
A l’occasion de son 15e anniversaire, MF Audio, prestataire dans le domaine du « Live », a accueilli le 17 septembre, tous ceux qui ont participé à son histoire et à son ascension. Clients, fournisseurs, techniciens, collaborateurs ont répondu présents pour participer à cette sympathique soirée organisée dans les locaux de la société au Plessis-Bouchard autour d’un excellent buffet chaud (bravo au traiteur et à son équipe dévouée).

C’est donc dans une ambiance conviviale et chaleureuse, à l’image de l’entreprise, que tous les invités se sont retrouvés dans les locaux de MF, au cœur des systèmes son. Le visionnage d’un film rétrospectif et des photos des événements marquants sur grand écran LCD a permis à chacun de se remémorer les années passées et à se projeter dans le futur.
Nous ne pouvions que demander à Sébastien (Fleury) et Marga (Lopez) de nous retracer l’épopée de MF audio avec ses principaux jalons, de 1998 à aujourd’hui.
SLU : Seb, Raconte-moi l’histoire depuis le début.
Seb (Sébastien Fleury) : En fait on a commencé en septembre 98. Je travaillais pour une société de traduction simultanée dont j’ai démissionné car Marga devait se faire muter. Au final cela ne s’est pas fait et je me suis dit que j’avais un savoir, que j’aimais bien la sono, et j’ai décidé de monter une boîte et Marga m’a aidé. Avec un premier associé on a créé MF Audio en achetant un petit parc de traduction simultanée et une camionnette.
Lorsque j’ai démissionné, je ne connaissais personne mais l’Oréal souhaitait me suivre et du coup comme je montais cette société, nous avons travaillé ensemble. Pour être précis, c’est l’INSEAD (Institut Européen d’Administration des Affaires) à Fontainebleau qui nous fournissait des programmes de formation des cadres dirigeants de l’Oréal pour l’ensemble du monde à hauteur de deux par mois. Nous avons donc fait exclusivement de la traduction pour ce client pendant trois ans. Ensuite, en trouvant d’autres clients, on a fini par faire aussi de la sono
SLU : De quelle manière?
Seb: Nos premières enceintes étaient une paire de Bose 102. Je les ai même peut-être encore ici. Nous étions dans un bureau de 8 m2, l’un en face de l’autre (avec Marga). Puis nous avons acheté d’autres petites enceintes et très vite une paire de PS10 (Nexo).
Par la suite on est rentré dans l’évènementiel. On a commencé à intégrer du vidéoprojecteur, un peu de déco lumière, et à faire des séminaires plus gros pour nous, genre des salles de 300 à 400 places. Puis des prestations encore plus importantes avec un client dans la chirurgie esthétique pour la couverture de gros congrès au CNIT.
SLU : Avec des PS10 ?
Seb : Oui, mais quand on faisait le CNIT, il y avait déjà leur système de diffusion. on faisait des « sous-com » avec nos PS10. Il n’y avait pas encore la notion de line Array, en tout cas dans les conventions.
Puis, notamment avec l’aide de Stéphane Pelletier, on s’est mis au Live avec l’ambition de vraiment vouloir en faire. Pour cela, nous avons acheté un système C7 d&b qui en était à ses débuts et lorsque nous l’avons découvert, ça a été un peu la gifle et on a commencé avec. Les débuts ont été un peu durs car il a fallu se refaire connaître et capter des villes qui faisaient des petits concerts, des show cases, des choses courues par tout le monde mais des choses qu’on adorait
SLU : C’était en quelle année?
Seb : C’était il y a 10 ans, et cela a commencé à accrocher. Puis on a voulu comme tout le monde se mettre au Line Array et après diverses écoutes, nous avons choisi le Spektrix comme petit système, d’où la rencontre avec DV2 et Didier Dal Fitto, concrétisée par l’achat d’un Spektrix que nous avons beaucoup utilisé en convention sur plusieurs années.
Après séparation de mon associé et les histoires de « Bush et compagnie », il y a eu une période creuse et on a alors joué un gros coup de poker pour conquérir de nouveaux marchés, en investissant dans du Y10, du M15 (Adamson) et le parc de PLM (Lab.grüppen) qui était tout nouveau.
En investissant sur ces matériels, nous avons construit une nouvelle image d’intégrateur gros système. Grâce à cela, on a trouvé d’autres contrats et l’on s’est spécialisé dans le montage de systèmes avec de petites régies. On s’est dit : on fait du bois, du bois, du bois … C’était diffusion façade-monitor, monitor-façade,…On louait les consoles car chacun voulait la sienne et nous n’avions pas la capacité financière pour investir dans des régies ; nous avons donc décidé de faire du HP et de le faire bien.
SLU : … Et Regietek faisait l’inverse et vous travailliez déja ensemble…
Seb : Effectivement, à ce moment-là Regietek faisait rigoureusement l’inverse, et du coup cela nous a d’une part certainement sauvés mais surtout donné cette image de compétence système. Sachant que MF audio est quand même très attaché à Adamson, beaucoup de pros, qui n’avaient pas ou ne savaient pas faire du gros système, nous appelaient. Nous venions avec le « PA », on l’installait en étant entre guillemets en accueil pour eux et cela fonctionnait très bien.

De là on est passé au Y10 et au Y18 qui nous a permis faire des diff sur des festivals. Le Y 18 a été aussi un autre passage qui a pris à contre-pied tout le monde parce qu’une petite boîte qui achète des systèmes si gros, cela se voit rarement. Mais en ayant toutes les tailles de systèmes, nous étions cohérents. Dans cette optique, nous venons de prendre le E15 et aujourd’hui on regarde pour le E12. De plus nous allons rester sur « l’Energia » parce que c’est vraiment « au poil ».
SLU : Actuellement vous êtes combien et quels sont les projets ?
Seb: Nous sommes cinq en fixe plus nos intermittents habituels. En termes de matériel, l’idée est de vendre le Y10 et de prendre le E12. J’ai aussi envie de prendre du Sector MDC car il me paraît vraiment bien.
J’ai envie de pousser avec MDC, j’ai déjà des subs et si le reste est pareil… Pour ce que j’ai écouté, cela parait plutôt bien. On met souvent du Line Array partout et ce n’est pas toujours adapté.
Pour les chiffres, c’est à Marga (qui tient les cordons de la bourse), que l’on s’adresse.
SLU : Le Chiffre d’affaires a évolué cette année ?
Marga : Oui de plus 15% cette année
SLU : C’est magique 15%, comme le E15 ?
Marga : Oui tout à fait, et comme nos quinze ans !
SLU : vous êtes cinq, avec quel rôle pour chacun?
Marga : Dans une petite structure comme la nôtre tout le monde est polyvalent mais ;
Michael (Olivier) est plutôt préposé au suivi des dossiers clients, tout en faisant de la prestation et des RDV clients, des lectures repérages… Cela fait trois ans et demi qu’il est chez nous et il commence à bien maîtriser.
Jaco (Rion) est purement technicien son avec une grande expérience, ce qui est très, très appréciable pour nos savoir-faires.
Greg (Olivier) qui a fait son contrat de professionnalisation chez nous, a été embauché au 1er janvier pour gérer la communication, faire connaître nos prestations, nos partenaires, organiser et préparer nos évènements (comme cette soirée anniversaire des quinze ans).
SLU : C’est un investissement?
Marga : Oui, mais il apporte aussi du nouveau, d’autres idées, et MF Audio n’a pas toujours été brillant sur la partie communication. On sait faire beaucoup de choses mais on ne savait pas toujours bien les transmettre ainsi que notre image, si ce n’est par nos prestations. Le fait qu’il soit là justement pour mettre en place autant le site internet que la page facebook, réaliser notre catalogue, etc., c’est vraiment un travail important actuellement. Avoir des gens nouveaux qui arrivent avec leurs savoir-faire est très important. D’un autre côté, ce n’est pas productif immédiatement, mais cela portera ses fruits.
C’est tout ce qu’on souhaite à MF Audio : qu’ils poussent le flight encore très longtemps