Prolight+Sound 2017

Claypaky, Axcor Profile 900 et K-EYE HRC

L’Axcor a le premier rôle cette année. Avec un coffre renfermant une source à leds blanches de 880 W et un traitement optique breveté pour offrir un flux intense annoncé à 24.000 lumens sans déformation ni point chaud, ce lourd Profile fait une entrée remarquée sur les planches.

Axcor Profile 900

L’Axcor Profile 900 est pilotable en DMX, Artnet, RDM et WebServeur…

Son moteur à leds, un des plus puissants de sa catégorie, existe en deux versions interchangeables : la standard, livrée d’origine, et une versions high-CRI pour un indice de rendu des couleurs supérieur à 90 mais avec un peu moins de flux. Le refroidissement de cette source est assuré par un système exclusif particulièrement silencieux.
Dans les deux cas, l’Axcor bénéficie d’un système de trichromie soustractive par filtres gradués en 16 bits, d’un correcteur CTO progressif et d’une roue couleurs. Les six teintes additionnelles sont un rouge profond, un bleu pur, un vert, un correcteur minus green, un or et un bleu royal.
On retrouve les teintes franches propres à Claypaky, mais avec des pastels beaucoup plus soignés grâce à une belle progression du correcteur chaud. Le zoom possède une large amplitude de 7° à 43°, fluide, rapide et avec la présence d’un d’autofocus. Les six gobos, peu nombreux, proposent des formes d’habillage efficaces, bien choisies, et surtout très homogènes.
Cette plage focale très pure semble être vraiment le point fort de l’Axcor, à l’image du système de couteaux qui, ouvert en grand ou en découpe très fine, reste absolument rectiligne. Ce module de découpe, bijoux de précision micromécanique, est la deuxième grande réussite de l’Axcor Profile 900. Chaque lame pivote de plus ou moins 45° et les 4 couteaux se situent sur des focales différentes pour pouvoir se croiser complètement. L’ensemble du système tourne lui sur 90°.

Une très jolie possibilité d’habillage qui associe gobo et prisme

Un premier frost variable permet de flouter les bords des gobos, tandis qu’un deuxième, lui aussi linéaire, éclate le faisceau comme un Fresnel. Une roue d’animation sans fin bien marquée, un prisme quatre facettes rotatif, un iris avec une belle collection de macros et un shutter ferment le cortège des différents effets disponibles. Destiné à fouler en priorité les planches des théâtres et des plateaux télévisuels, les qualités de cette nouvelle lyre à couteaux lui promettent aussi un succès certain sur des concerts ou des événements plus traditionnels.

K-EYE HCR

Deuxième star à monter les marches de ClayPaky cette année, le K-EYE est au B-EYE ce que Bollywood est à l’ORTF : une explosion de couleurs. La plateforme HCR est une technologie menée conjointement par Osram et Claypaky pour enrichir le spectre des couleurs de manière significative.

Au premier plan un K10 HCR, suivi par le K20 HCR.

Les deux premiers modèles à en bénéficier sont des bases de K20 et de K10. Leurs 37 et 19 sources bénéficient de deux atouts majeurs : une évolution des leds vers six puces de couleurs et des algorithmes de gestion développés spécialement.
Chaque led se composent des rouge, vert et bleu classiques, avec le renfort de trois autres couleurs secondaires, ambre, cyan et lime pour composer un spectre quasi parfait, directement au cœur de l’optique, sans effet de peigne en sortie de faisceau. Le blanc a disparu, n’ayant plus d’utilité.

Le logiciel embarqué gère ces six composants pour générer une palette infinie de nuances. Le contrôle par DMX intègre maintenant jusqu’à six canaux 16 bits pour les couleurs principales plus un paramètre d’ajustement de la température de couleur de 2500K à 7500K et un canal de macro pour simplifier le travail de l’opérateur et accéder aux modes de colorimétrie RAW, RGB, CMY et HSL, à la manière des graphistes.

Les possibilités offertes par la technologie HCR sont étonnantes. Il y a une richesse des pastels rarement vue sur une machine de ce type, qui satisfera les plus exigeants des éclairagistes de théâtre.

Durant la phase de test en sortie d’usine, chaque machine subit une calibration extrêmement rigoureuse pour assurer exactement le même flux de lumière en sortie, 11.000 lumens annoncés pour le K20 et 5.500 pour le K10, et un indice de rendu des couleurs optimal supérieur à 97.
Les algorithmes possèdent aussi une référence type en mémoire pour pouvoir compenser le vieillissement des leds durant toute la vie de la machine et pour assurer une homogénéité parfaite des projecteurs entre eux. Les optiques bénéficient de lentilles spéciales qui garantissent une diffusion uniforme et évitent les réflexions, quelle que soit la valeur du zoom. Ce dernier est de rapport 9 :1, passant de 6° à 50°, avec souplesse et sans dénaturer le faisceau.

Tout comme l’Axcor le K-EYE HCR possède des entrées-sorties en DMX trois et cinq points, un port réseau pour l’ArtNet, et un contrôle en RDM et par serveur Web.

Le dimmer électronique en 16 bits est lui aussi revu. Il permet un ajustement précis dans les bas niveaux, et des transitions linéaires sans effet « escalier ».
Pour son refroidissement, le K-EYE utilise des dissipateurs de chaleur moulés en métal, associés à une extraction forcée, pour limiter au maximum le bruit de fonctionnement, condition sine qua non pour entrer dans les opéras ou les studios de télévision. Le flickering est imperceptible.
On peut aussi noter les intéressants accessoires proposés, qui se vissent simplement sur la machine : un coupe-flux de type « Top Hat » et un porte-filtre.

Unico

L’Unico…, dont 160 spécimens seront présents dans le show de l’Eurovision cette année en Ukraine.

L’Unico était aussi présent, après sa sortie au LDI à l’automne. Cette somme de toutes les lyres, un bel hybride spot-profile-wash-beam, couronne la gamme Scenius. L’occasion d’apprécier pour les retardataires les grandes qualités de cet appareil.
Sa lampe de 1400 W, 6500K Osram et son zoom de 5° à 55° lui permettent de se sortir de toutes les situations, idéalement accompagnés par un système de trichromie CMY, un CTO progressif et sept couleurs fixes.

Tout comme l’Axcor, il possède six beaux gobos rotatifs, une roue d’animation, un prisme quatre facettes rotatif, un iris à seize lames, un module de couteaux de haute précision réellement bluffant, deux frosts progressifs et un shutter.
Sa lentille de 180 mm lui permet d’exploiter au mieux son mode beam, avec un vrai rayon concentré, tandis que l’homogénéité de son faisceau et des filtres fait des merveilles en style Wash.

Osram met à disposition de tous son show de démonstration complet à l’adresse suivante, l’occasion de juger des qualités des Axcor, K-EYE et Unico, mais aussi de retrouver les Mythos2 et les Shar-Bar sortis l’année dernière.

D’autres information sur le site Claypaky et sur le site Dimatec

Crédits - Texte et Photos : Tristan Szylobryt

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