L’Atabal, SMAC située à Biarritz, cherche toutes les solutions possibles pour devenir un passage incontournable des tournées et résidences et remplir sa mission de service public.
Depuis l’acquisition d’un kit premium Robe jusqu’à la négociation de travaux de rénovation de grande envergure et sans oublier un accueil très soigné, l’équipe emmenée par son directeur François Maton et son directeur technique Sabri Bouchfar, nous dévoile sa recette.
Atabal est le nom d’une percussion très présente au Pays basque que l’on pourrait comparer à une caisse claire. Souvent utilisée en musique traditionnelle sur le territoire du Pays Basque, elle se joue d’une main, l’autre étant occupée à pianoter sur un pistou (flûte).
Et effectivement, depuis 2005 l’Atabal fait de plus en plus de bruit. En 2012 un appel à candidature projet est lancé et la direction change. Sous l’égide de François Maton, son nouveau directeur, très actif dans le milieu associatif de la région et connaissant déjà la salle, l’activité est repensée avec l’objectif de promouvoir la découverte via une programmation plus éclectique et attirer un public plus large.
La fréquence du nombre de concerts à l’année passe d’environ 40 à près de 100, imposant un nouveau rythme à l’équipe technique. Une nouvelle façon de travailler en interne est adoptée et un premier travail est fait pour dégager du budget afin d’investir dans un parc matériel pour alléger les frais de location.
Un gros travail est effectué en parallèle à l’école de musique, « Rock Eskola », qui partage les locaux. Ces points forts du projet sont reconnus et récompensés en septembre 2018 par le label SMAC. Cette nouvelle classification de l’Atabal, véritable reconnaissance de la mission d’activité culturelle, est en lien avec des subventions de la DRAC pour la région, du CNM et de la mairie. Cela étant dit il faut noter que la salle est en moyenne autosuffisante à plus de 60 % grâce au cumul de ses recettes école et concerts et ce avec une tarification en lien avec ce nouveau label.
Le label SMAC « Scène de musiques actuelles – SMAC » est attribué aux structures porteuses d’un projet artistique et culturel d’intérêt général dans le champ des musiques actuelles qui regroupe notamment : chanson, jazz et musiques improvisées, musiques traditionnelles et musiques du monde, rock, pop, électro, rap, auxquelles peuvent s’articuler d’autres disciplines artistiques. Source legifrance.gouv
L’équipe du lieu
Forte d’une équipe fixe de onze permanents ultra-dynamiques et positifs, l’Atabal a pour ainsi dire décollé ces dernières années. Le lieu sollicite également énormément d’intermittents. « On est assez accueillant, ça fait partie du pays aussi. » ajoute Sabri dans un sourire.
Comme de nombreux professionnels du secteur, Sabri Bouchfar démarre dans le milieu de la technique pour le spectacle par un concours de circonstances car rien ne l’y prédisposait avec son BEP traitement des eaux et son Deug de géologie en poche.
Féru de musique depuis son adolescence, il devient bassiste et contrebassiste de jazz. Très présent dans le milieu associatif et souvent bénévole en lien avec le militantisme du Pays basque, il monte le festival « La Ruée Au Jazz » à Bayonne en 2001 avec des amis.
C’est son premier contact avec le prestataire Musikolha pour qui il travaillera pendant 12 ans en passant par toutes les étapes jusqu’à être formé en son façade, calage système et régie retour, ce qu’il préfère pour le contact avec les musiciens. Il démarre à l’Atabal en 2016 et y signe son premier CDI.
Fabrice « Fax » Darlas, son collègue a aussi beaucoup bougé. Chaudronnier à la base, il est un jour bénévole sur un concert du chanteur Renaud destiné à soutenir les insoumis du Pays basque. Attrapé par le métier, il y rencontre son futur patron avec qui il travaillera pendant quinze ans et fait ses premières missions au sein de l’entreprise ATG située à Espelette.
De fil en aiguille il rejoint l’équipe de l’Atabal en lumière et ce dès l’ouverture. Autoentrepreneur pendant 16 ans, puis intermittent pendant un an, il y accepte un poste en CDI mais reste épris de liberté. Il maîtrise console mais ce qu’il aime vraiment, c’est de s’occuper du montage et veiller à ce que tout se déroule bien.
Mikel Perez, menuisier de formation, est aussi batteur pour un groupe de hard-core métal. Ayant à cœur d’améliorer les concerts, il s’intéresse à la lumière, au strobe et au brouillard pour obtenir un impact fort « j’ai acheté un petit strobe chez Thoman, j’ai magouillé un interrupteur à l’époque (rire) et donc j’avais ma grosse caisse, ma double pédale, mon Charley, à gauche mon strobe et juste à côté, ma machine à brouillard. »
Un jour, un membre de sa famille, régisseur au stade de France, lui parle de son métier et pour Mikel ça fait tilt. Il décrochera son premier job en tant qu’intermittent en travaillant à la régie de Metallica et Gojira l’été suivant puis enchaîne à Bercy en tant que road « Vider les camions, pousser les caisses puis petit à petit, m’impliquer dans l’équipe lumière parce que ça m’intéressait.»
En parallèle il s’équipe, fait une formation grandma2 chez LC Formation et propose ses services d’éclairagiste. Mikael confie apprécier les images fortes mais réfléchies et ne recherche pas forcément à avoir de gros kits aussi pour rester raisonnable dans les budgets. Aujourd’hui il est également formateur et travaille en tant qu’intermittent.
Le fonctionnement de la salle
L’équipe est donc particulièrement chaleureuse.
SLU : L’Atabal propose à de jeunes éclairagistes travaillant ici ponctuellement de pouvoir utiliser le matériel de la salle. C’est vrai qu’on met souvent le focus sur les chanteurs et les musiciens mais ce sont aussi des artistes qui ont besoin de s’entraîner finalement.
Sabri Bouchfar : On est sur un Crew local qui évolue au fil du temps avec un savoir-faire. Comme pour Max (Mikel Perez ndlr) on fait confiance aux équipes et on essaie de leur donner accès à des nouveautés pour créer un dynamisme qui est super important pour nous et pour la salle. Ça leur permet de pouvoir s’approprier les nouvelles machines rapidement pour les exploiter ensuite ici ou ailleurs et s’embellir professionnellement.
SLU : La salle possède une infrastructure qu’on pourrait dire atypique même si elle est en voie d’amélioration constante. Est-ce que vous prenez la main sur le design lors d’un concert ?
Sabri Bouchfar : Les groupes viennent en général avec leur design d’autant plus que dans 80 % des cas ce sont des tournées. On essaie de réadapter leur kit avec notre parc, nos clearance et l’espace disponible grâce au logiciel Capture qui me permet de remettre leur plan à l’échelle.
SLU : Et du point de vue des résidences d’artistes ?
Sabri Bouchfar : Nous en accueillons de plus en plus et en général de taille intermédiaire type club ou SMAC avec des fiches techniques qui comportent souvent des appareils de type Robe Forte. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes tournés vers l’Esprite qui est son petit frère. Ça permet d’avoir des appareils cohérents les uns avec les autres et ce choix d’investissement est payant car nos demandes de résidences augmentent.
SLU : Tu dirais que pour certaines résidences, cela a été un argument décisif ?
Sabri Bouchfar : Du fait que nous sommes quand même assez excentrés, le groupe devait venir avec un semi de matériel ce qui entraînait des coûts exorbitants. Avec douze Spots/Profiles et douze Wash dernier cri, nous avons accumulé une base plus que solide qui, avec notre accueil jovial sont des arguments décisifs.
SLU : Comment avez-vous pu trouver le budget nécessaire pour réaliser ces investissements ?
Sabri Bouchfar : On s’est dit qu’au début ça allait faire un peu mal mais qu’après ça nous permettrait de rentabiliser et finalement cela se fait assez vite. Aujourd’hui nous en sommes presque victimes mais finalement, ce ne sont que de bons problèmes.
Un kit Premium Robe
En 2021 l’équipe de la salle de l’Atabal décide d’investir pour libérer un budget traditionnellement réservé à la location et l’attribuer à d’autres projets tels que la rénovation du grill, l’amélioration des accès à la salle ainsi que le renouvellement de son parc lumière vers de la LED. Sabri, fait alors le pari de miser sur les appareils Robe.
SLU : Vous vous êtes équipés en Robe, êtes-vous vous satisfait de ce choix ?
Sabri Bouchfar : Nous avons acquis une gamme de machines à Leds, assez importante en nombre et en diversité. Par ailleurs, ces machines sont compactes tout en ayant un flux lumineux très puissant. Pour une salle relativement petite comme l’Atabal c’est intéressant.
Fabrice « Fax » Darlas : Ce sont des appareils qui disposent de tout ce qu’on peut solliciter aujourd’hui en termes de fonctions. Quand les productions nous demandent un style de machine bien précis et qu’on leur répond être équipés en Robe Esprite, Spiider et Tetra, ils ne se posent pas de questions et n’essayent pas d’en changer.
SLU : Et toi Mikel, que penses-tu des Spiider toi qui est éclairagiste ?
Mikel Perez : Vu que je travaille sur des tournées, j’utilise vraiment la base pour pouvoir m’adapter à chaque lieu de concert et cloner mon design avec d’autres machines. Donc j’essaie par exemple d’éviter d’utiliser l’effet « Flower » que je risquerais de ne pas retrouver ailleurs.
Cependant je travaille souvent en Wash simple et pour le coup j’aime les utiliser en zoom serré sur tout type d’appareils et je trouve que ça patate bien sûr les Spiider, notamment en couleur que j’apprécie sur cet appareil.
SLU : Et pour le reste du kit ?
Mikel Perez : Quand je travaille ici je fais des tableaux où je vais utiliser des couteaux serrés des Esprite pour obtenir des faisceaux qui pourraient faire penser à des petits lasers ce qui fonctionne bien avec du brouillard. Idem avec les iris et le beam qui est super.
Le kit comprend également Huit Robe Tetra2. L’appareil se présente sous la forme d’une barre d’un mètre de long, de 10 cm de large pour une hauteur totale, socle et tête, d’une petite trentaine de centimètres. Motorisée, la tête pivote en tilt sur 210° (± 105°). Des petits bras aux extrémités assurent les liaisons et la motorisation.
L’ensemble pèse 18 kg. Les 18 sources RGBW de chacune 40 W sont soumises à deux zooms indépendants pour modeler le faisceau de 4 à 42°. Pour être très précis, on peut considérer qu’il s’agit de deux sections de 9 faisceaux, dont de nombreux paramètres peuvent être gérés indépendamment.
Sabri Bouchfar : Il y a de plus en plus de barres Leds dans les designs et du point de vue de la Led en elle-même, le fait que ce soient les mêmes que celles utilisées sur le Robe Spiider, avec la nouveauté d’avoir un petit zoom par section de 50 cm et l’effet Flower, créé une cohérence au sein du kit qui nous a plu !
Enfin six Robe T11 viennent tout juste de faire leur apparition dans le parc. Avec 5 teintes de leds, un zoom 5° – 50°, 4 couteaux, 3 possibilités lentille de sortie, 2 accessoires gobos, le T11 allie à la fois puissance et finesse. Avec une multitude d’accessoires et d’innovations, il est beaucoup plus qu’une simple découpe.
Sabri Bouchfar : On a déjà utilisé nos T11 sur une dizaine de concerts et pour l’instant nous en sommes très satisfaits. On ne les a pas expérimentés dans toutes les configs possibles mais ils sont très prometteurs.
SLU : Vous aviez quelles découpes avant ?
Sabri Bouchfar : Des découpes classiques et maintenant que l’offre de lampes se raréfie, les prix deviennent démentiels et on s’arrache les cheveux pour les trouver. Je pense que nous sommes des centaines de lieux à avoir dépensé intégralement notre budget consommable dans l’achat de lampes et à des montants hallucinants.
Le fait d’avoir commencé en juillet 2021, avec douze Spots et douze Wash à Leds et quatre barres Tetra et de les avoir complémentés avec quatre autre Tetra et six T11 fait que nous sommes également très contents des économies réalisées sur les consommables.
SLU : Comment se compose le reste de votre parc matériel ?
Sabri Bouchfar : Il y a beaucoup de traditionnel avec tout ce qui est Par, des anciennes découpes, des PC. En revanche nous sommes toujours à la recherche de l’équivalent des DTS FL (blinder) et des strobes Martin Atomic 3000 en Leds.
SAS Event Live Group, le distributeur
Maxime Leroux a 38 ans, se définit lui-même comme fonceur et joueur aimant gagner mais sachant perdre également. Avec une formation en BTS dans le domaine de l’aéronautique, il travaille pour le groupe Safran pendant dix ans.
Mais, amoureux de la musique, et DJ depuis ses 18 ans, il revient vers ce milieu qui lui plaît vraiment. Il s’équipe et mixe dans des bars de la région puis des discothèques et des petits festivals jusqu’à assurer la première partie de Kenji aux arènes de Bayonne pour les fêtes éponymes devant plus de 50 000 personnes.
Avec un ami qui devient son associé, il monte une structure en 2015. Son énergie et son esprit d’équipe lui permettront de se faire une place dans le métier passion de distributeur et prestataire. Aujourd’hui président de la SAS Event Live group, une société qui possède un champ d’action local de 95 %, il emploie une équipe composée de sept personnes en fixe élargie par une centaine d’intermittents.
Depuis le Covid, Event Live Group a développé son activité d’intégrateur son, lumière et vidéo avec certains marchés remportés comme le stade Bayonnais. Actuellement en pleine expansion, cette société doit bientôt acquérir un bâtiment de 1500 m2 au sol et dispose d’une flotte de véhicule poids lourds et super lourds. Très fan de Robe Lighting sur les projets Touring et d’intégration, l’équipe s’est également fait une particularité de travailler avec du ruban Led matriçable pour proposer des installations qui sortent de l’ordinaire.
SLU : Comment s’est noué votre partenariat avec la salle de l’Atabal ?
Maxime Leroux : Nous avons répondu à un appel d’offres avec un kit Robe Esprite mis en valeur par son transférable Engine. Si demain, la Led évolue, la machine pourra être plus puissante parce que l’alimentation prévue dans le projecteur est surdimensionnée.
Sabri Bouchfar : Du point de vue de la rentabilité et quand tu sais que tu peux garder en soi la carcasse du spot tout en suivant les évolutions technologiques de la Led, c’est un point positif que nous avons d’ailleurs évoqué en profondeur lors du conseil administratif pendant lequel nous avons validé les budgets. Sur la durabilité, Robe sort haut la main à ce jour.
Maxime Leroux : Avec le nombre d’heures que vont cumuler ces machines, en tant que distributeur, je suis content de leur proposer cette référence car je ne peux pas être en porte à faux avec des appareils qui tombent en panne trop souvent. Aujourd’hui les Esprite cumulent déjà 2 500 heures d’utilisation et rien n’a été détecté mis à part un couteau qui bloque et qui sera résolu par un entretien de base et une goutte d’huile.
Par ailleurs s’il y a un problème pendant la période de garantie c’est à mon compte et la possibilité d’envoyer un simple Chronopost avec le TE est beaucoup plus économique que l’envoi d’une bécane dans son flight case.
SLU : Et du point de vue du SAV que vous pouvez effectuer sur place. Quelle est ton opinion ?
Maxime Leroux : En termes de nettoyage, elle est super car aérée avec principalement des vis quart de tour pour la démonter. Avec l’arrivée de l’IP cependant, qui je pense deviendra la norme d’ici deux ans, ce sera un point très positif pour des lieus comme ici où l’air marin s’infiltre partout.
Sabri Bouchfar : En effet, malgré nos maintenances mensuelles, il y a régulièrement des condensations dues aux fortes chaleurs et les lentilles se retrouvent embuées avec une matière blanche qui reste collée à cause du sel présent dans l’air.
Une salle en rénovation
Pour juguler la saturation d’une activité de concert, de résidence et d’apprentissage de la musique de plus en plus importante, l’équipe a entrepris un travail d’étude approfondie qui a lancé des travaux de grande envergure visant à fluidifier l’activité à différents niveaux.
Parmi les points essentiels, la jauge actuelle de 700 commence à devenir un frein comparé à l’offre proposée par d’autres salles. Dans une économie qui est devenue un peu plus compliquée du fait de l’inflation, les gains associés à plus de spectateurs sont loin d’être négligeables pour les productions.
Par ailleurs, Sabri Bouchfar, directeur Technique de l’Atabal complète : « Nous sommes souvent complets et parfois même avant de publier la programmation du trimestre, ce qui est un peu bizarre en termes de com (rire). Du fait de notre situation géographique, le bassin de population de notre public s’étend du Pays Basque Sud, des landes au Béarn. Beaucoup de gens viennent de Donostie ( San Sebastian) par exemple ce qui signifie que notre public est assez important. »
Le rig : Un mothergrill moteur a déjà été remplacé par des chemins roulants en IPE avec cinq ponts qui peuvent monter et descendre dont 4 qui cheminent du nez de scène au lointain. La salle dispose maintenant de deux tonnes par chemin à répartir. Sabri confie « C’est plaisant parce que tu peux mettre des ponts où tu veux d’une part mais en termes de charge on peut faire de belles installations. » La clearance et sous le pont est de 5,70 mètres.
La zone de chargement : La salle de spectacle bénéficie actuellement d’une zone de chargement peu adéquate. Depuis le parking, deux portes arrière donnant sur la scène sont de dimensions différentes. Un véritable casse-tête d’autant que la scène n’est pas profonde avec ses 8 mètres d’envergure depuis le nez de scène jusqu’au mur de fond de scène.
Même si l’ouverture est correcte voire doit même être un peu resserrée parfois, il faut prévoir de rentrer par le lointain et c’est une véritable organisation pour l’équipe technique qui doit réfléchir à l’ordre d’arrivée des éléments pour en faire rentrer un maximum.
La zone de stockage : A l’arrière de la salle, le constat reste le même et le lieu semble avoir été sous-dimensionné pour son activité actuelle. Un local son et un local lumière très vite remplis de par leur faible dimension à gauche et une loge artiste qui reçoit les surplus de matériel à droite. Une sensation de « Tetris sans fin » qui alimente la motivation de faire avancer les modifications.
« Nous espérons la construction d’une extension pour y avoir un stockage suffisant afin de récupérer le plus d’espace à l’arrière scène » confie-t-il. Un coup double pour une équipe qui se passe actuellement de flight-cases par manque de place ce qui est un problème pour assurer les événements Atabal « Hors les murs » et les enchaînements sur scène.
La cabine régie : Une cabine régie fermée par une vitre a été prévue à la construction du bâtiment et selon une approche de type théâtre. Le projet à ce niveau serait de récupérer tout l’étage et de créer un balcon. La jauge de 700 passerait alors à une jauge à 1000.
Le son : Un vide sanitaire a malheureusement été construit sous la scène. La raison de ce choix reste inconnue et cet élément créé de petites résonances qui ne peuvent être atténuées par de la ouate car l’évacuation doit impérativement rester accessible à tout moment selon la réglementation.
Cela étant, Sabri l’assure, l’acoustique a été bien pensée « Tout est percé, avec toute une gamme de panneaux absorbants et de la laine de roche classique. Au jour le jour, le son, très mat, est apprécié des groupes accueillis qui n’hésitent pas à mettre un peu plus d’effets que d’habitude. »
L’école de Musique – ROCK ESKOLA
L’Atabal est également doté d’une école de musique de 437 élèves. Une quantité colossale nous confie Sabri : « Les cours de musique en semaine s’étalent de 15 heures à 20 h 50 sauf le mercredi où cela démarre à 9 heures Ils enchaînent sur des répétitions de groupes locaux dans nos studios. Le mercredi et le samedi il y a des sessions d’éveil musical et d’initiation d’où la proposition pour les travaux de créer des studios supplémentaires dont nous l’espérons un grand studio.
Et pour finir, nous organisons des actions culturelles auprès des élèves de collèges, de lycées, de personnes dans les Ehpad, et toujours en lien avec la musique, pour leur présenter différents styles musicaux comme de la chanson française, basque, de la musique urbaine et du reggae.
Souvent on se retrouve avec des classes de trente et nous n’avons pas assez de place. »
L’Atabal, un très beau lieu du territoire de Biarritz qui brille par son équipe, sa programmation et maintenant dispose d’un kit premium tout neuf de Robe T11, d’Esprite, de Spiider et de Tetra2 pour éclairer les superbes tournées et résidences qui choisiront d’y faire étape.
Mais l’embellissement de la salle ne s’arrête pas là et un très beau projet de construction est en cours pour faire évoluer la jauge de 700 à 1000 afin de lui donner l’ampleur nécessaire pour que les tournées de passage rentrent dans le modèle économique des musiques actuelles en France.
Sabri Bouchfar, Fax et Mikael Perez accompagnés de Maxime Leroux, toujours prêt à dépanner, savent vous faire aimer la Nouvelle Aquitaine, eux qui connaissent bien le tissu associatif. En effet son directeur François Maton avait depuis longtemps identifié cette véritable richesse humaine et moteur de l’émotion qui se déroule sous les yeux des spectateurs ébahis.
Un grand bravo pour cette énergie professionnelle et joviale si attachante !