Si vous cherchez une barre de leds matriçable qui gère aussi bien les blancs que les couleurs, qui a un générateur d’effets interne et un flux lumineux de plus de 11 000 lumens, j’ai ce qu’il vous faut ! 480 Leds RGBW à votre service dans une barre de 1 mètre qui résiste aux assauts du temps.
C’est la marque Italienne Prolights a développé cette source tous terrains avec sa panoplie complète d’accessoires. Mais attendez tout de même la fin de ce test, avant de vous précipiter, on va faire, ensemble, le tour des possibilités de La barre leds LinearIP.
Entrée
Comme à l’accoutumée, nous sommes accueillis dans le studio de La BS pour réaliser nos tests de projecteurs. En ouvrant les multiples cartons, on est surpris par le nombre d’accessoires livrés en standard avec la barre ou optionnels.
On a bien sûr un cordon d’alimentation et 2 crochets Oméga livré avec l’appareil ainsi que le filtre diffusant MD, mais l’on trouve aussi, en option, 2 autres crochets ¼ de tour pour poser la barre au sol et l’incliner suivant les besoins.
Dans un pays où la culture de la lumière est presque aussi importante que celle de la table, il est normal de trouver un grand nombre de marques développant et fabriquant des projecteurs. C’est sur les rives de la mer Tyrrhénienne, entre Rome et Naples, que la société Prolights prend ses sources.
Dans le cas de la barre LinearIP ce sont 4 lignes de 120 leds réparties sur 1 m pour un peu plus de 7 kg et 250 W au total. Pour contrôler la diffusion de la lumière Prolights propose également 3 filtres diffusants supplémentaires, un filtre nid d’abeilles 60° et un SnapGrid 50°. Il y a aussi deux accroches centrales, une fixe et une articulée.
La marque a aussi pensé à l’élingue de sécurité, différents câbles pour le data et l’alimentation électrique, un Boîtier pour les mises à jour, différents émetteurs et récepteurs wifi, des colliers en aluminium et même un flight case pour 5 barres avec les accessoires !
En positionnant les attaches ¼ de tour à cheval sur 2 barres, il est possible d’associer plusieurs sources et créer une ligne continue. Il y a également un petit bouton, sur une des extrémités qui permet de libérer un axe. En entrant dans une seconde barre, on peut aligner et solidariser les deux éléments. (cf manuel p. 7)
Niveau connectique l’offre est aussi très complète et bien organisée. Côté antenne permettant de recevoir le DMX HF via les protocoles CRMX et W-DMX, il y a l’alimentation électrique, l’entrée DMX XLR5 et le connecteur RJ45 pour les protocoles Artnet et sACN.
A l’opposé, une recopie de l’alimentation pour un autre projecteur, la sortie DMX XLR5 et un connecteur 3 broches pour connecter une batterie 48 V et être autonome.
On aurait pu avoir une autre prise RJ45 mais cela supposait une carte supplémentaire pour ne pas avoir de dégradation du signal et donc un coût en plus. Le choix aurait pu aussi se porter sur un connecteur USB pour les mises à jour. La vie est remplie de choix et celui fait par l’équipe de Prolights est tout à fait justifié, voire très intéressant car entre la batterie et le signal DMX HF la barre peut être totalement indépendante.
On remarque également sur ce côté mais sous le projecteur, un bouchon encastré dans le corps de l’appareil. Il sert à contrôler l’étanchéité IP65 du projecteur, toute la procédure est décrite page 83 du manuel.

Les capuchons des connecteurs pour préserver l’étanchéité et en haut, le bouchon pour contrôler l’IP65.
Pour la configuration et, éventuellement, le contrôle manuel, la LinearIP dispose d’un écran et de 4 boutons. La navigation est très simple, le premier bouton sert à choisir le menu, les flèches à naviguer dans le menu sélectionné et le dernier bouton à choisir l’option désirée.
Il faut savoir que pratiquement toutes les options sont disponibles avec le canal DMX « contrôle » et qu’il est ainsi facile de les configurer rapidement sur l’ensemble des barres du kit.
Pour l’adressage ce n’est évidemment pas possible mais l’on peut utiliser le RDM ou l’option dans le menu qui permet de transmettre la configuration de la source à tous les autres projecteurs avec ou sans l’adresse DMX.
Quand c’est possible, il est intéressant de privilégier le signal DMX HF car les barres ont chacune un récepteur mais elles peuvent aussi transmettre le signal. Il est donc très simple et rapide de connecter le réseau DMX.
Il est aussi prévu d’entrer un signal Artnet, sACN ou WDMX et ressortir du projecteur via le connecteur DMX out ou même entrer un signal ethernet et le transmettre en Wirless DMX. Comme vous le voyez le menu est complet. Il y a un grand nombre de réglages pour la courbe de dimmer, le mode de ventilation, la fréquence des leds et même la programmation manuelle.
Plat
Le design est simple et sobre. La barre LinearIP est discrète, elle peut aussi bien s’intégrer sur un plateau vidéo, qu’au pied d’un château ou dans un décor d’opéra. La polyvalence est un des grands atouts de cette source et avec les possibilités de diffusion et d’ouvertures il est possible de l’utiliser à la face, en latéral, en douche et en contre.
Comme on le voit, l’équipe de Prolights n’a rien laissé au hasard. Les options de contrôle sont aussi très complètes. Le LinearIP dispose d’un très grand nombre de modes qui permettent à la source de s’adapter au mieux à l’utilisation que l’on veut en faire.
En plus des options traditionnelles (Basic, Standard, Extended…) on a des modes pour le cinéma et le théâtre. On a également deux adresses, une pour la gestion des paramètres et l’autre, pour contrôler les 15 pixels de chaque barre et créer une grande matrice dans une console lumière ou un média serveur.
Comme je n’ai qu’une barre j’ai utilisé le mode Extended avec un contrôle en Art-Net. La liaison console projecteur s’est faite sans problème. Suivant la configuration des valeurs par défaut de votre console il y a un petit piège qu’il faut contrôler en premier si vous ne voulez pas chercher pendant une heure pourquoi vous ne contrôlez pas la couleur.
Il y a une fonction appelée » Crossfade from CCT to Color ». A 0 % vous travaillez en mode « Blanc » en jouant les niveaux et les températures couleur de 2800K à 10000 K. En passant ce paramètre à 100 % on est alors en mode « Couleurs » et l’on peut alors modifier la teinte du faisceau.
Il en va de même pour travailler en mode “Pixel”. Il faut utiliser le paramètre » Crossfade for Pixel Engine ». Si vous voulez utiliser la barre LinearIP comme une barre standard, hormis ce point à connaître vous allez vite vous habituer et sûrement y prendre goût. La philosophie générale de la barre LinearIP est de travailler sur 4 niveaux.
Le premier niveau est le CCT, qui permet un travail sur les Blancs. Le second niveau est le mélange de couleurs (on peut choisir entre RGB, RGBW, CMY ou HSI). Les niveaux 3 et 4 sont utilisés par les Pixel Engines qui travaillent sur 2 protocoles Ethernet (ETH1 et ETH2).
En ce qui concerne le contrôle, on a bien entendu des paramètres Dimmer et Shutter généraux au projecteur pour l’intensité et le strob. Suivant le mode utilisé, vous pouvez aussi avoir des dimmers et shutter pour la couche avant et arrière (Tour Forground et Tour Background). Le travail en mode blanc comme en mode couleurs et très agréable et précis.
En blanc, c’est la fonction CCT qui va déterminer la température du blanc. On a contrôlé la température de couleur des blancs programmés sur notre cible et les valeurs concordent. On a également 2 paramètres pour modifier le blanc sélectionné, le Tint qui correspond au minus green et le CTO. Quel que soit le mode de mélange de couleurs utilisé, on arrive à trouver facilement les teintes souhaitées.
Quand on est en mode CCT il est bien sûr possible de modifier les valeurs des paramètres RGBW et inversement puis utiliser le paramètre » Crossfade from CCT to Color » pour faire une transition entre la couleur et le blanc. On utilisera aussi ce paramètre pour colorer le blanc ou, à l’inverse éclaircir une couleur. C’est également un bon moyen de créer une couleur pastel en partant de la teinte saturée.
La barre LinearIP dispose également d’un grand nombre de presets de couleurs. Afin de faire rapidement son choix dans une très large gamme de macros, on dispose de 4 paramètres. Le premier est « Control Mode » où il faut sélectionner « Colour Macro ». On peut alors choisir dans deux catalogues, Lee et Colour puis une sous-catégorie par type qui offre un choix de références de gélatines.
C’est aussi avec le premier de ces paramètres que l’on va pouvoir simuler une source comme une ampoule halogène ou un tube fluo, mais aussi une chandelle ou un écran d’ordinateur. Ce paramètre donne accès à une gamme d’effets cinéma ou des macros de températures de blancs.
Comme vous le voyez les possibilités sont immenses et Prolights a mis les petits plats dans les grands ! Si vous voulez utiliser toutes les fonctions, notamment les effets internes, je vous conseille de prendre quelques heures pour les découvrir afin de vous rendre compte de l’étendue des possibilités et ensuite pouvoir programmer rapidement le projecteur.
Je n’ai pas pu approfondir la découverte des effets internes, mais le peu que j’ai vu est déjà bluffant. Quand on ajoute la possibilité de matricer les barres via une console et/ou un média serveur on s’aperçoit qu’il n’y a pratiquement pas de limite.
Présentation vidéo
Trou Normand
Derating
Comme pour tous nos tests, les chiffres que nous annonçons sont après derating et avec les options de base, la ventilation en mode automatique et le diffuseur médium.
L’atténuation de l’éclairement après 30 minutes allumé à full ne dépasse pas 1,28 % autant dire que la lumière est ultra-stable. C’est un résultat excellent qui confirme la qualité de la conception de ce produit.
Mesures d’éclairement
L’angle de diffusion de l’optique MD livrée en standard est tellement large, 107° avec le filtre diffusant MD livré en standard, que nous avons dû nous placer à 1 m de la cible pour faire nos mesures d’éclairement.
Une fois le flux lumineux stabilisé (hormis les légères fluctuations dues au mode de ventilation et à l’alimentation) l’éclairement tous les 10 cm le long des 4 axes tracés sur notre cible. La valeur au centre atteint de 4 900 lux à 1 mètre, qui deviennent 196 lux ramenés à 5 mètres.
Le flux total, conservatif quelle que soit la distance, atteint 11 300 lumens après derating (11 400 à froid) pour une ouverture de 107° à I/10 (intensité au centre/10). Pour le CRI des blancs, aucune mesure ne descend en dessous de 93. On a également apprécié la puissance des couleurs saturées grâce à la source RGBW.
Dimmer
Les mesures du dimmer sont moins convaincantes, mais c’est souvent le cas dans les premières versions du soft et les courbes sont retravaillées et améliorée lors des mises à jour.
Fromage et dessert
Avec la barre LinearIP, Prolights propose un très bon produit, polyvalent, complet et abouti. Dotée d’une source RGBW performante, cette source vous en fait voir de toutes les couleurs mais elle offre également une large gamme de blancs et ce n’est que la partie cachée de l’iceberg !
En plus des qualités de lumière et de couleurs, le projecteur dispose d’un panel complet d’outils pour être utilisé dans toutes les configurations possibles. Que ce soit pour la programmation, l’implantation ou sa lumière, le LinearIP est autant à sa place sur une scène d’opéra qu’au pied des remparts d’un château ou sur un plateau TV.
Donc, si vous cherchez une barre de leds matriçable qui gère aussi bien les blancs que les couleurs, qui a un générateur d’effets interne et un flux lumineux de plus de 11 000 lumens appelez sans tarder ESL pour une présentation complète.
Plus d’infos sur le site du distributeur ESL
On aime :
- La puissance
- La qualité des blancs et des couleurs
- La facilité et les possibilités de programmation
- L’autonomie : DMX HF + Batterie
On regrette :
- La nécessité d’un boîtier pour la mise à jour du soft