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GL events partenaire technique de la majorité des sites des JO et des Para de Paris 2024

Texte par Allison Cussigh – Photos : Paris 2024, Allison Cussigh

GL events, partenaire officiel des jeux de Paris 2024 est intervenu sur la majorité des sites de compétition. Éric Barrière et Grégory Gvero évoquent la diversité des missions auxquelles les équipes ont répondu avec brio.


Le stade Tour Eiffel accueillait les épreuves de Volleyball de plage pour les JO et le Cécifoot pour les Paralympiques. Il est mis en valeur par 80 x Ayrton Cobra situés derrière les gradins et 30 x Claypaky B-Eye K25. ©Paris 2024

Je retrouve Éric Barrière, responsable grands projets, et Grégory Gvero, directeur technique, au sein de leurs bureaux temporaires près des Invalides (ancien terminal d’Air France et futur musée dédié au sculpteur Giacometti). Tous deux s’occupent de l’installation du matériel d’éclairage et des travaux de rigging, un lot du chantier appelé Broadcast Lighting & Rigging en overlay, c’est-à-dire qui s’ajoute à l’existant.


A gauche Grégory Gvero, directeur technique et à droite Éric Barrière, responsable grands projets chez GL events.

Éric Barrière a démarré son parcours professionnel en tant que road puis, après l’armée, et au fil des projets, il devient technicien, régisseur puis chef de projet. Il intervient à travers le monde et est aujourd’hui responsable grands projets chez GL events Audiovisual and Power en France et à l’international. Il explique « J’interviens très en amont, dès la réponse aux appels d’offres ou lors des premières prises de contact avec le client.

J’ai la chance d’être passé par tous les postes et de parler le même langage que les directeurs techniques. Cela étant dit, aujourd’hui, de plus en plus de formations de gestion pour les grands projets existent à un niveau universitaire et je trouve intéressant d’avoir un mix entre des profils axés sur la réflexion et des gens de terrain. Cela permet d’avoir une approche intéressante sur des projets très normés comme les JO. »

Grégory Gvero a quant à lui commencé en contrat d’intérim à l’atelier et au dépôt il y a 18 ans. Puis et a évolué avec les responsabilités de plus en plus importantes qui lui ont été confiées. Soucieux de se tenir à jour de ses connaissances, il se forme en continu pour compléter son expérience. L’approche de Paris 2024 pour les JO étant basée sur des normes BTP très exigeantes. La vérification de la conformité des installations est une partie du travail de Greg. Éric confie « Elles sont à un niveau bien supérieur à ce à quoi nous avons affaire d’habitude et nous avons beaucoup appris. »


Éric Barrière

Éric Barrière : « Nos missions concernaient Paris hypercentre, avec les sites du Grand Palais, du Grand Palais éphémère, du champ de mars, du Trocadéro, de la Tour Eiffel, des Invalides, des quatre stades de la Concorde et du Stade de France.
Nous avons également travaillé sur les trois espaces sportifs de la porte de Versailles, du château de Versailles, de Clichy sous-bois, de la Courneuve et du stade Pierre Mauroy à Lille.
A plus petite échelle nous avons assuré le rigging et une partie de l’éclairage de plusieurs stades régionaux à Bordeaux, Nice, Marseille, Lyon, Saint-Étienne et Nantes.

SLU : Avez-vous investi ou sous-loué du matériel pour répondre à la demande du comité des JO ?

Éric Barrière : Différentes stratégies ont été appliquées. GL events a effectivement investi pour renforcer son stock. Cela dit, étant donné la taille du projet et les besoins en ponts, moteurs, rigging, projecteurs automatiques, éclairage de télévision et panneaux à Led, nous avons loué du matériel pour éviter à GL events de se retrouver avec un stock gigantesque mais inutilisé à la suite des jeux. L’entreprise a donc sous-traité certaines parties.

SLU : Auprès de quelles entreprises ?

Éric Barrière : Des entreprises locales principalement comme Magnum, Novelty, PRG ou FL Structure. Sur une partie très précise, notre partenaire, Musco lighting, est américain car il y avait la nécessité d’une ingénierie d’éclairage très spécifique. »


GL events est un groupe fondé en 1978 sous le nom Polygone Services. Aujourd’hui le groupe compte plus de cinq mille collaborateurs en France et à l’international. ©Paris 2024.

GL events est un groupe divisé selon trois branches d’activités qui sont le Live, l’Exhibition pour l’activité salons (GL étant propriétaire de plus de 300 salons comme le Sirha ou Global Industrie) et Venues pour les activités évoluant dans des palais des congrès, des parcs d’expositions ou des lieux de réceptions.

En ce qui concerne Éric et Grégory, ils travaillent au sein de GL events Audiovisual And Power, qui s’inscrit lui-même dans le pôle Live. 270 collaborateurs, basés notamment à Lyon et Paris, y travaillent à l’année.

La lumière, le rigging la distribution électrique, et tout ce qui concerne le son, la vidéo, la traduction simultanée et les systèmes de conférence, sont une partie assez importante qui intègre également le réseau et l’IT.

« Aujourd’hui nous travaillons sur des projets variés dont les chiffres d’affaires peuvent aller de 5 000 € jusqu’à des projets énormes comme des COP ou les Jeux olympiques. C’est donc une activité assez vaste. » Explique Éric.


La place de la concorde accueillait quatre stades différents pour les JO. ©Paris 2024

SLU : Quelle a été votre approche de l’éclairage sur les compétitions ?

Éric Barrière : « Nous avions pour objectif de répondre aux normes de l’Olympic Broadcasting Services (OBS), l’association en charge de garantir le respect des exigences télévisuelles des Jeux Olympiques et Paralympique et leur bonne diffusion.

Le parc des épreuves de Skateboard (Place de la Concorde) ©Paris 2024

SLU : Y avait-il d’autres volets à cette mission d’éclairage des JO ?

Éric Barrière : Nous avons pris également en charge l’éclairage pour les médias lors des conférences de presse, en zones mixtes et en zones d’interview. Nous étions attentifs à ce que l’on appelle le SPP (Sport Présentation Program) qui est un éclairage un peu plus « festif » lors de l’entrée des athlètes ou pendant des temps morts comme les mi-temps.

Ce design utilisait principalement des lyres automatisées de marque Ayrton, Claypaky, Martin et Robe. On parle ici d’un millier d’appareils. Enfin nous avons travaillé l’éclairage de l’extérieur des bâtiments ou bien l’éclairage de service sur les zones techniques situées aux abords des lieux de compétition.

SLU : Est-ce que d’autres acteurs étaient dépositaires de consignes ?

Éric Barrière : L’OBS donnait ses guidelines mais Paris 2024 qui était en collaboration proche avec la société de conseils britannique Esteem Projects and Consultancy (EPC), nous a transmis une approche croisée des exigences de l’OBS avec le cahier des charges des fédérations internationales dédiée à chaque sport. Si dans la majorité des cas il y avait eu concertation en amont entre ces instances, il pouvait y avoir de “petits conflits”.
Des études très pointues étaient donc nécessaires pour que les éclairagistes puissent concevoir leurs designs lumières avec l’assurance d’atteindre le haut niveau d’exigence associé à la captation des JO. »


Grégory Gvero

Grégory Gvero : « En plus du rendu final à l’image, les niveaux d’éclairements verticaux en direction des caméras ou les angles étaient des paramètres importants à prendre en compte pour éviter les reflets, ou l’éblouissement des sportifs. Chaque sport a ses spécificités, selon que le sportif regarde face à lui ou en l’air. »

Éric Barrière : «Pour l’épreuve de tir-à-l’arc aux Invalides, l’archer qui pointait une cible devait être visible pour la télévision, mais ne devait pas être ébloui lui-même lors de son épreuve. La même logique s’appliquait à tous les spectateurs dont l’expérience était importante dans cette équation.

SLU : Et dans le cas du tir-à-l‘arc, quelle réponse a été apportée ?

Éric Barrière : « Le nombre, la position et les angles des projecteurs étaient très importants. Nous avons prévu trois mâts de 19 mètres pour la zone d’échauffement et huit de 32 mètres de haut avec des projecteurs au sommet tout autour du Field Of Play. Ils sont installés au sol sur des portiques puis cette installation était grutée au sommet des mâts.


Trois mâts de 19 mètres pour la zone d’échauffement et huit de 32 mètres, avec des projecteurs propriétaires Musco Lighting installés au sommet, sont disposés tout autour du Field Of Play.

Une mini-fondation et une embase lestée de 16 m2 assurait une stabilité au sol. La hauteur est un gros avantage pour éclairer les sites correctement. C’est un éclairage que l’on trouve souvent dans les stades de foot ou de rugby, c’est-à-dire des projecteurs Led avec un diffuseur et un système de volets coupe flux fait sur-mesure selon les projets qui ajuste le faisceau projeté. En travaillant avec l’expérience de certains de nos partenaires comme Musco Lighting, et avec un bureau d’étude aguerri, nous avons pu trouver le bon éclairage. »

SLU : Comment cette installation est-elle contrôlée ?

Grégory Gvero : « Avec une console grandMA en DMX via un protocole propriétaire Musco. »

Éric Barrière : « Nous avons choisi la grandMA à peu près partout avec quelques ChamSys. Il y en a minimum 2 par site, plus une spare, soit une soixantaine de consoles ce qui est énorme. On nous a autorisés à mettre l’éclairage Broadcast et SPP, c’est-à-dire les automatiques sur une même console en plus d’un spare qui prenait le relais si besoin. »



Fondé en 1976, Musco Lighting est un fabricant d’éclairage et un intégrateur dédié au domaine du sport et des infrastructures de transports à travers le monde. Leader du marché aux Etats-Unis, son activité se concentre sur les installations pérennes.
Sensibles au projet d’améliorer l’efficacité énergétique de manière abordable tout en contrôlant mieux la lumière parasite et l’éblouissement, les projets sur lesquels ils opèrent peuvent concerner aussi bien des terrains de baseball que les Jeux olympiques. Ce prestataire proposait ici une offre couplée projecteurs et supports de mâts.



Éric Barrière : « En système locatif, ce sont les seuls à nous avoir proposé une solution qui soit assez complète en plus d’une expérience en ingénierie, suivi, design et commissioning précieuse pour nos équipes. J’ai étudié d’autres solutions asiatiques mais le manque de références nous a empêchés de juger de la fiabilité de leurs produits et expertise.


La Nef du Grand Palais pour les épreuves d’Escrime et de sabre. ©Paris 2024

SLU : Vous évoquiez un autre gros morceau de votre contrat, le rigging.

Éric Barrière : C’est une activité en support de la lumière, mais qui sert également à d’autres métiers, en l’occurrence toute la partie audiovisuelle avec la partie captation pour les caméras en hauteur, les écrans à Led et la sonorisation. La subtilité réside aussi dans le fait que tous les lieux ne sont pas accessibles de la même manière. Par exemple, le château de Versailles est un site immense et très protégé. »

Grégory Gvero : « Étant situé en pleine nature, il y avait des contraintes environnementales pour protéger la faune et respecter le sommeil des animaux. »


Le site de Versailles a fait l’objet d’une attention particulière pour respecter les contraintes environnementales. ©Paris 2024

SLU : Étant donné l’amplitude des installations, quelle quantité de structure a été nécessaire ?

Éric Barrière : « Plus de 10 km de ponts, parmi lesquels du Prolyte, du Sixty82 ou du Next, ont été installés. Ce sont des marques que nous avons en stock. Cela étant dit, nous avons également eu recours à des ponts très spécifiques comme au Trocadéro où la structure était sous traitée chez FL structure.
Elle avait été acquise pour une des tournées de Muse et se nomme Zeta. Les ponts font 2,20 m de haut pour 1 m de large avec une passerelle au centre, une main courante et une ligne de vie. Ce sont des monstres tout à fait adaptés à la particularité du projet du parc des champions. »


Le stade Eiffel au Champ de Mars pour le volleyball de plage et le Cécifoot avec le Grand Palais Éphémère à l’arrière-plan. ©Paris 2024

L’installation du parc des champions accueillait l’arrivée de la cérémonie d’ouverture, les chefs d’État, le finish de la course cycliste, du marathon et la célébration des sportifs médaillés.

Un kit énorme de plus de 700 projecteurs a été déployé avec 164 x Ayrton Domino LT, 164 x Proteus Maximus Elation, 18 x Robe iForte LTX FS avec Base Station et 147 x MAC Aura XIP, 120 x SGM P10, 8 x SGM P6, 16 x Elation KL Panel, 24 x Aurora LA150 et 56 x Arena PRO300 Ephesus.

La tour Eiffel était éclairée par des Robe iBolt et des Elation Proteus Maximus à sa base, le stade du champ de mars était mis en valeur par 80 x Ayrton Cobra situés derrière les gradins et 30 x Claypaky B-Eye K25.

Parmi les autres grands lieux emblématiques, le Grand Palais disposait de nombreux projecteurs à tête automatisée avec essentiellement du Robe Forte et du Claypaky B-Eye K25. Au stade Pierre Mauroy à Lille, 68 x Cameo Oron H2 et 62 x Claypaky B-Eye K25 assuraient l’éclairage dit SPP.

GL events en tant que partenaire officiel des Jeux de Paris 2024 illustre l’ampleur et la complexité des missions liées à l’éclairage et au rigging des sites de compétition.
Grâce à l’expertise des équipes, d’Éric Barrière et de Grégory Gvero, ainsi qu’à une collaboration efficace entre des partenaires locaux et internationaux, chacun a su répondre aux normes élevées exigées par l’événement.

Leur approche, alliant connaissance technique et prise en compte des spécificités de chaque discipline, a permis de créer une infrastructure d’éclairage adaptée tant aux besoins des diffuseurs qu’à l’expérience des spectateurs avec le concours d’appareils de haute qualité. Ayrton, Robe, Claypaky, Elation et Martin, pour n’en citer que quelques-uns, étaient particulièrement adaptés et présents.
Les jeux sont terminés et le savoir-faire et l’engagement de GL events ont clairement contribué à la réussite de l’événement.


Récapitulatif de l’équipement sur les jeux :

Rigging :

Près de 15.000 mètres de pont de toutes sections
Plus de 1.700 moteurs de levage
Plus de 565 mâts d’éclairage de 4m à 33m de hauteur

Éclairage :

Plus de 2.300 projecteurs pour de l’éclairage de service en extérieur
Près de 1.500 projecteurs pour l’éclairage des terrains de jeu (FOP)
Plus de 1.300 projecteurs automatiques pour le SPP
Plus de 400 projecteurs pour la presse
Plus de 630 projecteurs scéniques pour les Hospitalités
Près de 60 consoles lumière


Plus d’information sur :

– GL events
– Ayrton
– Robe
– FL Structure
– Musco Lighting

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