Une nouvelle gamme (touring et installation) d’amplificateurs chez Dynacord

Dynacord lance une nouvelle gamme d’amplificateurs 2 canaux en 19”/2U déclinée en version Live, série L, et installation, série C, dévoilée lors d’InfoComm.
Les deux séries partagent les mêmes puissances, allant de 2 x 650 W (L/C1300) à 2 x 1800 W (L/C3600) sous 4 ohms avec quatre modèles, et la même électronique de base mais leurs finitions bien qu’identiques en façade sont adaptées à leurs marchés respectifs en termes de connectique et de fonctionnalités.

La Série L dispose de XLR en entrées et Speakon en sorties alors que sur la Série C, il s’agit de borniers Euroblock en entrées et sorties avec un fonctionnement possible en ligne 70/100 V, plus des GPIO. Les deux séries bénéficient d’une gestion par DSP configurable en local ou par logiciel sous PC via USB pour piloter jusqu’à 8 amplis (16 canaux) avec contrôle du gain, des protections, du filtrage et de l’égalisation (paramétrique et graphique) pour tous les canaux ou groupes de canaux.

Pour la série C, les connexions s’opèrent via borniers Euroblock et il y a des GPIO.

Pour la série L, il s’agit de classiques XLR avec renvoi pour les entrées et de SpeaKon en sortie. Chaque canal dispose de sa ventilation (à trois vitesses).

Dynacord, pour cette gamme, fait appel (hormis pour la plateforme DSP et les protections) à des technologies certes éprouvées mais qu’on pourrait qualifier d’anciennes, avec une alimentation par transformateur (torique) basse fréquence (50/60 Hz) et des étages d’amplification en classe AB ou en classe H 2 niveaux (selon les modèles et la puissance fournie), ce qui a inévitablement un impact sur le poids, 18,2 kg pour le C ou L 3600 (2 x 1800 W sous 4 ohms), et le rendement (efficacité), avec pour ce même ampli 850 W consommés sur le réseau pour 425 W restitués aux enceintes (Pmax/8 sous 4 ohms), soit 50 %.

Vue interne du L3600. La fabrication est très soignée et respecte strictement les standards. La carte de droite supporte les convertisseurs (principaux et de contrôle de sortie) et le DSP. Chaque canal dispose de sa propre ventilation avec des radiateurs largement dimensionnés pour les transistors de puissance N et P.

Là, où aujourd’hui souvent un 4 canaux (de même puissance crête par canal) pèse moins lourd, prend moins de place (parfois 1U), et affiche une efficacité de près de 70 %, avec des caractéristiques audio similaires et l’acceptation de tensions réseau étendues. C’est, à notre avis, admissible en installation (fixe), mais moins en touring pour des raisons à la fois de logistique (poids, encombrement, efficacité) et de nombre de canaux disponibles en rack (en rapport avec le poids, l’encombrement et l’efficacité) pour le plus souvent de la multi-amplification. Par ailleurs une entrée AES (2 canaux) éviterait une étape de conversion (c’est toujours mieux et pas beaucoup plus cher), la plupart de sources actuelles (consoles ou autres) disposant d’une sortie AES.

Le contrôle via le soft Dynacord (MARC, Multi Amplifier Remote Control) via USB.

Cela étant dit, il faut mettre en perspective le prix, la fiabilité et la robustesse (points forts de la marque allemande), avec quant au prix un ticket d’entrée d’environ 1300 euros HT pour le L3600 (c’est très, très, bien placé). Une des caractéristiques intéressantes par exemple réside dans la temporisation réglable de la mise sous tension permettant de décaler les courants d’appel de plusieurs amplis groupés. Et bien entendu, il y a de toute façon une limitation du courant d’appel (soft start).

Une autre caractéristique intéressante est que, bien que spécifiée en bursts (salves) de 20 ms (c’est classique) pour la puissance max (crête), la puissance efficace tenue en moyenne dans le temps est élevée, car le fabricant affiche la distorsion harmonique (< 0,05 % à 1 kHz) au 2/3 de Pmax (1200 W par canal sous 4 ohms pour le L/C 3600), soit environ – 2 dB (en puissance) et que l’ampli est parfaitement stable sous 2 ohms (et délivre quasiment le double de puissance que sous 4 ohms), c’est costaud !

Tout est contrôlé. Des convertisseurs A/D dédiés aux tensions et courants de sortie rendent compte du fonctionnement de l’ensemble (ampli plus charge). Noter l’inversion du canal B (avec inversion de la connexion de sortie, donc en phase) facilitant la mise en pont mais surtout équilibrant les appels de courant sur l’alimentation.

Concernant le traitement de signal embarqué, ces amplis intègrent une matrice deux canaux, des filtres de répartition aussi bien que des correcteurs paramétriques, des filtres FIR, un égaliseur graphique (31 bandes), des limiteurs et le réglage de délai par canal (jusqu’à 650 ms) ainsi que la gestion des charges (on sait précisément quelle impédance est raccordée).
A cet égard, si l’on regarde le synoptique joint, on s’aperçoit que courant et tension de sortie sont contrôlés via des convertisseurs A/D sur chaque canal.

Ces deux séries sont d’ores et déjà (depuis le début du mois) disponibles chez EVI Audio France.
Plus d’infos sur le site EVI Audio


Résumé des caractéristiques de la gamme :

  • L 1300FD / C1300FDi : 2 x 650 W / 4 ohms, L 1800FD / C1800FDi : 2 x 900 W / 4 ohms
  • L 2800FD / C2800FDi : 2 x 1400 W / 4 ohms, L 3600FD / C3600FDi 2 x 1800 W / 4 ohms
  • Technologie et conception : Allemagne. 
Assemblage : Chine
  • Circuits de protection : limiteurs RMS, température, DC, HF, Back-EMF, limiteurs de courant crête.
  • Mise sous tension temporisée réglable par ampli.
  • DSP intégré avec pilotage en temps réel (en local ou par logiciel, MARC), de jusqu’à 16 canaux d’amplification.
  • THD à Pmax -2 dB: < 0,05 % (1 kHz)
  • IMD (intermodulation selon SMPTE) : < 0,1 %
  • Plancher de bruit : <-68 dBu (A) soit S/B > 109 dB (A) pour le L (C)3600
  • Intégration et utilisation de filtres FIR.
  • Dimensions (L x H x P) : 483 mm x 88 mm (2U) x 462,4 mm
  • Poids respectifs : 12,9 kg ; 15,2kg ; 16,2kg ; 18,2 kg

 

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