Dans le collimateur d'Ayrton et Clay Paky

Source laser Osram Phaser, nouvelle arme d’illumination massive

La technologie Phaser produit un faisceau cohérent, extrêmement directif.

La technologie Phaser produit un faisceau cohérent, extrêmement directif.

Sur le stand Osram de Prolight+Sound, enfermée dans sa barrière de verre, trône majestueusement un canon lumineux improbable.
Sur ce totem gravé de phrases sibyllines, une source laser diffuse un faisceau traversant tout le hall d’exposition. Elle se nomme Phaser.

Alors que la diode blanche la plus performante atteint 1000 lumens/mm2, Phaser est capable de 10 000 lumens/mm2

Alors que la diode blanche la plus performante atteint 1000 lumens/mm2, Phaser est capable de 10 000 lumens/mm2

Cette toute nouvelle source d’éclairage est une invention d’Osram, un leader mondial du « specialty lighting », cette branche de l’éclairage industriel au service de l’automobile, des applications médicales, de la projection vidéo et bien sûr du divertissement.
C’est dernièrement en utilisant des lampes conçues à la base pour les vidéoprojecteurs, que Clay Paky, filiale d’Osram, et que tant d’autres constructeurs créèrent leur gamme Beam et Hybride pour le spectacle, à l’instar du Sharpy ou du Mythos.

La recherche pour l’éclairage automobile a amené Osram à la technologie LARP, (Laser Activated Remote Phosphore) utilisant les propriétés de luminance du phosphore excité par un laser. C’est en développant cette source pour les applications scéniques qu’est né le système Phaser, la contraction des noms phosphore et laser, avec une luminance quatre fois supérieure à celle de la led la plus intense, issue d’une toute petite surface, quasiment punctiforme qu’il est facile de collecter et focaliser en utilisant des optiques extrêmement compactes.

Pour résumer, un substrat de phosphore est excité par une diode laser monochromatique de longueur d’onde 450 nanomètres, provocant une lumière tirant sur le jaune, qui est contrebalancée par le bleu natif du laser pour donner un blanc plus équilibré. Le faisceau obtenu est un puissant rayon lumineux cohérent et très directif.

Phaser, déjà exploité dans le DreamSpot 18K Ayrton, un prototype en cours de finalisation

Phaser, déjà exploité dans le DreamSpot 18K Ayrton, un prototype en cours de finalisation

Le DreamSpot en retrait sur le stand Ayrton de Prolight+Sound embarque 22 gobos, CMY, roue de 14 couleurs, etc

Le DreamSpot en retrait sur le stand Ayrton de Prolight+Sound embarque 22 gobos, CMY, roue de 14 couleurs, etc


L’emploi du laser permet d’exciter une seule puce de phosphore avec différentes sources diodes laser, augmentant drastiquement l’efficience du système sur une surface très compacte. En mixant différents types de phosphores, aux propriétés lumineuses et colorimétriques différentes, plusieurs teintes de lumière deviendront possibles.
Grâce à un disque de conversion, animé d’une vitesse de rotation élevée, où seront répartis ses différents substrats, le faisceau laser pourra renvoyer tour à tour différentes couleurs et proposer une véritable trichromie. Dans l’état actuel de cette technologie, 500 W de puissance permettent d’obtenir 20 000 lumens et un blanc à 5600K.

Clay Paky également a intégré cette technologie dans un prototype nommé Larpy...

Clay Paky également a intégré cette technologie dans un prototype nommé Larpy…

...Et obtient un faisceau directif d'une intensité phénoménale !

…Et obtient un faisceau directif d’une intensité phénoménale !


Pour l’instant deux constructeurs ont pris les devants:

  • ClayPaky bien sûr, qui présente un véritable obusier de lumière pour montrer son avancée technologique façon work in progress.
  • Et Ayrton avec son projet DreamSpot 18K, sans doute disponible avant la fin de l’année. Ayrton annonce un flux de 18 000 lumens.
    Ce projecteur hybride Spot/Beam semble d’ailleurs excessivement prometteur avec un zoom radical de 2/34° en beam et 6/54° en mode spot, 22 gobos dont 8 rotatifs, trichromie CMY, roue de 14 couleurs, iris, strobe, 2 prismes, 2 frosts progressifs et une roue d’animation infinie, tout comme les rotations de pan et tilt.

Affaire à suivre au LDI…

Crédits - Tristan Szylobryt

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