Chauvet Professional, la petite marque qui monte, qui monte

Chauvet Professional, après l’acquisition surprise de la marque de consoles Chamsys, continue son expansion. La sortie régulière de nombreux produits d’éclairage, une belle volonté d’innovation et des circuits de distribution importants dans le monde lui permettent de côtoyer maintenant les ténors du métier.
Loin de l’image de produits pour discothèque assumée à ses débuts, ses nouvelles gammes de projecteurs répondent aujourd’hui aux qualité de fabrication qu’attendent les professionnels. En témoignent les nouveautés présentées au Prolight+Sound 2017 : un spot à leds de proximité, une lyre wash à leds de 1000 W, des PAR à leds en Hexachromie et une nouvelle barre à leds vidéo.

Maverick Spot MK1

La spot Maverick MK1 met en avant sa large lentille de sortie à flux constant

Ce spot MK1 complète la série de spots Maverick pour applications moyenne portée, mais toujours avec une source led blanche à 6800K. Là où le MK2 utilise un module 440 W, le MK1 se restreint à 350 W dans un gabarit un poil plus léger avec une excursion de zoom différente. Celle-ci passe à un rapport 5 :1 (7° à 33°) au lieu du 3 :1 de la MK2 (13° à 37°).
La différence se fait sur le système optique, avec une lentille plus large de 140 mm ainsi qu’une zone de projection plus homogène. Malgré ses 28 kg et 70 cm de hauteur, la Maverick passe plutôt bien sur scène, avec un design assez fin et une finition « peau de pêche » beaucoup plus agréable que les plastiques noirs courants.
Ce spot possède une trichromie standard, plus une roue avec cinq couleurs primaires, un CTO et un Congo. Les teintes obtenues sont dans les standards pour une machine de ce prix, efficaces mais dépendantes d’un IRC assez bas. Pour la partie projection existent une roue fixe et une autre rotative pour les gobos, aux dessins dans l’ensemble assez simples et graphiques. Un prisme 3 facettes, un iris et un frost complètent les effets disponibles.
Petite innovation avec les deux canaux de strobe, l’un physique pour actionner les lames du shutter, l’autre virtuel pour jouer directement sur l’alimentation du module led. La machine se commande en DMX, ArtNet, SaCN ou WDMX, permet une recopie DMX depuis une commande Ethernet, et est compatible RDM. Elle ne craint aucun câblage, avec ses paires RJ45, XLR 3 et 5 points et son antenne de réception Wifi.

Voici la vidéo de présentation :

Maverick MK3 Wash

La lyre à led MK3 Wash est composée de 27 modules RGBW 40 W d’Osram disposés sur un disque de 35 cm. Accompagnée par un zoom de 7° à 45°, sa puissance (1000 W de leds) et son poids (31 kg) la destinent en priorité aux éclairages massifs et aux grandes salles.

Maverick MK3 Wash

Avec la même base affinée que les autres produits de la gamme Maverick, cette robuste Wash peut se contrôler comme une Wash conventionnelle, avec 9 canaux de commande, mais donne aussi accès à un contrôle individuel de chaque led, plus un nombre important de macros et de couleurs déjà enregistrées dans les processeurs du projecteur. Dans ce cas, le nombre de canaux peut atteindre les 297, ce qui ne permet même plus d’en câbler deux en DMX sur un seul univers ! Heureusement la MK3 dispose aussi d’une gestion en ArtNet ou SaCN, avec deux ports Ethernet pour la recopie s’il vous plait.

Elle propose aussi un fonctionnement fort pratique dénommé « Dual Mode », qui permet d’affecter les contrôles de la lyre sur un protocole (DMX, Art-Net ou SaCN) et la gestion des leds par un autre (DMX, Art-Net, SaCN et Kling-Net). À utiliser dans le cas d’une double gestion console lumière et led-mapping sans devoir recourir à des mélangeurs HTP/LTP.
Cette Wash possède toute la panoplie d’entrées-sorties XLR 3 et 5 points, une antenne pour le WDMX, est compatible RDM et permet une recopie DMX depuis une commande Ethernet.

Pour découvrir ses possibilités et une partie de ces 200 effets préprogrammés, vous pouvez regarder la vidéo suivante :

COLORdash PAR H7 IP et COLORdash PAR H12 IP

Retenez bien les patronymes si particuliers de ces projecteurs fixes, en nouveauté chez Chauvet, ce sont en fait des rébus. Comme c’est à ma connaissance la première fois qu’un constructeur contracte à ce point tout le résumé d’un appareil dans la référence, je vais vous aider à la décrypter.
Tout d’abord COLOR en majuscule, puis « dash » en minuscule. « dash » pouvant se traduire par projection ou élan, on en déduit vite que ces produits sont des projecteurs, étudiés pour émettre de la couleur en MAJUSCULE. Comment ? En utilisant de précieuses leds 10 W d’Osram au travers d’optiques de très haute tenue. Car ces leds fonctionnent en hexachromie. Ainsi chacune est capable de délivrer nativement 6 couleurs, soit du rouge, du vert, du bleu, de l’ambre, du blanc et de l’UV ; puis de les mixer directement à la source pour une infinité (ou presque) de couleurs.

Les deux nouveaux PAR de Chauvet avec leurs 7 et 12 modules de leds.

Ce système, quasiment unique dans ce format de projecteur, est ici décliné en deux produits : des Par au format court en 7 ou 12 lentilles. Voici pour la démonstration de la partie centrale du nom « Par H7 » et « Par H12 » où le H résume ce mode Hexachromique. Les deux Pars sont deux pièces solides, de 4 et 6 kg, compactes et pratiques avec une double lyre équipée d’une poignée de serrage. A l’arrière, des embases XLR 5 points pour le DMX, un afficheur Oled pour le menu, et les embases secteur. La faible consommation permet d’utiliser la recopie Seetronic Powercon pour chaîner jusqu’à 50 H7 ou 26 H12.
La fin de leur référence est identique, deux lettres IP pour IP65, valable pour le corps, la façade du menu ou les embases DMX et d’alimentation. Cela signifie que ces Par peuvent passer leurs soirées en extérieur, par tous les temps, et qu’à part les immerger complétement ou les faire tomber du camion ils ne risquent pas grand-chose.
Leur angle d’illumination est d’environ 20°, avec un halo résiduel jusqu’à 35°, soit l’équivalent d’un PAR64 MFL, sans possibilité de contrôler chaque led individuellement, car cela nuirait à l’homogénéité du faisceau hexachromique. Les deux projecteurs se commandent en DMX, avec un nombre restreint de canaux, de 6 à 13 suivant le mode choisi. Dans ce dernier cas cela donne accès à toutes les couleurs, au dimmer, à un strobe électronique, une balance des blancs, un choix de températures de couleur et quelques presets préprogrammés.

Epix Strip IP

Un an après l’Epix Strip (tout court), la barre de led-mapping se réinvente dans une version étanche, IP65, et avec deux fois plus de définition. Les 100 leds tricolores RGB montées en ligne sur un support ultra fin, équipé d’une lyre et deux embases pour crochet coulissant, permettent toutes les fantaisies de décorations, les surlignages graphiques et les interactions scéniques qu’on voit fleurir sur les plateaux télé ou les soirées électro. Avec un pitch de 10 mm et 100 pixels par mètre, l’Epix Strip est faite pour le mapping vidéo. Les différents diffuseurs inclus permettent d’affiner le rendu ou le contraste et assurent un angle de vision jusqu’à 160°.

Des barres d’Epix Strip équipées de plusieurs types de diffuseurs

Le contrôleur d’alimentation et de signal passe aussi en version IP : Epix Drive 2000 IP. Il accepte toujours les protocoles Art-Net, SaCN et Kling-Net, et propose un contrôle point par point ou par sections ainsi qu’un mode 17 canaux à base de macros et d’effets intégrés pour les programmations urgentes.

Le nouveau Driver Epix IP

L’Epix Drive 2000 IP, comme son nom lui-aussi l’indique, est capable de gérer 2000 pixels led, soit 20 Epix Strip IP, 36 Epix Strip Tours ou 12 Epix Bar Tours.
Une fois le câblage effectué, l’adressage, la maintenance et les réglages sont accessibles soit par RDM over ArtNet ou directement par le serveur Web intégré.

Plus d’information sur :

 

Crédits -

Texte & Photos : Tristan Szylobryt

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