Zaziessenciel, un éclairage à leds sur mesure

Nous vous garantissons qu’aucun filtre instagram n’a été ajouté sur cette photo. Blague à part, le mélange rouge et bleu des faisceaux créé un tableau saturé très original.

Zazie une artiste aux multiples facettes et calembours, est tour à tour mannequins, voix, coach vocal en télé crochet mais surtout autrice et compositrice de variété française reconnue, résolument amoureuse de la langue française et de son public.

(De gauche à droite), Michael Zeitoune technicien vidéo et lumière, Laurence Duhamel pupitreuse, Harold Mathieu technicien lumière et poursuiteur, Andi Watson, le concepteur, l’équipe lumière au complet et qui a plus d’un tour dans son sac.

Il lui fallait une équipe lumière à la hauteur de sa fantaisie qu’elle a trouvée, avec ce petit brin de folie qui fait toute la différence, chez Andi Watson, son designer lumière, ou chez Laurence Duhamel, sa pupitreuse, sans oublier Harold et Sylvain tous les quatre, prêts à lancer la mécanique.

Je prends le train pour Lille depuis Paris où je rejoins l’équipe lumière près du Théâtre Sébastopol, un établissement du XIXe siècle reconnaissable à son énorme cage de scène visible depuis l’extérieur. Je les rejoins dans un restaurant où ils terminent leur déjeuner en dégustant un petit café et un diabolo grenadine. Embarquement immédiat pour la planète Zazie !
Laurence, Harold et Sylvain constituent à eux trois l’équipe lumière et vidéo de la tournée. Laurence et Sylvain ou Harold pour la lumière, Mika gère la vidéo. Andi Watson, l’éclairagiste qui a conçu le show les rejoint ponctuellement sur quelques dates pour faire évoluer la programmation.

Un kit Full Leds

Laurence est éclairagiste et pupitreuse. Dans ce métier depuis plus de 30 ans, elle a, entre autres, travaillé pour Sexion d’Assaut. C’est une nana en or, avec une empathie hors du commun, qui me propose de faire le tour du kit à leds, résolument moderne et puissant de cette tournée, fourni par S Group.

Laurence Duhamel pupitreuse de choc et de charme sur cette tournée accompagnée de Pascal Scossa Backliner. Tous deux ont commencé dans le métier à peu près en même temps.

La transition est ici complète car emmenée par les spots/profiles Khamsins, un des derniers nés d’Ayrton. Le kit comporte aussi des Spiider, le dernier Wash multisource à leds de Robe, des X4 Bar et des JDC1 de GLP.
Tous sont sur la fréquence leds qui a ses avantages et ses inconvénients par rapport à la lampe. Même si ces appareils rattrapent leurs grands frères en termes de puissance, ils sont perçus par certains musiciens comme un peu agressifs pour l’œil.

SLU : Je te propose de détailler le Kit de la tournée. On commence par les Khamsins ?

Laurence Duhamel : Les Khamsins installés sur le gril, sont utilisés de manière classique c’est-à-dire en faisceaux et en projection de gobos, ou en Strob.

Khamsin et Spiider réunis à contre

Il y a tout dedans : deux roues de gobos tous tournants ce qui laisse un choix assez large avec 6 gobos par roues plus la roue d’animation, d’autant plus que les gobos sont vraiment intéressants.
Et puis il y a les couteaux, l’iris, le focus et le zoom et au final elle est assez lourde avec 39,8 kg mais elle est très complète et propose une belle courbe de dimmer et une belle courbe de strobes aussi.
C’est une machine qui est bien finie. J’ai été agréablement surprise par le faisceau blanc qui est assez bien étalonné. Il n’a pas de point chaud central comme on peut l’avoir avec différents projos ou sur des Beams. La grosse avancée de ce projecteur c’est son moteur de leds blanches suffisamment puissant pour passer à travers la roue de couleur et avoir une belle trichromie. Ça crée de belles couleurs lumineuses, dans les verts et les couleurs pastel. Ce qui évite le côté très RGB de la led.

Le blanc du Khamsin est bien calibré sur l’écran et très puissant !

SLU : C’était une inquiétude que tu avais ?

Laurence Duhamel : Oui, carrément ! Et que ce soit chez Ayrton, Robe ou GLP, ils permettent d’obtenir de vrais bleus profonds, des vrais UV. Ce que l’on n’avait jamais eu. L’UV c’est le bleu led que l’on fonce en baissant l’intensité, sans jamais l’avoir comme on le souhaite… C’est un filtre que l’on utilise énormément dans les shows et quand tu n’en as pas, ben tu souffres… (rire). Idem, quand tu ne peux pas créer de beaux verts acides c’est dommage ! Et quand tu as le vert idéal, c’est généralement un peu au détriment des ambres.

Camaïeu de verts avec une touche de bleu, Zazie est bien mise en valeur dans ce tableau aux couleurs froides.

SLU : Est-ce que ces appareils à leds vous ont permis de faire des économies ?

Laurence Duhamel : Ça consomme moins même si c’est quand même 1 100 W pour le Khamsin. Comme il n’y a pas de chauffe proprement dite, la mécanique souffre moins et donc les projecteurs sont plus fiables et il n’y a pas de lampe à remplacer.

Sur un kit comme ça, full led, on est à moins de 60 ampères par phase alors qu’on serait à 120 ampères par phase sur un kit classique à lampe. Donc effectivement, une consommation électrique moindre, la chauffe en moins, les pannes en moins, c’est plus facile à gérer sur la route.

SLU : Y a-t-il des problèmes liés ces “nouvelles” source de lumière ?

Laurence Duhamel : Non, pas vraiment, si ce n’est la fréquence de scintillement qui peut être désagréable pour les yeux des personnes sensibles. C’est vrai que pour les artistes sur scène comme pour les techniciens, prendre dans les yeux la lumière d’une source latérale peut être gênant. Les techniciens retour se positionnent pour ne pas avoir ces leds dans la tête toute la soirée.
Zazie ne s’en plaint pas mais il y a des artistes qui ne le supportent pas. Ce qui est accroché, n’est pas gênant. Idem pour l’éclairage de face car la chanteuse et ses musiciens regardent surtout le public. C’est vraiment ce qui est au sol qui leur est difficile à supporter. Après il faut les éclairer donc on n’a pas trop de solutions.

SLU : Il y a aussi 20 Spiider dans le kit

Des totems latéraux associent un Robe Spiider et une GLP X4 Bar 20. Pratique, ils ne se démontent pas pour le transport. Un gain de temps et d’espace.

Laurence Duhamel : Ils sont accrochés à contre et en douche. Robe avec le Robin 600 faisait partie des précurseurs pour les washs à leds. Le Spiider est encore plus puissant. C’est une belle machine qui produit beaucoup de lumière.

Les Spiider Robe en Beam blanc très puissant.

Il y en a aussi un sur chacun des quatre totems latéraux, deux à cour et deux à jardin, qui assurent, associés à un X4 Bar, l’éclairage des musiciens. Enfin au sol, devant les écrans, il y a une alternance de X4 Bar20 et de JDC1.

SLU : Associer des X4 Bars et des JDC1 GLP, ça faisait sens pour Andi Watson qui a signé le design ?

Laurence Duhamel : Oui, on est exactement dans la même colorimétrie car c’est le même fabricant. Les X4 bars 20 ouvrent assez pour éclairer les musiciens en latéral sans avoir trop de recul ce qui est le cas ici car les totems sont à 1 mètre 50 d’un musicien, et on arrive à bien les napper. C’est vraiment une bonne machine avec de belles couleurs.

Les GLP JDC1 font tout le boulot pour donner le coup d’envoi du spectacle.

Le JDC1 peut être pixel mappé avec ses 12 zones contrôlables indépendamment en intensité et en couleurs autour de son crayon de Leds Strobe white au centre. Le projecteur est en plus motorisé en tilt. Et il produit aussi de très belles couleurs, de vrais UV et des vrais pastels et ce n’est pas toujours évident avec la Led qui a toujours un petit côté acide et électrique. Mais ça c’est vraiment propre à GLP. J’en suis contente, en plus c’est solide et ça a la patate !

La ligne GLP X4 Bar 20 et JDC1 est installée à contre, juste devant les panneaux. Ils apportent toute la pêche du spectacle et ne prennent pas de place.

SLU : Comment te sers-tu de cette ligne de contres ?

Laurence Duhamel : On s’en sert surtout pour marquer des rythmiques. Des petits défilements sur les X4 Bars que l’on rappelle sur les totems avec les mêmes effets.

SLU : Avez-vous eu des soucis techniques avec ces appareils ?

Laurence Duhamel : Un seul souci mécanique sur la roue de gobos d’un des Khamsins qui tournait mais de manière crantée et un verre dichroïque cassé car ils peuvent être un peu malmenés pendant le transport donc ça arrive. En ce qui concerne les Spiider, on a eu une panne sur la led centrale, lié à un problème de soudure.

SLU : Comment ces problèmes sont-ils pris en charge ?

Laurence Duhamel : S Group les gère par l’intermédiaire de Sylvain Ibanez (remplacé parfois par Harold Mathieu comme ici à Lille). C’est le représentant présent avec nous sur la tournée. Le projecteur défectueux est automatiquement remplacé. Avant on réparait sur place car il y avait beaucoup de pannes mais c’est fini maintenant. Pour le Dicro cassé, on a juste changé le tiroir, pas la machine.

En camaïeu orange, les Khamsin se démarquent du puissant flux des Spiiders rehaussés par les JDC1 en fond de scène.

SLU : Comment est organisé le réseau

Laurence Duhamel : Au niveau communication, il y a du Art-Net pour commander la vidéo et la lumière et du MA-Net entre le pupitre et le NPU, car on travaille les machines en full paramètres. Sur une ligne DMX, il y a cinq machines, pas plus (rire). Donc forcément on a de la ligne DMX même avec un petit kit car la console est limitée à 8 univers DMX.
Comme on est bien au-dessus, on a pris un NPU pour doubler ce nombre. On passe une fibre entre deux switchs à deux V-LAN. Un V-Lan Art-Net et un autre MA-NET. On aurait pu configurer un troisième V-Lan pour passer l’interphonie. Sur des petites affaires comme ça, ce n’est pas difficile à gérer mais sur des affaires plus importantes, c’est un poste à part entière, ce qui est assez nouveau d’ailleurs.

Le sur-mesure d’Andi Watson

Andi Watson à la conception et aux commandes de la console exceptionnellement ce soir-là.

En fond de scène, un écran led diffuse les médias issus d’une banque d’images. Juste devant, Andi a choisi de placer des panneaux filtres de même hauteur qui bénéficient d’un spécifique.

Les panneaux et leur effet de miroir déformant, très opaques s’ils ne sont pas rétroéclairés, un peu comme un miroir sans tain.

Seuls deux fabricants dans le monde en fournissent dont un situé dans le sud de la France. Cette matière est résistante car transportés dans les festivals 2019, ils s’en sont sortis sans casse, ni rayure.

SLU : En fond de scène, vous avez installé un système d’écrans à led associés à des panneaux très particuliers

Laurence Duhamel : La matière de ces panneaux est assez souple. Avec les différences de température, elle évolue. Le matin, ils sont tout étriqués et tordus, et ils se détendent et s’assouplissent dans l’après-midi au contact de la chaleur, un peu comme un miroir.
On peut en faire des cubes, ou les utiliser associés à de la vidéo comme c’est le cas ici. Notre mur de leds est positionné juste derrière ces panneaux installés en quinconce. Si on ne les éclaire pas à contre, ce sont des miroirs.
En éclairant Zazie et les musiciens, on a leur reflet dans le miroir avec l’image projetée par le mur de leds qui passe au travers. Zazie en joue un petit peu pendant le show, ce qui était le but.

Les Khamsins sont en totale harmonie avec cette ambiance chaleureuse de flammes sur scène. Il fait froid à Lille sauf au Sébasto.

Ce concept, auquel Andi a pensé exclusivement pour la tournée, a été réalisé sur-mesure par S Group. On peut changer l’angle des miroirs, suivant un réglage qui a été étudié, pour s’adapter aux différentes tailles de scènes qui parfois sont petites.
Donc ici à Lille on a nos huit panneaux, quelquefois on ne peut en placer que six. Donc on donne un petit peu plus d’angle ou on les referme.
Pendant le transport, tout est optimisé, les panneaux sont sécurisés à l’aide de rambardes en alu. Tout comme les totems, on les charge dans le camion. C’est un gain d’espace et de temps aussi.

Les rambardes en aluminium visant à protéger les panneaux lors du transport.

SLU : Est-ce que ce mur de leds a nécessité des réglages particuliers pour s’accorder avec les projecteurs ?

Laurence Duhamel : Nous avons un peu baissé l’intensité du mur sur sa totalité. Mais suivant les médias, qui sont plus ou moins bouchés, sombres, on fait varier l’intensité depuis la console.

Les écrans vidéo à leds sont associés à des panneaux en PMMA pour faire varier les médias projetés tout en reflétant l’action sur scène. Une idée géniale d’Andi Watson pour enrichir le visuel global sur scène !

Evidemment, le mur vidéo installé en fond de scène à tendance à en réduire un peu la profondeur. Il faut donc faire une balance lors de la programmation entre l’image et la lumière. Ils sont alimentés en 16 ampères classiques et le signal est linké d’écrans en écrans.

SLU : Comment Zazie a-t-elle perçu cet objet sur scène ?

Laurence Duhamel : Zazie fait entièrement confiance à Andi Watson, son éclairagiste depuis des années. Elle a validé ce projet parmi plusieurs qu’il lui a proposé. Mais je pense qu’elle a toujours eu, suivant ses moyens, plus ou moins de la vidéo. Sur la dernière tournée, c’était de vieilles télés imbriquées les unes sur les autres. Sur cette tournée, on joue plus avec le réflexion de faisceaux, le reflet dans l’image …

SLU : Est-ce qu’il y a de la synchro sur ce show ?

Laurence Duhamel : Non, j’ai tout sur la grandMa. J’envoie les médias vidéo avec le Catalyst, notre média serveur. Tout passe par le réseau et je gère l’image depuis la console, un peu comme un projecteur supplémentaire.

Les blocs à gauche et le Catalyst à droite.

SLU : Quel est le temps de montage du kit ?

Laurence Duhamel : C’est très rapide. Pour la lumière en 45 minutes on a monté et testé tout ce qui est accroché. Ensuite on attend qu’ils installent la scène pour monter la vidéo. Le matin, en 3 heures tout est installé : backline, son, lumière et vidéo.

SLU : Pour des salles plus petites est ce qu’il y a d’autres changements que la taille de l’écran?

Laurence Duhamel : Notre kit est prévu sur une ouverture de 11 mètres, c’est-à-dire la distance entre les projos les plus espacés. C’est assez classique car on s’est basé sur une ouverture totale de 14 mètres qui est à peu près celle de l’Olympia. Ici à Lille on a été obligé de resserrer un petit peu. À l’Opéra de Vichy, on n’a pas pu sortir la vidéo.
Ce n’était pas une histoire de place sur scène mais on n’a pas pu les rentrer dans le bâtiment parce que les portes sont trop petites. Il y a eu des salles où nous avons dû nous limiter en charge en accrochant par exemple seulement quatre Khamsin, soit 160 kg + 20 kg de câblage. C’est dans ces moments-là que l’on découvre un autre show.

Les panneaux montés sur un rail peuvent être angulés pour répondre à la largeur des scènes.

SLU : Est-ce qu’on pourrait parler des versions bis du spectacle ?

Laurence Duhamel : On part toujours du show de la veille, c’est-à-dire avec les dernières modifs, mais en ce qui concerne la vidéo on a ce qu’on appelle des mix. Il y a plusieurs déclinaisons : un full mix avec les huit panneaux et un mix avec 6 panneaux.
À partir de là, on change notre configuration. Par contre les totems qui servent à éclairer les musiciens sont incontournables. Nous sommes passés dans une salle où en lumière je ne pouvais rien ajouter au sol, pas même les totems. J’ai dû utiliser ce qu’il y avait sur place. Par contre, j’ai gardé la ligne de contre qui envoie toute l’énergie du show.

Le RoboSpot sauve la face

Laurence on l’a compris doit adapter son kit à la configuration des salles de la tournée. A Lille, elle doit se priver de pont de face, normalement constitué de 6 Khamsin, 4 Spiider et d’un BMFL/RoboSpot. D’où l’importance des totems latéraux qui prennent les musiciens. D’où aussi le choix du système de poursuite RoboSpot associé à un BMFL, pour éclairer Zazie, seul projecteur à lampe du kit.

Le BMFL poursuite est positionné de manière classique pour cette date à Lille. En l’absence de pont de face, il est essentiel.

SLU : Que penses-tu des mobylettes Robe ?

Laurence Duhamel : Je les trouve géniales ! Pouvoir attacher sa poursuite sur le pont de face et lui donner un peu d’angle en fonction des besoins, est très pratique, même si ce n’est pas toujours évident de trouver une place au BMFL avec la caméra déportée, dans certains théâtres. Quand tu es en Zénith et que tu as ton pont de face tous les jours au même endroit, c’est facile. Mais pour nous tous les jours se pose la même question : “Alors on va le mettre où ? » Et avec la caméra déportée, il y a une petite latence. Harold ou Sylvain qui pilotent la mobylette, ont eu un petit temps d’adaptation et maintenant ils ont le coup de main. C’est comme tout.

Le BMFL Robe et sa caméra déportée fonctionnent avec le RoboSpot. Ils sont ici installés dans le poulailler du Sébastopol faute de place et de pont de face.

En tout cas je trouve ça superpratique comparé à une poursuite classique lourde et grosse qui peut nécessiter de monter une tour ou d’être installée dans les cintres.
Et souvent, on n’a pas le bon angle alors qu’avec ce système on fait un peu ce qu’on veut. Il faut tout de même garder en tête que nous sommes limités par le RJ45 et les 80 mètres de câblage maximum entre la mobylette et la caméra.

Pour cette configuration au théâtre Sébastopol, nous avons installé la mobylette en régie et le BMFL Followspot dans le poulailler faute de possibilités. Comme pour d’autres produits, on a cherché une solution et on arrive à quelque chose. Sur cette tournée, il est utilisé dans sa plus simple expression, c’est-à-dire un projo sur un artiste, mais sur d’autres tournées où 5, 8 et 10 projos liés ensemble, c’est magnifique.

SLU : Quels sont les paramètres contrôlés par le poursuiteur ?

Laurence Duhamel : Il a classiquement Pan Tilt, l’iris, zoom focus et dimmer. Quand à moi, depuis la console, je contrôle la couleur, le dimmer et les effets.

Conclusion

Ce superbe spectacle est tout en nuances par le travail du faisceau. Les photos figées ne peuvent malheureusement pas rendre compte de la programmation minutieuse d’Andi Watson, qui ajoute énormément de matière et d’informations à tous les tableaux.
Ça vit, c’est magnifique. Les khamsins génèrent de belles couleurs et sculptent le faisceau avec leurs élégants gobos. Un pinceau de choix pour tous les artisans de la lumière auquel Andi Watson a succombé.
Les tableaux bleus sont particulièrement réussis, lumineux et bien profonds pour plonger dans certains des titres comme “Je suis un homme” où l’artiste baigne dans la puissance des Spiider avec une pointe légèrement électrique des Khamsin.

Khamsin et Spiiders travaillent à l’unisson avec le mur de leds ROE

Electrique et psychédélique aussi, le tableau du titre “Toc Toc Toc” quand dans la puissance en bleu du BMFL les Beams rouges des Spiider virent au magenta, devant les effets déformants du panneau magique. L’atmosphère sur scène bascule dans l’irréel.
Le faisceau du khamsin par puissance en couleurs, et se détache des Spiiders même en camaïeu de bleus. Andi joue aussi de l’effet miroir pour prolonger les faisceaux. Entre les médias projetés, et la réflexion déformée apportée par cette matière qui vit en fonction de la température de la salle, le rendu est très vivant, très élégant avec un zeste de folie.


Pour les membres de l’équipe Vidéo et Lumière

Andi Watson : concepteur
Laurence Duhamel : régie lumière
Sylvain Ibanez : responsable Sgroup, robotspot / Harold Mathieu
Michael Zeitoune : responsable vidéo

Pour le matériel lumière

– Ayrton : 13 Khamsin 750W LED Blanche 40000 Lumens (7 en contre et 6 à la face)

– Robe : 24 Spiider utilisé en mode 4 (12 en contre, 4 à la face, 4 pour le public, 4 sur scene latéral sol) et BMFL Followspot

– GLP : 9 X4 BAR 20 15 WATT RGBW 4 en latéral musiciens (5 au sol 4 en contre), 4 JDC1 LED strobe + strobe-Tube LED et 12 panneaux géré en pixel-mapping

– vidéo : 8 écrans de 1,20m sur 2,40m panneaux ROE, 1 Catalyst, 8 miroirs sans tain PMMA de 1,20m X2,40m

Crédits - Texte et photos par Allison Cussigh

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