité de le projeter et de bien remplir l’octave 60/120, ne laissant aux subs qu’à gonfler la première.
L’aigu et l’extrême aigu sont puissants et ciselés, sans trop de couleur malgré la générosité du calage. Juste les 3 KHz sont projetés avec un surplus d’énergie pile dans l’axe du guide d’onde aigu.
Très belle énergie et définition aussi dans le bas médium, reproduit avec beaucoup de patate et de gras.

Les subs 9007-AS en montage cardioïde en fire et posés au sol. 143 dB en crête et une belle patate bien complémentaire des 12’’ des têtes.

Les subs 9007-AS en montage cardioïde end fire et posés au sol. 143 dB en crête et une belle patate bien complémentaire des 12’’ des têtes.

Une fois les subs démarrés, on se retrouve face à un système puissant, cohérent et pour tout dire assez impressionnant quand l’on considère son prix. Quelques secondes d’une électro bodybuildée ont suffi à prouver la solidité du rendu de cet ensemble au ratio têtes/subs assez raisonnable.

Enfin une reprise rock du titre Ghostbusters fait apprécier la capacité de ce système à briller dans la reproduction des musiques à forte dynamique, et quelques notes planantes et « classiques », sa faculté à s’attaquer aussi aux sources acoustiques même si j’ai trouvé que la surcharge de haut du spectre au calage a poussé le rendu à être un tout petit peu acide.

Dulcis in fundo

Le bilan est donc largement positif et devrait pousser RCF à proposer des kits d’essai à des prestataires français à la recherche de leur gros système tout en ne disposant pas forcément des moyens financiers habituellement nécessaires à son acquisition.

Le stade du Milan AC et de l’Inter, baptisé Giuseppe Meazza mais que tous les amateurs de ballon rond appellent communément San Siro, mis à feu et à son par RCF.

Le stade du Milan AC et de l’Inter, baptisé Giuseppe Meazza mais que tous les amateurs de ballon rond appellent communément San Siro, mis à feu et à son par RCF.

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