Soprano, c’est l’homme qui avale le goudron et les dates comme un champion, et risque de battre tous les records de fréquentation en 2017. Nous avons été à sa rencontre lors de son show au Centre des Congrès d’Agen. Nous y avons découvert un artiste adorable et généreux avec son public, une grosse équipe, un beau système, des lights très créatifs et un public vraiment heureux. Autant dire que les spectateurs en ont pour leur argent !
La petite salle d’une jauge de 3800 personnes est belle et assez saine. Comme du son joue à notre arrivée, on en profite pour se balader et écouter le rendu des murs et du système L-Acoustics déployé. Le gauche droite est constitué de 4 K1-SB prolongés par 8 K2. Au sol 2 stacks de 2 KS28 entourent le plateau et portent chacun deux Arcs Wide pour déboucher les côtés mais des formes assez évocatrices dans le tissu trahissent la présence d’autres subs sous le plateau. Plein d’autres.
Quelques essais lumière de Victorien Cayzeele qui mettent bien en exergue le système principal et aussi, regardez bien, les deux douchettes de 4 Kara. Les deux podiums surélevés sont les deux postes de travail de Florian « j’joue de tout » Rossi à gauche et Mej Mazari aux platines à droite.
4 Kara débouchent les lécheurs de crashs et deux petites lignes de 4 Kara, chacune placée en douche, viennent remplir ce que les K2 laissent un peu dépourvu. En haut des gradins, une dernière volée de sièges complète la capacité de la salle et bénéficie d’ajout de quatre X12 pour redonner brillance et vie au rendu de cette zone qui peine logiquement un peu dans le haut du spectre…
Le centre des Congrès d’Agen en mode grande jauge et dont on aperçoit la partie arrière un peu enchâssée et débouchée par quatre X12.
A salle vide et avec des CD, le grave et l’infra sont très, trop présents, un phénomène qui sera par la suite totalement corrigé quand que les vraies sources prendront le relai. Des titres richissimes en bas du spectre sont joués et bénéficient à plein de KS28 qui se révèle être une enceinte à part entière et pas qu’un énorme paquet de Mousseline comme nombre d’autres subs y compris chez les marrons.
Le seul inconvénient est que tout ce qui peut vibrer dans la salle ne se prive pas de le faire, et comme aucun signal musical ou presque ne vient masquer la ferraille qui déraille, ce style musical assez extrême s’avère peu jouable. Pour le reste le calage est effectué avec soin et le choix de ne pas taper trop haut avec les K2, pour éviter les réflexions latérales du fond de salle prolongé par une sorte de balcon moins large, est salutaire. En revanche, les deux douches en Kara se révèlent être un peu interférentes pile devant la régie. On reparlera de tout ça dans quelques instants, place à Popeye, Pops, daPops, un personnage assez incontournable dans la pop urbaine et le rap.
Monsieur Rap & RnB à la console
Pops qui écoute avec les yeux. Aussi !
SLU : On t’avait laissé avec une grosse analogique il y a quelques années, tu es donc passé au numérique.
Pops (Popeye Maximin) : Impossible d’être sur une analogique. Il y a trop de sources, d’effets, de mémoires. Le show est time-codé. Il faudrait s’y mettre à deux (rires) ! Avec Soprano on est en Ableton qui sort des stems en sorties séparées, on a un DJ et un multi instrumentiste qui joue absolument de tout.
En analogique ce serait compliqué et je ne pourrais pas masteriser chaque élément.
Avec la SSL je peux rappeler par mémoire des traitements très différents, c’est imbattable. Et surtout on est avec Soprano qui vend 600 000 billets (sans doute même plus depuis NDR), LA grosse tournée ; on est 40 sur la route !