Souvenirs de quarantaine : Yoann Pelletier

Quelle chance d’être confiné avec Yoann Pelletier, responsable et concepteur lumière chez Skynight en Suisse. Il était cuisinier dans une première vie…

SLU : Quels sont vos fonctions

Yoann Pelletier : Responsable et concepteur lumière chez Skynight SA. Et oui, c’est tout neuf, je viens d’intégrer mes activités de conception lumière dans cette belle société basée à Genève. Je conserve donc la conception lumière pour des tournées d’artistes comme j’ai pu le faire ces dernières années avec Gérald De Palmas ou Christophe Willem par exemple. Les nouveautés, ce sont les événements corporatifs et la gestion du secteur lumière de la société.

Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Je suis basé à Genève, mais je rayonne dans toute la Suisse et la France, voire beaucoup plus loin… Mes secteurs d’activité vont de la conception lumière pour des tournées d’artistes, des événements corporatifs, des festivals, à la gestion technique ainsi que l’exploitation sur le terrain.

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

De mon côté, tout le monde va bien, aucune connaissance n’est atteinte. Mais on retient notre souffle car plusieurs personnes sont à risques…

Où êtes-vous ?

Je suis confiné chez moi en Haute-Savoie avec ma femme et ma fille de 3 ans.
Nous avons la chance de nous trouver entre la ville et la campagne dans une petite ville. Cela nous permet d’avoir des services essentiels à proximité ainsi que des possibilités de promenades dans la nature. Je n’ai pas sorti la voiture depuis plus d’un mois…

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

L’activité a fondu comme neige au soleil dès le 27 février, date d’annulation du salon de l’horlogerie de Genève. La Suisse a été l’un des premiers pays à restreindre les rassemblements de plus de 100 personnes. Le salon de l’auto de Genève a suivi, ainsi que tous les évènements qui en découlaient. La partie « spectacle vivant » de mon activité a ensuite été affectée.

Et depuis le confinement ?

Forcément les choses ne se sont pas améliorées… La Suisse n’a pas imposé de confinement obligatoire, mais les rassemblements de plus de 5 personnes sont interdits.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

J’ai une petite tournée dans les tuyaux qui est reportée à l’automne, sinon beaucoup d’évènements sont annulés pour cette année. On croisait encore les doigts pour les évènements à venir et pour les festivals de l’été, mais ça semble bien compromis maintenant…

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Je ne pourrais que laisser mon nouveau patron répondre…
Mais plus concrètement, le personnel est passé en chômage partiel, des crédits ont été alloués par la Confédération Suisse et les cantons, mais cela ne fait que reporter les dettes. Il faudra sûrement de nombreuses années pour s’en remettre, mais la société est solide.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Je profite de ma famille et, dans ces moments difficiles voire dramatiques, c’est une chance. Surtout dans nos domaines d’activité qui comprennent beaucoup de déplacements en temps normal. Et sinon j’apprends à cuisiner à ma fille (mon premier métier !), on fait beaucoup de gâteaux en ce moment 🙂

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Je suis en télétravail et je fais beaucoup de visio-conférences. Nous poursuivons la préparation des projets en cours, même si nous ne savons pas s’ils auront réellement lieu… Il s’agit de ne pas prendre de retards afin de réattaquer dans les meilleures conditions le moment venu. Sinon, je retravaille mon fichier de base Wysiwyg afin de l’améliorer, projet qui était dans les cartons depuis un certain temps…
J’ai aussi un gros travail de fond dans la base de données du logiciel de gestion du matériel de la société qui a été récemment changé. Et j’en profite pour me perfectionner car nous avons la chance d’avoir une offre de formations à distance très riche depuis le début du confinement. Je pense, entre autres à celles de LC Formation, même si elles ne remplaceront jamais une vraie formation avec les éducateurs en chair et en os !

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Retrouver mon bureau (rires) ! Mais sinon principalement voir mes proches, on attend ce moment avec impatience.

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Je pense surtout à mes amis intermittents, et particulièrement aux techniciens en Suisse qui sont sous statut d’indépendant. L’intermittence n’existant pas de ce côté de la frontière, la situation est très préoccupante ! Il est important de soutenir toutes les démarches en cours afin de sauver nos métiers.

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

Restez chez vous et ne mangez pas trop… 🙂

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Malgré le confinement, je me rends compte que le temps passe très vite car j’ai mis plus d’un mois à répondre à ce questionnaire !

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