Evénement musical majeur, les Victoires de la Musique représentent aussi un couronnement technique pour le prestataire en charge de la captation et des mix retours, salle et antenne, le tout se passant en direct. Portée par ses deux piliers Gilles Hugo et Shitty, l’équipe de Silence a de nouveau relevé le défi avec efficacité, calme et un cœur gros comme ça…
Ca méritait un long reportage !
Reprenant le principe de la double scène afin de permettre le ”montage” d’un artiste pendant le passage d’un autre, sans oublier un orchestre de 32 pièces en place centrale, les Victoires 2013 ont nécessité une infrastructure technique de grande ampleur, pensée par un trio de professionnels rompus à cet exercice : Stéphane Pelletier au mix et diffusion en salle, Alex Maggi pour les retours et Jean-Marc Aringoli pour l’antenne.
Rendons tout de suite l’indispensable hommage au reste de l’équipe sans qui les trois susnommés en seraient restés à leur table à dessin, j’ai nommé… Regardez à droite, ça ira plus vite, nous publions la liste complète des 39 techniciens engagés par Silence sans compter les deux tôliers Gilles et Shitty !
Une débauche de consoles
et un catalogue de formats audio
C’est Jean-Marc Aringoli qui le premier s’est prêté au jeu du ”ahh non, pitié, pas lui avec son dictaphone” depuis le Mobile Son où il officie, en compagnie de Mallaury Maurice en charge des consoles musique, au mix final sur la SSL, dernier avatar analogique dans un monde de bits.

SLU : Quel est l’avantage d’avoir ainsi deux scènes distinctes d’un point de vue technique ?
Jean-Marc Aringoli : ”La sécurité. Avoir ainsi deux plateaux et deux consoles différentes permet par exemple de ”line checker” celle en préparation. Nous avons dans le car une Vi6 pour la scène à jardin, une CL5 pour la scène à cour et une seconde CL5 qui mixe l’orchestre. Je fais le final sur la SSL 8000 HG qui est face aux écrans et aux écoutes. Ce n’est pas à ce proprement parler un mix musique dans lequel je fonds les voix puisque je récupère des stems* de la table qui gère l’orchestre. J’ai ainsi indirectement la main sur une console qui est trop loin pour que je puisse y aller en plein direct. J’ai des stems de batterie, basse, guitare, claviers, cuivres, violons… Mallo (« ry » Maurice NDR) mixe avec moi, et on se répartit les tâches en fonction des titres. Nous avons aussi François Cunin qui prend en charge toute la partie assistanat avec les accueils, la paperasse, l’enregistrement, les changements, les sprints si besoin, et j’en passe.