Jacques Rouveyrollis choisit le Spiider pour la Fabrique Opéra

Tout juste lancé sur le marché français, le Spiider s’invite dans l’univers exigeant de l’Opéra. Le nouveau WashBeam de Robe étend sa toile en France et c’est Jacques Rouveyrollis et son assistante Jessica Duclos qui s’en empare à Grenoble pour La Bohème, l’opéra en 4 actes de Giacomo Puccini.

@Photos : Emmanuel Hannebert

FA Musique, partenaire de longue date de la Fabrique Opéra a mis à disposition les 16 Spiiders fraîchement entrés dans son parc. Antoine Damongeot, chargé d’affaires de la société lyonnaise, nous explique le choix de ce produit : « Nos Wash avaient déjà deux ou trois ans et nous voulions renouveler le parc afin de toujours proposer les dernières nouveautés à nos clients. Visiblement, on ne s’est pas trompé, puisque à peine entrés en parc, nous avons déjà beaucoup de demandes. Ils partiront prochainement sur la tournée de Ben l’Oncle Soul. Mais comme nous avions ce projet d’opéra, nous avons demandé à Robe s’il était possible de nous livrer à temps pour qu’on puisse le proposer à Jacques Rouveyrollis. Ils ont assuré ! »

Photo Jonathan Grimaux

Rouveyrollis, dont la renommée n’est plus à faire après avoir éclairé plus grands noms de la scène musicale et obtenu 2 Molières pour ses créations au théâtre, venait justement de choisir ce projecteur pour une grande tournée en préparation. Il a donc accepté avec plaisir la proposition de FA Musique d’utiliser le Spiider sur l’opéra. Cela lui permettrait d’avoir un premier contact avec la machine.
Si l’utilisation est ici différente de celle qu’il en fera en tournée, les effets de volume et de contrôle des pixels n’étant pas à l’ordre du jour dans ce design, c’est la qualité des couleurs et l’homogénéité du wash que toute l’équipe lumière a pu apprécier, à commencer par Jacques : « il est intéressant au niveau de la température et du mélange des couleurs. Pour ce qui est des effets je verrai bientôt, mais pour ce qui est du Wash ça fonctionne très bien ».

@Photos : Emmanuel Hannebert

Jessica Duclos qui travaille avec Jacques sur ses designs depuis plus de 10 ans, a fait le même constat : « il est efficace et le mélange des couleurs fonctionne vraiment, avec un rendu très homogène. C’est un point important sur ce type de projet. En plus, la lumière accroche bien avec le sol et les éléments de décor. » Même constat pour Youri Olympieff qui assurait la conduite depuis sa Chamsys et Dan Felice aux commandes de la GrandMA2.
Dan Arama, directeur technique du spectacle, nous avoue n’avoir jamais vu un kit lumière aussi léger sur ce spectacle. « C’est là que l’on reconnait la patte de Jacques ! Il met juste ce qu’il faut et ça fonctionne. Au final, pas besoin de beaucoup de sources quand on a les bonnes et qu’elles sont bien utilisées… On a 3 ponts de projecteurs automatiques au-dessus de la scène avec 5 Spiiders sur chacun des 2 premiers et 2 sur la ligne de contre. Les 4 restant sont disposés sur des totems à cour et jardin. C’est tout ! C’est vrai que le produit est efficace. »
Lorsque l’on voit le résultat, difficile de croire que le projet implique 250 lycéens aux côtés de ces professionnels. Car la Fabrique Opéra, c’est un magnifique projet qui vise à impliquer la jeunesse dans la réalisation d’un spectacle grandiose. L’idée maîtresse ici est de décloisonner l’Opéra pour faire découvrir la beauté de l’art lyrique à de nouveaux publics. Ce projet est porté depuis 10 ans par Patrick Souillot, un chef d’orchestre qui dirige aux quatre coins du globe et qui porte en France la musique classique avec passion.

@Photos : Emmanuel Hannebert

« Les politiques mises en place pour ouvrir l’Opéra ne fonctionnent pas, analyse M. Souillot. Ils jouent essentiellement sur les prix des places. Mais on ne peut pas tout faire avec des moyens, il faut avant tout des gens impliqués et un projet qui intègre le public. L’objectif ici, c’est de faire de l’éducation musicale et pour ce faire, on implique la jeunesse dans la réalisation du spectacle. L’opéra a besoin de rajeunir son public, alors on travaille main dans la main avec les écoles. Quand je vois ce qu’il se passe ailleurs, avec la cuisine par exemple qui est revenue sur le devant de la scène, J’ai beaucoup d’espoir. »

@Photos : Emmanuel Hannebert

Dans cette version de La Bohème, un narrateur aide le public à suivre la tragédie qui se joue sur un plateau tournant. Cette scène à 360° fait progressivement découvrir les 3 scènes qu’elle renferme, imaginées par la metteur en scène Caroline Blanpied et Dan Arama. Dan a ensuite dessiné les plans et a supervisé la réalisation par l’IMT (Institut des Métiers de la Technique) avec tous les corps de métiers qui sont intervenus : métallurgie, charpenterie, menuiserie, électricité, peinture, soit une soixantaine d’élèves en tout.
S’ajoute à cela dans le projet un chœur de 60 adultes, un autre de 30 enfants, 70 musiciens de l’orchestre universitaire, les écoles de maquillage, de coiffure, de couture pour les costumes, etc. Seuls les 8 solistes et l’encadrement de l’orchestre et de la technique sont confiés à des professionnels.
Au total, au moins 65% du spectacle est financé par la billetterie, le reste étant supporté par le mécénat et les subventions publiques. D’ordinaire, c’est 80 à 90% de l’Opéra qui est financé par l’argent public.

Et les résultats obtenus par Patrick Souillot et Benjamin Molleron, directeur du développement de la Fabrique Opéra, sont au rendez-vous;
près de 100 000 spectateurs ont assisté à des productions grandioses comme La Flûte Enchantée, La Traviata ou Carmen. Alors forcément le projet s’exporte. La Fabrique Opéra déjà implantée à Grenoble et Orléans, ouvre bientôt à Bordeaux et Angoulême, et plus tard à Avignon et Colmar – Mulhouse.

D’autres informtions sur le site de Robe

Crédits - Texte Robe

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