Tout arrive chez DiGiCo, y compris Quantum 7

James Gordon au PL+S lors de la press call

Annoncé au PL+S 2016, Quantum 7 a enfin fait son apparition opérationnelle à celui de cette année 2018, dire si cet immense moteur et logiciel ont été difficiles à mettre au point et à intégrer sous le capot du navire amiral de DiGiCo, la SD7.

Il n’empêche que grâce à cette puissance inédite (FPGA de 7è génération) et à des nouveautés logicielles qu’on va tenter de vous détailler, DiGiCo offre à une console déjà ancienne mais très appréciée et répandue, une sacrée cure de jouvence avec des chiffres étourdissants. Bien joué. Au-delà de Quantum 7, un certain nombre d’autres annonces ont été faites. On vous les décrit plus bas.

C’est l’ineffable James Gordon qui excelle à la tâche, qui a lancé le press call par quelques chiffres qui marquent les esprits. La SD7Q dispose désormais de 688 canaux audio full processing en 96 kHz, 256 Nodal Processors, appelons cela de puissantes instances de calcul qu’il sera possible de placer librement dans les auxiliaires, et puisqu’on parle de ces derniers, ils sont au nombre de 128, plus les généraux.

Deux Control Modules bleus, la couleur de la puissance chez DiGiCo, et des petits Quantum 7 incrustés partout. Voici donc à quoi ressemble une SD7Q…

Roger Wood, head of software DiGiCo en pleine explication.

C’est Roger Wood, le responsable du développement logiciel chez DiGiCo qui prend la suite pour rappeler que le calcul inclus dans l’appellation Nodal Processing inclut 4 cellules d’égaliseurs paramétriques et dynamiques, plus deux cellules de traitement dynamique.
Ces 256 nouveaux blocs de calcul permettent de traiter des départs individuels mais aussi des groupes de sources à même la console, sans doute le paradis pour les ingés son retours.

Les réglages d’une des cellules de calcul. Il y a vraiment de quoi faire.

L’autre nouveauté est le True Solo. Partant du principe que tout augmente dans la SD7, sauf l’homme qui la pilote, True solo permet d’écouter très précisément ce qui se passe partout en son sein.
Pour reprendre la phrase de Roger Wood, True Solo rend les choses un peu plus faciles par exemple dans le Nodal Processing puisqu’il permet de choisir un bus, une sortie, un groupe, une matrice, et d’écouter ce qui s’y passe. Une fois encore, cela va simplifier la vie des ingés retours qui pourront écouter à la volée exactement ce que la console envoie à chaque artiste.

L-Isa à la sauce DiGiCo

Bien évidemment et faisant suite à des accords entre les deux marques datant de 2016, L-Isa, le son immersif de L-Acoustics, est implémenté dans Quantum 7. Cela est possible aussi et gratuitement de télécharger le plus pour toutes les consoles de la gamme SD.
Chacun des 96 canaux du processeur L-Isa reçoit de la console de mélange des instructions OSC générées par une commande spécifique qui prend la place du classique panoramique.

Les utilisateurs des plugs Waves seront aussi ravis d’apprendre qu’il est possible d’avoir sur un Multirack des plugs VST. Pour simplifier, la console dialogue avec les serveurs externes via le port Waves habituel et au travers d’un switch certifié SoundGrid où est connecté aussi un PC ou mac qui peut du coup utiliser ses propres plugs. Cela signifie que toutes les plateformes Waves peuvent être utilisées.
La console garde toujours le contrôle des plugs comme par le passé, y compris la mémorisation de l’ensemble des sessions. Le paramétrage de cette configuration externe est simplissime puisque la console est détectée automatiquement sur le réseau.

Plus qu’un long discours…

Autre nouveauté, l’implantation du Generic OSC Control, ouvre la porte à beaucoup de fonctions nouvelles. Un panneau permet à chaque opérateur d’attribuer à un des huit contrôleurs un message OSC. Les premiers à tirer parti de ces ordres sont les allemands de d&b pour le pilotage de leur système immersif Soundscape.

Le panneau d’attribution des messages.

Voici comment apparaissent les contrôleurs sur l’écran


Une dernière nouveauté. Snapshots Group. Jusqu’à aujourd’hui, pour créer un groupe, il fallait que les snaps soient consécutifs. Désormais il est possible d’aller les piocher où qu’ils se trouvent dans la liste.

Si vous êtes DAC, encore une petite…

John Stadius, une rockstar est née ;0)

Comme toujours, DiGiCo nous a réservé une surprise pour la fin, avec la petite sœur de la carte d’entrée micro à 8 canaux et 32 bit : la carte de sortie à 8 canaux et…32 bit !
Bleue elle aussi, elle va ravir toutes celles et ceux qui désirent avoir ce qui se fait de mieux en termes de conversion numérique / analogique en sortie de leur console DiGiCo, et on la doit à l’inévitable John Stadius, le responsable de la R&D de la marque auquel on dit tellement de nouveautés qu’on s’abstiendra de les citer.
Aux dires de James Gordon, cette carte apporte encore plus d’amélioration au rendu sonore et aux zéros après la virgule que celle d’entrée. Inutile de préciser qu’avoir les deux, signifie disposer de performances « stellar ». Pour apporter du sel à ses propos, il nous a proposé un tableau récapitulant ces performances, il est vrai, très au-delà de ce qu’offrent d’autres marques.

Voici la SD 32 bit DAC Module

Gordon s’est retenu de nous donner les deux marques concurrentes, mais la différence est là. Il faut reconnaître que les dernières générations de convertisseurs enfoncent largement les précédentes, ADC comme DAC.

Même si aujourd’hui le besoin en sorties analogiques a bien chu, ceux qui s’en servent encore avec des consoles de la marque, devraient se régaler.

Pour plus de renseignements visitez le site Digico et sur le site DV2

Crédits - Texte et Photos : Ludovic Monchat

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