Le Razzmatazz, emblème des nuits catalanes

L’entrée du Razzmatazz, une institution du monde de la nuit. ©Razzmatazz

Le Razzmatazz, plus gros club d’Espagne avec ses cinq salles orientées rap, techno, disco, et bien d’autres styles, peut accueillir jusqu’à 2000 personnes dans la « Sala 1 ». Que ce soit pour des soirées à thèmes, des concerts ou des évènements « corporates », le lieu répond par son éclectisme et sa capacité à ces trois types d’activité.


L’équipe technique du Razzmatazz

Xavier Prats, Directeur technique du Razzmatazz, pragmatique, nous confirme que pour obtenir une telle flexibilité « L’équipe doit gérer la production, l’animation, la sécurité, le bar, et la technique bien sûr ».

Suivant cette logique, pendant la période Covid l’équipe ne chôme pas et décide de moderniser ses équipements. Pour Xavier, comme pour Magda, la responsable lumière, l’accueil de prestigieux artistes nécessite des appareils premium. Allant dans ce sens, Robe MegaPointe et Tetra 2, Smarty Hybrid Elation et IVL Square “Minuit Une” font leur apparition pour accompagner un système son L-Acoustics musclé.


Un son et une lumière au top pour Amelie Lens, grand nom de la scène Techno. ©Razzmatazz

Depuis 2000 le club évolue et son succès, ne se dément pas, tout comme le quartier, qui change à vue d’œil. Les bâtiments industriels désaffectés sont progressivement adaptés ou remplacés par des crèches, des appartements de standing ou des espaces de coworking flambant neufs. Mais pas de problème, « le quartier change et on s’adapte » ponctue Xavier au détour d’un couloir lors de notre visite guidée.


Magda Kozlowska

Magda Kozlowska a démarré au Razzmatazz en tant que free-lance pour le compte de Light Lumina, prestataire historique du Razzmatazz. Au fur et à mesure des années, le club devient propriétaire de son équipement.
Elle rejoint alors l’équipe fixe du lieu et évolue au poste de responsable du département lumière.
Malgré des journées parfois longues pendant lesquelles s’enchaînent installation et support technique, elle réussit à accorder sa vie privée avec le rythme du lieu afin d’être toujours présente lors des moments clés.


Xavier Prats

Xavier Prats a démarré au Razzmatazz en 2008 en tant qu’ingénieur du son et parfois Dj. Il devient ensuite coordinateur des techniciens en 2012, puis passe Manager Technique deux ans plus tard pour chapoter lumière, vidéo et son.
Très attentif à approfondir et maîtriser l’utilisation des équipements dans leur globalité, cet autodidacte passionné s’est révélé être un atout majeur avec une personnalité très fédératrice.

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On démarre logiquement notre visite par la « Sala 1 », le plus grand espace du complexe. Il peut accueillir à la fois une forte activité de clubbing mais aussi des artistes d’envergure internationale qui performent en configuration concert.

Le kit d’accueil a été conçu pour être le plus flexible possible et connu des éclairagistes avec ses Beam/spot Robe Pointe, Wash GLP Impression 120, Elation Proton 3K et Smarty Hybrid accrochés sur deux ponts carrés de contre de la configuration concert.

Xavier Prats : Quand les groupes viennent, ils ont besoin d’un kit d’accueil puissant, qui soit facile à prendre en main et avec des appareils premium.

Magda Kozlowska : De plus notre politique est de toujours nous assurer que le kit promis sur le rider soit effectivement fourni. Si par exemple un projecteur venait à tomber en panne, nous serions toujours capables de le remplacer au pied levé. C’est un des éléments qui ont construit la confiance dans le Razzmatazz.

SLU : Comment avez-vous composé votre kit d’accueil ?

Magda Kozlowska : Le rider de la scène comporte 12 x Robe Pointe et des wash GLP Impression 120. On a identifié que ces appareils constituaient une bonne base pour la majorité des designers.
Ils peuvent facilement leur associer des machines à installer en supplément au sol ou sur nos ponts. Il y a également un éclairage de face composé de découpes ETC Source 4 Jr.


A contre, Les Robe Pointe et les strobe Elation Proton 3K, des incontournables pour accompagner la performance des artistes de concert.

Les ETC Source 4 Jr accrochés sur le pont de face.


Deux Machine à brouillard MDG Atmosphere installées de part et d’autre dans la salle préservent le matériel sans compromis sur la qualité des effets. Un choix gagnant à tous les niveaux.

Pour préserver notre équipement lumière nous avons remplacé notre ancienne machine à fumée par deux machines à brouillard MDG Atmosphere dont nous sommes très satisfaits.
Il y en a une au niveau de la scène et une au niveau du dancefloor, juste au-dessus du booth du DJ.
Le gril central est plutôt réservé à la partie club de l’activité mais les groupes peuvent utiliser son grid bien qu’il ne soit pas ouvert aux modifications.


Le gril central consacré à l’éclairage du Dancefloor paré de son tout nouvel équipement : un IVL Square Minuit Une et 12 x Smarty Hybrid Elation. Ces appareils seront bientôt rejoints par 12 x barres Robe Tetra 2 A gauche de l’image, on devine le régie.

SLU : Je constate que le booth du DJ est installé au niveau du dancefloor

Magda Kozlowska : Il y a quelques années, le concept du club a changé et les platines du DJ sont passées de la scène à la salle pour suivre la tendance d’installer le DJ au cœur de la foule. Pour nous c’était cool de pouvoir créer quelque chose de très gros sur le dancefloor mais c’était aussi assez coûteux.
Il fallait continuellement déplacer le matériel de la salle à la scène ce qui était fatigant pour les équipes. Nous avons donc repensé le kit pour créer un booth puissamment éclairé grâce par les panneaux led Cuepix Elation et c’est très cool.

Le booth du DJ entouré de panneaux CuePix Elation.

Première belle surprise dans ce nouveau kit du Dancefloor : Un IVL Square Minuit Une. La marque française qui monte fort, trône en plein milieu du rig.

l’IVL Square Minuit Une génère à lui seul une grande variété d’effets graphiques ou immersifs au centre du dancefloor.

SLU : Un appareil laser dans un club, le phénix renaît de ses cendres

Xavier Prats : Oui mais nous l’avons choisi car ce n’est pas un appareil laser conventionnel. Le concept des miroirs permet d’englober les spectateurs ce qui le rend visuellement vraiment différent des lasers conventionnels.

Magda Kozlowska : Et il a l’avantage de ne pas abîmer les yeux. Nous en sommes vraiment très contents et je suis une grande fan personnellement (rire). De plus il est très léger et peut facilement être déplacé aussi bien au niveau du booth du DJ que vers la scène.

Sur le dancefloor, une énorme pyramide de cartons vides de Smarty Hybrid Elation me fait vaguement penser à un lendemain de fête de Noël. Rutilants sur le grid du Dancefloor, ils sont prêts à envoyer le boulet. Par ailleurs l’équipe a loué des Martin Atomic Strobes installés un peu partout.

Certains soirs, la scène se transforme en zone VIP ou en support pour les danseurs tandis que l’audience se déhanche sur les mix du Dj installé lui aussi sur le dancefloor.

Magda Kozlowska : Ça a été un gros travail techniquement parce que nous n’avions ni l’arrivée du secteur, ni celle du signal de commande pour le faire rapidement mais avions à cœur d’améliorer l’expérience du public.

Xavier Prats : Et suite à des tests, nous avons également passé commande de 12 x Robe Tetra 2 que nous sommes censés accueillir en septembre prochain en fonction de leur disponibilité. On a prévu de les disposer soit en trois groupes de quatre, soit selon quatre lignes de trois barres sur le grid central.

Magda Kozlowska : Ça complétera le nouveau dancefloor. Pour l’instant nous sommes attachés à programmer la lumière et nous devons former le technicien qui pupitrera le club, donc le temps passe vite (rire). Mais nous sommes très contents de ces évolutions. Le pupitrage lumière pour la musique électronique c’est assez compliqué parce qu’il y a des montés et des descentes auxquelles la lumière doit s’adapter.
C’est ce qu’on essaye de faire passer aux jeunes qui viennent travailler ici et parfois ils ont besoin de s’entraîner car c’est plus une question de faire simple et direct pour suivre la musique que de savoir créer des effets compliqués.

Xavier Prats : C’est très important d’avoir le feeling pour que la lumière suive la musique dans des moments calmes ou puisse exploser pour aller vers une frénésie. Il en va de la réputation du club de savoir créer une bonne ambiance lors des soirées électro.

En configuration concert. ©Razzmatazz

Réseau

SLU : Comment contrôlez-vous le kit global ?

Magda Kozlowska : Nous sommes passés en grandMA3 il y a quelques mois.

Xavier Prats : Il y a trois sources différentes, vidéo, son et lumière. Pour ce pôle, nous avons choisi le protocole Art-Net avec un relais en DMX vers les machines.

Magda Kozlowska : Nous avons fait une mise à jour en câble CAT6 assez tard parce que nous avions un réseau de câbles DMX mais comme il y avait de plus en plus de demande de réseau et pour éviter de devoir partager comme nous le faisions, nous avons décidé d’installer une deuxième ligne.

Son

Xavier Prats : Et pour le son nous avons 4 lignes en CAT6 pour le DANTE, pour le Lake et pour les contrôleurs amplifiés L-Acoustics sur le balcon. L’installation des trois salles principales est en L-Acoustics. On a le nouveau K3 en remplacement du Kudo dans la grande salle, dans la seconde du Kara et dans la Lolita ou 3e salle, on a un système en A15.
La console pour la face dans la grande salle est la nouvelle S6L-32D Avid et nous venons d’en acheter une seconde il y a un mois pour les retours. Nous avons employé pendant 14 ans des Venue Profile. Il était temps de changer ! (rires) Dans les autres salles on a une Midas Pro 2 à la face et une SC48 Avid aux retours. Dans la 3e c’est une Pro 1 Midas.

Ohh un patch à l’ancienne !

SLU : Comment le public aime-t-il le son, qualité et/ou gros niveau de pression acoustique?

Xavier Prats : Cela dépend de ce qu’on leur offre en termes artistiques. Pour un concert, ils recherchent la qualité, la précision du rendu pour les voix et les différents instruments.
Pour une exploitation en club, ce sont les sensations et donc la pression dans le bas qui est recherchée ! C’est le grave qui fait bouger les gens et les entraîne sur la piste.

SLU : Donc il n’y a pas de recette parfaite

Xavier Prats : Jamais ! (rire) Il y a toujours des gens qui n’aiment pas et d’autres qui vont adorer le son. On a, à ce propos, des techniciens du son différents pour les deux exploitations. Le son se doit de coller au style de musique en salle comme cela doit aussi être le cas pour les setups sur scène afin de satisfaire les musiciens ou les DJ.

Pour les retours du DJ, nous avons prévu le montage classique de deux SB18 et trois Kara, plus des side-fills. Ce sont deux installations qui sont mobiles entre la scène et le DJ Booth en fonction des besoins. Les DJ en sont contents car c’est très puissant (rire). Ils veulent énormément de pression. De notre côté, on porte des protections auditives sur scène.

En configuration clubbing on devine les impressionnant retours de part et d’autre du DJ. ©Instagram @la1razzmatazz)

SLU : Comment changez-vous la diffusion entre salle de concert et club ?

Xavier Prats : Il y a deux installations possibles dans la salle. Une pour les soirées club avec un son quadriphonique composé de cinq K3 par côté en principal et deux rappels arrière de trois K3 avec un équilibre avant arrière pour un danseur qui se retrouverait au centre. Pour les concerts on ne joue qu’avec le gauche / droite des cinq K3 qui encadrent la scène. Le tout est complété par huit subs SB28 placés sous la scène. Ils servent aux deux exploitations.

Alvaro Escudero dans la puissante lumière de contre des CuePix Elation du DJ booth. ©Razzmatazz

SLU : Quelle est la politique d’accueil dans la salle ?

Xavier Prats : Après l’installation et le calage, nous avons mesuré le système et fait des corrections spécifiques pour l’événementiel, les concerts ou l’activité club. Quand le technicien touring arrive dans la salle, nous lui montrons toujours notre configuration et le preset avec la possibilité pour lui d’ajuster comme il le souhaite.
Certains techniciens préfèrent par exemple des subs qui soient plus proches ou bien de jouer avec différents front fills. Finalement ça dépend des caractéristiques du groupe ou de leurs goûts. Enfin nous disposons de 12 wedges X12 L-Acoustics pour les artistes.


Le rack d’amplification avec le processeur Lake de matriçage et les contrôleurs amplifiés LA8.

SLU : Qui contrôle le niveau du son quand vous accueillez un DJ ?

Xavier Prats : Nous traitons avec des professionnels mais malgré tout nous en discutons avec eux avant le show et leur demandons de pas aller dans le rouge pour délivrer le meilleur son possible pour le public. Nous gardons la main sur le niveau en salle et disposons de limiteurs à la console.

Les DJ sont surtout préoccupés par leur set et nous font confiance. On n’a jamais eu de problème de son en salle avec l’un d’entre eux. Jamais.
Parfois on rencontre quelques difficultés avec leurs retours et des demandes d’égalisations assez musclées mais en communiquant ça se gère facilement.
On leur demande toujours s’ils se sentent bien et parfois ça peut leur arriver de souhaiter un peu plus ou un peu moins de subs.

Media

Adrian, responsable de l’équipe technique vidéo, nous présente l’installation de la Sala 1.

Adrian : Nous utilisons Resolume ce qui permet de rendre les visuels plus interactifs et réactifs par rapport au son. Le contenu est spécifique à chaque type de soirée : Pop/Grunge le samedi ou Electro/Techno pour le Loft.

Xavier Prats : Dans la Sala 1, nous utilisons un projecteur Vivitech laser 20K. Cet équipement permet différentes installations comme projeter derrière le Dj ou bien des logos au sol lors d’évènements plutôt orientés corporate.

Performance vidéo en projection. © #razzmatazz hashtag on Instagram

SLU : Les contenus sont créés en interne ?

Adrian : Oui nous avons un département dédié qui utilise des logiciels comme Cinema 4D ou After Effects.

Les effets

SLU : Est-ce que vous utilisez des effets scéniques ?

Xavier Prats : Des canons à CO2 installés autour du dancefloor et des canons à confettis de Oh!Fx, une entreprise catalane.

Magda Kozlowska : Le contrôle de ces appareils est rattaché à l’équipe lumière mais nous ne l’avons pas implémenté à la console pour éviter toute erreur humaine. Les jets de CO2 sont préparés en fonction de la demande des artistes et envoyés au bon moment. Cela crée vraiment un effet « Wouah » dans le public.

Le Loft, Lolita, la sala 4 et 5

Un espace bar ouvert en fonction des besoins complète le panel des salles proposées par le Razzmatazz.

Le Razzmatazz se divise en cinq. En complément de « La Sala 1 », la plus grande salle du complexe, « La Sala 2 » aussi appelé « Le Loft » est de taille moyenne, tout comme « La sala 3 » plus connue sous le nom de « Lolita ».
Deux autres espaces plus petits, et s’approchant d’un concept de bar en longueur, s’ajoutent selon les besoins de la soirée.

Avec son rider tout neuf, le Loft, d’une capacité de 940 personnes, est typé techno berlinoise. L’espace est sonorisé en Kara L-Acoustics avec subs : cinq Kara situés de chaque côté de la régie DJ avec deux delays au centre de la piste qui permettent de couvrir la forme en arche du plafond qui rend le mix difficile nous confie Xavi. Ce système est contrôlé par une console Midas Pro 2.

Selon les besoins de l’artiste, on peut installer une avancée dans la salle ou prévoir de la rétroprojection vidéo sur un grand écran derrière le DJ.

SLU : Vous utilisez souvent la rétroprojection ? Est-ce que les écrans à leds peuvent parfois être plus intéressants ?

Xavier Prats : La rétroprojection contamine moins la zone scène/publique et on la contrôle mieux pour un résultat propre. Par ailleurs, plus il y a de lumière sur scène, plus cela crée des ombres du fait de la forme en arche du plafond.
Le kit de la salle comprend 8 x Spot Claypaky Axcor 300 à Led, 6 x Elation Razor Wash et 6 x SixPar200 à leds, 8 x strobes Elation Proton 3K très puissants en blanc, et des SGM Q8, à la fois matrice led, strobe, blinder et flood qui remportent tous les suffrages de l’équipe.
La Sala 3, aussi appelée Lolita, est équipée d’un système L-Acoustics A15. C’est un PA à 4 points pour le club et la partie avant n’est utilisée que pour les concerts. Ce système est contrôlé par une Midas Pro 1.

Xavier Prats : Dans cette salle nous avons installé des spots Martin MAC 250 et des Chauvet Q-Spot 260 à leds en plus de 4 x Par56 pour la face et 20 x ParLed situés sur le gril de scène. La salle peut accueillir 200 personnes au maximum.

Il y a enfin deux salles supplémentaires adaptées à des configurations club ou des événements privés.

Le Razzmatazz, une organisation bien rodée

Avec un tel kit, le succès est bien sûr au rendez-vous. En témoigne la notoriété des artistes qui se sont produits sur scène : David Byrne, Coldplay, Orbital, Pulp, The Strokes, Kanye West, Blur, Belle and Sebastian, Richie Hawtin, Jeff Mills, Kraftwerk, Paul Kalkbrenner, Justice and Skrillex. Et bien d’autres qui n’étaient pas si connus lors de leur passage comme Arctic Monkeys, Franz Ferdinand, Cut Copy et The Gossip.

Xavier est en contact permanent avec Jaoma, Magda et Adrian, trois managers spécialisés respectivement en son, lumière et vidéo. Quand un plan de rénovation matériel est engagé, ils se réunissent pour définir ensemble avec la production quels appareils remplacer ou déplacer afin de répondre au mieux aux évolutions du matériel et besoins des artistes.

Xavier Prats : On fonctionne de manière similaire à un gros festival. Une fois par mois nous nous réunissons avec les booking managers pour lister les produits scéniques à prévoir pour chaque événement. Ça peut concerner une boule à facettes pour une soirée disco ou bien une ambiance lumière un peu « Dark » avec des strobes pour de la techno.

Magda Kozlowska : Et chaque mercredi nous nous réunissons avec la production et les chefs techniques pour discuter de notre approche face à ces besoins et bien préparer les soirées du week-end. Chaque département envoie un email avec les points essentiels en termes de location, d’installation et de programmation qui nous ont été communiqués par l’équipe de l’artiste.

SLU : Combien êtes-vous au total ?

Xavier Prats : Nous sommes une centaine dont une équipe technique de 40 personnes, free-lances compris (comme les Light Jockey ndlr). Étant donné nos différentes activités, il peut nous arriver d’ouvrir 24 heures d’affilée, il y a donc un gros besoin en staff pour assurer un deuxième service.

SLU : Comment travaillez-vous avec les Light Jockey ?

Magda Kozlowska : Il y a deux équipes de techniciens lumières dédiées aux concerts qui se relaient entre l’installation et le déroulement des événements. Comme on connaît bien les forces et préférences des Light Jockey on va les booker sur telle ou telle soirée en fonction de leurs compétences. Nous devons régulièrement faire rentrer des gens jeunes de même tranche d’âge que le public et on a besoin d’énergie pour assurer toute la nuit.

En Espagne et notamment à Barcelone il y a de plus en plus d’écoles spécialisées. Cela nous permet d’embaucher des jeunes qui ont de bonnes bases mais cherchent à acquérir une expérience de terrain. En condition club, c’est plus facile de s’entraîner car on peut parfois se tromper sans que ce soit vraiment visible à la différence d’un concert.

Xavier Prats : Nous avons un partenariat avec une école publique spécialisée son, lumière et vidéo. Le programme des étudiants prévoit 3 à 4 mois de pratique. Cependant, pour les plus gros artistes, nous prévoyons toujours des techniciens ayant un certain niveau d’expérience.

SLU : Quand un appareil tombe en panne comment se passe le service après-vente ?

Magda Kozlowska : Nous entretenons les appareils de manière mensuelle et si nous n’arrivons pas à réparer nous-mêmes, on préfère contacter le SAV de la marque. Ensuite, en fonction des besoins, nous louons pour respecter notre « Rider » notamment pour les concerts.

Xavier Prats : Notre prestataire historique est Light Lumina avec qui nous travaillions déjà à l’époque du Celeste (le club qui a précédé le Razzmatazz ndlr). Cela fait donc 13 ans de collaboration au total.

Magda Kozlowska : Nous avons construit une relation et une gamme de tarifs qui nous conviennent.

Voilà le Razzmatazz paré de ses plus belles lumières et prêt à faire danser son public estival pour l’emmener vers le meilleur des nuits barcelonaises. Tout un programme !
La réflexion au sein de l’équipe et une recherche constante d’amélioration avec les moyens alloués sont clairement un des points non négociables. L’expérience des clubbeurs et de l’audience est au cœur des préoccupations, un point essentiel qui participe à la réputation de club incontournable que le Razzmatazz s’est forgée.

L’arrivée prochaine de douze unités de Robe Tetra 2 constituera une des dernières pierres à la constitution d’un kit premium si cher à Magda, Jaoma, Adrian et le directeur technique Xavier Prats. On salue vraiment l’énergie et la complémentarité de l’équipe.
Pour en avoir fait l’expérience il y a quelques années, je recommande vivement ce club qui en plus de savoir s’équiper, entretien avec passion la scène de shows inoubliables.

 

Crédits - Texte : Allison Cussigh - Photos : Allison Cussigh, Razzmatazz

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