Prolight+Sound 2024

Le Mac Viper XIP Martin prend la relève

Premier contact visuel avec ce nouveau Viper LED et étanche, il semble plus musclé que son grand frère !

Tout technicien lumière et éclairagiste connaît le Mac Viper, immense succès de la marque danoise depuis 12 ans, que l’on retrouve encore fréquemment sur les fiches techniques de tournée. Martin a choisi le Prolight+Sound 2024 pour officialiser la sortie de son descendant le Viper XIP, suivez le guide !

De prime abord, ils se ressemblent beaucoup ! Le nouveau Viper XIP hérite du look et des proportions générales de son grand frère.
On remarque une légère hypertrophie de sa tête, les mêmes bras élancés surmontés de poignées de manutention ainsi qu’une base plus fine, dont l’agencement et l’aspect rappellent (toutes proportions gardées) celles du récent MAC One.

Sur la balance, on lui enlève 2 kg. C’est toujours ça de pris, sachant que l’appareil est entièrement IP54, ce qui a généralement tendance à alourdir un projecteur. Ce gain de poids est aussi justifié par l’abandon de la lampe et de son ballast électronique pour une source LED blanche de 760 W à 5800 K entièrement développée et fabriquée par Martin (garantie cinq ans) qui utilise les mêmes cellules de 20 W que le MAC Ultra.


La LED du Viper XIP, entièrement conçue et développée par Martin. © Martin.

Cette source permettra au Viper XIP de propulser 28 000 lumens en sortie de projecteur. On continue de parcourir le curriculum vitæ de ce Viper version 2024, en notant que le zoom, qui était alors limité à 10° en faisceau serré, peut maintenant atteindre la valeur de 5°, on atteint le Beam ! En faisceau large, on arrive à une belle ouverture de 51°.

Innovation, le système de “recyclage de lumière” permet à une projection de gobo d’être plus lumineuse de 25 % et à l’iris de ne faire perdre que 2 % de flux, affaire à suivre ! Toujours au sujet des gobos, l’appareil est équipé de deux roues de gobos en verre, rotatifs et à sept positions. Cinq par roue sont empruntés au MAC Ultra et Martin en glisse deux nouveaux.


Présentation vidéo du Martin Mac Viper XIP par Bjorn Stolt Design & Application Engineer


Le faisceau rencontrera aussi sur sa route une trichromie CMY secondée d’un CTO progressif permettant de réchauffer le blanc jusqu’à 2850 K et d’une roue de couleurs supplémentaires. C’est sur cette roue que l’on retrouvera le “Spectral Enhancement Filter”, qui augmentera contre quelques lumens, l’IRC du projecteur à 90. Ce nouveau Viper intègre également non pas un, mais deux frosts progressifs, l’un plus smooth que l’autre.

Désirant réunir les atouts des différentes versions de la série Viper en une seule et même lyre et ainsi rationaliser ses gammes, Martin a décidé de ne sortir qu’une seule mouture de MAC Viper XIP. C’est donc tout naturellement que celle-ci accueille un module de couteaux asservis de quatre lames à insertion totale, mobiles sur 30°, le tout monté sur une cassette dont l’orientation peut varier de +/- 83°. Enfin, un prisme rotatif à quatre facettes et une roue d’animation viennent combler la palette d’effets de notre asservi.


Le stand Martin au PL+S 2024, le MAC Viper XIP au centre d’une pyramide inversée de MAC One.

Point important, la ventilation. Toujours dans ce but de polyvalence nous retrouvons plusieurs modes de refroidissement qui vont privilégier le flux, le bruit (quasi silencieux et donc apprécié en théâtre) ou un compromis entre les deux.


La nouvelle base des asservis de la série MAC et le détail de ses connectiques. © Martin

Le Viper XIP est évidemment contrôlable en DMX & P3, mais aussi en Art-Net et sACN, doté d’une entrée / sortie Ethercon active faisant office de switch (avec by-pass intégré).

Le projecteur sera aussi paramétrable via la technologie NFC et l’appli Martin Companion, dispo sur iOS et Android.

Une bien belle fiche technique pleine de promesses pour un Viper qui a déjà tapé dans l’œil de prestataires et loueurs.

Plus d’informations sur le site du distributeur Algam Entreprises et sur le site Martin

 

Crédits - Texte & photos : Jérôme Boutié – Vidéo : Allison Cussigh

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